Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Adeline Rose

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Adeline Rose
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Adeline Rose


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MessageSujet: Adeline Rose   Adeline Rose Icon_minitimeLun 13 Oct - 0:25

Dossier médical

Nom & prénom- Je m’appelle Rose Adeline.
Sexe- Comme le laisse supposer mon prénom, je suis de sexe féminin.
Âge- Je viens de fêter mon vingt-deuxième anniversaire.
Traits physiques- J’ai une taille en dessous de la moyenne. J’ai été chez le médecin durant l’été, et il m’a trouvée plutôt petite pour mon âge. Je ne sais pas ce qu’il considère comme petit, je mesure tout de même 1 mètre 63 aux dernières nouvelles. J’ai les traits plutôt fins, les traits d’une gamine, comme dirait maman. Elle adorait mon visage, elle le trouvait vraiment mignon, comme si je n’avais pas grandi. Pourtant, j’ai grandi… En bien ou en mal, mais j’ai grandi.
Je ne suis pas bien grosse, mais je ne suis pas maigre non plus. Je suis normale en fait. J’ai un poids adapté à ma taille et je n’ai pas de bourrelets ressortant de mes habits. Il faut dire aussi que je mets souvent des robes, ce qui empêche les imperfections de se montrer.
J’ai de longs cheveux que je n’aime pas trop coiffer. Pourtant, ils restent tout le temps longs et lisses, comme si je passais des heures dessus. Cela a toujours surpris maman, qui me félicitait de mes si beaux cheveux.
Mes yeux sont gris, comme mes cheveux. Ils l’ont toujours été et le seront toujours, sauf s’ils virent au blanc. Avant, on m’appelait Cendrillon. Non pas parce que j’étais une princesse, mais parce qu’on avait l’impression que je vivais dans la cendre.
Ma peau est blanche, avec une légère teinte de gris, très peu perceptible. Je n’aime pas passer des heures au soleil à bronzer. Je préfère nettement rester à l’intérieur, même s’il fait très chaud. Je ne sors presque que lorsqu’il fait nuit, et encore.
Ma poitrine est normalement développée, tout comme le reste de mon corps, si bien que je ne m’étendrai pas dessus.
Taille- Comme mis précédemment, je fais 1 mètre 63.
Poids- Je pèse 53 kilos.
Handicap ou maladie physique- Il vaut mieux que je n’en aie pas, je crois. Parfois, j’ai des crampes douloureuses au pied, ce qui m’empêche de marcher durant une ou deux minutes, mais c’est quelque chose que tout le monde a, je pense.
Autres- Je porte toujours un chapeau melon noir, assorti à mes robes, et je ne m’en sépare jamais. J’aime beaucoup ce chapeau, il me rappelle maman. Il lui appartenait, autrefois…

Dossier psychologique

Qualités- Je suis relativement gentille avec les femmes. Je ne porte aucun jugement sur les autres, si cela peut être une qualité. Je ne sais pas si j’ai vraiment d’autres qualités psychologiques. L’on me dit plutôt intelligente et douée aux échecs, mais cela n’a rien à voir ici. Je suis parfois apte à réconforter les gens, les femmes, entendons-nous bien, et a résoudre leurs problèmes. Je suis également douée en droit, selon mes professeurs. Je pense que je peux tenir un procès comme si j’étais avocate, mais je ne l’ai jamais fait… Et je ne le ferai sans doute jamais. Enfermée au château des Terres Brûlées, cela risque fort d’être difficile.
En réalité, je n’ai pas beaucoup de qualités… Peut-être que l’obstination peut être considéré comme une qualité. En ce cas, l’on peut convenir que c’en est une des miennes.
Défauts- Je suis très asociale avec les hommes, mais c’est parce que je les trouve ignobles. Je ne peux pas rester plus d’une journée avec un homme. C’est d’ailleurs entre autres pour cela que je suis là. Je m’exclus de la société masculine. Maman espère qu’un jour, cela changera et que j’aimerai un homme, mais je doute de cela. Je crois que j’ai aussi tendance à vouloir qu’ils disparaissent pour toujours. Bien sûr, c’est impossible… Sinon l’humanité s’arrêterait de se perpétuer et il ne resterait plus que des animaux. Mais je n’y peux rien… Je suis assez pessimiste aussi. Si vous voulez un exemple, en voilà un parfait : Je ne crois pas que l’humanité puisse survivre. En fait, je pense qu’elle ne devrait pas survivre. Pensez-y, si les Hommes n’existaient pas, les problèmes de la planète non plus. Elle aurait continué à dériver un tout petit peu de son axe chaque année et finalement aurait disparu dans le cycle naturel. Mais nous sommes arrivés et avons dégradé l’état de notre Terre de plus en plus. Enfin bref, je crois que pour sauver la Terre, c’est comme pour un mur. Si vous avez des termites, vous les exterminez et le mur reste intact. Il faut aussi exterminer le parasite pour sauver la Terre… Il faut briser l’Humanité.
L’on dit aussi que j’ai des pensées un peu extrêmes. Mais même si je veux anéantir les Hommes, cela ne veut pas dire que je n’aime pas la vie…
Quand j’étais à l’hôpital, avant d’aller à Sadismus, les personnes qui m’ont vue m’avaient diagnostiqué de la paranoïa, je crois. Ils ont dit que je voyais tous les hommes comme mon père, qui n’était pas un exemple. Au début, ils étaient prêts à me renvoyer chez moi. Jusqu’à ce que ce médecin s’évanouisse à cause d’un petit choc que j’avais provoqué.
Aime- J’aime beaucoup la nuit. Rester tard le soir dehors à regarder les étoiles, à sentir le son emblématique de la nuit et son odeur. J’aime aussi dormir le jour, pour rester éveillée plus tard le soir.
J’aime beaucoup lire également. Parfois, j’écris, mais je ne suis pas bien douée et je pense que cela se ressent dans mes textes. Mais je continue, je veux m’améliorer et je pense pouvoir y arriver un jour.
La musique m’apaise, mais je n’en écoute que trop peu. Je n’avais pas de quoi en écouter chez moi, donc je préférais écouter la musique de la nuit plutôt que celles des hommes.
Récemment, j’ai appris la chimie et j’aime bien créer des substances spéciales. Vous en saurez plus en lisant mon passé…
N'aime pas- Vous l’aurez compris, je n’aime pas les hommes. Tous autant qu’ils sont, ils me dégoûtent. Certes, il m’est arrivé d’avoir un ami, mais je ne le voyais que très peu et je trouvais des prétextes pour éviter sa venue. Puis il est parti, ce n’en était que mieux.
Côté nourriture, je n’aime pas la salade, quelle qu’elle soit. Je trouve qu’elle a un goût… trop étrange.
Il n’y a pas si longtemps, j’ai découvert que je n’aimais pas la guerre. Voir des hommes couverts de boue se tirer dessus me dégoûte au plus haut point. Je ne peux pas m’imaginer que des gens aiment faire la guerre.
Comportement avec les gens- J’évite les hommes. En fait, j’évite souvent les gens. Je préfère la solitude à un mauvais accompagnement. Mais cela ne me dérange pas d’être avec des femmes. Je n’adresse la parole volontiers qu’à celles-ci. Lorsque je dois demander quelque chose à un homme, je fais en sorte que cela soit en vitesse et bien réglé.
Valeurs- Je pense que la confiance est importante. La confiance et la fidélité. Car ce sont deux valeurs reliées. Si on n’est pas fidèle à quelqu’un, on trahit sa confiance. J’attache aussi beaucoup d’importance à la justice. Je crois que j’aurais bien aimé être avocate sans… sans cet incident. Mais cela importe peu. J’ai abandonné le droit pour me consacrer à la chimie… Je ne pourrai pas être avocate de toute façon… Tant pis.
J’accorde énormément d’intérêt à la paix. Ce n’est peut-être pas une valeur, mais je ne supporte pas la guerre. Peut-être pourrais-je l’arrêter un jour…
Tics- Je tripote souvent mon chapeau en le baissant de plus en plus sur mes yeux, surtout lorsque je suis en compagnie d’hommes. Il m’arrive aussi de l’enlever, puis de le tripoter dans les mains…
Handicap mental- Je ne crois pas avoir d’handicap mental, il ne manquerait plus que ça. Enfin… peut-être une haine des hommes et de la guerre. Et un idéalisme profond, mais ce n’est pas vraiment un handicap… Ni la haine, d’ailleurs…
Les médecins disent que je suis atteinte d’une sorte de paranoïa, mais je ne sais pas ce que je dois en penser.
Passé- Je suis une fille sans histoire. Pas une seule petite infraction dans mon enfance, pas le moindre misérable vol. Mon passé n’est pas très intéressant, c’est pourquoi je ne le raconte que peu. Je pourrais vous faire un exposé en détail, mais cela risque fortement d’endormir la plupart des gens. Soit, je le fais.
Lorsque j’étais enfant, mes parents étaient très protecteurs envers moi. Ils ne me laissaient que peu sortir et courir. Cela a peut-être influencé mon caractère. J’aimais énormément maman. Elle me câlinait souvent et j’adorais ça. Elle me donnait tellement d’amour que je ne pouvais pas lui en rendre autant. J’avais l’impression que j’étais la seule personne qu’elle aimait, tant elle me le montrait.
Je suis allé à l’école qui était près de chez moi, juste à côté de Paris. Oui, je viens de France. Puis, j’ai continué toute ma scolarité obligatoire non loin de notre appartement. Arriva alors le moment de choisir ma carrière. Comme je l’ai dit précédemment, j’aurais bien aimé faire avocate. Je me suis donc lancée dans le droit. J’ai adoré ça, mais les professeurs de droits étaient souvent des hommes, ce qui refroidissait un peu mon ardeur pour cette matière. Pourtant, la dernière année que j’ai faite en entier, mon professeur était une femme. Mme Charon, qu’elle s’appelait. Elle était si douée et si gentille. Elle était avocate et venait de remporter un procès juste avant de nous prendre comme classe. Parfois, elle avait des affaires pendant l’année, donc elle nous emmenait pour que l’on assiste à sa plaidoirie. Je crois que c’était mon idéal… la femme que je voulais devenir. Mais tout a basculé.
Un jour, je suis rentré chez moi et j’ai vu maman avec un œil poché, qui gonflait affreusement. Je lui ai demandé ce qui s’était passé, mais elle n’a pas voulu me répondre. Elle m’a dit que ce n’était rien, que ça allait passer. J’ai compris un peu plus tard dans la journée comment elle s’était fait ça. Mon père… encore lui. Il s’énervait déjà depuis longtemps sur elle, mais je pensais que ce n’étaient que des mots et qu’il l’aimait toujours. Jusqu’à ce que je le voie de mes propres yeux. Mon père était dans le salon avec maman, une bière dans la main gauche et le poing droit serré. Il hurlait depuis cinq bonnes minutes déjà et le coup partit. Je crois que maman a reçu le coup dans la mâchoire… Je ne sais plus. J’étais comme folle. Je remontai dans ma chambre et pris le pistolet de mon père. Il le cachait tout le temps sous son matelas en pensant que je ne le remarquerais pas. Mais j’avais vingt ans, ce genre de ruse ne marchait plus contre moi. Je sentais l’acier froid contre ma paume, que je serrais au point de saigner, je crois. Je ne me rendais plus compte de rien, à part de ma colère. Cet homme, qui ne faisait que boire, traîner devant le poste de télévision et ramener parfois un peu d’argent, Dieu sait comment, se permettait de frapper maman. Tous les hommes sont pareils. Ils ne servent à rien. Il ne mérite rien. Des gouttes de sueur perlaient à mon front, sous quelques mèches de cheveux. Le canon tendu vers ce type, qui prétendait aimer maman, j’entrai dans le salon en hurlant :

« Jamais plus tu ne la toucheras ! Jamais ! »

Je crois qu’il prit peur à ce moment-là et il comprit que j’étais capable de tirer. Il commença à paniquer, et transpira à grosse goutte. Il lâcha même la bouteille d’un vert très foncé qui éclata au sol. Je crois que c’est la seule fois où il se trouvait dans le salon sans une boisson à la main. Il parla tranquillement et doucement, comme un homme au bord du gouffre, poursuivi par un animal sauvage.

« Calme-toi, Adeline. Je ne ferai rien. Pose ce pistolet, tu ne sais pas ce que tu fais. »

« Je sais parfaitement ce que je fais. Je vais… Je vais te tuer. »

Je ne sais pas s’il y a des effets secondaires à la peur. Si la colère et l’arrogance en sont, je crois que c’est pour ça qu’il m’avait parlé ainsi :

« Alors vas-y, qu’attends-tu ? Tu n’es qu’une fille lâche qui n’ose prendre aucune responsabilité. Ta mère a toujours du te protéger et prendre les décisions pour toi. C’est pour ça que tu es fragile, aussi bien physiquement que mentalement. Tu ne connais rien, rien du tout. Tu n’es qu’une… »

Il n’a pas eu le temps de finir. Je crois que maman l’aimait. Je ne sais pas. Le contrecoup m’a un peu repoussé le bras en arrière. J’avais mal. Je reculai et m’adossai contre un mur. Le soleil m’arrivait pile dans les yeux. Je ne voyais plus rien. J’entendais mes battements de cœur. J’entendais les sanglots de maman. Et je sentais la poudre.
La porte s’ouvrit et un type entra. Il avait sûrement entendu le coup de feu. Mais à son ventre bedonnant et ses cheveux gris, j’ai cru qu’il s’agissait encore de mon père. Il était dans l’alignement entre le soleil et moi. Je ne voyais que sa silhouette. Lorsqu’il s’approcha, je pointai l’arme sur lui. J’avais encore mal à l’épaule, si bien que je devais me la tenir avec la main gauche. Soudain, je sentis qu’on me sauta dessus et que l’on m’assomma contre le mur. Je ne sais pas si c’était fait exprès, mais je perdis connaissance. Juste avant de m’évanouir, j’eus le temps de tirer. Je crois que la balle passa à quelques centimètres de la tête du visiteur.
Je compris plus tard que le type que j’avais failli tuer était mon oncle. Mais cela ne changeait rien. J’aurais bien pu le tuer, ça n’aurait rien changé. Il aurait fini par faire du mal à maman. Ou à moi. Il m’aurait sauté dessus et… Je préfère ne pas y penser.
Je me réveillai dans mon lit, comme si rien ne s’était passé. Mais il s’était passé quelque chose. Mon oncle avait convaincu maman d’appeler la police. J’entendis le nom de la rue, le numéro de la maison et une brève description de ce qui s’était passé. Je n’en veux pas à maman. Elle a bien fait… Je crois qu’elle avait peur de moi après. Elle n’osait plus me regarder en face et m’évitait. Peut-être croyait-elle que j’allais la tuer aussi… Quelle peur absurde. Je l’aime ; jamais je ne l’aurais tuée.
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Adeline Rose
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MessageSujet: Re: Adeline Rose   Adeline Rose Icon_minitimeLun 13 Oct - 0:29

(Suite)


Quoi qu’il en fût, des policiers m’emmenèrent, quelques minutes, plus tard dans un bâtiment en pierre. Ils me posèrent des tas de questions sur la mort de mon père, jusqu’à qu’ils comprennent que c’était moi qui l’avait tué. Et ce fut pire. Ils me harcelèrent pour savoir pourquoi j’avais fait ça, pourquoi il s’était effondré dans le salon, pourquoi je l’avais fait devant ma mère et tant de questions idiotes. Comme s’ils pouvaient comprendre…
Non, ils ne pouvaient pas comprendre ma fureur du moment, hommes qu’ils étaient. Ils ne pouvaient pas comprendre car ils étaient plongés dans l’état de mon père. Ils étaient victimes de corps et non victimes d’esprit. Pas un seul ne pouvait me comprendre. C’est pourquoi ils m’envoyèrent je-ne-sais-où accompagné de médecins. Je me souviens qu’ils avaient des blouses blanches et des stylos bleus. Dans la camionnette, les questions recommencèrent à fuser. Je ne les aimais pas, ni eux ni leurs voix. Elles résonnaient un peu, mais ce n’était pas cela qui me dérangeait. Les timbres… Ils agressaient mes oreilles, ma tête, mon cerveau. Je devais réagir… et vite. Mais je ne fis rien. En réalité, je fixais le mur de la voiture blanche de mes yeux vides et je déconnectai mon esprit. Je n’entendais plus rien, je ne voyais plus rien. En fait, c’est faux. Je voyais quelque chose.
Je voyais cette scène, je la revoyais tout le temps. Mon arme, la lumière, la silhouette qui s’effondre, la poudre, et puis plus rien. Et les médecins ne comprenaient pas. Ils ne comprenaient pas mon silence. Je crois qu’ils ont finalement décidé que j’étais muette. En tout cas, ils ne me posaient plus de questions quand je suis revenue à la réalité.

Puis nous arrivâmes. Ce bâtiment était l’endroit le plus affreux que je n’avais jamais vu. Pour le décrire, c’était simple : un seul mot suffisait. Blanc. Il n’y avait que du blanc partout. Cet affreux blanc que certains appellent ‘pureté’ ou encore ‘magnificence’, je le détestais. Il agressait mes yeux comme une lame. Mais je devais y rentrer. Aller vers cette lumière et affronter la vérité. Si c’est celle-là la lumière agréable après la mort, je ne comprends pas toutes ces légendes. Peu importait pour l’instant.
L’on m’accueillit beaucoup plus gentiment qu’au poste de police. J’avançais et l’on me prit le bras avec délicatesse. Je ne sais pas si c’était parce qu’ils m’avaient drogué ou bien parce qu’ils étaient vraiment gentils, mais je les suivis tranquillement, sans rechigner.
J’y passai quelques semaines seulement. C’était assez désagréable d’être considérée comme folle, mais je m’y faisais. Du moins, jusqu’à un certain point.
Après deux ou trois mois d’internement, j’avais pris mes repères. Le lundi, c’était le jour des ‘interrogatoires’. Un médecin résumait la situation et nous annonçait le programme de la semaine. Mes réunions étaient chaque fois les mêmes, le médecin répétait chaque fois les mêmes phrases. ‘Vous n’avez pas progressé, Adeline.’ ‘Toujours au point de départ.’ Parfois, il variait un peu. Cela donnait à peu près ceci : ‘La paranoïa ne s’en va pas’.
Il se prenait pour un rigolo. Ce qui m’exaspérait.
Puis, venait le mardi, jour durant lequel je pouvais faire quelques activités par-ci par-là. Le mercredi, c’était contrôle médical. Je crois que le lundi et le mercredi étaient les deux jours les pires de la semaine. Les autres jours passaient normalement.

Ce jour là, c’était un lundi. Je le sais car je me souviens de la séance. À peine étais-je arrivée dans le cabinet du médecin qu’il soupira. Il me dit qu’il ne savait pas quoi faire de moi et que je n’avais pas du tout progressé dans ma paranoïa. Je ne crois pas que c’est ainsi qu’un médecin professionnel doit agir avec ses patients, mais peu importe.

« Si vous n’arrivez même pas à vous sauver vous-mêmes, comment pourriez-vous sauver votre vie ? En réalité, vous n’êtes bonne à rien. Mais vous le savez non ? Quoiqu’il en soit, je ne crois pas que votre place est ici. Elle n’est nulle part. Vous ne devriez pas être là. »

Je le regardai les yeux vides. La même situation se répétait, et allait sans doute se répéter à l’avenir, si je ne faisais rien. La lumière du soleil illuminait le médecin et j’eus du mal à le fixer. Je me levai et observai longuement la table. Une voix s’exclama dans la lumière aveuglante.

« Rasseyez-vous, je ne vous ai pas donné l’autorisation de partir. »

Il n’y avait aucun témoin. Personne aux alentours ne pouvait les voir. C’est peut-être la raison pour laquelle il osait me dire tout cela. Si quelqu’un l’avait entendu, il aurait sûrement été radié de l’ordre des médecins. Toujours en regardant la surface de la table en bois, je pris la parole :

« Je n’ai pas l’intention de partir, Monsieur. »

A force de venir dans cette pièce, je compris ses petites habitudes. Je savais exactement où il rangeait ses produits et lesquels étaient toxiques ou non. Car ce médecin n’était pas net, il cachait des poisons ou des produits plutôt étranges parmi les lotions de soin. Il y en avait un qui paralysait ou endormait la victime. Je me souviens l’avoir vu utiliser ce petit flacon envers un patient un peu trop réticent à l’écouter. Je n’aimais pas cet homme… Il me rappelait mon père, à profiter ainsi des gens qui lui accordaient sa confiance. Du moins, avant d’avoir découvert qui il était vraiment.
Je saisis le petit flacon dans mes mains, en souriant. Il commença à avoir peur et me regardait avec des yeux intrigués. Il allait bientôt avoir la même expression que mon père avait. Je relevai la tête et le fixai dans les yeux. Quel idiot à laisser ses produits ainsi à la portée des patients. Il sembla avoir reconnu le flacon et ses yeux prirent une expression horrifiée. Il balbutiait des inepties en faisant tourner les roulettes de sa chaise pour se rapprocher de la fenêtre. Le verre se brisa sur son buste, juste avant qu’il ne se lève. Et il ne se leva plus… Affalé sur sa chaise qui tournait un peu sur elle-même, il n’existait plus pendant quelques minutes.
Un gardien alerté par les cris entra dans la pièce et sortit son arme. Lorsqu’il vit le médecin écroulé sur son siège, il se précipita vers lui. Il tenta de le secouer avec toute la force d’un garde sans cervelle et finit par le faire tomber. Le corps du médecin heurta quelque chose de dur qui glissa un peu plus loin. Le garde ne sembla pas l’avoir remarqué, mais moi, je fixais ce petit bout de métal noir. Je me penchai et le ramassai, provoquant un petit cliquetis que le garde remarqua. Et il commença à paniquer. Je me demande encore pourquoi un homme qui ne contrôle plus la situation panique. Je le pointai vers eux et le garde commença à me parler. Il me répétait les mêmes idioties que mon idiot de père. Il me dit de me calmer et de lui rendre cette arme. J’avais envie de rire et en même temps de pleurer. Comment pouvait-il penser que cela allait marcher ? Je n’étais pas désespérée, simplement ainsi que j’avais été faite.

Le bras tendu, les yeux fixes et froids, je me préparai à tirer. Mais plusieurs gardes entrèrent et m’immobilisèrent, face contre terre. Lorsqu’ils me relevèrent, je remarquai une caméra dans un coin plutôt sombre de la pièce. Quelle idiotie.
Je fus enfermée dans une cellule sombre, isolée des autres. Pendant une semaine environ, je restai consignée dans une sorte de cave humide et blanche. Puis un assistant social et le directeur de l’établissement vinrent tous deux me rejoindre. En vérité, ils venaient me chercher. Depuis quelques jours déjà, j’entendais des discussions entre mes geôliers, lors du changement de garde. Un nom revint plusieurs fois : ‘Sadismus’. Quel nom bizarre et plutôt effrayant.

L’assistant social me parla en souriant tandis que le directeur restait un peu plus reculé. Je les regardai avec curiosité. Il faut dire que je n’avais vu personne depuis plusieurs jours, sauf une main qui m’apportait un repas. J’avais gardé mes habits propres et j’étais comme lorsque j’étais arrivée, tout aussi douée d’esprit que de corps.
Il me prit par la main et me sortit de la cellule. Quel drôle de type… Je ne crois pas l’avoir revu depuis, mais je peux me tromper. Quoiqu’il en soit, le directeur de la prison m’annonça que l’on me transférait à Sadismus, une prison d’Allemagne. Un garde qui passait rit à cette remarque et rétorqua :

« Une prison d’Allemagne ? Ce n’est pas n’importe quelle prison. Cette prison est celle qui renferme les individus les plus dangereux d’Europe et peut-être même du monde. Elle est la mieux gardée aussi, bien sûr. Vous n’aurez aucune chance d’en réchapper. »

En toute réponse, je lui souris. Croyait-il vraiment que je voulais en réchapper ? Je n’en savais rien, mais je pensais quand même qu’il y allait avoir un coup du destin.
Une voiture de police m’attendait dehors. En réalité, je n’avais aucun bagage, hormis ce que j’avais caché sur moi. L’on me fit asseoir dans la voiture et elle démarra. Parcourant des kilomètres et des kilomètres, elle m’emmenait à l’aéroport le plus proche. Ce devait être à l’autre bout du pays, compte tenu du temps du voyage.

Un avion décolla. Je passais avec des menottes aux poignets en souriant gentiment aux futur-passagers. Ils avaient peur. Je le voyais dans leurs yeux. Mais les miens ne détaillaient plus rien après cela ; je voyais la peur, je la sentais. Mais je partis. Un avion décolla et m’emporta avec.

Quelques heures plus tard, nous revenions sur terre. Le voyage s’était plutôt bien passé, malgré les regards insistants sur ma personne. Je commençais à en avoir l’habitude. Une nouvelle voiture de police m’attendait et m’emmena, ainsi que le policier français, jusqu’à la prison.
Une grande prison, imposante, impressionnante, m’attendait. Je ne savais que trop bien ce qui m’attendait là-bas. Et pourtant…
Lorsque je fus arrivée, ils me poussèrent jusqu’aux grilles et je fus prise en charge par des gardes allemands. En réalité, les femmes qui m’accueillirent avaient commis une légère erreur sur ma personne. Elles me donnèrent à remplir un formulaire d’inscription à la prison. Fait normal, mais tout de même étrange de ne pas être assistée pour une prisonnière. J’aurais pu remplir n’importe quoi et dire que je n’avais été envoyée ici que par erreur. Mais je ne me faisais pas d’illusion. Ils devaient avoir un dossier avec mon nom et ce que j’avais fait.
Je me trompais. Je lus la page en entier avant de la remplir. Il n’y avait mention nulle part d’un crime commis. Je lus alors l’en-tête et je découvris que l’on m’avait tendu un papier d’admission pour un poste de gardienne. Je le remplis sans poser de questions, mais en me demandant tout de même si la supercherie allait fonctionner. J’étais tout de même obligée de ne pas tout raconter dans les détails. Sans réellement mentir, j’ai juste omis quelques éléments et je suis resté dans le vague pour d’autres. J’espérais fortement qu’elles ne remarquent rien…

Surprise, je regardai les gardiennes m’accueillir presque à bras ouverts comme si j’étais une des leurs. Quelle étrange chose que le cerveau humain. Je souriais mais, au fond de moi, je savais que je faisais du tort à une personne innocente. Les médecins avaient beau dire que je tuais de sang froid, j’avais tout de même un cœur. Mais durant tout mon séjour là-bas, qui ne dura que trop peu de temps, je ne sus rien de cette fille à qui j’avais enlevé son travail.
Je rencontrai des tas de gens, tant prisonniers que gardiens, que j’en vins presque à perdre ma paranoïa et à accepter les hommes.

Un jour, dans la salle de repos de la prison, j’entraperçus une émission sur ce qui se passait en dehors de l’Europe. Cela m’effraya. Je ne voyais que des hommes armés de fusils, de mitraillettes et d’autres engins de mort. Mes yeux s’embuèrent. Toujours des hommes. Les hommes faisaient la guerre et les femmes pleuraient. Pourquoi fallait-il que les hommes existent ? Puis, le télé-journal fut fini. Une émission scientifique passa alors et elle attira mon regard. L’animateur parlait des cellules du sang et d’un virus qui pouvait les annihiler. Je m’assis alors sur le tapis et regardai pendant une demi-heure le reportage sur ce virus. Je me suis alors découvert une nouvelle vocation. En réalité, j’avais trouvé un moyen efficace et sans trace pour anéantir l’humanité…
J’allais devenir biologiste, virologiste plus particulièrement. Je me mis à lire des tas de livres sur la biologie et surtout sur la virologie, pour me ramener à un niveau qui me permettrait de comprendre la conception de ce virus. Il m’offrait enfin une vision sur ma vie après la prison. J’arrivai enfin à un niveau correct, après une lecture intensive. Je crois que mon niveau à ce moment-là pouvait être considéré comme très bon.

Mais la prison ferma. Je ne tiens pas à m’étendre sur comment j’ai pris la chose, mais je l’ai surmonté. Je suis alors rentrée chez moi, en France. Mais je savais que si je retournais voir maman, elle ferait tout pour trouver une autre prison et pour m’y envoyer.


Dernière édition par Adeline Rose le Lun 13 Oct - 20:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Adeline Rose   Adeline Rose Icon_minitimeLun 13 Oct - 0:31

(Fin)


J’avais amassé un peu d’argent durant ce court passage en temps que gardienne. Suffisamment pour me trouver un studio un peu miteux dans une rue mal famée de Paris. J’eus du mal à reprendre une vie ‘normale’. En vérité, je n’en voulais pas. J’avais commencé à apprécier les hommes et je pensais que cela était une bonne chose.
Je suis allé voir le professeur qui avait présenté l’émission que j’avais vue en à Sadismus. J’eus de la peine, c’est vrai, mais je réussis. Il fut vraiment gentil avec moi et me demanda de remplir un questionnaire sur mes capacités. Je mis une demi-journée à remplir les quinze pages de questions avant de pouvoir les lui rendre. Il les lut et me dit qu’il allait me recontacter dans la semaine. Je lui notai alors mon numéro de téléphone et m’en retourna chez moi.

Trois jours plus tard, le téléphone sonna. C’était lui, m’apprenant que j’avais été acceptée en première année de Master. Je le remerciai du fond du cœur et quelques jours plus tard, j’entrai en classe.
Je ne tiens pas non plus à m’étendre sur ces deux ans passés à étudier jour et nuit dans un seul but, utiliser ce virus. Intéressons-nous tout de suite au but atteint.
J’obtins mon master avec brio et me retrouvai enfin avec la possibilité d’utiliser ce virus. Je savais exactement comment il se formait et comment il pouvait se diffuser. J’avais même formé un petit dispositif dans une valise, pouvant libérer le virus lorsque je le voulais. Ensuite, je m’occupai des hommes. Ces petits bonhommes de boue qui se déplaçaient et tombaient indépendamment de leur volonté. Je fis passer une annonce dans plusieurs journaux. Elle disait quelque chose comme : ‘Jeune fille, 22 ans, belle, recherche homme pour aventure sérieuse. RDV devant le Théâtre Auderset…’
J’eus l’idée de ce théâtre car il allait bientôt être détruit et car personne ne s’y aventurait plus depuis plusieurs années. J’espérais avoir du succès, et de la chance pour que cela marche. C’était une sorte d’expérience, une utilisation de cobayes. Je posai la valise grise devant la porte du théâtre quelques heures avant le rendez-vous fixé. J’avais placé une caméra dans le théâtre, pour savoir exactement comment cela se passait.

Les hommes arrivèrent. Je le sus car je regardai la vidéo le lendemain. D’abord un seul. Un pauvre hère qui n’espérait sans doute plus rien de la vie. Puis un autre. Un homme d’affaires, portant quelques dossiers sous le bras et habillé comme s’il allait à une réception. Finalement, une trentaine d’hommes avaient répondu présents à l’annonce. Je souris devant mon écran de télévision en pensant à la suite. Quel étrange fait, tout de même, de revoir le passé.
Ils regardaient avec intérêt la valise posée là. Elle semblait oubliée et perdue parmi tous ces gens si différents. Enfin, le déclic tant attendu se fit entendre.
Mais rien ne se passa… Je me demandai alors comment étaient morts tous ces gens, affalés au sol près de la valise lorsque j’étais allée récupérer la caméra.
J’eus la réponse quelques secondes plus tard. Un à un, du moins robuste au plus fort, les hommes tombaient, blanc comme neige. Leur sang avait été aspiré et il ne leur restait rien pour survivre. De plus, aucune trace ne permettait d’identifier le tueur. Je me réjouis de cette découverte et laissai la vidéo tourner pendant que je me servais un verre de je ne sais plus quel liquide. Je passai en accéléré, pour voir jusqu’à quand le virus allait s’arrêter de faire effet. Enfin, le petit déclic revint et c’était fini. D’après mes calculs, le virus s’était propagé à une cinquantaine de mètres autour de la valise et s’était totalement annihilé lui-même par la suite. Quelle satisfaction que de voir un plan exécuté à merveille !
Néanmoins, je remarquai un petit détail qui allait tout changer. Quelques minutes après le petit déclic, un homme, très bien habillé, passa par là. Il fut horrifié par tous ces corps blancs et froids. Il s’enfuit en courant et la vidéo continua à tourner, montrant toujours la même image d’une trentaine d’hommes vidés et morts.

Je savais que l’homme allait appeler la police. Je savais que j’avais laissé trop d’indices sur le lieu. Je savais tout cela et je savais que j’allais me faire arrêter de nouveau. Je me posai sur mon lit, attendant que l’heure tourne, en réfléchissant à un moyen de me sortir de ce pétrin. Mais je ne trouvai rien. Rien du tout ; je devais me laisser arrêter. Ce qui fut fait quelques jours plus tard.

L’on frappa à ma porte plusieurs fois avant que je n’entende. Il fallait dire que je prenais ma douche à ce moment-là. Je sortis alors tranquillement de la douche, éteignant l’eau et enfilant un peignoir, je regardai par le judas qui était à ma porte. J’aperçus alors deux hommes en uniforme de police et j’ouvris la porte, resserrant la ceinture de mon peignoir.

« Nous avons un mandat pour fouiller votre appartement, Mademoiselle » fit l’un des deux hommes.

Je les laissai fouiller, tandis que je m’habillai. Je revins avec ma robe noire et mon chapeau melon, comme toujours. Les mêmes habits que je portais lorsque je fus arrêté pour le meurtre de mon père. Et ils me prirent. J’avais pourtant bien détruit la vidéo, mais ils avaient trouvé autre chose. Je ne savais pas ce qu’ils avaient vu, mais je sentis le métal froid des menottes sur mes poignets.

Lors de cet incident, l’on se rendit compte de l’erreur commise à Sadismus et je fus doublement en état d’arrestation. Mon procès fut très court. En effet, dans les victimes de l’expérience se trouvait le fils du juge. Certes, aucun jugement personnel ne devrait intervenir durant un procès, mais cela n’est que théorique.
L’on voulut me renvoyer à Sadismus, lorsque l’on apprit au juge que la prison avait été fermée depuis deux ans. Cependant, une nouvelle prison du même genre avait ouvert ses portes au Luxembourg. Le château des ‘Terres Brûlées’, qu’elle s’appelait. La décision fut sans appel, une condamnation à vie dans cette prison.
Cette fois, ils feraient bien attention à ne pas commettre d’erreurs, j’en étais sûre. Peut-être allais-je recroiser des visages connus. Que penseraient-ils alors de moi ? Moi qui avait surmonté mon ‘problème de paranoïa’ comme disaient les médecins, me voilà à nouveau incarcérée, avec un nouveau crime. Qu’allaient-ils dire ? Tous ceux qui me faisaient confiance en temps que gardienne…
Je n’en ai oublié aucun d’entre eux. Ils me sont tous restés en mémoire, ou ont refait surface après ces deux ans. J’allais les revoir, après deux ans. Une sorte de colonie, organisée une nouvelle fois deux ans plus tard… Sauf que cette colonie allait durer une vie entière.

Dossier criminel

Crime(s) commit(s) – Homicide volontaire, Tentative de meurtre et Meurtre de masse
Matricule - 247536
Rang – Idéaliste de paix
No. de cellule - (décidé par l'admin)
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Carl Hyde
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MessageSujet: Re: Adeline Rose   Adeline Rose Icon_minitimeLun 13 Oct - 16:54

Bon et bien c'est parfait hein!

Tu es Validée, n'oublie pas d'aller signer le règlement si ce n'est pas fait, tu seras dans la cellule 4, seule pour le moment!

n'oublie pas également d'aller chercher un emploi au sein de la prison pour ton personnage!

Bonne chance!
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