Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Petit flirt par un soir d'été [PV Adélie]

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Pythagoras de la Flaam
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Pythagoras de la Flaam


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MessageSujet: Petit flirt par un soir d'été [PV Adélie]   Petit flirt par un soir d'été [PV Adélie] Icon_minitimeSam 29 Mai - 23:39

Il est mort. L'homme qui m'avait attaqué dans le dos est mort suite aux blessures que je lui ai infligées. Bien sûr, je ne serais pas inquiété. Bien évidemment, Adélie l'ignore. Mais, moi, je le sais. Et c'est amplement suffisant.

J'ai tué un homme.

Oh ! La nouvelle n'est pas récente. Ca fait maintenant deux semaines que je le sais. Il a été hospitalisé un moment. La plaie avait presque fini de cicatriser quand je l'ai appris. Je vivais quelque chose qui me plaisait bien, je sympathisais avec Adélie. Elle m'appelle par mon prénom, maintenant, j'arrive petit à petit à faire tomber ses défenses. Elle me distrait, elle me plait. C'est une jeune fille très douce et très agréable. Et je crois bien que j'apprécie de lui plaire.

J'étais dans une salle de torture, "La Question" comme on l'appelle ici, quand le téléphone a sonné. L'accueil m'a informé qu'il y avait un appel de l'extérieur pour moi. Heureusement que c'est un peu moderne, ici, quand même, il y a le téléphone dans les salles stratégiques. C'était l'hôpital. Ils m'annonçaient le décès du prisonnier et me demandaient de renvoyer ses affaires au plus vite pour que la famille vienne les récupérer.

La famille.

Ca m'a fait un choc. Une référence à mon père…
C'est une référence à mon père qui m'a fait blesser cet homme. Et sa mort me renvoie à l'absence de famille dont je souffre. Pas de père, pas de frère, pas d'amour. Juste mon oncle… Et quel oncle. J'ai demandé qu'on m'envoie un gardien pour récupérer ma pauvre victime que je n'avais pas fini de soigner et je me suis précipité dans mon bureau, dans ma chambre. Edward n'y était pas. J'ai appelé Stephen aussitôt. J'étais dans un état indescriptible, que je ne comprenais pas moi même… Perdu, terrifié… Il était mort. Je crois que je pleurais. Je tremblais en tous cas.

"Tu n'es pas ton père" m'a dit Stephen. J'ai eu un blanc.

Les gènes, le sang. Si, j'étais comme lui, j'avais tué. J'étais un monstre. Stephen n'a rien pu faire. Il m'a dit de prendre quelque jours, de quitter la prison un peu, de me changer les idées… Mais je n'en ai pas eu la force. Je ne devais pas fuir, je ne pouvais pas fuir, son image ne cesserait de me poursuivre. Je suis resté. Je suis retourné voir mon Ange sans lui montrer ma détresse. Elle a adouci ma peine.

Je pensais aussi à Anastasiah. Qu'aurait-il dit ? Je l'ai sciemment évité. Je ne voulais pas qu'il me voit ainsi. Je ne voulais pas qu'il me repousse pour mon crime. Je dois toujours être fort face à lui… il arrive trop facilement à atteindre mes points faibles. Et là, faible, je l'étais.

J'avais tué un homme.

Je parle au passé, mais bien sûr, c'est toujours vrai. J'ai tué un homme, il n'a pas ressuscité. Mais je crois que je commence à l'accepter. Ca m'a quand même beaucoup fait réfléchir. La violence gratuite. Cet art de la torture que Stephen dit propre aux De La Flaam. Je n'adhère plus. Oh, bien sûr, on ne change pas un homme en deux semaines, mais j'y prends moins de plaisir. Je les fais taire, je leur fais peur… mais ce n'est plus que de la simple violence. Il ne s'agit plus de détruire un esprit, de casser une personnalité.

J'ai repensé à Moxie. Ca faisait longtemps. Je l'avais réduit à néant. Je l'avais rendu fou. Et je crois bien que je l'avais violé. C'est très flou, je ne me souviens plus très bien. Le viol puis le meurtre… le sang des De La Flaam est maudit, je crois bien. Je ne dois plus me laisser porter par lui, je dois me ressaisir. Evidemment, j'ai toujours un certain détachement par rapport à ça, je ne vais pas me morfondre, me laisser submerger ou détruire par les horreurs que j'ai faites. Même si quelques jours je me suis senti sombrer, ça ne m'empêche pas de dormir. J'en ai trop fait pour que ça me torture trop longtemps… mais j'ai levé le pied.

Et puis j'ai décidé de suivre le conseil de Stephen : sortir un peu des Terres Brûlées, me changer les idées. J'ai invité Adélie au restaurant. Elle n'a pas voulu imposer un type de cuisine particulier comme je le lui avais demandé. C'est difficile de lui faire donner son avis. Elle a donc dit qu'elle voulait quelque chose de simple. De la cuisine française. J'ai réservé à l'Entracte. C'est un restaurant près de la place d'Arme, au centre de Luxembourg. En plus, on est samedi soir, les rues seront animées, ça sera agréable. Un retour dans la vraie vie. J'ai réservé la deuxième salle. Ils ont un sous sol, en général destiné aux réceptions, j'ai demandé à ce qu'on me réserve cette partie du restaurant. Ainsi, elle sera à l'aise, je ne serais pas dérangé par les clients et ils peuvent rester ouverts. Un bon compromis, je pense.

La voiture envoyée par le Palais ne devrait pas tarder à arriver. Une voiture avec chauffeur. On ne peut pas quitter la prison autrement, de toutes façons, il faut un taxi. Le mien est légèrement plus… distingué. Mais je ne vais pas en faire trop. Je mets un jean sobre, une chemise blanche et une veste noire. Me cheveux sont lâchés sur mes épaules, bien coiffés. Des lunettes de soleil pendent à la poche de ma veste, en cas de besoin. C'est parfait. Je vais la chercher, alors. On a décidé que j'irais la prendre à sa chambre car, habillée en civile, la traversée de la cour risque de lui être pénible si elle est seule.

Je rejoins donc le couloir des chambres, croise un ou deux gardiens qui me saluent et frappe à sa porte.


"Adélie ? Vous êtes prêtes ?"
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Adélie Roche
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MessageSujet: Re: Petit flirt par un soir d'été [PV Adélie]   Petit flirt par un soir d'été [PV Adélie] Icon_minitimeLun 31 Mai - 12:04

Aujourd'hui, c'est le jour de ma sortie au restaurant avec Pythagoras. Je ne suis pas très à mon aise car il est très rare que je me retrouve seule avec une seule personne. Quand je suis à l'infirmerie, il y a toujours des prisonniers ou des gardes ou du personnel médical. Les quelques fois où je vais à la bibliothèque, il y a toujours plusieurs lecteurs. Et ne parlons pas du réfectoire. Même dans ma chambre, en fait. Depuis le départ du prêtre, je m'y suis retrouvée seule. Je ne sais pas si c'est Pythagoras qui a fait en sorte que j'y sois tranquille... je n'espère pas, car je ne voudrais pas être favorisée par rapport aux autres. Mais d'un autre côté, c'est tellement agréable de se sentir protégée et entourée, que je ne pourrais pas m'offusquer si j'apprenais que c'était le cas. Là, nous sortons. Situation nouvelle pour moi, et un peu effrayante. Je serai seule avec Pythagoras, mais j'essaie de me dire qu'il sera là pour me protéger de mes peurs idiotes. Ce sera une situation étrange... et agréable, je l'espère.
J'ai changé trois fois de tenues, toutes multicolores, comme à mon habitude quand je ne suis pas en tenue de travail. J'ai pourtant envie de mettre quelque chose d'un peu discret, car je vais dans un endroit qui m'est inconnu et je n'ai pas envie de me faire remarquer. Cela dit, rien qu'à me trouver à côté de Pythagoras, je risque de ne pas passer inaperçu : lui immense et moi minuscule, déjà, ça doit attirer l'oeil. Sans parler de sa chevelure. Finalement, je me décide pour un sarouel vert pré, une jupe blanche et un débardeur bleu canard. J'espère qu'il n'a rien contre mon look un peu atypique... il m'a déjà vue ainsi habillée, mais parfois on n'ose pas dire aux autres que l'on n'aime pas leurs vêtements. Bon, on verra bien. De toute façon, comme diraient beaucoup de gens, c'est mon look et s'il me plait, cela suffit. Cela ne me convainc qu'à moitié, mais passons. Je m'habille donc. Puis je m'assois sur mon lit en attendant que l'heure du départ arrive. Je pense avec un léger stress que je ne porte ni bijou, ni maquillage... j'espère qu'il ne m'en voudra pas. Oui, je sais, c'est très con comme pensées. Mais il est vrai que la plupart des filles portent bijoux et maquillage. Et vu que j'ai constaté comme une légère accélération de mon rythme cardiaque quand je suis en présence de Pythagoras, ça me stresse. Comme le fait que je n'aie pas beaucoup de conversation. Ou que j'aie refusé que mon dossier d'études soit transféré au Luxembourg. Ou que j'aie encore du mal à ne pas m'excuser tous les trois mots.

Ca a été long, mais il a fini par me convaincre d'obéir à cette règle. Je ne m'y suis pas encore tout à fait habituée, mais ça viendra avec le temps, je suppose. En tout cas, je n'ai pas vraiment le choix. Je ne veux pas le décevoir. Quand j'y pense, c'est bizarre. Je parle de cette sensation naissante que je ne connais pas, et qui mêle plaisir et peur extrême et qui me coupe parfois un peu l'appétit. C'est ténu, j'espère que ça s'en ira vite, ou alors que je comprendrai ce qui m'arrive. Tout ce que je sais pour le moment, c'est que ça survient quand je pense à Pythagoras, comme maintenant. J'ai comme un début d'hypothèse qui commence à s'installer, mais pour l'instant je m'efforce de nier cette hypothèse et de ne pas y penser. Oui, je sais. Je suis très courageuse.
En fait, c'est arrivé petit à petit. Il y a quelques mois, alors qu'il était blessé, Pythagoras m'a proposé que l'on aille au restaurant. J'ai accepté, mais nous n'en avons pas reparlé pendant un moment : sûrement qu'il n'avait pas le temps (j'admets que j'ai légèrement supposé qu'il avait fait cette proposition en l'air, persuadé que je refuserais). Nous avons continué à nous voir à l'infirmerie, nous avons discuté. Il a fini par faire tomber quelques unes des barrières que j'avais érigées pour me protéger du monde, et j'ai fini par lui parler de moi. Timidement d'abord, car je craignais qu'il ne soit déçu : j'ai souvent remarqué que les gens prenaient de la distance une fois qu'ils savaient qui je suis vraiment. Comme si le mystère de mon silence faisait de moi une personne que l'on veut connaître, alors qu'en fait au fond je suis profondément inintéressante. Mais j'ai fini par comprendre qu'il n'en était rien pour lui. Malgré les innombrables faiblesses de ma personnalité, malgré le peu d'intérêt que constitue ma personne, il a continué à venir me voir et à discuter avec moi. Petit à petit, je l'ai apprécié de plus en plus. Et au bout d'un moment, j'ai eu la profonde conviction que j'avais un ami, ici en prison. Un véritable ami. Malgré le peu de temps que nous avions passé ensemble.

Peu à peu, je me suis attachée à cet homme blessé. Peut-être un peu trop, peut-être un peu trop vite. Me connaissant, ce ne serait pas impossible. A présent, lorsqu'il ne vient pas me parler pendant plusieurs jours, je commence à stresser, à me demander ce qui se passe. Ai-je dit quelque chose qui l'a vexé ? Y a-t-il eu un malentendu ? A chaque fois, lorsqu'il revient, je ressens un grand soulagement. Et puis ça recommence à l'absence suivante. En plus, sa manière d'être actuellement ne m'aide pas vraiment à me détendre. En effet, s'il paraît à peu près normal, j'ai l'impression qu'il n'est pas très bien en ce moment. Il y a comme une sorte de détresse dans son regard, même si je sens bien qu'il fait tout pour la cacher... Lorsqu'il est avec moi, je me dis que quelque chose ne va pas bien dans sa vie, sans oser lui en parler. Mais lorsqu'il s'absente, je finis toujours par me demander si ce n'est pas à cause de moi. C'est très égoïste comme sentiment... mais je ne peux pas le réprimer. Si je continue à me prendre la tête comme ça, je vais finir par penser à lui sans arrêt ! Mais franchement, j'espère que ça n'arrivera pas. Il faudrait que je sois un peu tordue pour que ça arrive, non ? En tout cas si ça devait arriver, c'est clair que je ne lui en parlerais pas, ce serait trop bizarre.
Bref.
Je tâche de sortir Pythagoras de mes pensées, car tout cela me stresse beaucoup trop. Et comme cela fait une éternité que je ne suis pas sortie, j'essaie de me détendre. Tout est écrit dans mes bouquins de relaxation. En théorie, je devrais être quelqu'un de très calme, en toutes circonstances. Mais voilà, la théorie ne suffit pas à la pratique. Bref. Je m'assoie confortablement en tailleur, je ferme les yeux, je détends mes épaules et mes bras, je prends de profondes inspirations ventrales et je tâche de faire le vide dans mon esprit. Ce n'est pas évident, mais j'y arrive plus ou moins en me concentrant sur ma respiration et sur mes sensations : le contact du matelas, l'air doux de cette fin de printemps, et le contact rafraîchissant et doux de mes vêtements. J'entends le vent qui souffle par la fenêtre ouverte, ce vent qui balaie la plaine, libre. J'entends parfois quelques voix, dehors, qui rappellent que même dans cet endroit sordide, il y a encore de la vie. Cela fait du bien de ne pas l'oublier. J'entends également un grillon, de temps à autre. La nuit n'est pas loin. Je me sens bien, je m'imagine dans une prairie verdoyante, près d'un ruisseau. Sans personne à perte de vue ; la nature en maître. Je ne suis que spectatrice.

Une fois que je suis bien imprégnée de ce calme et de cet apaisement, je m'étire légèrement et j'ouvre les yeux. Voilà qui écartera partiellement mon stress, c'est toujours ça de pris. Et c'est au moment où je me levais du lit pour prendre mon sac rouge à bandoulière (l'heure approchant) que j'entends que l'on frappe à ma porte. La voix de Pythagoras s'élève derrière la porte. Je réponds presque avec précipitation :

« J'arrive ! »

Enfin, j'attrape mon sac et j'ouvre la porte sur un petit « Bonsoir ! » un peu timide, accompagné d'un léger rougissement de mes joues et d'un regard un peu fuyant.

[Dis-le moi si ma description des mois précédents ne correspond pas à ce que tu attendais...]
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