Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 séance de lecture osée ...[Adeline]

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Carl Hyde
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Carl Hyde


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MessageSujet: séance de lecture osée ...[Adeline]   séance de lecture osée ...[Adeline] Icon_minitimeLun 27 Oct - 4:35

Je n’étais pas à la case départ … Mais je me demande si j’avais beaucoup avancé. Sur une plaque de Monopoli je n’ai probablement pas atteint le premier chemin de fer. Ce n’ai pas un gros changement, j’ai gagné le droit de me ridiculiser bien comme il le faut dans ce bureau. Mais je ne suis pas parvenu à aider Bella, au contraire, il m’a un peu effrayé en me disant que je ne faisais que lui nuire en détruisant tout ce qu’elle avait fait pour protéger son amie. Ce n’était pas mon but bien évidement. Cela fait quelques mois que je suis ici, Bella vient tout juste d’arriver et je suis pris de panique. Durant ces quelques mois j’ai compris que ma cellule était un lourd poids, elle n’était pas semblable à celle de Sadismus où j’avais pris énormément de temps à m’habituer. Cette cellule est deux fois plus petites, les lits sont plus petits, elle donne une forte impression de compressement, cette sensation qui m’empêche de respirer et qui me rend fou. Ma claustrophobie … Ma faiblesse la plus forte, la plus douloureuse, et maintenant, je dois mettre Bella Hope en danger par ma simple présence la nuit. J’étais allé rencontrer le directeur pour un changement de cellule, être avec des hommes qui seraient capable de me maitriser je supportais, mais ce n’est qu’un poids de plus sur mes épaules, j’ai de la difficulté à me contenir la nuit, durant le couvre-feu il m’est impossible de mettre les pieds à l’extérieur.

Mais bien sûre il n’avait pas répondu à ma requête. Je n’étais qu’un vulgaire animal comme il l’avait si bien dit. Cette pensée me fit serrer les poignets. J’avais beau être un prisonnier, j’attachais beaucoup d’importance au respect. Je revins vers ma cellule puis je me stoppais net. Je n’avais pas du tout envi d’aller là maintenant si bien que je ne savais pas quoi faire. Je commençais le boulot des prisonniers demain, J’étais à la manutention. Même si je ne l’avouais pas et que cela était plutôt humiliant pour la plupart des prisonniers, moi je ne voyais pas les choses ainsi. Je croyais plutôt que c’était une bonne occasion de m’épuiser durant la journée, alors peut-être que je serais plus aptes à dormir la nuit au lieu de faire des crises. J’avais toujours été un homme très travaillant, passer mes journées à déambuler dans une prison me déplaisait énormément.

Je m’avançais dans l’idée de trouver un lieu où je serais relativement seul. Je croyais que la bibliothèque serait le meilleur endroit. Calme peu de gens s’y rendait en prison, et cela me donnerais peut-être l’occasion de lire et de me changer les idées un peu. Oui même moi j’aimais lire. Je n’aimais pas que tuer des gens avec un fusil. C’était mal me connaître, mais disons que je laissais peu de chance aux autres de me connaître. J’avance à travers les rangées, je n’ai pas la moindre idée de ce que je pourrais bien lire, J’ai toujours adoré ce qui pouvait m’apprendre quelque chose. J’aurais peut-être opté pour un journal, mais bien sûre, nous n’avions pas réellement grand-chose qui pouvait ressembler à ça, depuis près de cinq ans maintenant que je ne savais rien du monde extérieur, c’était difficile, très difficile. Je trouve finalement un livre qui pourrait me plaire, il parle de plusieurs pays, c’est un vieux livre, mais je doute que nous ayons droit aux dernières nouveautés n’est-ce pas. Je reste un bon moment dans cette position, plus d’une heure même, concentré sur mon livre. Jusqu’à ce que quelque chose me fasse relever le regard. Je lève les yeux et je regarde cette femme tenter sans grand succès d’atteindre un livre plus haut. Je ne fais rien. Je ne sais pas si j’ai ne serais-ce que la moindre envie d’aller l’aider. Puis je me décide finalement. Non je reste assied. J’ai appris avec les années qu’il vaut mieux je rien faire dans cette prison. Je baisse de nouveau les yeux vers mon livre. Ce que je ne sais pas, c’est qu’elle m’a vu la regarder, et elle a certainement vu également que je ne daignais même pas l’aider. Je n’étais pas tellement plus grand qu’elle, mais c’était justement ce petit écart qui faisait toute la différence …Elle me jette un drôle de regard puis reprend son activité. Jusqu’à ce que nous recevions la visite de troubles fête …

Hé beauté, ta b’soin d’un peu d’notre aide?

Demande l’un d’eux avec une façon de parler assez rustique. Je relève les yeux. Je ne fais toujours rien … Jusqu’à ce qu’un geste déplacé soit posé. L’autre homme, ils sont deux, pose ses mains solidement sur le derrière de la jeune femme. Elle doit certainement savoir ce défendre. Elle est ici après tout. Mais ce n’est pas le genre de chose que j’apprécie. J’ai devant moi deux potentiels violeur et je dois avouer que ma main de démange en ce moment, j’aimerais bien gratter mon poing dans la figure de ses deux ordures. Lorsqu’il commence à être un peu trop entreprenant et qu’elle n’apprécie visiblement pas. Je me redresse soudainement.

« Je ne sais pas … Mais j’ai l’impression qu’elle n’aime pas sentir ton haleine fétide dans sa figure » dis-je avec un dégout difficilement dissimulable. L’homme qui ne la touche pas encore saute directement sur moi. Je ne croyais pas qu’il m’attaquerait aussi rapidement, mais cela ne fait que me montrer qu’il est un parfait imbécile. Il reçoit rapidement mon coup de poing sur le nez. Pendant ce temps l’autre mec continue de poser ses doigts un peu plus en profondeur que la prisonnière … Je voudrais être plus rapide, mais je dois tout de même me débarrasser de lui. J’ai le dessus, il commence à en avoir assez d’avoir mon poing dans sa figure.
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Adeline Rose
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MessageSujet: Re: séance de lecture osée ...[Adeline]   séance de lecture osée ...[Adeline] Icon_minitimeMer 29 Oct - 1:22

Quelques jours seulement. Cela ne fait que quelques jours que je suis ici. C’est étrange… De ce que j’avais entendu de cette prison, l’on disait qu’elle ressemblait beaucoup à celle d’Allemagne. En réalité, bien qu’elle y ressemble, elle en diffère totalement.
Peut-être est-ce à cause du point de vue différent. Là-bas, j’étais gardienne… Ici, je suis prisonnière. Mais j’étais déjà prisonnière à Sadismus. Prisonnière de mon état de gardienne, prisonnière condamnée à rester dans cette prison pour ne pas y retourner du mauvais côté des barreaux, prisonnière de mensonges à tenir pour ne pas être découverte… Prisonnière de la peur de l’être.

Ici, au moins, je suis une prisonnière libre. J’ai le droit d’aller presque où je veux, j’ai des occupations, du travail… Tiens, du travail. C’est vrai qu’à Sadismus, les prisonniers ne travaillaient pas. L’on ne m’a pas encore annoncé quel était mon travail. Oh, et puis zut ! Cela se fera dans quelques jours.
En attendant, je visite un peu. Je me sens ridicule, à visiter une prison comme si j’allais acheter un appartement. A bien y réfléchir, ce château sera ma demeure pour mes années à venir, donc pourquoi ne pas connaître tous ses recoins ? Je marche depuis une dizaine de minutes déjà. Je ne vois que cellules et dalles de pierres. Quel spectacle déprimant !
J’en ai assez. Assez de ce décor morne et monotone. Assez de ce climat froid qui règne en maître dans ce château. Assez de ces visages déconfits et tristes. Assez de la réalité. Assez… Vraiment assez.

La bibliothèque. Elle se dresse, fière et imposante avec ses antiquités à l’intérieur. Elle m’attire. Tranquillité, calme et évasion. C’est en quelque sorte ce que je recherche. Non. Pas en quelque sorte. C’est ce que je recherche. Je pousse la porte qui me sépare de cet antre de paix et de silence.
Un pas, puis deux… Je suis entourée d’hommes et de femmes de tous âges et de toutes catégories sociales. Mais tous ont un point commun : ce château. C’est normal, en même temps : si ce n’était pas leur point commun, ils ne se trouveraient pas là. Mais je divague. Cela me fait souvent cet effet-là quand je rentre dans une bibliothèque. Je me mets à observer les autres et je me questionne sur eux, leur vie, et tout ce qui fait d’eux des humains.

Je remarque un rayon rempli de romans assez anciens, mais encore en bon état. Je reste quelques instants à le contempler, m’extasiant de voir tous ces romans aussi bien conservés depuis des années. Je sens leur odeur, l’odeur de l’ancien papier préservé. J’adore cette odeur, je crois que je pourrais rester là à la respirer pendant des heures. Mais je me décide enfin à chercher un livre intéressant.
Je remarque que les livres en français sont placés en haut. Quelle idée de les placer si haut ! Je tente en vain d’en attraper un, pendant plusieurs secondes. Je remarque du coin de l’œil quelques personnes qui me regardent mais ne daignent m’aider.
Enfin, quelqu’un semble se manifester. Je sens deux présences derrière moi, avant même qu’ils ne m’adressent la parole. Ce qu’ils font peu après :


« Hé beauté, ta b’soin d’un peu d’notre aide? »

Sans même me retourner, je reconnais le genre de personnes qu’ils sont. Deux gros balourds, qui se croient tout permis. Soit ils sont prisonniers depuis plus longtemps et pensent donc qu’ils sont les meilleurs, soit ils se considèrent les meilleurs pour je ne sais quel raison sans fondement.
Je me retiens de les frapper, car je me ferai facilement maîtriser et je n’en ai pas envie. Je ne sais que faire alors je les ignore. J’en ai l’habitude après tout, je fais ça tout le temps. Si quelqu’un ne me plaît pas, il n’existe pas et tout va mieux. Du moins, hors de la prison. Ici c’est différent. Les gens qui vous adressent la parole veulent obtenir une réponse. Mais là, je crois plutôt qu’ils cherchaient à provoquer.
L’un d’eux pose sa main sur mes fesses. Je me fige, tout à coup. De quel droit fait-il cela ? Je supporte déjà assez mal que l’on me parle d’une façon rustique et surtout avec une haleine putride, mais en plus il me touche. Et il ne me touche pas n’importe où. De plus, il ne s’arrête pas là. Il promène un peu sa main sur mon arrière-train et se prépare à aller plus loin. Du moins, je le pense. Car il se fige également.
Je regarde la raison de sa stupeur. Elle ne tarde pas à m’apparaître : un homme à l’air plutôt irrité conteste leur autorité. Quelle autorité ? Peu importe. Il se met à leur parler avec un ton plutôt arrogant.

Celui qui ne me touche pas saute sur cet importun et tente de le maîtriser. Celui-ci se défend et lui donne un coup de poing au visage. L’autre a probablement le nez bien amoché, peut-être cassé. En tout cas, il se concentre désormais sur celui qui l’a dérangé dans sa tâche. Mais l’autre la continue. Il se rapproche de plus en plus d’un endroit bien plus gênant.
Je me retourne vivement et, avant qu’il n’ait eu le temps de s’en rendre compte, il reçoit mon coude dans le nez. Lui aussi a maintenant le nez salement abîmé. Je ne me vante pas de mes coups, mais je sais encore me défendre.
Mais s’il se décidait à vouloir me tuer, je n’allais probablement pas faire le poids. Je le regarde, attend une réaction de sa part et finalement lui donne un coup de poing aussi fort que je peux dans la mâchoire. Je la sens craquer un peu sous mes doigts. Pourtant, je ne me fais pas d’illusion : je n’ai pas la force nécessaire pour en venir à bout. Je cherche alors quelque chose qui pourrait être utile, mais ne trouve rien.

Je commence à craindre de plus en plus la mise en marche de son cerveau et de ses réflexes. Ceux-ci n’ont cependant pas le temps d’apparaître, car le responsable de la bibliothèque s’interpose et fait cesser les hostilités. Du moins, celles visibles.
Je n’oublie pas que ce type m’a pelotée et que cela risque de se reproduire. Cela risque même d’empirer. Il faudra que je trouve quelque chose pour me défendre. Mes poings sont plutôt faibles et mes jambes ne sont pas plus fortes.
Pour le moment, nous sommes seulement séparés. Les deux importuns s’en vont de la bibliothèque et laissant les lecteurs dans l’embarras. Je me sens coupable que l’homme qui est venu me défendre ait été mêlé à tout ça. Je m’approche de lui avec peine –ce n’est pas cet incident qui va me faire changer d’opinion par rapport aux hommes– et tente de lui adresser la parole. Un seul mot s’échappe de mes lèvres :


« M… merci. »

Je n’aime pas parler et encore moins remercier quelqu’un à qui je sais que je serai redevable. Je ne sais même pas si cet homme a engagé cet affrontement pour abuser de moi seul. Mais j’en doute. Il n’a pas vraiment la tête de l’emploi, si je puis dire. Je me retourne et reprends mon entreprise pour atteindre ce maudit livre de Diderot. Je monte sur la pointe de mes pieds, tente de monter sur la première étagère, tend mon bras aussi haut que je le peux. Rien n’y fait. Il reste désespérément hors d’atteinte. « C’est que cela doit être écrit là-haut » comme le dirait le héros de ce roman. Mais je continue, tant que je peux encore… Je veux ce livre et je l’aurai.
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Carl Hyde
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MessageSujet: Re: séance de lecture osée ...[Adeline]   séance de lecture osée ...[Adeline] Icon_minitimeVen 31 Oct - 17:44

Carl n’était pas un homme qui appréciait beaucoup les femmes. Il avait beau être marié, il n’y avait qu’une seule femme dans sa vie et c’était bien assez comme cela. L’on pouvait au moins lui donner la qualité d’être fidele, il n’irait certainement pas vers d’autres femmes. Il ne les aimait pas, enfin, il les craignait dans un certain sens, peut-être parce qu’il les aimait trop, qu’il avait toujours souhaité une vie stable en compagnie d’une femme merveilleuse, et que l’une d’elle l’avait trahi. Il ne s’avouerait jamais avoir peur des femmes, alors il préférait croire et montrer qu’il les détestait pour ne pas être approché de trop près. Par contre, croire que Carl était incapable de tout acte gentil, de la pure gentillesse, c’était faux, il aidait parfois les gens, il aimait parfois discuter, mais ce n’était pas fréquent tout simplement. Il était venu dans la bibliothèque dans le seul but d’être seul et tranquille, il ne voulait pas se battre, il voulait simplement lire un peu et relaxer. Ignorer le fait qu’il devrait retourner dans sa cellule au couvre-feu et qu’il risquait de faire du mal aux autres occupantes, à Bella qu’il appréciait bien comme amie. Bref, il craignait ses propres réactions. Pour un livre, il ne s’était pas déplacé pour venir en aide à la jeune femme. Elle n’allait pas mourir si elle n’était pas capable de lire le livre qu’elle désirait, et puis lui venir en aide aurait impliqué toutes sortes de chose, peut-être une petite discussion et peut-être même des ennuis. Bref, il voulait simplement se reposer, et ne se faire ennuyer par personne. Mais il était dans une prison. Entouré de criminels. Il était un criminel également. Il faisait probablement partit de cette race de personne à toujours se mettre les pieds dans les plats, et être calme ne serais-ce que cinq petites minutes devait tout simplement être impossible ici.

Tout c’était passé assez rapidement. Deux hommes étaient venus dans l’intention évidente de s’en prendre à cette jeune femme qu’il ne connaissait pas. J’observais, mais je n’avait pas pu me retenir d’agir plus longtemps, si il y avait bien quelque chose que j’avais en horreur, c’était les violeurs, et les deux dégoutants qui venaient d’apparaitre semblaient fortement aller dans cette direction qui me répugnais outrageusement.

Je me suis redressé un peu trop rapidement à mon gout, et avant même que je m’en rende compte, j’avais déjà parlé et attiré la foudre des hommes sur moi. Et oui, je crois que mon cinq minute de calme était passé, c’était donc inévitable. Je me fichais de cette femme, mais je me connaissais bien, je n’aimais pas ce genre d’attaque, si je ne faisais rien, elle avait beau être forte, ils étaient deux contre elle. Je commence finalement à me battre. Mais j’ai un adversaire un peu idiot, même moi je prends un minimum le temps d’analyser la situation. C’est un maigrichon il ne pourra rien contre moi. Après plusieurs coups à la figure, il veut lâcher prise mais quelque chose d’autre vient mettre un terme à cette bagarre. Un gardien nous sépare, je remarque que l’autre homme est bien amoché également, ce qui veut dire qu’elle savait bien se défendre.

Ce qui m’étonne, c’est que je ne sois pas sortit également. Le gardien s’est débarrassé des deux hommes, mais nous, il nous laisse tranquille. Pour une fois que je n’ai pas de blessure, ni le moindre problème, je ne vais quand même pas m’en plaindre. J’observe la jeune femme devant moi. Elle semble gênée. C’est normal j’imagine, j’ai de la difficulté à comprendre les femmes, mais ce ne doit pas être forcément très intéressant de se faire peloter par deux mec dégoutants. Elle ne dit rien, puis elle laisse échapper un bref merci. J’hoche doucement la tête, simplement pour dire que j’ai compris, et alors que je vins pour me réinstaller sur ma chaise, elle reprend sa tentative d’atteindre ce livre un peu trop haut pour elle. J’hésite, puis finalement j’étire finalement le bras. J’ai un peu de difficulté, car je ne suis pas tellement plus grand qu’elle, mais il y a une légère différence qui me permet de l’atteindre. Je l’attrape finalement puis je lui tends. Je dois être atteins par un élan de gentillesse aujourd’hui …

« Tenez, disons que après vous avoir aidé contre ses deux salopards … je peux bien vous donner votre livre »

Je lui adresse un mince sourire, puis je vais finalement me réinstaller sur mon siège. Visiblement, seulement par nos livres nous sommes deux personnes bien différentes. Elle préfère la philosophie française …Alors que moi, bien que j’ai quelques notions en philosophie, je préfère largement ce qui est concret. J’ai un livre qui parle du monde, et peut-être de mon envi de liberté … Je ne suis pas quelqu’un qui est fait pour être enfermé, claustrophobe, cette prison est le pire endroit où je pouvais être envoyé, même la bibliothèque semblait être construite pour déplaire à un claustrophobe. Je soupire, mal à l’aise, je ne crois pas que je pourrais être à mon aise à quelque part de toute façon. Alors je veux rester ici, lire encore un peu jusqu’à ce que même cet endroit me soit insupportable. Je relève les yeux de mon livre. J’ai déjà vu cette femme, j’en suis persuadé, et je n’ai pas l’habitude d’oublier un visage, même si nous ne nous sommes jamais adressé la parole.

« Vous étiez à Sadismus, je me trompe? »

Mais j’ai l’impression qu’un détail m’échappe, mais je suis loin de me douter que ce détail est qu’elle était gardienne. Je serais peut-être moins ravi de cette rencontre si je venais à l’apprendre. Je n’ai jamais eu d’excellents rapports avec les gardiens, j’étais connu à Sadismus pour avoir tué l’un d’eux. J’avais eu tellement d’ennuis par la suite, que l’envie d’en tuer un autre ne m’étais pas venu étrangement … Mais ceux qui s’étaient attardés un peu sur mon cas avait comprit que je l’avais fait parce que cet homme me pourrissait la vie, il me menaçait de faire du mal à ma famille, il me faisait vivre un véritable enfer. Lorsque j’en avais eu l’occasion, je n’étais vraiment pas dans une très bonne position, je m’épargne à moi-même les détails, mais n’importe qui l’aurait tué, même une personne qui n’était pas tueur, je ne crois pas qu’un homme se laisse faire une telle chose, sans tuer.
Je l’observe toujours, attendant qu’elle me réponde. Plusieurs personnes de Sadismus sont ici, d’autres ont été transférés ailleurs. J’ai les sourcils froncés, j’ai toujours cette impression étrange, j’ai déjà vu cette femme, elle était certainement à Sadismus, à moins que ce soit autre chose … qui sait, j’ai peut-être assassiné ses parents, ce qui serait réellement désagréable …

[Désolé pour le il au début … ^^’]
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Adeline Rose
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MessageSujet: Re: séance de lecture osée ...[Adeline]   séance de lecture osée ...[Adeline] Icon_minitimeDim 16 Nov - 17:34

[Désolée pour l'attente... J'espère que cela ne se reproduira plus. ^^]

Je vois soudain une main saisir mon livre. Au début, je m’apprêtais à lui faire remarquer que je voulais le prendre, mais le détenteur de la main me tend l’ouvrage. C’est encore cet homme, qui m’a sauvé d’attouchements ou même pire. Décidément, si j’ai un ange gardien, c’est sans doute cet homme. Mais quelque chose sur son visage me fait penser qu’il fait ça simplement pour que j’arrête de gigoter en essayant d’attraper le livre.

Peu importe, tant que je peux lire tranquillement, sans être dérangée. Je cherche un endroit où m’asseoir et trouve une place, finalement, à côté de l’homme. Je lui murmure un
‘Merci’ avant de me plonger dans ma lecture.

Je ne suis pas très loquace, surtout avec un homme. Celui-ci semble être un peu différent des autres, mais il en est tout de même un. J’espère qu’il ne va pas me parler. Je devrais lui répondre, s’il le fait, et je préfère rester plonger dans ces caractères qui en disent tant. Pourtant, ce ne sont que des sortes de dessins que les hommes ont créés pour communiquer. Je trouve ça superbe que l’on ait réussi à transcrire tant de langues par l’écriture. Mais je m’éloigne des faits.

Alors que je suis ancrée dans ma lecture, l’homme me pose une question. Il me parle de Sadismus. Quelle poisse ! Moi qui ne voulais plus en entendre parler, voilà que la première personne sur qui je tombe ici y était. Heureusement, il ne se souvient pas de mon état de gardienne. Ce n’est pas le genre d’informations que j’ai envie de crier sur tous les toits. Cela m’attirerait bien plus de désagréments que d’honneur. D’ailleurs, ça ne m’apporterait aucun honneur.

Je soupire faiblement en réfléchissant à ce que je pourrais répondre sans me mettre dans une situation difficile. Je trouve enfin mes mots et me tourne vers lui. Je garde mon doigt entre deux pages du livre. Je déteste perdre ma page. C’est un peu se perdre soi-même que de perdre l’environnement dans lequel nous sommes plongés. Je détaille un peu mon interlocuteur avant de répondre. Il est plutôt bien bâti et joliment habillé. C’est déjà un bon point. Je déteste parler avec des gens négligés, qui ne font que peu d’affaire de leur apparence.


« Effectivement, j’étais à Sadismus. »

Réponse brève et précise. Je n’ai rien de plus à dire, mais si je le laisse avec cette réponse, il va sans doute imaginer des tas de scénarios possibles. Je continue donc à parler, un peu à contrecœur, mais toujours de cette voix neutre qui m’accompagne depuis si longtemps. Elle n’est pas encore venue, la personne qui me fera changer de voix.

« Vous y étiez aussi, si je ne me trompe ? Nous nous sommes sûrement déjà croisés dans les couloirs. »

Je fais une pause, attendant je ne sais quoi, avant de continuer. Je le regarde cette fois dans les yeux et parle sans détourner les miens, ni sourciller.

« Puis-je vous demander votre nom ? »

Il est vrai qu’il ne s’est pas présenté, mais je ne l’ai pas fait non plus. J’attends sa réponse avant de me présenter à mon tour. Je patiente un peu, jouant avec mon chapeau. Oui, bien que j’aie l’obligation de porter l’uniforme, j’ai gardé mon chapeau. Je le garde tout le temps. Il est une sorte d’ancre, qui me rappelle qu’il y a un monde à l’extérieur d’une prison. J’ai tendance à l’oublier, ce monde. Je crois parfois que j’ai toujours connu ces briques froides et pleines de cris et de pleurs.

Je souris à nouveau et remets mon chapeau en place. Cela énerve parfois les gens que je le tripote ainsi en leur parlant. Je préfère ne plus m’attirer d’ennuis. Déjà que, selon le règlement, je pourrais aller en isolement pour violence. Il vaut mieux que je me tienne à carreaux.
Je me demande comment l’isolement se déroule. Certes, j’ai entendu des rumeurs à son propos, mais, comme je n’y suis jamais allée, je ne peux savoir ce qu’il s’y passe. Je crois qu’il vaut mieux que je ne sache pas. Je me désintéresse donc de la question et attend simplement que l’homme me réponde. Puis, soit il continuera à parler, soit je pourrai me remettre à lire, en attendant une nouvelle fois d’être dérangée.
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Carl Hyde
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MessageSujet: Re: séance de lecture osée ...[Adeline]   séance de lecture osée ...[Adeline] Icon_minitimeMer 19 Nov - 19:12

Je ne sais pas exactement moi-même pourquoi je lui tends ce livre. Vivre sans établir le moindre contact humain est impossible, et personne n’ira me dire le contraire. Car même moi j’ai besoin d’avoir de la compagnie parfois. J’ai même besoin de discuter un peu, de me dégourdir les jambes surtout. La prison m’est insupportable, je suis un homme qui a toujours été très actif, un tueur ne peut quand même pas se permettre de devenir sédentaire. Je lui ai tendu, simplement par gentillesse je crois. Oui je suis capable de se genre d’attention parfois … Moi, je n’aime pas les femmes, pour moi, ce ne sont que des vipères obsédés par le sexe. Étrange alors qu’elles doivent songer la même chose à propos des hommes. Mais il faut dire que j’ai travaillé longtemps près de prostitués. Que ma première femme en était une et qu’elle avait tenté de m’assassiner. Mon opinion est toujours très difficile envers les femmes que je ne connais pas. Et pourtant je suis fiancé à une jeune personne que j’adore, j’ai des gosses, bref pour moi elle ne représente pas ce que je pense des femmes, mais les autres si. Cette prisonnière près de moi l’est tout autant que les autres. J’ai seulement appris à être respectueux. Elle s’installe près de moi, simplement parce qu’il n’y a pas réellement d’autres endroits pour s’asseoir et j’en suis parfaitement conscient, et nullement froissé. J’aurais agit de la même façon, si il y avait eu un endroit où j’aurais été davantage seul je l’aurais pris, mais la prison n’était pas construite pour notre petit confort personnel.

Ma lecture ne m’intéresse pas, j’ai déjà feuilleté ce livre. Il faut dire qu’après quatre années d’emprisonnement, j’ai déjà lu la plupart des livres qui m’intéressaient. Maintenant je devrais me contenter de ce que je trouvais ennuyant. Alors je décide de m’adresser à elle. Si elle ne veut pas parler, elle n’aura qu’à le dire. Je suis comme ça, pas du tout le genre d’homme à être froissé par un refus de ce genre. Je suis très direct et j’apprécie lorsque les autres le sont également. Disons tout simplement que je ne me voile pas la figure. Je lui demande si elle était à Sadismus. J’ai bon souvenir des visages et je me souviens l’y avoir vu. Je ne songe pas au fait qu’elle était gardienne par contre, je ne fais pas le lien. Bien que cela lui semble difficile, elle me répond qu’elle était effectivement à Sadismus.

Elle ajoute que je devais y être aussi, que nous nous étions certainement déjà croisé dans les couloirs. J’hoche doucement la tête. Oui car je n’ai pas le souvenir de m’être déjà adressé à elle. Aujourd’hui je porte une chemise, habituellement c’est l’uniforme habituel. Mais aujourd’hui je me suis fais un petit plaisir. J’ai toujours été un homme qui aimait porter de beaux vêtements. Toujours dans la sobriété, veste noir, chemise blanche, tout au plus. Pourquoi j’ai ses vêtements? Parce qu’à Sadismus nous n’étions pas obligé de mettre l’uniforme de prisonnier, nous avions toujours quelques uns de nos propres vêtements. Alors je tentais d’épargner ce qui me restait. Tout en sachant que j’allais simplement lire un livre à la bibliothèque j’avais enfilé une de mes vieilles chemises. C’était interdit ici, mais personne ne semblait s’y attarder pour le moment. En me battant avec ses ordures j’avais taché ma chemise, même si je ne le montrais pas ça m’énervais un peu, je n’avais rien pour enlever les tâches, alors elle serait comme toutes les autres tâchés. De toute manière je n’étais pas supposé en porter ici. Je soupirais en relevant les yeux de sur cette tâche de sang sur ma poitrine. Elle me demanda mon nom. Moi c’était quelque chose qui m’énervais. Elle venait de Sadismus alors elle avait certainement entendu parler de moi.

Des meurtres il y en avait à tous les jours. Moi j’étais celui qui avait cruellement assassiné un gardien. J’en avais bavé pendant plus d’un an. Claustrophobe, toutes les raisons avaient été bonnes pour me laisser pourrir en isolement. Mais personne n’avait demandé d’explication, personne ne savait pourquoi j’avais tué cette ordure. Et ce n’était pas moi qui donnais les explications. Je m’en fichais, moi je savais et c’était bien assez. Peut-être qu’elle n’a jamais entendu parler de moi, dans ce cas-ci j’en serais bien plus heureux.

« Carl Hyde » dis-je simplement. Je poursuivis en demandant à mon tour : « Et le votre? »

Voilà, je crois qu’une petite discussion était engagée. Aucun de nous ne semblait enthousiasmé par cela, mais je devais avouer que d’avoir une conversation civilisé parfois ne me déplaisais pas. Croire que j’aimais uniquement les bagarre, que je me servais de mes poings en tout temps était faux. Bien sûr cette réputation je me l’étais forgé en arrivant en prison. Maintenant j’étais plus calme, et plus vieux aussi, je ne pouvais pas me permettre de me battre en permanence. Je lève les yeux vers elle. Mais j’ai toujours une drôle d’impression. Comme si je me trompais à propos d’elle. Et pourtant j’avais raison, elle venait bien de Sadismus. Il y avait un truc qui clochait et je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. J’y parviendrais portant, j’avais une sacré mémoire. Mais pour le moment je décide de poser une question plus générale, beaucoup moins personnelle. J’agite un peu mon livre et je dis :

« Vous n’auriez pas un livre à me proposer … Je suis à cours d’idées ... »

Oui après quatre ans c’était quand même compréhensible non? J’aimais lire, j’aimais apprendre. Comme je retenais facilement les choses, c’était toujours facile pour moi d’apprendre de nouvelles choses. J’étais un homme à l’apparence violent, bagarreur. Mais j’aimais le calme, la lecture. Bref je pouvais être quelqu’un de très civilisé. Il ne fallait tout simplement pas chercher les ennuis avec moi car j’étais également impulsif et violent. Lorsque j’étais en colère, je l’évacuait facilement …
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Adeline Rose
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MessageSujet: Re: séance de lecture osée ...[Adeline]   séance de lecture osée ...[Adeline] Icon_minitimeDim 23 Nov - 1:42

Je passe mon pouce sur le rebord du livre. Un simple réflexe que j’ai acquis à force d’attendre. Certes, je n’ai pas eu longtemps à le faire, mais je sens qu’il va revenir, à un moment ou à un autre. C’est ainsi en prison. Tout revient forcément et se répète… Il ne peut en être autrement.
Le regard de cet homme me paraît familier. C’est sans doute improbable que je me souvienne de lui, étant donné que je ne suis restée que deux petits mois à Sadismus. Deux mois en temps que gardienne contre une éternité comme prisonnière. Je ne sais pas quel scénario je préfère vivre. Peu importe, l’un est fini et l’autre commence. Je dois vivre ce qu’il m’est offert.

Je tente de reconnaître cet homme, qui était également à Sadismus. S’il me connaît, il est certain que je devrais le connaître. Ne serait-ce que pour ne pas le froisser et m’attirer ses foudres par le fait de ne pas me souvenir de lui. D’ailleurs, il semble un peu énervé à ma demande de son nom. Mais il me répond tout de même. Carl… Carl Hyde. Ce nom me dit quelque chose, mais sans plus. Je ne crois pas lui avoir jamais parlé. Une rumeur a dû circuler sur lui ou alors j’ai dû lire son dossier. Pourtant, je ne me souviens d’aucune information sur lui. Je ne sais pas… Quoiqu’il en soit, il me faut lui répondre. En tentant un sourire, ou quelque chose qui s’y apparente, je me présente :

« Adeline Rose » dis-je d’une voix calme et, à ce qu’il me semble, douce. « Enchantée de vous rencontrer, probablement à nouveau. »

Je n’ajoute rien de plus. Cela suffit. Je ne vais pas non plus faire une description détaillée de ma vie. Non seulement ce serait inintéressant, mais également inutile. Il peut déjà s’estimer heureux que je me dise enchantée. D’autant plus que c’est mon réel sentiment. Je crois que c’est le premier homme que j’ai été enchantée de connaître. Pourtant, je ne connais que son nom. Il m’a également sauvé d’un viol possible, mais surtout d’attouchements. Mais tout de même, ça n’aurait pas dû être suffisant pour que je sois enchantée.Je préfère ne pas y penser, me disant que ce jour est spécial.

Puis il me demande un livre, refermant le sien. Je souris, remarquant avec plaisir que même les prisonniers qui semblent bagarreurs aiment lire. Comme quoi, il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Malgré tout, je ne suis pas bibliothécaire. Je ne connais que quelques classiques dans les genres qui ne m’attirent pas spécialement. D’ailleurs, quel genre l’intéresse, lui ?

« Volontiers, mais quel genre de livre appréciez-vous ? »

Selon sa réponse, je ne pourrai peut-être pas l’aider. Je tente de savoir quel style l’attire, par son apparence. En effet, le genre de livre et de vie, simplement, peuvent se retrouver dans l’apparence et les habits. Mais comme je l’ai dit précédemment, il ne faut pas se fier aux apparences. Pourtant, je remarque qu’il est très bien habillé. Certes, il ne s’est pas changé depuis tout à l’heure, mais je ne le remarque que maintenant.
Une chemise blanche et une veste noire. C’est un habit sobre, mais attirant, en quelque sorte. Du moins, si j’avais été moins méfiante des hommes. En l’occurrence, je remarque juste qu’il est mieux habillé que les autres prisonniers, ce qui n’est pas très ardu.
Je me prends alors à repenser à ma robe, qui m’attend dans ma cellule. J’aime cette robe et je voudrais tant la reporter. Mais il me revient alors qu’il est obligatoire de porter l’uniforme des détenus.
Cela m’attriste quelque peu, mais je ne m’en fais pas plus. Après tout, je pourrais la porter tant que personne ne me remarque. Peu probable, mais cela m’amuse de le tenter. Je sais bien que ce n’est qu’un caprice de gamine, mais j’aime cette robe.

Je me lève et m’approche de la bibliothèque pour commencer à trouver un livre qui pourrait intéresser Carl. Pour l’instant, je ne fais que tapoter les livres des doigts, parcourant de vifs coups d’œil leur tranche. Je n’ai pas encore trouvé le bon… Mais cela ne saurait tarder.
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Carl Hyde
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MessageSujet: Re: séance de lecture osée ...[Adeline]   séance de lecture osée ...[Adeline] Icon_minitimeSam 29 Nov - 0:46

J’ai toujours apprécié les beaux vêtements. Rien d’extravagant, je reste toujours dans la sobriété. Je ne suis pas le genre d’homme qui se rebelle contre les habits de prisonniers. Mais à Sadismus nous avions l’occasion de porter nos propres vêtements. Après quatre années d’emprisonnement il ne me reste plus grand-chose, mais j’avais envi de porter ce qui me restais aujourd’hui. Et je viens de tâcher ma dernière chemise du sang du connard que j’ai frappé. Enfin, je savais bien qu’un jour il ne me resterait plus rien. Je suis très attaché à mon ancienne vie, ou plutôt à ce qu’elle aurait ressemblée si je n’avais pas été emprisonné. J’aurais probablement demandé Eddie en mariage, et appris qu’elle était enceinte. J’étais un meurtrier parce que c’était ça ma vie, en se modifiant, je ne ressentais plus le besoin de tuer. Je n’aurais probablement plus jamais tué de toute ma vie. Cela n’empêche pas que je mérite bien ma place ici. Mais … Je ne compte pas rester ici toute ma vie. Je vais sortir, peu importe le moyen.
Je suis content que l’évocation de mon nom ne semble lui apporter aucun souvenir. Je n’aime pas que l’on me connaisse, et pourtant d’où je viens j’étais un homme très connu dans le milieu du crime. Mais ici, la seule façon dont je suis connu c’est simplement parce que j’ai agis comme un idiot, parce que j’ai fais venir ma femme pour me voir en prison et qu’un gardien avait décidé de me faire chanter. Parce que j’ai tué ce gardien et que j’en ai obtenu une réputation terrible. Je me fiche de ce que l’on pense de moi, mais je dois vivre avec ça dans un milieu fermé, c’est difficile. Avec les années la plupart ont oubliés, je n’ai pas réellement refait d’étincelles, bien que je n’hésite pas une seule seconde à agir contre quelque chose qui ne m’amuse pas, comme ses hommes qui tripotaient cette femme. Je déteste ça.
Elle m’adresse même un petit sourire, j’y réponds également, par politesse et même une certaine gentillesse, je dois l’avouer. J’ai l’impression d’avoir une personne loin d’être idiote devant moi. C’est ce que j’apprécie je dois l’avouer. J’ai l’air d’un homme uniquement agressif, mes paroles jouent rarement en ma faveur puisque j’ai tendance à m’exprimer assez mal. Mais je suis quelqu’un d’également instruit, qui apprécie la lecture, les moments de calme et de solitude.

Elle se présente finalement. Adeline Rose. Non ce nom ne me rappelle rien, je ne crois pas l’avoir déjà rencontrée. Elle a une voix douce, apaisante surtout. Ce qui est bien pour un impulsif comme moi. Elle est de présence agréable et c’est quelque chose d’extrêmement rare ici. Elle dit être enchantée de me rencontrer, probablement de nouveau. Je n’ajoute rien, même si je ne crois pas l’avoir déjà rencontrée. Je suis un homme qui n’aime pas la présence des femmes pour avoir vécu dans le même monde que de dizaines de prostituées. Pour ma première femme qui en était une elle-même et qui s’est jouée de moi. J’ai beaucoup généralisé, mais je considère les femmes un peu toutes de la même façon. Je ne suis pourtant pas impoli, et je n’agis pas comme un imbécile, à moins qu’elles me laissent l’occasion d’agir ainsi. Ce n’est bien sûre pas le cas avec Adeline, et puis qu’aurait-t-elle à y gagner. Je referme mon livre, il m’ennuie. Alors j’engage la discutions, j’ai envi de discuter de quelque chose d’autre, qui n’a pas de rapport avec cette fichue prison. Je lui demande simplement si elle n’aurait pas un livre à me proposer. Je ne sais plus que lire. Elle accepte et cela me fais sourire un peu.

Elle me demande quel livre j’apprécie. J’hésite un moment, songeant à ce que j’aimais. Moi ce que j’aime par-dessus tout, c’est apprendre de nouvelles choses, découvrir, peu importe ce que c’est. Je n’aime pas réellement les romans, je préfère que cela ai une utilité à mes yeux. Je reste silencieux un moment, ne sachant pas réellement comment lui dire ce que j’aime, j’ai toujours cette fichue difficulté à exprimer mes idées correctement, si il y avait un livre là-dessus je n’hésiterais pas à l’acheter.

« J’aime … lire des livres qui ont la possibilité de m’apprendre des choses … En prison, disons que le mental n’est pas très sollicité » dis-je avec une pointe d’amertume dans la voix. Elle se lève et je me lève également à mon tour. Je montre le livre que j’étais en train de lire, sur les régions du monde. Mais ce n’est pas exactement ce qui m’anime, je ne serais jamais un grand voyageur, j’ai toujours apprécié être dans mes petites affaires, dans mon confort. Je sais par contre que ma fiancée aimerait énormément voyager. Alors si j’ai l’occasion de sortir d’ici elle trouvera probablement le moyen de me trainer partout. Ce qui n’est pas forcément pour me plaire, mais enfin.
Je suis ici, dans cette bibliothèque, pour l’une des rares fois de ma vie je suis relativement à l’aise avec quelqu’un, je n’ai pas envi de mettre un terme à cet instant. Si elle n’a pas envi d’être avec moi, je ne suis pas le genre d’homme à la retenir, ou à me mettre en colère pour ce genre de chose. Je ne forcerais personne à être avec moi. Mais même moi j’ai besoin de compagnie parfois.

Je m’ennuis surtout, rien ne m’amuse, rien ne me fais sourire. Je n’ai jamais été un homme souriant de nature, mais il y avait tout de même un certain bonheur dans mon ancienne vie. Maintenant je ne fais que ressasser le fait que j’ai envi de voir ma future femme, de voir mes enfants. Je suis un meurtrier qui est maintenant père, mes aspirations ont changés, mais ça n’a pas la moindre importance en prison. Je range mon livre et je dis :

« Quelque chose qui n’a pas de rapport avec les voyages … Je suis ouvert à pas mal de choses. » dis-je simplement. Je l’observais un peu, discrètement et poliment. Je dirais que c’est une femme assez jeune, bien plus jeune que moi. Plutôt petite, mais j’ai beaucoup maigrit en prison, je ne suis plus l’homme aussi imposant que j’étais avant. Ce qui doit me donner un air un peu plus sympathique. Les cheveux courts également. C’est étrange de dire que la prison doit me rendre un air plus amical, mais il faut dire qu’avant je m’organisais pour ne pas avoir l’air d’un gentil tueur …
Perdu dans mes pensés, je ne suis pas réellement alerte à ce qui se passe autour de moi. Je réagis à la dernière minute et bien trop tard lorsqu’un homme semble s’être engagé dans la fuite d’un gardien qui le poursuivait, courant très rapidement, lorsqu’il passa près de nous il me bouscula brutalement, et moi je tombais directement sur Adeline, nous projetant ainsi sur le sol …
J’étais directement par-dessus elle, dans une position des plus … Explicites … J’avais frôlé sa poitrine sans le vouloir, bref j’étais complètement écarlate, je ne bougeais plus, figé par cette situation qui me rendais très mal-à-l’aise, oui c’était le genre de chose qui me rendais plutôt nerveux.

« Je … je suis … désolé… » dis-je d’une voix mal assurée. L’homme qui dégageait beaucoup d’assurance, n’était pas grand-chose de ça en ce moment. J’étais très rouge, et je ne m’étais pas encore relevé par la surprise …
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