Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]

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Irvin Durand
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Irvin Durand


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MessageSujet: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeLun 22 Juin - 22:22

Et on reste là, en chien de faïence, et moi j'ai mal et l'infirmière le sait, la pute. Elle sait pourquoi je tremble, lui a pas l'air de capter. C'est curieux d'ailleurs ce regard naïf qu'il a là, il est pas censé être plongé dans le milieu de la drogue jusqu'au coup avec circonstance aggravante de non assistance à personne en danger ou une connerie comme ça ? J'sais pas, j'suis en train d'humidifier le sol de mes angoisses existentielles, c'est visible, ça crève les yeux, mais non, lui il nous regarde avec ses petits yeux tout humides.
Mais bon, l'infirmière renonce à me faire cracher le morceau ou quelque chose comme ça, et elle me laisse grelotant pour s'occuper du gamin. Trop lentement. Elle désinfecte et elle bande, mais moi je m'occupe que de ma petite misère et je fait pas trop gaffe. Enfin si, c'est ma vie qu'on joue là, j'vais claquer sur le sol là connement. Et elle en a rien à foutre elle, elle continue, tout doucement, exprès j'suis sûr, pour me faire chier. Ouais c'est ça elle le fait juste pour me faire chier, parce qu'elle veut se venger de j'sais pas quoi. Connasse mal baisée, ça t'amuse hein ? Et si j'te plante, que j'me casse, tu l'auras dans le cul là hein ? Ben si tu continue à faire ta conne, j'vais le faire tu vas voir tu vas pas savoir quoi foutre du priso là. Magne toi connasse magne toi connasse magne toi connasse magne toi connasse magne toi connasse magne toi connasse magne toi connasse magne toi connasse magne toi connasse.

- Magne toi connasse.

Oups, pensé trop fort. Mais elle en a pas pris ombrage, en fait elle m'a même pas regardé. J'me sens comme les vieux SDF dans la rue qui parlent tout seul et que personne regarde parce que c'est un peu la honte d'être fou et que personne n'a envie de regarder quelque chose de honteux. Enfin c'est pas comme si je montrais ma teub en hurlant des jurons hein. Enfin je crois...
Enfin elle a réussi à finir son bandage et tout, et moi je rechope le gamin sans dire au revoir ni même lui consacrer un regard, parce que c'est pas toujours les mêmes qui doivent snober, et j'le traine. Direction ? Ma chambre.

- Attends faut que je passe dans ma piaule, j'ai besoin d'une injection d'insuline, j'vais claquer sinon.

C'était la minute foutage de gueule, merci d'avoir joué avec nous. Nan mais si je dis une connerie pareille, c'est juste par acquis de conscience tu vois. Et même, j'peux pas dire comme ça cash que j'me drogue, c'est malsain, ça se fait pas, comme dire que tu vends ton cul, faut des moyens détournés pour arriver à dire un truc pareil, sinon les gens ils te regardent avec de grands yeux, dérangés par ton culot de même pas avoir honte de faire un truc pareil. Moi j'ai pas honte, au moins je sais précisément ce que je vaux, et vu le nombre de gens qui se torturent avec cette question, avoir un truc fixe pareil, c'est vraiment avoir du cul.
J'fais un peu gaffe au gamin, et je note le regard vers mes grôles. En fait si vous voulez tout savoir, j'suis pas transgenre, mais genre pas du tout. J'ai pas envie d'être une femme, je me sens très bien en mec. Ouais je sais ça étonne, mais il me semble pas que le sexe soit fixé par le fait que tu porte des talons ou pas, les codes comme ça c'est vachement flou, et moi je joue là dessus. Mais d'où vient le fait qu'on ait la certitude d'être d'un sexe ou un autre ? J'en sais rien, mais si je m'écoutais, en fait je m'habillerai plus du tout en pute mais avec des fringues trop grandes et pas du tout à la mode. Parce que marcher avec des talons-aiguilles, c'est vachement d'entrainement, et ça fait mal aux pieds. Mais ça fait parti de mes pouvoirs magiques ça tu vois.
Ah, on est arrivé.

- Bon, tu t'assois sur le lit, j'fais mon truc et on y retourne.

Je regarde même pas si y s'assoit ou si y s'enfuit, moi je m'occupe juste de mes affaires parce que ça urge. Je m'assois par terre, je fais chauffé la cuillère et je m'occupe de mon petit bordel. Ensuite, j'abaisse ma paupière inférieure avec le doigt, et je pique là dedans. Bon ça fait mal, mais c'est pas comme si j'avais pas l'habitude. C'est un mal pour un bien on va dire.
... Et j'suis trop bien d'un coup !
Je titube vers le gamin, je m'écroule en travers du lit, les jambes qui dépasse par le bord (avec les talons c'est comique, on dirait une poupée gonflable prête à l'emploi) et j'entoure de mes bras son ventre, toujours allongé. J'dois sacrément avoir l'air d'être dans le coltar quand même, et c'est la moindre des choses vu ce que je me suis envoyé. Je lui caresse le bras du bout des doigts, mais c'est pas du tout sexuel, c'est juste parce que c'est un pauvre enfant coincé dans une prison et qu'il a l'air vraiment naïf. Le seul truc qui lui restera pour se défendre dans ce monde cruel, c'est son cul. Enfin moi je paierai pas pour ça, dans mon cas ça serait comme si tu bossais dans une boucherie et que tu payais pour acheter ton propre jambon, c'est complètement con.

- Putain mais t'as pas une tête à être en taule.... Que... Caisse tu fous là putain en fait ?

Et moi je continue de lui caresser connement le bras, parce que j'ai envie d'un mouvement répétitif sur lequel me concentrer et que j'ai envie de toucher un autre humain. Y a rien de sexuel là dedans, je l'ai déjà dit, l'héro ça rend un peu impuissant et tout ça, enfin t'as pas envie quoi, c'est juste que... Voilà quoi.
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Alix Emérence
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Alix Emérence


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MessageSujet: Re: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeLun 22 Juin - 23:43

Suite de: >>Cliquez ici<<


Je ne comprends plus. Tout s'écroule! Le joli monde bien carré que m'a dessiné ma naïveté se meurt. Tout d'abord mon gardien insulta l'infirmière; celle-ci ne s'offusqua pas. Elle termina mon bandage et me libéra. Je fus aussitôt entraîné par mon geôlier de manière moins officielle que jamais. Limite si l'on ne courrait pas dans les couloirs; sans sécurité. J'aurais très bien pu choisir de m'évader tout à coup mais non... Je le suivais! Terrifié à l'idée de le perdre de vue parce que c'était mon unique point de repère ici. Malgré mes apparences fragiles je suis assez rapide; dois-je rappeler que j'ai longtemps distribué les journaux à travers
la ville et pratiqué activement la natation! Si mes muscles homogènes et légers ne servent pas à me battre l'entraînement m'a toutefois muni d'une assez bonne endurance mais surtout d'une excellente rapidité. Je suis plus grands que lui, n'aies pas de talons aiguilles et porte en moi la crainte; celle qui vous donne des ailes vous savez. Finalement nous nous engouffrons dans sa chambre, ça non plus ce n'est pas du tout officiel. Je commence à avoir peur et je m'éloigne un peu, montrant que je ne veux pas fuir mais que je méfie. Que me veut cet homme? Pourquoi ne sommes-nous pas dans une cellule? Pourtant je décide de lui faire confiance; après tout il a permit que l'on me soigne. D'ailleurs je me sens mieux maintenant, mon poignet me fait moins mal.

- Attends faut que je passe dans ma piaule, j'ai besoin d'une injection d'insuline, j'vais claquer sinon.

Ah c'est pour ça! Je me demande comment il fait avec les prisonniers moins dociles que moi. C'est très dangereux comme métier déjà, mais en plus si on le combine avec cette maladie qui vous affaibli terriblement au moment où l'on s'y attend le moins. Je me décide à être bien sage. Ce ne sera pas avec moi qu'il aura des soucis. Je me dis que c'est pour ça qu'il tremblait comme ça. C'est vrai que j'ai lu dans un livre que le diabète fait trembler... Tant pour le manque de sucre que le trop.

- Bon, tu t'assois sur le lit, j'fais mon truc et on y retourne.

Je m'assois comme il me l'a demandé puis me tourne automatiquement vers lui. je sais que cela ne se fait pas mais que voulez-vous... C'est indéniablement la même rengaine: l'homme est un être curieux et profiteur. Si on lui permet de voir un secret n'appartenant qu'à un autre: du regard il le fera sien sans en avoir l'autorisation. Mes yeux le suivent donc. Ils sont secs maintenant, au moins je ne vois plus flou. A travers le regard non mais dans ma tête je me le demande! Je suis naïf en ce qui concerne les choses de la vraie vie mais j'ai quand même, sans vouloir me vanter, une grande culture générale. Je me suis intéressé à tout même à la drogue-douce ironie non?- et j'ai lu le journal d'une droguée: "L'herbe bleue" que ça s'appelait. Deux fois j'ai pleuré les deux fois que je l'ai lu. C'était si triste... Si horrible que je m'étais promis de faire quelque chose contre ce fléau! C'est donc naturel que je devine ce qu'il fait là, maintenant. L'insuline ne s'injecte pas par la paupière! Dégoûté je tourne les yeux et sent une terrible colère m'envahir; ça plus une perdition totale. Je suis le prisonnier, il est le gardien. Je n'ai jamais touché à la drogue, il est dépendant. Je suis derrière les barreaux, pas lui... Je veux bien croire que certains drogués sont des victimes uniquement mais sur le coup ça me scie! Ma belle tolérance que j'avais offerte à l'héroïne -sans mauvais jeu de mot... Je parle du mot héros au féminin-se refuse à l'Homme. C'est injuste! Je n'ai rien fais, je suis puni. Il est coupable et ne recevra aucun châtiment. Bien sûr, je réagis un peu comme un enfant puisqu'au fond je sais, ou plutôt je devine, ce serait plus juste. Je disais donc que je devine que la dépendance à la drogue est une terrible chose mais avouez que l'échelle est bien plus grande que le gosse jaloux d'un autre parce que l'autre a commencé à l'attaquer mais que c'est celui-là qu'on a cru. Il s'agit de ma vie, de celle de mon agent... Tout est détruit, tout! Pour cette erreur que je n'ai pas commis et qu'il fait sous mon regard.

Des larmes envahissent mes yeux qui venaient à peine de sécher. Mais cette fois-ci c'est de la rage, de la déception et de la colère. Tout ça à la fois... J'en tremble également du coup! Lui non, ça y est, le Junkie s'est envoyé sa dose. Va-t-il faire comme les autres et me battre parce que je refuse de me convertir à son petit jeu? Il se traîne sur le lit désormais... Minable! Je sens quelque chose entourer mon ventre et sursaute; mes muscles se contractent, je m'apprête à fuir. Cet homme n'en est plus un, c'est une loque désormais. Je comprend que l'on punisse autant les dealer qui ne touchent pas à la drogue: sachant parfaitement ses effets néfastes et en profitant à fond. Pour ceux qui sont aussi dépendants c'est différent, ce n'est pas de leur faute, ou pas totalement. C'est ce que je me dis en général, ce que je déclame tout haut même... Mais aujourd'hui je n'ai pas le coeur à défendre le pauvre être dépendant de son héroïne, cocaïne ou je ne sais trop quoi; désolé pour les précisions: je ne suis pas celui qu'il vous faut... Moi je ne m'y connais pas en drogues. Ensuite il me caresse le bras, comme ça, machinalement. Je ne dis rien, contenant mes larmes. Elles ne coulent pas mais se glissent quand même dans mon regard: aussi rageuses, dégoûtées et tristes que tout à l'heure, lorsque j'ai découvert le secret du gardien. De l'insuline hein! Et il le faisait devant moi... Croyant que je ne verrais rien. Il était vraiment stupide; surtout que mon dossier indiquait que j'étais un dealer très réputé. Cependant lui n'y croyait pas apparemment. En fait personne n'y croyait, pas même le juge mais ça ne les avait pas empêché de m'emprisonner.

- Putain mais t'as pas une tête à être en taule.... Que... Caisse tu fous là putain en fait ?

-Je suis ici pour ce que vous venez de faire présentement... Sans jamais l'avoir fait de ma vie.

Je me tourne vers lui et mes yeux brûlent: ils sont emplis de colère: un peu comme la rage d'un ange innocent que l'on aurait bafoué. Je veux bien être ici tout à coup mais pour une bonne raison au moins. Il me caresse le bras et je sens qu'il souhaite s'épancher. C'est moi le prisonnier, le non-coupable. Mon esprit tourmenté souhaite justice. Mais comme je ne peux pas sortir d'ici et que je l'ai comprit je l'attrape par les bras et le relève de mon mieux; sans lui faire de mal mais en demeurant ferme. Justice sera! Si je ne peux pas fuir d'ici alors je serais en ces lieux pour une bonne raison.

-Apprends-moi-dis-je soudain, abandonnant le vouvoiement, semblant m'adresser plus à une entité qu'autre chose-Apprends-moi ton art, que je devienne comme toi! Aussi pur qu'une brebis qui se roule dans la boue. Qu'on m'accuse à raison au moins. J'ai trop de tourments à me savoir innocent mais enfermé.

J'attrape sa main et serre la mienne sur la sienne. Ce n'est pas vraiment sexuel mais pas fraternel non plus. Mon étreinte serait plutôt à la fois provocatrice et sensuelle à la fois. Je crois que je suis tellement aveuglé par le dégoût envers lui et moi-même que je serais prêt à coucher avec lui, en cet instant avec bien sûr les conséquences telles que les regrets ensuite... Là j'y serais prêt juste pour évacuer la colère qui me fait mal; brise mon être et m'enchaîne plus que jamais. J'ai mal, tellement mal au coeur...


Dernière édition par Alix Emérence le Jeu 25 Juin - 22:35, édité 1 fois
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeMer 24 Juin - 13:07

Et là je sais pas, je le sens s'exciter près de moi. Enfin s'exciter pas dans le sens sexuel, genre boule de nerfs quoi. La tension monte et moi je capte pas du tout pourquoi. Enfin il est pas con, il a finit par comprendre que je me droguais. L'aura fallu du temps, mais finalement il a compris. Tant mieux ça m'aurait ennuyé de lui expliquer franco pourquoi j'arrive plus à bouger correctement. Et visiblement ça le rend tout chose tout pas content, ou du moins la tension nerveuse dans la pièce a doublé, voir triplé.
Alors autant j'avais zappé sa première réplique, obnubilé par moi même et tout ce que je (ne) ressentais (pas), mais alors la deuxième elle est arrivée. Sans le sens. J'ai le droit à un charabia sur les moutons. Hein ? Mais quoi des moutons ? Qu'est ce qu'il meut veut ce mec ?
Et puis je réfléchis.
Et puis je comprends.
Et puis son toupet me rend furax, parce qu'en gros il insinue que je suis pas pur. Ce qui n'est pas faux remarque, mais c'est la façon de le dire, c'est comme si moi j'étais qu'une sale merde recouverte de boue. Sale préjugés petit bourgeois, baser la qualité d'un homme sur une morale judéo-chrétienne, c'est un truc de sale petit con.

- En attendant, t'es en taule et pas moi, et si j'y suis pas c'est parce que j'ai su ne pas faire chier les mauvaises personnes, parce que la connerie ça peut mener très loin aussi. Réfléchis là dessus.

Et je me retourne sur le lit, je récupère ma main et je regarde la fenêtre en face pour ne plus avoir de rapport avec ce sombre individu. Non mais c'est vrai quoi, d'où qu'il me demande de le transformer en pute, le petit puceau là ? J'ai une tête à donner des cours peut être ? Ouais, les vieux clichés, si je me drogue et que je suis gay, bah je suis une pute, forcément. Je regrette d'avoir eu de la pitié pour lui, parce que ça fait... Mal. J'ai pas réussi à me couler dans le rôle du gentil, parce que c'est pas un rôle qui me va, en fait, et jusque là je m'en étais pas trop rendu compte. En fait le gamin me déteste et tout, parce que c'est lui et pas moi et c'est franchement injuste. Parce que j'y suis pour rien.

- Tiens et tu vas réfléchir sur le fait que ça soit volontaire ou pas, si je le fais parce que ça m'amuse.

Et puis là dessus, je reviens sur ma décision quant au sous-entendus de sa main – je suis une pute, c'est la moindre des choses – puisque je l'attrape pour lui rouler le palot de sa vie et du coup lui faire fermer sa gueule. Moi, ça me coûte rien, enfin pas grand chose. En fait si, rouler une pelle pour moi ça a de l'importance, parce que mine de rien j'en ai pas fait tant que ça. Ça se monnaye pas ces choses là, enfin jusque là. En fait je sais plus trop, mais pendant que j'emmerdais le gamin avec ma vilaine langue, j'me suis aperçu d'un truc, un truc très important. C'était à la façon dont il se crispait sous mes doigts (je le tenais par les épaules) qui me l'a dit, et puis ses réactions tout ça. Mon expérience personnelle me permettait de détecter certains trucs de ce style, et je fis par de mes observations avec classe et tact. Bien sûr.

- MAIS T'ES PUCEAU !

Ou pas très expérimenté, mais croyez en ma vieille expérience, ce sont des choses qui se sentent facilement. Du coup j'ai fait une tête de carpe, avec les grands yeux et tout, les yeux de poulpe aussi si tu veux, parce que ça m'a surpris. Je savais pas que ça existait moi, ce genre de truc, ça devrait être interdit pas la loi si tu veux mon avis (et je sais que tu le veux).
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Alix Emérence
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MessageSujet: Re: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeMer 24 Juin - 23:36

- En attendant, t'es en taule et pas moi, et si j'y suis pas c'est parce que j'ai su ne pas faire chier les mauvaises personnes, parce que la connerie ça peut mener très loin aussi. Réfléchis là dessus.

Naïvement j'incline doucement la tête à la recherche d'une réflexion qui m'expliquerait comment j'avais pu embêter les mauvaises personnes; moi qui m'étais toujours appliqué à m'intégrer de mon mieux. Décidément, je ne trouve pas à qui j'ai pu nuire. En réalité je ne comprends guère pourquoi les autres de l'agence de Mannequinat me détestaient autant. Ce que j'ai deviné petit à petit, c'est que j'étais un petit jeune, tout nouveau dans le métier mais que je leur volais déjà le sommet... Mais pour en arriver à de telles extrêmes je doutais-Naïvement encore une fois, sous estimant la haine que peut engendrer ces conflits de pouvoir dans lesquels j'étais plongé jusqu'au cou sans même m'en apercevoir.-que cette raison soit suffisante. Maintenant, en voyant que même les gardiens n'étaient pas blancs comme neige je commençais à voir le monde tel qu'il était: noir! Tout n'avait pas besoin de raison pour exister. Ou alors si... Mais de mauvaises raisons, bref ça revenait à la même chose. Doucement je le laissais reprendre le contrôle sur sa main: en tant que prisonnier montrer un semblant d'agressivité pourrait me coûter très cher. De toutes manières mes doigts n'avaient pas la force de lui faire du mal; je le détestais mais en silence, incapable de réellement blesser quelqu'un! Même ceux qui m'avaient brisé le poignet et fait tant de mal: détruisant ma liberté ainsi que ma vie par la même occasion... Je ne pourrais pas leur planter un poignard dans le ventre.

Mes colères étaient éphémères: impressionnantes, dangereuses même mais seulement envers ma propre personne. Il m'était déjà arrivé de rester stoïque devant eux, quittant les lieux avec un calme effarant, refermer la porte sans bruit puis... Tout briser ce qui se trouvait à porter de doigts dans la chambre: parfois même je m'étais griffé et blessé personnellement: me haïssant pour ces défauts que j'avais mais dont je ne trouvais pas la source: tout le monde me détestait là bas dans cette agence, pourquoi? Je faisais tellement d'efforts pourtant... Trop peut-être; ou alors n'y avait-il rien à faire? Si la racine de la plante était pourrie déjà, c'était impossible de sauver la situation. Oui ma propre estime baissait beaucoup parfois, c'était l'une des conséquences de ce pacifisme que j'avais tant de fois défendu.

- Tiens et tu vas réfléchir sur le fait que ça soit volontaire ou pas, si je le fais parce que ça m'amuse.

Oui, je savais que c'était une victime au fond de mon coeur. J'étais assez cultivé pour ne pas accuser les gens bêtement en temps normal: après tout j'avais lu "l'herbe bleue" et m'étais attaché à l'héroïne que je me refusais à juger: la plaignant de tout coeur. les seuls coupables étaient les dealers qui ne consommaient pas: échappant ainsi au cercle vicieux. Quoique! Là encore tout n'était pas blanc ou noir! Certains avaient des familles à nourir. De tout cela, j'en étais conscient; mon gardien ne faisait sans doute pas exprès mais cette fois, mon coeur si doux au jugement n'avait pas la force de suivre son habituelle litanie de tolérance. Non, il était fou de rage d'avoir été enfermé et l'homme qui me faisait face en prenait plein la figure à cause des circonstances. J'en étais désolé pour lui. La colère n'étant pas mon apanage, cette dernière me quittait peu à peu, mais pas l'amertume qui me rongeait encore, m'aveuglait, me faisait suffoquer.

-Je... Je me doute bien que non... Mais...

J'aurais voulu lui dire, désarmé, que j'étais désolé; mais à quoi cela servirait-il? Ca ne le ferait pas sortir de la drogue. Je ne comprenais même pas pourquoi il me parlait d'égal à égal et ne m'emmenait pas dans ma cellule pour me punir. C'était tout moi ça! Toujours persuadé que c'était à moi de m'excuser. Si l'on m'en avait laissé l'occasion: en cet instant j'aurais demandé pardon pour être né. Cependant l'homme me fit taire de la manière la plus innattendue possible: posant ses lèvres sur les miennes d'une façon non pas... Brutale mais enthousiaste dirons-nous, très appuyée et franchement loin d'être timide. C'est vrai que je l'avais un peu provoqué; avait-il lui dans mes gestes ou mes pensées lorsque j'avais souhaité faire n'importe quoi: me droguer comme lui ou coucher avec? Apparemment oui. Je réprimais un sursaut, me crispant sous ses doigts.

Il était vraiment perspicace au fond! En effet, sitôt qu'il eut sentit les "symptômes" de ma "maladie": celle de la pureté non consommée encore, son visage se figea et ses traits dessinèrent une moue plus ou moins définissable: de la déception? De la surprise, oui ça c'était sûr, de l'indignation? C'est vrai qu'en tant que mannequin j'aurais pu avoir qui je voulais ou presque. Enfin je ne dis pas ça pour me vanter bien sûr mais soyons réalistes: si les magazines souhaitaient me voir les représenter, un homme n'aurait pas été contre dévêtir l'image du dit magazine. En preuve de cela j'avais déjà eu des propositions d'ailleurs: d'hommes surtout, un peu moins de femmes même si c'était arrivé: mes manières les repoussaient d'avance et elles déguerpissaient... Devinant mon "genre" et le fait qu'elle n'ait aucune chance avec un garçon effeminé.

- MAIS T'ES PUCEAU !

-Oui

Parvenais-je à articuler. En fait j'étais gêné de son exclamation, ne sachant comment la prendre. Se pourrait-il que ce soit un reproche? Je n'avais pas spécialement pensé à passer réellement à l'acte, c'était plus sous le coup de la colère; mais lui il avait lu dans mes pensées. Son baiser m'avait plu, c'était vif, tellement que je n'avais même pas eu le temps de m'inquiéter, de savoir si je faisais bien les choses, de ne pas avoir confiance en moi... Comme toujours en fait! Sauf en cet instant. Je pouvais toujours attendre de voir sa réaction n'est-ce pas? Je souriais bravement comme quelqu'un qui veut signer la trêve. Mes mains tremblaient un peu: j'étais excité et apeuré. D'un côté ce serait vraiment flatteur de voir quelqu'un vous allonger sur ce lit parce qu'il désire votre corps: de l'autre j'étais fou de terreur c'était normal. Alors ma tête espérait un oui pour goûter à une émotion qui pourrait peut-être me refaire vivre un peu-parce que là je me sentais mort... Vraiment- cependant ma tête espérait un non à la fois pour ne pas avoir à faire face au stress; éloigner l'échéance, rester innocent et pur. Le tout se mélangeait avec ce que mon agent m'avait dit: je devais faire attention aux autres détenus, certains étaient incarcérés ici pour avoir violé des gens, d'autres devenaient violeurs ici même. S'en était effrayant!!! Supporterais-je de prendre le risque de perdre ma pureté en étant forcé ou ferais-je mieux de sauter dans le grand bain maintenant en devançant les choses: m'offrant moi avant que l'on me prenne? J'étais triste aussi au fond parce que j'avais toujours rêvé, grand romantique que j'étais, que ce soit mon prince charmant qui me fasse l'amour... Mais ça, c'était fini, j'étais en prison... Il allait falloir faire des concessions, prendre le peu qu'on me donnait. Le mieux, décidément, c'était d'attendre ses réactions.

Le peu de dignité qui restait dans mon regard lui donnait un air bravache: l'air de le défier un peu mais de façon gentille encore. J'avais une allure un peu offusquée et doucement bravache: "alors? Tu veux toujours de moi, malgré "ça"? Restais-je attirant malgré mon inexpérience. J'avais envie de savoir si je restais désirable malgré l'uniforme de prisonnier, l'air abattu de celui qui ne reverra jamais la lumière. C'était un fait indéniable, que ce soit physiquement ou moralement, à cause de mon manque de confiance en moi, j'avais toujours aimer me faire apprécier. ce n'était pas de l'orgueil; juste le besoin d'un regard sur ma silhouette qui soit moins sévère que le mien pour ne pas trop me haïr.
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 14:36

Je sais pas si je vous l'ai dit, mais je me drogue. Et là présentement je suis défoncé. Dans mon état normal je ne lui aurais jamais roulé une pelle, là que ça soit ça ou autre chose, peu importe. Et le coup de la virginité m'emmerde, parce que si il s'était tapé un tas de mecs, bah il m'aurait pas fait sa tête de petit gars plein d'espérance. A son âge je me faisais pas d'illusion sur la sexualité et tout ça depuis un bout de temps, je perdais pas mon énergie à des rêveries sur le prince charmant, en fait j'y ai jamais cru parce que le prince charmant des pédés, il existe pas. Y a pas toute cette mythologie autour de l'amour et tout, le premier truc que t'apprends de l'homosexualité quand t'es petit c'est la sodomie, alors le romantisme après, euh... Plutôt la douleur, la séduction, les rapports de force, le combat quoi. Du moins dans mon cas, je doute pas qu'il y ait des gens qui le vivent très bien et qui ont un chien une maison et des gosses. Remarque, c'est p'tète pour ça que je suis gay, parce que comment on m'a présenté les choses, être pédé c'était niquer (bandant) et être hétéro c'est se marier et avoir une maison (pas bandant). Mais j'crois que j'raconte n'importe quoi.
Enfin bref, moi ma virginité je l'ai perdu avec une meuf (si si) à quatorze ans, alors qu'on puisse arriver à son âge sans avoir trempé son biscuit me dépasse totalement. Enfin pour vous rassurer, j'savais déjà que j'aimais la queue à l'époque (nan j'suis pas bi, beurk), mais j'sais pas, j'voulais contrer ça tu vois. Et comme vous avez pu le constater, ça a légèrement foiré. J'me souviens de la fille, elle avait les cheveux courts, elle était plate, et avec un ou deux whisky coca dans le nez, elle ressemblait tout à fait à un mec. A deux trois détails près. C'était nul comme baise, mais j'm'en souviendrai toute ma vie parce que la première fois, c'est quand même important. Oui c'est nul et tout naze, mais j'ai tendance à accorder de l'importance à ces choses là.
C'est pour ça que son truc du mouton prend tout son sens. J'crois qu'il a suffisamment le sens des réalités (quoique...) pour savoir qu'en prison, les petits mecs de son style risquent fort de passer à la casserole, et ça m'embête bien qu'il soit pas un peu plus costaud d'un coup. Et puis ça doit être dur d'être puceau quand même, enfin j'sais pas, il doit avoir l'impression d'être passé à coté d'un truc vachement bien.
Enfin là j'ai l'impression d'être dans une pyjama party d'un coup. Mais si tu sais, le moment hyper tendu où tu sais pas si tu vas le faire ou pas. Je suis sûr que t'as déjà vécu ça, t'as encore tes fringues sur le dos, et t'arrive pas à te décider parce que t'es pas sûr que l'autre ai envie, et t'es pas sûr d'avoir envie toi même... Ça m'est pas arrivé souvent, mais comme tout le monde j'ai connu ces instants de tension. Et en plus je suis défoncé, je sais pas ce que je veux. Enfin si, je sais une chose : J'ai pas envie de dépuceler quelqu'un, c'est trop de responsabilité. Limite ma performance influera sur toute sa sexualité future.

- ... Tu veux qu'on euh... Euh... Euh... ?

Quelque fois, t'arrive pas à appeler un chat un chat, et ça me fout un gros coup de jeune de rougir parce qu'on parle de sexe. Mais je vous l'ai dit, je suis défoncé, donc pas dans mon état normal. Putain on a pas encore fait plus innocent que ce gamin, et ça me troue vraiment le cul. Je comprends à moitié rien à ce qui se passe, mais j'aime pas la façon dont il me regarde, c'est pas moi qui devrait faire ça, sérieux, parce que j'prends le cul pour le cul et que demain j'vais plus y penser. Pas lui. C'est ça le problème. Imagine, on le fait, et il tombe... Amoureux. Il va chercher à me revoir et tout. Et moi comme j'suis un connard, j'vais lui faire du mal sans le vouloir. C'est dur de pas pouvoir se fier à son propre cerveau, parce que tu vois là aujourd'hui, j'veux pas faire du mal au gamin à cause de ça, demain mes pensées me feront rire. Faut que je me souvienne, j'lui ai dit des trucs méchants, mais j'me suis aperçu qu'il en faisait pas exprès, et après euh... Après c'est pas fait, mais faut que j'me souvienne si je le recroise putain.
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Alix Emérence
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MessageSujet: Re: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 16:59

- ... Tu veux qu'on euh... Euh... Euh... ?


Je n'en ai aucune idée. Je suis mort ou presque; j'ai déjà dit adieu à la lumière, maintenant c'est le tour de tout... Oui, tout s'en va, petit à petit; je m'en vais. Je n'ai pas besoin de drogue, je pars seul et sans problèmes en plus. Tout vacille autour de moi, j'ai mal, très mal. Pas au poignet, non, cette douleur là est beaucoup plus supportable que celle qui m'étreins présentement. Je suis juste en train de mourir mentalement; malheureusement mon corps ne suit pas, j'aimerais bien pourtant; parce que respirer devient douloureux. Je ne crois plus en rien, sauf en lui, car il est devant mes yeux; sinon je n'y croirai pas non plus. Ou comment passer du naïf optimiste qui croit pouvoir quitter sa condition de gosse de clandestins pauvres au blasé de la vie. D'ailleurs je semble soudainement comprendre comment on peut tomber dans la drogue, parce qu'en cet instant, si cela me permettait de me rendre vivant; si on me promettait cet effet, c'est certain, je me serais enfoncé l'aiguille dans le bras. Tous mes jolis principes volaient en éclats, moi qu'il m'étais promis intégrité et honnêteté; j'avais fini en prison. Je ne croyais plus en rien. Vraiment. Pourtant je me savais pas tout à fait détruit encore; non, pour ça, il suffisait qu'un ou deux individu étranges en prison s'intéresse à mon joli derrière de mannequin et là, oui, je serais totalement fini... Mort mais pas mort, c'était ça le problème. Ma situation, dans la chambre de cet homme, c'était l'ultime privilège auquel j'avais le droit. C'était déjà violent mais pas tout à fait encore: un avant goût avant de plonger dans l'enfer.

Doucement j'esquisse un pas; je jette un coup d'oeil à la drogue: c'est la seconde fois que j'en vois, pas la dernière. Cette prison ne remet pas les gens dans le droit chemin; elle les rend encore plus vicieux. Je le comprend maintenant. Me tenir sage et docile m'évitera quelques ennuis, pas tous... Ma philosophie est morte avant moi la chanceuse; elle n'a même plus brin de souffle; aussi puissante qu'un arbre centenaire jadis, elle a brûlé à mon entrée ici. Ma dignité? Je n'en aurais plus besoin ici; la seule chose qu'il me reste c'est ce que lui peut me prendre avec plus ou moins de douceur ou que d'autres me voleront de force. Je crois que malgré ma peur, je préfère l'offrir. Comme quoi; il me reste un minimum de dignité peut-être.

-C'est la seule chose qu'il me reste; je préfère encore la donner avant qu'on ne me la prenne de force

Je parlais évidemment de ma virginité, quoi d'autre? Mon innocence est restée dehors, effrayée à l'idée de rentrer avec moi en prison; aussi lâche que cette maudite liberté qui préférait le soleil à ma personne. L'homme n'a pas l'air ravi de ma condition et semble hésiter; quoique d'un côté il a l'air assez réceptif et fait des efforts pour faire preuve de tact. Il rougit et ça me rassure qu'il soit aussi gêné que moi. Ma peau brune de métisse cache la rougeur envahissant mes joues mais rien n'occulte le léger frissonnement qui me parcourt. Timidement le lui prend la main, celle qu'il m'avait reprit tout à l'heure et je dépose un léger baiser à la comissure de ses lèvres. Pour moi le contrat est signé, ne reste plus que son acceptation puis sa signature à lui: là, dans cette chambre de gardien de prison. Un contrat, pas d'amour, ce n'est pas romantique. Pourtant je croyais l'avoir mérité mon prince charmant après toutes ces épreuves passées, ces tempêtes essuyées et toujours de manière honnête.

Je ne vis que parce que mon coeur fonctionne, cette saleté refuse de s'arrêter sur mes demandes mentales; il continue cet idiot. Même si l'espoir est éteint et qu'il souffre... Pourquoi? Puisque je ne peux pas compter sur sa complicité je suis bien obligé de trouver autre chose. Survivre puisque je suis obligé. Pour que cela me soit moins insupportable je dois agrémenter ma vie d'une quelconque émotion. Seule la peur paraît aimer les lieux; l'excitation aussi s'est fait une petite place. Cette scène est parfaite pour les inviter à m'habiter, à m'aider un peu sur le moment. Je ne vis plus que dans l'attente de sa confirmation ou de son refus même si je pense que la première solution sera celle choisie. J'accompagne ma caresse par un geste qui le ramène à moi. Je n'ai plus que ça...
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 23:53

Je suis défoncé, mais aussi suffisamment lucide pour savoir que son raisonnement tiens, et que somme toute il a raison. Préférer perdre sa virginité volontairement, je peux comprendre, mais quoi... Il est vraiment condamné à y passer ? ... Un mannequin, c'est vrai, ne pas passer à la casserole relèverait du miracle A bien y regarder, c'est vrai qu'il est bien foutu. C'est con pour lui, moi j'ai pas le problème. C'est vrai que je me suis jamais fait violé, et je prie pour que ça continue. C'est con hein ? De s'inquiéter pour ça je veux dire, la plupart des gens ont plus peur de style perdre leur emploi ou quelque chose comme ça. Mais c'est ça d'être maigrichon et de bosser en prison, tu t'méfies. A raison j'en ai peur.
C'est pour ça que quand il m'embrasse très discrètement, je dis rien, et quand il me touche aussi. Alors que je pourrais, et quelques hurlements plus tard des gens viendraient m'aider. Ça serait de la faute du gamin bien sûr, même si je l'ai ramené dans ma chambre. Par contre, si c'est moi qui le viole, je risque pratiquement rien. Monde de merde.
Je le rapproche de moi, je l'embrasse, mais plus doucement cette fois. Je l'attrape par la nuque et je la caresse du pouce. Oui j'y vais pas à sec, parce que si ça pouvait lui plaire, ça serait mieux quand même. Je sais pas pourquoi, c'est devenu une idée capitale dans ma tête : Que ça lui plaise. Au moins une fois, avant qu'il se fasse violer par je sais pas qui, un amateur de jeunesse et de petits culs, pour ce que j'en sais. Parce que moi, si je jouis pas cette fois là, j'aurais un million d'autres occasions de le faire, lui pas forcément. Et pas dit qu'il trouve une autre bonne poire pour le faire... De cette façon là. Faut pas croire que la plupart des gens prennent bien en compte les sentiments des gens pour niquer hein, ça serait de la naïveté. Ou c'est peut être parce que dans le cadre de mon « travail » je croise que des gros pervers qui genre se masturbent en te léchant les pieds. De quoi casser ta vision du romantisme et de l'érotisme.
Mais bref, le sujet c'est pas la prostitution, c'est pas la délicatesse des gens ou encore ma capacité à jouir, là le sujet de l'instant de tout de suite maintenant, c'est qu'après que je l'ai longuement tripoté et que lui même m'ait tripoté, on s'est retrouvé à poil et excité. J'ai pris une capote et... je lui ai mit. Avec la bouche. Ben vous croyez quoi ? C'est quoi cet espèce d'archétype comme quoi c'est le plus faible qui se fait enculer ? J'suis passif j'vous rappelle. J'me met à califourchon sur lui, et hop (enfin pas hop parce que sinon j'me fait mal).

***
(1)

J'suis crevé, et pour une raison mystérieuse, j'ai bien aimé. J'sais pas, j'étais détendu, j'avais pas peur qu'il me frappe ou un truc comme ça. J'espère que c'était bien pour lui, j'ose pas lui demander. La tête dans le cul (façon de parler hein), je fume une clope en laissant un bras sur sa poitrine. C'était vraiment une expérience bizarre, et je sais pas si je dois avoir honte, le regretter ou être content. Ça dépend ce qu'il en pense lui. Si il cherche à remettre son pantalon pour s'enfuir, j'aurais honte. Si il me tabasse et qu'il me vole la drogue, je le regretterai, et si il reste là et qu'il sourit aussi bêtement que moi, j'serais content. C'est facile de rendre le monde heureux tiens.

- Tu peux rester dormir s'tu veux. Seulement s'tu veux.

C'est surtout que j'suis une grosse feignasse de le raccompagner à sa cellule. Et puis il me dérange pas outre mesure. Du moins pas pour l'instant. Enfin je persiste à dire que c'est vraiment bizarre comme ambiance, un peu euh... J'sais pas comment dire. Y a deux secondes je l'engueulais, et là j'lui propose de dormir dans mon pieu sans me poser de question. La drogue, c'est vraiment magique pour la saute d'humeur, y a pas à chier.
J'écrase ma cigarette, je me tourne vers lui, je mets un bras sous ma tête, l'autre sur sa poitrine et je m'endors comme une merde.

(1) Le joueur il est trop nul, il résiste pas à l'ellipse. Elle est tellement sexy, elle lui tend les bras. La garce.
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Alix Emérence
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MessageSujet: Re: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeVen 26 Juin - 0:24

Apparemment il accepte je me raidis un peu mais pas longtemps. Ses caresses ont vite fait de me détendre; il sait y faire le bougre! Sans doute que cet homme a eut beaucoup de petits amis. Je ne sais pas trop mais j'apprécie en tout cas. Plus doux que je ne l'imaginais, tendre et attentif. Ses doigts sont experts, les miens maladroits mais il a quand même l'air de prendre du plaisir; j'espère en tout cas... Humm sans nul doute! Sinon il n'aurait pas continué, on ne fait pas l'amour par charité... Enfin, je pense. Après quelques longues dizaines de minutes d'exploration j'avoue que je ne pense plus beaucoup soudainement. Nous sommes nus et les preuves sont là: nous sommes deux à trouver ça agréable. Il me guide ensuite, ce n'est pas si difficile que je le pensais; visiblement il me désire en temps que dominant, j'avoue que j'aurais préféré le contraire; étant plutôt docile et passif dans la vie, j'en déduisais que je me sentirais plus à mon aise pour l'amour de cette même façon. En plus, j'aurais prit "l'habitude" de sentir un homme en moi. Cependant je ne dis rien, c'est lui le guide; et moi, un élève plutôt attentif, très volontaire, appliqué même. Doué, je ne sais pas, le gardien me le dira... Ou pas.

****

C'était agréable, vraiment. Je me serre contre son torse, à demi endormi, même pas dérangé par la fumée de la cigarette. J'ai la tête dans le cirage; je suis vraiment épuisé. Je relève à peine la tête lorsqu'il me parle, saisissant avec moult retard ses dires.


- Tu peux rester dormir s'tu veux. Seulement s'tu veux.

Pour toute réponse, aussi bavard que d'habitude; seulement armé de mes phrases poétiques pour tout dire-sauf que là, je n'ai aucune citation d'auteur à placer donc je me tais- je l'embrasse sur les lèvres puis caresse doucement le bras qu'il a laissé traîner sur ma poitrine. Je voudrais lui dire que c'était bien suivit de son prénom en fermant doucement les yeux pour m'endormir ou tout du moins paresser à ses côtés mais... Je ne connais pas son patronyme! Grâce à lui j'ai oublié un peu la prison, je me sens vivant; comme si demain matin j'allais me lever pour prendre le bus et me rendre à l'agence de mannequinat. Oui je me sens bien entouré de sa chaleur. Même la fumée de cigarette ne me dérange pas. Pensif je reste un moment silencieux avant de demander avec une certaine douceur

- Comment t'appelles-tu?


Je l'ai tutoyé! Sans le vouloir en plus; bien sûr, on vient de coucher ensemble... Non. Je n'utiliserais pas ce mot vulgaire, c'était bien trop désagréable pour ce que nous venons de faire: je dirais: faire l'amour. Oui, c'était une jolie expression. Finalement, c'était bien plus romantique que je ne le penserais. J'enfouis mon visage contre lui, soulagé de pouvoir éloigner ma sentence; de pouvoir rester humain une nuit de plus. Je l'embrasse une dernière fois sur les lèvres, appuyant les miennes avec une certaine fermeté dont émane toutefois une tendresse évidente; je lui suis reconnaissant de m'avoir offert ce délicieux moment. Je l'imagine amoureux de moi, et m'imagine à mon tour amoureux de lui, la vie serait presque parfaite, possible à reprendre avec cet espoir mais il n'en ait pas ainsi. Le gardien a accepté à cause de mon physique, de la drogue et de la pitié, enfin... Je pense! Tiens! Je suis capable de penser à nouveau... Marrant!

-Moi c'est Alix

Je souris, j'ai toujours su sourire, pour la vie, pour les flash photos... Je suis un pro en ça, tout simplement parce que j'ai aimé la vie; oh oui, tellement, maintenant ça ne me paraît plus vraiment possible. Cet instant, c'est l'ultime joie avant que mon sourire ne s'enfuit à jamais. Je suis content de m'être donné à lui; il m'a prit ma virginité avec une douceur incroyable; j'en frissonne encore.

-Merci de l'avoir prit avec tant de délicatesse. C'était une chose chère à mon coeur

Et il l'avait doucement attrapé avec les mains pour la mettre dans une boîte de velours. Ma première fois était protégée de tous ces voleurs désormais. J'étais presque... Heureux? Oui je l'étais ... Presque. C'était déjà ça remarque.

Je ferme les yeux; encore attentif à ses remarques, n'osant évidemment pas lui demander si lui y avait trouvé son compte dans mon inexpérience volontaire et cette tendresse qui m'a toujours habitée, pour tout d'ailleurs. Je somnole déjà mais suis prêt à l'entendre me répondre, me parler... Je me souviens de l'avoir encore tutoyer, voudrais m'excuser comme toujours mais n'en trouve pas la force. Un petit câlin, je me sers contre sa peau nue, blanche comme l'albâtre tandis que la mienne, bien matte se confond à la sienne si différente grâce à la nuit qui tombe. Je me sens bien. Pour environ encore 8h00 petites heures je me sais protégé de tout... 8 heures c'est une bien petite vie mais elle peut être belle quand même...
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeVen 26 Juin - 13:04

Donc, résumé de l'épisode précédent : je m'étais endormi comme un gros caca après avoir fait l'amour en amazone.
Générique : Irviiiiiin, le plus gros con de l'humanitééééé. Tin-tin-tin-tin-tiiiiin-tintin !

Gros coup de flip : Je me réveille à coté de quelqu'un que je connais pas, et qui parle (il est donc vivant, enfer et damnation). Je l'ai matté avec un air surpris pendant environ dix dixième de secondes, avant de cadrer ce qui s'était passé et pourquoi j'étais là. Bon, il s'est pas aperçu que je dormais, c'est pour ça qu'il me demande mon blaze. C'est vrai que c'est des choses qui ont de l'importance, tiens, maintenant que tu l'dis.

- Grmpfff... Irvin.

J'vais pas lui demander de m'appeler monsieur Durand, ça aurait pas de sens. Et puis ça fait vieux, hors je le suis pas, enfin par rapport à lui si mais... Putain six ans de différence, ça fait beaucoup. En plus je suis gardien et lui prisonnier, donc je suis en position d'autorité. J'me demande si c'est légal cette affaire là tiens. Sans doute que non, mais si y a que lui et moi au courant, ça risque rien. Enfin je crois.
Il me dit son nom, même si je le connaissais déjà. C'est vrai qu'il faudrait que j'arrête de l'appeler mentalement « gamin » tiens, pas con. Alix... On dirait un personnage d'un BD d'Astérix et Obélix. Tiens d'ailleurs je me demande si y en a pas un qui s'appelle comme ça. 'fin j'sais plus, j'ai arrêté de lire après le dernier album qui était vraiment à chier, avec des bonhommes bleus qui venaient de l'espace. Et puis j'ai toujours préféré Thorgal de toute façon.
Le ga... Nan, Alix me fait une remarque, mais genre modèle King Size quoi, et moi ça me fait sourire un peu malgré moi. Merde ! J'me suis tapé Victor Hugo ! Et mon cerveau me rappelle discrètement que non seulement je me suis tapé Victor Hugo, mais un brun ténébreux et un emo en prison aussi. Mon instinct de survie sociale me hurle dans les oreilles « ARRÊTE DE FAIRE NAWAAAAAAK », et j'suis bien obligé d'avouer qu'il a raison. Parce que j'ai pas fait que de me les taper j'en ai peur. Mais ce qu'on a fait ensemble n'a une réelle signification que quand je les ai sous les yeux... Quoi, je suis obligé de faire un choix ? J'crois que j'vais attendre de voir si ça devient vraiment sérieux avant de faire un choix, ou de leur dire aux trois la vérité. Et puis Alix j'peux pas l'abandonner comme ça, ça serait comme jeter un chaton dans une bouche d'égout ouverte; un acte criminel. Et puis j'sais pas, il fait ressortir des cotés de moi que j'aime bien. Genre je suis pas que une grosses tafiole, j'suis aussi un mec de base, et pas le plus méchant. C'est positif comme truc quand même.

- Voui euh... Pas de quoi... C'tait euh... Bien. Pour moi aussi.

Je sais pas, j'ai l'impression de dénaturer le truc en en reparlant. Avec un air embrumé, je regarde son visage, qui est vraiment très près du mien. Il a l'air euh... De quelqu'un qui vient d'avoir un orgasme, et qui en est rudement content. Si il garde une bonne impression de sa première fois c'est euh... Tant mieux ? Mais faut mieux que je surveille plus tard qu'on lui fasse pas de mal. De la part des prisonniers, et des gardiens aussi. Je sais pas trop comment je vais faire ça, mais bon. Puis j'suis pas très doué en assistance sociale et tout ça, penser aux autres quand ils sont pas sous mes yeux, c'est vachement dur.
Enfin bref, j'avais sûrement un tas de trucs à dire à Alix, mais le problème c'est que je suis une putain de loque qui a besoin de plein de sommeil. Je me colle au gamin (désolé, ce surnom lui va trop bien) avec un grognement pour qu'il me tienne chaud parce que j'suis pas vraiment bon niveau radiateur interne et je m'endors. Content.

***


J'me réveille, et comme à chaque fois, c'est la panique totale. Je m'en fous d'où je suis ou avec qui je suis, je me jette sur mon bordel perso et je trouve de quoi faire mon p'tit déj'. Trois minutes plus tard c'est injecté, emballé et fait.
Après je m'occupe du reste.
Le reste, en l'occurrence, c'est Alix, qui dors toujours. Tant mieux si je l'ai pas réveillé. Je m'assois à coté le lui sur le pieu, toujours à poil, et je me fume une cigarette en le regardant. C'est mon petit plaisir perso ça, matter les gens quand ils dorment, je le fait à la moindre occasion. C'est fou comme les gens ont l'air plus détendu endormi, t'as l'impression de les voir en vrais. Ouais je sais j'ai des pensées chelou.
Et vu qu'il dort comme un buche et que j'ai envie de pisser, bah j'y vais une fois ma clope finie, mais je m'habille avant quand même. La tête dans le cul, j'vais m'vider et je dégueule un peu de bile à l'occasion (à ça, la drogue ça fait gerber, croyez en ma vieille expérience). Une fois de retour j'attends qu'il se réveille, comme un con.
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Alix Emérence
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MessageSujet: Re: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeVen 26 Juin - 15:38

Je me réveille lentement, ne sachant plus très bien où je me trouve. C'est en voyant son visage que je me souviens de tout. Je cille des yeux puis me rappelle de son prénom aussi. Il a bien aimé; ce que l'on a fait hier? Bien sûr que je m'en souviens. Je lui offre un sourire, sans doute le dernier de toute ma vie. Les huit heures de protection, de tendresse même sont finies. Maintenant, je vais rejoindre la cellule et mourir; lentement, dans d'atroces souffrances, je le sais d'avance. Sans liberté, sans force pour lutter le chagrin ou les autres détenus me tueront. Irvin est un faux dur; c'est plutôt un grand nounours pour moi; il fait son rebelle, son implacable mais je devine un coeur sous son armure. Vu comme on a fait l'amour hier, inutile de me traiter de naïf pour le coup: je sais parfaitement qu'il y a de la douceur en lui, ces choses là ne se jouent pas. On ne peut pas faire semblant, j'en suis persuadé. Le gardien semble attendre que j'émerge du sommeil; ce que je fais malgré moi, m'étirant tel un chat avant de me lever, nu. Ca, ça n'a pas d'importance. D'un regard doux je lui demande la permission puis la prend comme une évidence. Je vais dans la salle de bain et me lave en vitesse, avec énergie, sachant que c'est la dernière fois que je vois du shampoing. Les cheveux humides encore je ressors, lui sourit encore mais déjà, mon sourire se meurt; à l'agonie, il est triste et résigné lorsque j'enfile l'uniforme maudit après avoir cherché mon beau châle par automatisme.

Passant devant lui je l'embrasse une dernière fois sur la comissure des lèvres avant d'attendre, comme un idiot, debout que l'on me mène dans la cellule. J'ai le regard chagrin, vague, égaré et vieilli. Ma tête est ailleurs, restée 8 ou 9 h en retard, se contentant de se souvenir de cette belle nuit pour ne pas s'effondrer de suite. Irvin ne peut faire plus, il a déjà fait beaucoup. Lorsque j'enfile doucement le haut de l'uniforme, prenant garde à mon poignet; mon regard a eu le temps de vaciller puis de s'éteindre. Mes yeux d'ambre ayant eu le don d'enfermer le soleil en ses prunelles comme disait mon agent ne sont plus qu'ombre. Ils sont clairs de part leur couleur naturelle mais sombre de peine, de résignation. Je vais moi-même jusqu'à l'endroit où sont les menottes sans oser pour autant les prendre entre mes doigts. J'attend juste que le gardien fasse son office.


-As-tu bien dormi?


C'est une autre de mes dernières fois: en effet je viens de le tutoyer mais ça ne durera pas. Ma question naturelle et douce n'aura plus lieu d'être en prison. Qui s'intéresse de son voisin là-dedans? De savoir si il a fait un cauchemar? Je ne le regarde pas directement, trop chagriné de le quitter comme ça pour aller vers mon destin clos. En fait ma demande est une tentative étranglée, avortée pour retarder l'échéance. En dehors de la vie qui demeurait dans ma voix pour l'interroger tendrement sur sa nuit; tout est presque mort en moi. Mes gestes habituellement vifs, élégants et ethérées sont brisés, sacadés; j'ai perdu toute énergie; mes paupières sont de plomb et mon coeur de papier.... Tout de déchire au fur et à mesure que je prends conscience de ce qui m'attend. Pourtant je suis courageux, ne pleure pas. Immobile près des menottes, rajustant l'uniforme de mes mains j'attends juste.
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Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Empty
MessageSujet: Re: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeMar 30 Juin - 14:27

Avez vous déjà vu un soufflé au fromage s'écraser ? Ma mère en faisait parfois quand elle était pas trop défoncée au Prozac. Et quelque fois, ça retombait. Oui, c'est triste, mais ce sont des choses qui arrive. Ça a quelque chose de déprimant, quelque chose qui s'écroule de cette façon. C'était classe au départ, et à la fin ça ressemble à rien.
Alix a le visage façon soufflé au fromage raté.
Je m'explique : Je l'ai vu sortir du sommeil, prendre sa douche, et reprendre sa conscience des choses par la même occasion. Il se réveille lentement le petit. Et une fois réveillé il s'est rappelé qu'il était en taule, pour toute sa vie, et que ça n'avait rien d'une colonie de vacances. J'ai bien envie de dire « ça va aller, tu vas voir, ça va pas être si horrible que ça », mais ça serait totalement déplacé et totalement faut. Je pourrais aussi remuer ciel et terre pour prouver son innocence (que je crois), mais c'est pas trop mon genre de me remuer le cul pour quelque chose de ce style là. C'est triste, mais je suis comme ça, je dilapide mes forces dans quelque chose d'aussi vain que la drogue. Et rien d'autre.

- Comme une masse.

Ce que je sais aussi, c'est que mon salaire ne suffit plus et que mon compte en banque crie famine. J'ai pas trente six solutions, mais j'ai pas non plus le courage de m'y résoudre. Me résoudre à quoi ? T'es con ou tu devine pas ? J'étais parti au Luxembourg en comptant sur le salaire plus que juteux pour me démerder, le problème c'est que j'engloutis par mois un salaire de cadre supérieur rien que pour ma merde. Pour ceux qui ne s'en souvienne pas, avant je bossais dans un PMU, et pas mal en position horizontale aussi (enfin à genoux surtout, mais on va pas chipoter sur ce genre de détails). Et si y en a qui vivent bien ce genre d'état de fait, c'est pas mon cas. On s'habitue surtout, mais ça dérègle ta vision de la chose, ça c'est sûr. Dans le genre de « je baisse ma culotte et je sais pas trop pourquoi », j'suis un genre de champion en la matière, tu auras pu le constater. Finalement l'envie devient assez secondaire, et c'est assez rassurant de savoir précisément ce qu'on vaut, bizarrement : Cinquante euros.
Tu trouve que les élans de lucidité et de gravité, ça me va pas trop hein ? J'trouve aussi, et c'est relativement déprimant que lui et moi en même temps, on ait conscience que la réalité, c'est pas une partie de jambes en l'air sympa dans mon pieu, que c'était juste une pause.
Et avec toute ma cruauté, j'énonce ce qu'on pense tout les deux.

- ... J'crois qu'il est l'heure. Petite pause, faut dédramatiser là. Mais j'viendrais voir c'que tu deviens s'tu veux bien. Si t'as un problème, tu m'demande hein ?

Sous entendue : Si un mec commence à t'arracher ton pantalon, crie mon nom. Avec un peu de chance, j'entendrai peut être. Mais je doute que je te sauve de quoi que ce soit, pour le viol ils sont très discrets ces cons, j'en ai jamais vu un. Et pourtant, dieu sait que ça se fait. Quand tu vois des taulards pas trop mal foutu qui passent une heure et demi d'affiler sous la douche deux fois par jour, tu te fais pas trop d'illusion. C'est pire pour les femmes je crois, mais c'est pas le genre de chose que j'examine avec attention. Le problème, c'est que j'en ai pas rien à foutre, mais que ça me dégoûte tellement que je veut surtout pas voir ça. C'est compréhensible, vous ne feriez pas mieux à ma place.
J'attrape les menottes, et je les accroche à ma ceinture qui porte aussi une matraque dont je ne me suis jamais servi, et une flingue que je ne sais même pas charger. Du décorum tout ça.
Bon, on y va ?
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Alix Emérence
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MessageSujet: Re: Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV]   Ouais le rêve, ouais ça coûte cent balles ! Allonge mon vieux.... [PV] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 14:28

- ... J'crois qu'il est l'heure. Mais j'viendrais voir c'que tu deviens s'tu veux bien. Si t'as un problème, tu m'demande hein ?

Bien sûr, je l'appellerai... Si je le revois. Dans ma cellule, je risque d'avoir du mal à courir le monde pour le trouver si jamais j'ai un problème... Sans compter le problème du prisonnier qui se doit d'être muet à cause de la menace. Pourtant j'appréciai grandement sa sollicitude, déplorant le cynisme qui me fait penser qu'il peut toujours rêver. Irvin aura d'autres chats à fouetter et moi aussi. Il devra veiller à la prison, et non pas sur un seul des oiseaux prisonniers; tandis que moi, l'oiseau en question, je devrai faire attention aux fameux "autres chats que j'aurai à fouetter", ils risquent un jour ou l'autre de vouloir me dévorer. D'accord; je ne suis pas bien gros, et sans mes ailes, je ne dois pas être un festin bien faste mais bon... Je suppose qu'à défaut de rien, un casse croûte aussi minime qui soit leur plaira suffisamment pour que j'ai à m'en faire pour mon derrière. Je ne suis pas si naïf que ça, ni narcissique mais je suis quand même mannequin. Autant se rendre à l'évidence; je n'étais pas sensé représenter la collection la plus chère et la plus primée de l'été par simple gentillesse. Certes, mon agent m'aimait pour mon être intérieur mais il avait bien dû prendre en compte mes jolis yeux de biche pour me proposer. Certains prisonniers pervers verraient cela; les autres, les dominateurs verraient ma fragilité afin de me tabasser ou autres. Franchement, entre une relation forcée ou des coups dans la figure, je ne voyais pas trop quoi choisir encore. Qui sait, c'est peut-être aux deux que j'aurais le droit...

Ou par miracle, à aucun des deux. Restait l'enfermement qui me tuerait à petit feu. Il avait déjà commencé par mon sourire, ensuite se serait ma volonté. Cette volonté que j'avais toujours eu exceptionnelle et qui avait permit à mon corps fragile de tenir debout, de supérer cette santé abîmée qui m'aurait voulu à terre dès le moment où je suis né. Je lève les yeux vers celui qui a su rallonger ma vie de 8 petites heures chaudes, agréables. Il est gardien mais a l'air aussi brisé qu'un prisonnier au final. Et lui, où sont ses barreaux? Qui est donc son gardien? Le château et son salaire doivent être les deux bourreaux qui l'empêchent de sortir à la lumière du soleil. Oui. Sans doute. C'est triste! Comment pourrait-il m'aider ce pauvre diable qui a lui-même tant besoin d'aide.

-Oui. Il faut y aller. Si tu as besoin d'aide, c'est pareil, n'hésite pas à m'appeler


Je n'ai même pas dit cela sur un ton moqueur ou supérieur. C'est juste une évidence. Lui aussi, il a besoin de quelqu'un qui s'occupe de lui, le materne. Peut-être a-t-il déjà cette personne mais si c'est non; Irvin sait au moins que je serai là, dans ma cellule, prêt à l'écouter. Doucement, je lève mes yeux vers lui. Il ne me passe pas les menottes. Je lui en suis reconnaissant mais dans le même temps je m'en mord les lèvres. C'est la dernière faveur qui m'ait faite, je le sais. Lentement, je me glisse jusqu'à la porte que j'ouvre de mon propre chef. J'ai la démarche droite mais pas orgueilleuse. C'est juste celle que l'on m'a apprise. Elégante mais pas aguichante ou provocatrice. Il faut un milieu à tout, c'est ce que l'on m'a apprit à l'agence de mannequinat. Frôle les limites comme si tu allais les outrepasser, mais ne les dépasse pas pour de vrai. Les règles sont d'or, sont maîtresses, elles sont ta vie, ta survie. Ainsi, tout est modéré dans mes gestes doux et tranquilles; c'est presque une invitation, presque, ça n'en est pas une. C'est tout un art. Un art qui m'aura mené en prison. Mes doigts veulent resserrer le foulard léger qui couvre habituellement mon cou; ils se rétractent soudainement, surprit par le toucher raide et désagréable du vêtement de prisonnier. Je soupire. Tout est finit. Adieu Lumière.

Je n'ai plus rien à dire à Irvin, je me montre sage en guise de reconnaissance, inutile de lui compliquer les choses en gémissant. Je suis prêt. Ma façon de le remercier, c'est de poser mes yeux dans les siens. C'est sans doute la dernière fois que je soutiens le regard d'une personne avec autant de douceur et de confiance. Ils ne brillent ni de larmes, ni de peur. Ils sont éteints, tout simplement. Je ne suis même pas triste, juste engourdi et perdu... Egaré comme quelqu'un que l'on aurait anesthésié avant une opération chirurgicale qui doit le sauver ou le condamner définitivement, sauf que moi, je connais déjà le pronostic final.
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