Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Comme dans un rêve, Tu es là [Pv]

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Adélie Roche
3468 Petite Fleur
Adélie Roche


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MessageSujet: Re: Comme dans un rêve, Tu es là [Pv]   Comme dans un rêve, Tu es là [Pv] - Page 2 Icon_minitimeSam 4 Juil - 21:45

Damara avale ses médicaments sans grand enthousiasme, mais sans se faire prier non plus. C'est assez logique, puisqu'elle est ici pour ne plus avoir mal. Mais vu qu'elle n'a pas l'air d'apprécier particulièrement tout ce qui touche à l'hôpital et aux soins, elle aurait pu se faire plus réticente. Le silence tombe quelques instants, peut-être attendons-nous toutes deux la même chose : que les cachets fassent effet. Je ne sais pas si c'est censé être rapide, ça dépend des gens, des maux et certainement d'autres choses encore. Mais selon les personnes, ça peut être assez rapide, j'espère que Damara fait partie des gens pour qui ça l'est.

Lorsque je pose ma question, le visage de Damara s'assombrit malgré la bonne humeur que j'ai feinte. A croire que je ne sais pas vraiment mentir sur mes sentiments. Que je ne sais pas cacher qu'elle va me manquer. Ben oui, c'est vrai, elle va me manquer. Je vais me sentir un peu paumée, quand je ne la verrai plus dans les couloirs, ni Athis... Parce que même si on ne passe pas notre vie ensemble, le fait de la croiser de temps en temps me rassure et m'apaise. Rêves débiles, croyances idiotes : Damara est là, tout va bien, tout va s'arranger, tu verras. Le simple fait de la croiser me fait du bien, quand ça ne va pas. Parce qu'elle a toujours un mot gentil, un sourire. Et que rien ne peux faire plus de bien que cela : un mot gentil et un sourire.
Du coup, je m'en veux d'avoir posé la question, j'aurais mieux fait de la garder pour moi. Je n'ai pas envie qu'elle se sente coupable ou je ne sais quoi. Elle ne doit pas s'en faire pour moi, ce n'est pas important. Ce qui importe, c'est son bonheur. Et celui de l'enfant qu'elle mettra au monde dans quelques mois. Que ce doit être beau, d'être mère... Damara mérite amplement cet enfant, j'espère que tout se passera pour le mieux. Elle fera une mère formidable, j'en suis certaine. C'est pour cela qu'il faut qu'elle parte, on n'élève pas un enfant dans un endroit pareil, à des milliers de kilomètres des siens qui plus est. Il faut que j'arrête d'être triste. Pas pour moi, pour elle.
Mais quand même, je serai triste quand elle ne sera plus là.

Damara me répond, me prend les mains en me disant de ne pas m'inquiéter. Elle reviendra. Je n'ai qu'une envie, me mettre à pleurer. Mais je serre les dents, force mon sourire à demeurer sur mes lèvres. Je baisse néanmoins les yeux en répondant d'une toute petite voix balbutiante :

« Oui, merci... »

Puis, me rendant compte que j'acquiesce et avoue le manque que je vais supporter, j'ajoute, un peu précipitamment :

« Ne t'inquiète pas pour moi, tout ira bien. L'essentiel, c'est ton bonheur. »

Le mien, c'est moi qui le gâche, alors tant qu'à faire, autant que le tien existe. Mon sourire s'agrandit un peu et se fait plus sincère tandis que je lève à nouveau les yeux vers elle. Ben oui, je m'émerveille comme une petite fille : Damara attend un enfant, n'est-ce pas merveilleux ? Ça me ferait presque oublier que... Damara va me manquer.
Je n'ai pas le temps de réfléchir davantage que la porte s'ouvre doucement pour laisser place à Athis, tout penaud à l'entrée, n'osant pas franchir le seuil de l'infirmerie. Je souris devant cette image pour le moins déconcertante venant d'Athis. Il tient une balle dans sa gueule et semble attendre avec impatience le moment où Damara sortira enfin pour le rejoindre. Ce qui ne tarde pas, puisque la jeune femme prend congé en me disant qu'elle me laisse finir mon travail. Je ne sais pas pour combien de temps encore elle va travailler ici, si ça se trouve c'est la dernière fois que nous nous voyons. Mais je parviens à chasser ces pensées, de sorte que ça n'apparaît pas sur mon visage, je pense. Et puis je réponds simplement :

« De rien, c'est normal ! Et... d'accord, à plus tard alors. »

Je souris, mais je ne sais vraiment pas quand on se reverra. Je doute qu'elle revienne dans cet endroit qu'elle déteste tant, et donc cela veut dire que si nous nous voyons, c'est par hasard. Car elle n'a aucune chance de me trouver dans ma chambre, et je ne suis pas sûre d'oser aller vers la sienne, surtout si je ne suis pas sûre qu'elle y est – et si je risque de croiser celui qui partage ma chambre. Je n'ai heureusement pas le temps de me morfondre davantage, car je viens de voir un gardien et un prisonnier, ce dernier visiblement... mal. Le gardien m'escorte vers la petite chambre avec le prisonnier, qu'il attache à un lit – j'ai fini par m'habituer à cette pratique, bien que j'éviterais de la mettre en œuvre si je le pouvais. Et puis je passe une bonne partie de la matinée à m'occuper de lui. Même si je ne dis rien, j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi ils subissent ce qu'ils subissent. Ils ont fait des erreurs, suivi des mauvaises routes, peut-être entraînés là par les mauvaises personnes. Ils ont tué, parfois violé, et certains n'hésiteraient pas à recommencer. J'en suis consciente. Mais je doute que cette méthode les fasse changer. La violence engendre la violence, la haine appelle la haine. Je ne vois pas comment on peut rendre à quelqu'un son humanité – si tant est qu'elle ait disparu – en le traitant comme une bête. Malheureusement, je n'ai pas vraiment mon mot à dire dans cette histoire, et ce n'est pas moi qui vais essayer d'imposer mon avis.

17h.
La fin de mon service pour aujourd'hui. Et maintenant, quoi ? Je ne cache pas que j'ai envie de passer un peu de temps avec Damara. Mais par « plus tard », voulait-elle dire « plus tard aujourd'hui » ? Je n'ai pas envie de lui imposer ma présence si elle n'est pas souhaitée, d'autant plus qu'aller traîner dans la tour du personnel n'est pas la chose que j'affectionne le plus. Je réfléchis un peu. Bon. Au pire, je pourrais toujours feindre d'être là-bas pour autre chose que pour la voir. Comme ça, elle ne sera pas obligée de rester avec moi si elle a d'autres choses à faire ou si elle préfère faire autre chose. Bon. Et si je me retrouve là-bas et qu'elle n'y est pas ? Le fait est que je déteste aller dans un endroit pour me rendre compte que je n'ai rien à y faire. Et ce n'est pas dû à une hypothétique impression que je perds mon temps. Non, rien à voir. Attendez que je vous explique, même si vous n'en avez probablement rien à faire. En fait, j'ai peur que... tout simplement, que les gens me trouvent bizarre, qu'ils se demandent ce que je fabrique. Ben oui, c'est con. Je le sais, ça ne sert à rien de me le dire. C'est juste plus fort que moi, vous voyez ? Donc ce n'est pas en me traitant de conne – ce que je fais du reste très bien toute seule – que vous parviendrez à me faire changer.
Bon. Si elle n'y est pas, je n'aurai qu'à faire mine d'aller dans les salles de bain, il ne doit pas y avoir grand monde, à cette heure-là. Voilà qui est réglé, allons voir Damara.
J'espère qu'elle ne découvrira pas que je ne dors plus dans ma chambre. Ce serait... vraiment gênant.

C'est donc ainsi que je me retrouve dans le couloir où se trouve la chambre de Damara, la regardant de loin, timidement, attendant qu'elle me remarque et vienne éventuellement vers moi, ce qu'elle fait avec un sourire au moment où je ne la regardais plus qu'en coin, l'air de dire que je ne l'ai pas remarquée. Feignant de ne l'avoir vue que maintenant, je lève des yeux étonnés vers elle puis je m'approche à mon tour. Eh oui, les timides mettent parfois au point des stratégies complexes pour parvenir à ne pas se faire repérer comme tels.
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