Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Can you feel my heartbeat ? Pv Shu

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Jayden O'Clock
0020 Maistre Corbeau
Jayden O'Clock


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MessageSujet: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeDim 4 Jan - 2:38

Que je vous explique la situation : il est midi douze (« j’ai toujours faim à midi douze » disait un grand philosophe), et je viens de sortir du réfectoire. Ouais on mange super tôt dans une prison, c’est à cause des quarts d’heure de surveillance et tout ça. En l’occurrence, je suis passé au réfectoire trop tôt, puisque cet aprèm je suis en … repooooos. Quel beau mot, vous trouvez pas ? Si, vous trouvez. Donc, bref, je suis en repos pour l’après-midi, et je viens juste de sortir du réfectoire. Comme la sieste de l’après-midi c’est pas tellement mon truc (je suis pas un gros dormeur), et que la muscu pour digérer non plus (de toute façon j’ai horreur des mecs trop musclés donc je vais pas forcer le trait sur ma propre personne, vous voyez le délire), je décide d’aller vers la salle commune.
Ca s’appelle sûrement comme ça parce qu’on sait pas trop ce qu’on y branle à part être en commun dans une salle. Oh y’a des trucs à faire hein, mais j’ai jamais vu personne s’emparer des jeux de société qui moisissent avec conviction sur les étagères. Y’a bien des tournois de poker de temps en temps, mais ça c’est pas vraiment un jeu de société si tu veux mon avis sur la question. Enfin bref, quand j’arrive dans la salle, y’a strictement personne, et je vais poser mes fesses sur un des canapés qui ornent la pièce. Quand même ils pourraient faire des efforts pour la déco et retaper les canapés. Au moins qu’ils soient pas déchirés par une espèce de grand sourire en plein milieu des coussins. En plus, j’ai les fesses qui tombent pile dans la déchirure, c’est assez con comme truc (et plutôt désagréable et pas confortable en fait).
Je soupire en essayant de me caler un peu plus confortablement, et m’empare d’un des journaux qui traînent sur une table basse, prenant une expression absolument concentrée pour lire les gros titres. Coup de bol pour mon image sérieuse : c’est pas Paris-Match ou je ne sais quelle connerie, plutôt un truc du genre économique, ce type-là. Dommage que même avec le schéma j’entrave pas grand-chose à ce qu’ils racontent dans ce journal. Je fronce les sourcils, pour aider à la connexion neuronale je penche la tête sur le côté, et me mordille la lèvre des fois que ça stimule aussi ma matière cérébrale, mais peine perdue, je comprends que dalle. Une sombre histoire de manipulation des prix sur le marché, je te raconte même pas le bordel. Cinq minutes plus tard j’ai envoyé promener le journal sur sa table basse, et je me suis approprié un Paris-Match, et là au moins je comprends les soupçons qui pèsent sur l’authenticité de la poitrine de miss Machin.
Certes c’est pas du tout intéressant (surtout que moi les nichons … si vous voyez ce que je veux dire), mais au moins j’ai pas de mal à capter de quoi ils parlent. Et comme j’ai pas de meilleure idée pour mettre à profit mon temps de repos, autant rester là à se foutre de la gueule de machinette qui s’est fait refaire les seins parce qu’ils étaient pas assez gros à la base. (Moi ce que j’en dis hein …)
Quand la porte s’ouvre, j’y jette un coup pas vraiment intéressé, plutôt prudent ; on m’a prévenu que cette salle est aussi accessible aux prisonniers, et j’préfère me tenir au courant de qui entre, histoire d’être prêt à me défendre au cas échéant. On sait jamais, avec le ramassis de dégénérés qu’on garde en cellules ici, il peut arriver plein de trucs pas glop du tout. J’dois avoir ma super tête de corbac trop avenant, le genre qui donne envie de partir en courant en sens inverse à la place de dire bonjour.
C’est d’ailleurs parce que je me rends compte que j’ai l’air aussi fréquentable qu’une centrale nucléaire lézardée de partout que je grogne dans un effort de socialisation :

« B’jour. »
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Shu
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Shu


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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeLun 5 Jan - 0:28

« B’jour. »

J’ai l’étrange impression que d’un coup, il fait moins douze dans la pièce. Je regarde aux alentours, les mains dans les poches, un air décontracté sur le visage. Genre le conquérant de la glande. Et ouais, j’ai fini ma ronde et je reprends pas avant… quelques heures ! Du coup, pour me détendre (ouais, une ronde c’est éprouvant, surtout avant la peur de se faire tuer à chaque tournant qui te tenaille), je me suis rendu dans la salle commune. J’avais pas pour idée de me faire un Monopoly tout seul, rien que me fumer une clope et lire un magazine con me suffisent. J’suis un mec simple.

En fait, je vous ai pas dit d’où je viens et ce que j’ai fait avant. Bah pas grand chose en réalité. J’ai joué les héros mais ça, vous avez l’habitude. J’aime bien me prendre pour le sauveur du monde, t’as pas les chevilles qui gonflent, c’est ça qui est génial. Non mais je vous explique, j’ai séparé deux gars qui s’battaient et pour quoi, je vous prie, de la drogue. Du coup, j’ai dans ma poche un sachet de coc’. J’allais quand même pas l’jeter ! Après, je me suis vite taillé parce qu’ils avaient pas un air avenant du tout. Qui a dit que j’étais courageux jusqu’au bout ? Je voudrais pas me faire casser la gueule, c’est compréhensible.

Je retire ma veste et la jette négligemment sur le fauteuil le plus proche dans lequel je m’affale sans plus de retenue, une jambe sur l’accoudoir. Mon regard vient se poser sur le type qui m’a dit bonjour. Et là, j’me rends compte que j’ai pas fait gaffe si c’était un prisonnier ou un gardien ! Moi qui parlait de ne pas me mettre en danger inutilement, c’est foutu. A première vue, je dirais cependant que j’ai en face de moi un pion. Ouais, on est un peu comme des surveillants de collège ou lycée sauf qu’ici, les élèves sont plus… enfin différents quoi. Sauf qu’à force de tergiverser, j’en oublie ma crainte. De toute façon, si ça avait été un détenu, il m’aurait sauté à la gorge depuis longtemps… Un peu lent à la détente. Bref, je reste poli en toutes circonstances alors je réplique :

« Salut. Heu… t’es bien un gardien, hein ? »

La question à deux balles ou comment se taper la honte en deux secondes top chrono. Je souris, gêné. Finalement, je sors nerveusement mon paquet de clopes, faut que je m’occupe histoire de me persuader qu’il ne me regarde pas avec insistance. Je me mords la lèvre inférieure, me maudissant intérieurement pour mon attitude puérile. Alors je lève les yeux sur lui tout en lui tendant le paquet :

« T’en veux une ? »

N’attendant pas la réponse, je fais glisser le paquet sur la table basse pour qu’il arrive à sa hauteur et me réinstalle dans les profondeurs des déchirures du fauteuil. J’allume ma clope et balance le briquet qui rejoint le paquet, quelques centimètres plus loin. Il paraît que c’est psychologique mais fumer me détend, j’vous assure. Plein de dopamine dans l’cerveau et le monde tourne tout de suite beaucoup plus rond. J’en aurais presque zappé ma première question, j’embraye :

« Au faite, moi c’est Shu. Et toi ? »

Tapons la discut’ un peu, surtout si t’es un collègue. Il me faut certes des connaissances mais aussi des amis, des gens sur qui compter en cas de pépins. Ce sera réciproque, ils ont pas à s’en faire pour ça. Je suis pas du genre à briser mes engagements. Ma main caresse le métal froid du flingue accroché à ma ceinture, juste en prévision au cas où ce serait pas un gardien.
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Jayden O'Clock
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeVen 9 Jan - 21:40

Après observation étroite de l’individu, je peux presque vous assurer qu’il ne s’agit pas d’un prisonnier. J’sais pas il a pas une tête à avoir été condamné pour quoi que ce soit, d’où j’en déduis que malgré sa minceur (genre dans une vie antérieure il a été asperge et ça se voit encore un peu maintenant), il est bel et bien gardien. Remarque, je peux parler, je suis pas super gaulé non plus. Hum. Passons à autre chose. J’allais en revenir aux seins de miss Machin dont elle défend la cause avec véhémence, en gros ça donne :
« - Non ils sont pas faux !
- Si, ils le sont ! Radasse !
- Vous avez pas de preuves !
- Eh bah vous non plus ! »
Tout ça pour quelque chose dont l’humanité entière se fout (enfin j’espère sinon mes dernières traces d’humanisme disparaîtront tels un cheeseburger dans la bouche d’un obèse – avec autant de gargouillements et de gras, oui voilà). Donc bref, j’allais reporter mon attention sur le passionnant débat des seins de miss Machin, quand le mec qui vient d’entrer (jamais vu, connais pas son nom) me pose une question qui me laisse un peu con, j’dois avouer. Qu’il sache pas, je veux bien, après tout moi non plus d’un coup d’œil j’suis pas capable de te dire si lui est gardien et lui prisonnier. Vu qu’on a des prisonniers qui se la jouent grand prince, et des gardiens qui sont défoncés 24h/24, ça corse franchement l’affaire j’vais te dire. Mais je sais pas, j’aurais pas posé la question aussi ouvertement – même si en y réfléchissant bien, c’est un des meilleurs moyens d’arriver à ses fins. J’ai peut-être lu trop de James Bond moi. J’acquiesce en détendant un peu mes traits sévères :

« Ouaip, matricule 0020. »

Le tout avec un sourire que j’ai même pas besoin de trop forcer. Et comme quoi ça paye bien d’être aimable : il me propose ses clopes et les envoie vers moi. Évidemment, une petite cigarette ça se refuse jamais (surtout proposée par un jeune homme – je sais que j’ai des côtés terriblement gays, je sais), donc j’en pique une dans le paquet, et l’allume avec tout le sérieux des grands fumeurs, tirant dessus avec contentement. Je murmure un « merci », pas vraiment motivé à parler plus fort, et le laisse entamer la conversation, un œil sombre posé sur lui, observant avec amusement ses doigts posés non loin de son flingue.
Je tire à nouveau sur ma cigarette, et ma réponse arrivera en même temps que la fumée qui sort de mes poumons :

« Jayden. Jay ça suffira. »

Je cendre la clope dans le … cendrier prévu à cet effet face à moi, sur la table, et dans un grand élan de générosité, je le fais glisser vers le collègue – Shu qu’il dit s’appeler – histoire qu’il puisse faire la même chose :

« Alors ça fait longtemps que tu taffes ici ? »

J’ai beau avoir la tronche d’un corbeau en manque de chair fraîche, je suis pas forcément très solitaire, et en fait, j’aime même bien mes semblables. C’est juste que des fois ils me fatiguent. Enfin c’est pas le cas de Shu, donc je monte pas tout de suite sur mes grands chevaux on verra bien.
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Shu
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeDim 25 Jan - 19:48

HS - Vraiment désolé pour le retard.

C’est qu’il a un air pas avenant le monsieur. Mais je suis un idiot alors de un, je parle aux inconnus et de deux, j’aime bien les gens peu amènes. Ceux qui imposent non pas par leur carrure mais par leur air austère. Ceux qui, lorsqu’on les regarde, vous jettent un regard noir qui est sensé te transpercer le corps et te cribler de balles. Bref, des intouchables en quelque sorte qui n’ont pas trouvé d’autre moyen, pour se tenir à l’écarte des foules, que de se maquiller une tête de déterré et de l’assumer quelque soit les circonstances. J’avoue que j’aurais du mal parce qu’il faut toujours que j’affiche un sourire niais ou un air méga concentré. En clair, j’ai pas une tête de méchant, j’suis plutôt celui qui croit que la gentillesse et l’amabilité règlent tous les problèmes entre les hommes. Ouais, le pacifiste au grand cœur. Ca fait vachement poétique en plus, c’est la classe ! Entre temps, il me donne son matricule, son nom. Jay… je kiffe. Ahem et histoire de me rassurer grandement, je compte les chiffres du matricule. Deux zéros, ça fait deux chiffres, puis un deux et encore un zéro. En tout, quatre (non, pas d’applaudissement, c’est inné chez moi). Quatre égal gardien, c’est mathématique voyez –vous !

Du coup, je retire mes doigts qui couraient sur la crosse du flingue et me détends quelque peu. Tout va bien, t’es en sécurité vieux. Il peut rien t’arriver (quoique, il est pas mal…). Je laisse vaguement tomber la cendre dans le cendrier qu’il m’a tout gentiment fait passer et réponds tout aimablement à sa question :

« Si tu considères que quatre mois, c’est longtemps… dans ce cas, ça fait longtemps que je bosse ici ! Note quand même que j’suis toujours pas mort, ce qui est de l’ordre du surnaturel. »

Et là, j’peux pas m’empêcher, j’lui sors un grand sourire avec en prime, les yeux qui pétillent de malice. C’est aussi pour rattraper le fait que j’me suis bien enfoncé devant lui. J’assume parfaitement, j’suis conscient que je suis pas doué et tout ce qui est du domaine de l’accessible m’est rendu insurmontable. Comme garder des clés et ne pas les laisser tomber aux mains de détenus sans vergogne, c’est un effort de tous les jours parce que j’suis tête en l’air et souvent dispersé. Même qu’un jour, j’avais laissé le trousseau sur une table du réfectoire, heureusement j’m’en suis souvenu au moment de passer la porte et j’ai couru les chercher parce que sinon, j’me faisais exploser et encore, je crois que le mot est faible comparé à ce qu’on m’aurait vraiment fait subir. Je lui renvoie la balle :

« Et toi ? Je t’ai jamais vu dans l’coin… »

Je finis par écraser le filtre dans le cendrier et tout en me calant dans le fauteuil, je pose mes pieds croisés sur la table, à l’aise. Pour le moment, je ferais rien qui pourrait me trahir, donc je préfère rester sur la touche, pour lui montrer que j’suis un mec inoffensif. La seule chose que j’peux faire, c’est lui poser des questions bateaux pour détourner son attention et ainsi préparer le terrain. Qui vous dit que j’ai quelque chose en tête ? Vraiment, vous avez de ces idées… J’ai jamais eu des vues sur lui voyons ! J’ai juste envie de… ouais, okay, d’accord, c’est bon. Regardant un peu partout autour de moi, je rajoute :

« T’as fait gardien pour quoi ? »

J’me souviens avoir posé la question à Irvin, sa réponse m’avait pas convaincu. Mais si, en fait, il n’y avait que moi qui avait des raisons potablement valables pour être ici ? Enfin, existentielles si on peut dire ça comme ça. Ou alors, il n’y a peut-être que moi qui me fait tout un cinéma autour de que dalle. J’ai jamais dit que je servais la bonne cause, faut pas confondre mes intérêts avec ceux de l’état du Luxembourg (dont je n’ai d’ailleurs rien à branler). Tout en reposant mon regard sur lui, je lui demande, amusé :

« Et sinon, le bouquin que tu lis, c’pour ta culture perso ? »

Evidemment, que j’ai vu ce que c’était, sinon ce serait pas drôle. J’ai pas dit ouvertement que je me foutais d’lui.
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Jayden O'Clock
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeMer 11 Fév - 22:32

J’ai décidé d’être aimable. Vous attendez pas à un sourire con et bêtement sympathique sur ma gueule, j’suis pas calibré pour, au cas où vous auriez pas compris, mais au moins, j’ai pas ma tête à tuer des bébés chats et à me baigner dans leur sang. Ma réputation est sauvée pour le moment, hourra. Bref, j’ai décidé d’être plus ou moins aimable, et même si je me départis pas de mon expression mortellement sérieuse, au moins j’ai l’air de m’intéresser à ce qu’il dit, le môme. Je dis le môme parce que je suis quasi sûr d’être plus vieux que lui de quelques années. Et puis il a l’air gentil et moi pas, les mômes c’est toujours gentil et les adultes pas forcément, rôles distribués y’a plus rien à dire et basta.
Je sais je suis quelqu’un d’aimable. Je tire distraitement sur ma cigarette, mes yeux fixés sur Shu (bizarre un peu comme prénom au fait). Quatre mois qu’il taffe ici. Je lève un regard dans la salle, la détaillant rapidement, et me carre un peu mieux au fond du canapé défoncé-déchiré-en-fin-de-vie.

« Putain, t’as tenu longtemps. »

Il se trouve que ce gamin n’a pas du tout la gueule d’un mec qui peut vivre ici en tant que gardien pendant deux semaines, alors quatre mois … Enfin, je trouve pas en tous cas. D’où l’on peut déduire que ma connaissance de la nature humaine est relativement foireuse et que j’ai bien fait de pas faire psy. CQFD. Et puis son grand sourire là, c’est pas qu’il est moche (non non il est pas moche du tout ce sourire) mais je pensais pas que ça faisait partie de la panoplie d’un gardien de prison, assez bêtement.
C’est fou encore aujourd’hui, la force des clichés … Tous les gardiens de prison ne sont pas des mecs bodybuildés avec des têtes de bouledogues anglais, ô révélation. Tu me diras, j’ai beau pas avoir l’air très gentil, j’ai quand même pas la tronche de chauve-souris propre aux bouledogues anglais. Il m’a jamais semblé en tous cas. Le flip, dans le cas contraire putain … Je lance un regard en coin à mon nouveau camarade nommé Shu, en me disant que lui, il doit pas chasser la gonzesse. Le très fameux radar des pédés et toutes ces conneries … Bref, c’est une IMPRESSION. Faites pas chier. Une nouvelle taffe sur la clope.

« Yep j’suis arrivé y’a deux semaines, du coup y’a moyen qu’on se soit pas croisé encore. »

Jay, roi de la réponse qui tue. Non ? Allez si. J’expire ma fumée, en la suivant du regard, l’air tout à fait euh … jaydien, bref ma tête normale quoi, peut-être en un poil plus cool. De toute manière je sais pas prendre des expressions, sur les autres ça rend bien mais sur moi ça fait con, du coup j’évite, tu vois le délire ?
Et le môme, il se met à poser un tas de questions, et le petit sourire en coin là, sur mes lèvres c’est pas parce que ça me gratte, c’est parce qu’il me fait marrer. Ouais attention hein, c’est de la rigolade à la Jayd’n, hein. C’est INTÉRIEUR avant tout, alors ça se voit pas forcément super bien à l’extérieur (et encore aujourd’hui je suis généreux je vais jusqu’à sourire). J’écrase également la fin de ma clope dans le cendrier resté au milieu de nous deux, abandonné comme un con de cendrier sur la table basse :

« J’ai fait gardien parce que j’avais besoin d’une reconversion. Mon ancien métier me plaisait plus trop. »

Et là, on croise les doigts et on espère très fort qu’il ait jamais matté de porno, ce gamin. Déjà c’est pas de son âge (quoique si, sûrement, arf), et en plus ce serait … Ouais non j’ai même pas la décence de trouver ça gênant. Juste que ce serait tellement fatiguant à expliquer … La flemme quoi. Donc j’adresse une courte prière au saint du porno tout là-haut, et répond à son autre question en feuilletant quelques pages :

« Marre-toi, mais c’est super intéressant. Tiens, tu veux ton horoscope d’il y a deux mois ? »

Hey respire mec, j’t’ai jamais dit que je savais AUSSI faire de l’humour ?
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeVen 20 Fév - 20:24

« J’ai fait gardien parce que j’avais besoin d’une reconversion. Mon ancien métier me plaisait plus trop. »

Je réfléchis quelques secondes parce que le visage de ce mec me rappelle vaguement quelque chose mais justement je me rappelle pas quoi. Bon, j’aurais une illumination plus tard. Pour le moment, je laisse couler et ne lui dis rien sur sa pseudo ressemblance avec quelqu’un que j’ai déjà vu quelque part. Qui a dit que ce que je racontais était très flou ? Mais je garde ça de côté parce que je suis persuadé que… rah et puis merde. J’dois avoir la même tête qu’un pingouin qui réfléchit, c’pas super à voir, c’est plus drôle qu’autre chose.

« Marre-toi, mais c’est super intéressant. Tiens, tu veux ton horoscope d’il y a deux mois ? »

Permets-moi d’en douter. C’est vrai, la vie des stars est très instructive mais bon, ya des limites. J’arrive pas à lire le titre du magazine mais je l’imagine parfaitement. Du coup, je rigole à sa blague et m’empresse de répondre :

« Avec plaisir, j’suis Gémeaux. »

Ca, c’est fait. Ce qui est bien, c’est que j’suis pas chieur. J’suis pas du genre à emmerder le monde même quand, à la base, on m’a rien fait. Et puis, j’ai le don de dire ça avec le sourire aux lèvres pour couronner le tout et atteindre le paroxysme de la béatitude. Limite, j’te prends pour un devin, une Madame Irma, vas-y, prédis-moi mon avenir. Celui que tu veux, dans dix ans ou même dans dix minutes, p’t’être qu’il a de quoi en discuter. Je me mords vite fait la lèvre inférieure tout en observant Jayden. Puis, histoire de faire monter un peu la température, j’me lève du fauteuil et viens m’asseoir à côté de lui sur le canapé. J’en profite pour replonger mon regard dans le sien et je rajoute :

« Alors le mage, tu me racontes quoi de beau ? »

Le mystère de tes yeux là, ce mystère, qu'en faire ? Tu ne sais pas le secret de ton état. Des secrets, j'en ai des tas. Cette barrière entre nous, cette barrière, qu'en faire ? Ce garde-fou, passer la frontière de ton état. Les pieds sur tes terres, regarde-moi. Il faudra bien que tu t'avances si on veut combler la distance entre nous. Il faudrait t'accrocher plus fort si tu veux t'accrocher encore à mon cou. Sur tes terres, il fait si froid, cet hiver, qu'en faire ? Ne vois-tu pas que du sol au ciel de ton état, tout n'est que gel ? Réchauffe-toi. Le mystère de tes yeux là, ce petit mystère, il tient à quoi ? Ce pauvre mystère en sale état n'a rien à faire entre tes bras.

Le fort sombre sous un ciel gris, percé par des milliers d’aiguilles. Il pleut des cordes. Les nuages trop lourds s’abandonnent. A l’horizon des fenêtres, plus rien ne bouge, plus rien ne vit. Comme le paysage semble disparaître, dilué dans de l’eau de pluie. A l’horizon, le ciel défait, les terres sanguinolentes se dessinent. On voudrait s’aimer à jamais sous cette pluie que rien ne termine. Comme la pluie nous manque parfois. Un orage aurait plus d'allure pour se crier ces choses là, se jeter ces mots à la figure. Comme la pluie nous manque parfois, comme le soleil nous tue. Comme ses rayons nous semblent froids quand on ne s'aime plus. Comme les forces nous manquent parfois, une bagarre aurait plus de gueule, passer ton visage à tabac, qu'enfin plus personne n'en veule. Comme les forces nous manquent parfois, comme nos bras nous trahissent lorsque l'amour entre nos doigts, comme le sable, glisse. Comme les pleurs nous manquent parfois, un mélo aurait plus de classe. Quelques larmes, nous valons bien ça. Mais c'est trop demander hélas. Comme la nuit nous manque parfois, le noir serait plus à mon goût. Ces étoiles comme autant de croix, tout un ciel en deuil de nous. Comme la nuit nous manque parfois, comme elle tarde à venir quand elle tombe, ne trembles-tu de ça ?
Toutes ces nuits à venir... seul.

Un sourire, triste sans doute, accroché aux lèvres, bancal mais indispensable pour masquer tous ces déboires de la vie, ces tristesses et ces maux. Un énième regard pour Jayden et je m’installe plus à l’aise dans le canapé, que me réserves-tu ?
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Jayden O'Clock
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeMar 24 Fév - 6:49

J’étais à peu près plongé dans la recherche des horoscopes de ce foutu torchon (à tous les coups une connasse – j’ai décidé que c’était un truc de gonzesse – les a arraché pour les afficher dans sa piaule), quand du mouvement à côté de moi me fait relever les yeux. L’expression d’un Jayd’n comme moi au repos, c’est déjà plutôt pas sympa, alors une fois dérangé, je vous laisse imaginer la gueule. Par contre, j’arrive à prendre un sourire amusé plutôt vite (avant qu’il ait eu le temps de se barrer en courant quoi), l’air du pédé qui vient d’en découvrir un autre, et qui prend l’air du « oh toi, j’t’aurais crois-moi », un truc que les hétéros savent pas faire. (Un hétéro qui drague, cherche pas, il est lourd. Un pédé qui drague, ça va, la cible est aussi subtile que lui, et c’est entre autres pour ça que ça m’arrange foutrement d’être pédé par moments.)
Bref, je lui sers un sourire qui en dit long en coup, et m’empare à nouveau du super magazine, tombant directement sur la page des horoscopes, très satisfait de moi-même sur ce coup-là. Je passe outre mon propre signe du zodiaque, et vais directement sur les gémeaux.

« Alors. Santé il paraît que ça va te jouer des tours et qu’il faut faire attention à ce que tu manges … Social en gros ils te disent de détendre ton string, tu m’avais pas l’air d’un mec chiant mais j’vais m’méfier maintenant … Oh et cœur, comme c’est mignon, ils disent que tu vas faire une rencontre. Magnifique non ? »

Et que j’te provoque en te balançant un regard en coin, et que j’t’allume trop pas discrètement, etc etc … Les joies de la drague entre mecs, on va dire. Je prends ça surtout comme un amusement, j’aime pas me prendre la tête sur le sujet. C’est bien pour ça que j’ai jamais eu de relation très durable, tous les mecs qui sont passés m’ont fait chier au bout de quelques jours (pourtant je suis un type tellement vivable et patient, je comprends vraiment pas pourquoi ils pétaient un câble !).
Donc comme je suis quelqu’un de franchement binaire dans certains domaines, j’ai pesé les avantages, les inconvénients, le tout sans trop d’états d’âme. J’suis jamais tombé amoureux, et j’crois pas que ça me manque en général, même si je suis franchement curieux de savoir pourquoi diable les gens deviennent marteau à ce point-là.
Tout ça pour dire que j’ai une vision franchement simpliste des relations entre adultes : t’es d’accord, moi aussi, et puis voilà. Ca en est toujours resté là parce que j’suis p’têt pas tombé sur le bon (cette formule toute faite a tendance à me faire rire nerveusement), p’têt parce que j’suis pas fait pour ça, bref j’en sais rien mais c’comme ça.
Inutile donc de me demander d’être très classe avec mes plans culs, y’a qu’à aller demander au dernier en date (Irvin, dans ma piaule), et on verra. J’suis pas un sale type, j’fais pas mal ni rien (enfin dans la mesure du possible, sans vouloir avoir l’air de me vanter …), mais faut pas non plus me demander de roucouler, de jouer au petit couple etc.
N’empêche que le Shu, là, j’suis en train de me dire que si j’devais baiser avec dans un futur hypothétique, bah j’crois que j’m’y prendrais un peu différemment de d’habitude. J’dois être faitgué, ou alors c’est l’ambiance de la prison qui me fait sauter des cargaisons complètes de neurones (à tous les coups c’est possible), ou alors encore c’est le manque de clope (alors que j’ai terminé la précédente y’a moins de dix minutes ? … Peu probable, dommage.)
Je planque mon malaise soudain derrière une question repiquée d’une des siennes, laissant tomber le magazine con parmi les siens sur la table, le regard fixé sur Shu.

« Et toi alors, pourquoi t’as fait gardien ? »
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeDim 1 Mar - 23:21

J’aimerais savoir si mon regard sur lui le déstabilise ou au contraire, l’amuse. Mais j’ai du mal à discerner ce qu’il cache et je me contente de soutenir son regard, un léger sourire au coin des lèvres. J’écoute paisiblement mon horoscope et sourit un peu plus. Promis, j’ferais gaffe à ma santé. Certes, c’est un peu dur vu ce qu’ils nous servent à la cantoch’ mais on fera avec. Socialement parlant, j’me trouve plutôt détendu pour le moment, dans cette ambiance feutrée. Côté cœur… ça devient nettement plus intéressant tout à coup. Et si c’était… toi, cette rencontre. Je ne donne pas cher de ma peau face à toi. Déjà trop de regards en coin, de sourires, de poses. J’aime à croire que l’on est sur la même longueur d’onde. J’pourrais te sauter dessus à l’instant mais j’en ferais rien. J’voudrais pas te faire flipper.

« Et toi alors, pourquoi t’as fait gardien ? »

Faire retomber la pression, cette montée d’adrénaline en te regardant. Je tourne la tête, les yeux dans le vague. Je ne sais si je dois te dire la vérité. Parce que je paraîtrais tellement con. Après tout, est-ce qu’en la sachant, tu vas m’éviter ? Ou alors me trouveras-tu idiot ? Tu sais, je me pose tellement de questions. J’vais en faire une overdose un jour. Alors j’arrête de réfléchir quelques secondes pour sortir :

« J’ai des preuves à faire… »

Ca suffira amplement comme explication. Et s’il me pose d’autres questions, peut-être que je consentirais à répondre de façon plus approfondie mais pour le moment, j’en ai pas envie. Je soupire et ferme un instant les yeux. Calme-toi, c’est pas si grave que ça et puis je lui ai pas réellement menti. J’ai omis une grosse partie de la vérité, c’est tout. Pas de quoi en faire un drame. Une main sur la nuque que je masse lentement comme si ça pouvait effacer cette brûlure du cœur, ce malaise mental. Puis je rouvre les yeux. Ma décision est prise, laquelle me demanderez-vous ? Vous verrez bien. Fumer une autre clope me démange mais je me retiens, pourquoi ? C’est une bonne question, je n’ai moi-même pas de raison. C’est une de ces futiles directives que chaque être humain s’impose. Tu fumeras mais tu te restreindras. Histoire de garder bonne conscience, parce que la clope c’est dangereux pour la santé, il paraît même que c’est pas des conneries.

Je laisse le silence s’installer dans la pièce, non pas que ça m’arrange mais il se trouve que je veux agir mais que j’attends le bon moment. Vous n’y comprenez rien, et bien tant pis pour vous. Je ne serais pas plus clair, je vais même m’appliquer à être plus flou encore. J’ai le cœur en compote et la cervelle en poussière.

A force de te regarder, je prends mes marques. S.O.S. cœur chagriné, croix rouge dans le pavé. Respire, chaque jour de ta vie, même si tu ne sais pas pourquoi. Je sais seulement que tu es l’œil du diable mais tu ressembles à un putain de paradis. Sois mon prince, sois mien ce soir. Parfois j’ai juste envie de mourir. Parfois j’ai juste envie que ce soit un jour parfait. Parfois je pleure, puis je souris. Certains jours sont meilleurs que d'autres. Maintenant je rêve que je peux m'envoler loin au-dessus du sol, sans toi, maintenant je veux toucher le ciel. Alors aide-moi… Je ne te regarde plus droit dans les yeux mais du bas vers le haut. C’est malpoli mais je veux que tu saisisses que tu m’intéresses et que c’est plus fort que moi. Ce n’est pas incontrôlable mais je n’ai pas envie de me contrôler. Repousse-moi si ce n’est pas réciproque, taillade-moi de remarques acerbes et de mots écorcheurs. Certains y arrivent si bien, comme dotés d’une langue de vipère. Je refuse que tu sois ainsi. J’ai quitté le fond du canapé d’après-guerre, fui ses déchirures et ses plaies pour me rapprocher de toi. Qu’adviendra-t-il de moi si je m’abandonne ? Ce sera la deuxième fois depuis que je suis ici. Dois-je y accorder de l’importance ? Devrais-je choisir par la suite ? Ou alors les éviter tous les deux ?

A ces questionnements, une seule réponse… mes lèvres se posent sur les tiennes.
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Jayden O'Clock
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeMer 4 Mar - 17:23

« Ah, c’est une bonne … raison aussi. »

Jayd’n, le roi de la réplique qui fait avancer la conversation. En même temps, vu la tête qu’il me fait, j’ai comme la vague impression que j’aurais pas dû renvoyer la question, parce que ça l’a foutu mal à l’aise. Et ce qui est énervant au passage, c’est que d’habitude je suis plutôt le genre de mec à en avoir rien à foutre et là … Et là j’ai l’envie stupide à en crever de lui caresser les cheveux pour qu’il recommence à sourire. J’le fais pas, ça me ressemble pas, j’suis habitué à baiser avec les mecs, pas à les toucher, et c’est pas du tout pareil. C’est pas que je sois pas quelqu’un de câlin, c’est juste que je sais pas faire, ça fait pas partie de mon instinct, donc je m’abstiens, ça vaut mieux. Du coup j’me retrouve comme un con à pas quoi savoir quoi foutre de mes mains, qui sont là bien visibles comme si elles m’accusaient de ne rien faire pour Shu qui est en train de tirer la tronche à côté de moi, suite à une réflexion du même … Et l’idée de lui piquer une nouvelle clope histoire de me trouver une contenance commence à se faire de plus en plus présente dans mon esprit, le temps que je veuille bien redevenir normal, et que son expression désabusée me fasse ricaner intérieurement (à la place de l’espèce de petite crampe désagréable dans la poitrine que j’ai actuellement).
Alors que je me tourne vers lui pour lui signaler que je vais lui choper une autre clope dans son paquet, j’me rends compte qu’il est en train de me reluquer franchement pas discrètement. Ca m’énerve absolument pas (j’préfère les mecs directs aux maniérés franchement), mais ça a le don de me détendre, parce qu’on retourne immédiatement en terrain connu, sur un domaine que je maîtrise pas mal. Je l’observe avec un petit peu d’amusement et de contentement au fond des yeux, fixant son regard qui monte et descend le long de mon corps, et ça fait toujours autant du bien, ce genre de coups d’œil.
Mais tu vois, Shu, tu seras pas comme les autres, parce que t’aurais été un autre, j’t’aurais déjà plaqué sur le canapé style « on va baiser ici tout de suite là maintenant j’ai pas envie d’attendre », et comme t’es pas un autre, y’a juste ma main qui se colle contre ta nuque, des fois que t’aies l’idée tordue de te barrer maintenant, et ma langue qui passe sur tes lèvres, gentiment. Ca doit être la faute du sourire, ou de tes yeux, j’sais pas trop mais y’a un truc, j’l’explique pas autrement, et j’sais même pas si j’ai envie de donner une explication à ça. Je crois pas vraiment, ça me va pas trop de réfléchir ni d’hésiter, je fais en général les choses comme je les sens … Ce qui ne me pose pas de problèmes habituellement, dans la mesure où y’a rien qui change ; j’aime le corps des hommes, eux, moins. C’est subtil, c’est un peu con, mais c’est comme ça.
Et puis là, non c’est pas pareil, du coup quand j’me recule après l’avoir embrassé, bah j’sais pas trop quoi foutre. C’est con la vie, par moments, et être brutalement ramené à sa crise d’adolescence quand t’as 26 ans bien sonnés, ça fait franchement mal. J’me contente de lui sourire, et ça aussi ça fait mal. C’est pas que je souris jamais, mais en général ça se résume à un rictus moqueur ou sardonique, c’est pas un sourire gentil. Shu est expert en sourire gentil, pas moi. N’empêche que j’essaie et que là, j’y fous toutes mes capacités, juste pour lui sourire gentiment, imaginez-vous un peu l’effort.
Et que je sais même pas pourquoi je fais tout ça.
Prendre la fuite me paraît préférable, donc j’cache mon visage dans son cou, utilisant l’excellent prétexte de l’embrasser vers là. Et j’ai l’impression d’avoir une locomotive dans les oreilles, du coup je me risque pas à parler, mais j’espère que si lui le fait, j’vais entendre quelque chose d’autre que cette espèce d’énorme bourdonnement qui a pris toute la place dans ma tête.
J’me sens … Vraiment très étrange. Bien, c'est pas la question, mais étrange.
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeLun 9 Mar - 0:13

Ce petit interlude se poursuit, et une fois l’ange passé, il y a ma langue qui passe sur ma lèvre supérieure pour récupérer le goût unique de ses lèvres. Un sourire étire ma bouche et j’ai à peine le temps de remarquer qu’il sourit que déjà son visage s’échoue contre la peau de mon cou, me soutirant un frisson inattendu. Amusé, je m’empresse de lui faire remarquer :

« Je t’ai vu, j’ai réussi à te faire sourire ! »

Des remarques plus niaises, ça n’existe pas. Vous époumonez pas à chercher, vous trouverez pas, j’ai une sorte de don pour sortir des phrases à la mords-moi l’nœud. Mais on s’en fout. Le plus important, c’est de réaliser qu’il est là, contre moi et que mes bras sont venus l’enlacer, en quête de réconfort. Je le laisse agir à sa guise, ma peau, mon corps lui sont offerts. Le temps ralentit jusqu’à se bloquer et tandis que les secondes s’égrainent au rythme de sa respiration, j’entends mon cœur battre inlassablement. Seraient-ce tes battements qui s’accélèrent ou une invention de mon esprit corrompu ? Mes doigts se calent sous ton menton pour te relever la tête. Dans un murmure, je te demande :

« Pourquoi te caches-tu ? »

Il me faut une vie. Coûte que coûte. Je ne supporte plus de ne rien faire, je ne supporte plus rien d'autre que mon propre monde. J'attendrais presque la baston. Parce que là au moins j'ai l'impression de bouger. Je rêve beaucoup en ce moment, je m'en souviens. Je rêve de vie. De la mienne, mais dans un autre où, dans un autre quand. J'ai besoin de ça, pour ne pas m'enfoncer dans le bourbier dans lequel je suis en ce moment. Bourbier rempli de quotidien, de rue, de pollution, de sensations de haut-le-cœur, de malaise permanent. Comment m'en sortir ? En vivant. Comment faire ? Personne ne m'a jamais appris à faire ça. On m'a lâché dans la vie sans le moindre mode d'emploi. J'ai du me former sur le tas. Normal que je manque un peu de pratique. En plus je manque de naturel, ce qui est contradictoire avec ce que je dis plus haut. Je rajoute, dans un souffle :

« Que crains-tu ? »

Pendant que la vie courre, certains restent à l'écart. Pendant que la vie défile, certains s'éloignent. Ils sont à part. Ils sont, presque de leur proche choix, étrangers au reste du monde. Ils se perdent dans la foule. Ils se craignent, dans la réalité. Évolution autistique, ils préfèrent rester loin, des autres, quitte à créer de toutes pièces leur propre solitude. Leur cage. Leur masque. Leur armure. Leur monde. Si jamais le ciel se déchire... Si jamais le monde s'effondre... Il ne restera qu'eux, et ça. Ça est le lien ultime. Ça est ce que l'on ressent sans pouvoir le nommer autrement. Ça est ce que je ressens au fond de moi. L'intrus, la parcelle d'énergie, ma haine et mon amour, ma solitude. Ma puissance. Mon désespoir. Ça est ce qui règle ma vie comme une horloge aux aiguilles défaillantes, un papier à musique ébréché, de la neige noire. Ça existera pour toujours en moi. Ça fera que jamais je ne l'oublierais, car sans ça, je mourrais, car je perdrais totalement toute raison de vivre. Le ça n'est pas descriptible. Il est l'innommable. Il est le lien, entre tous ceux qui le ressentent. Il est ma vie, mon dieu, ma mort, mon diable. Il est tout et rien. Car les deux ne font qu'un. Et nous autres, qui ressentons sa présence... vivront pour toujours avec ce secret dans le cœur, sans jamais pouvoir le dire, sans jamais pouvoir l'expliquer. C'est un don et une malédiction. Ça nous définit, nous complète, nous crée. Quand nous mourrons, quand le monde s'éparpillera en flots et flocons, quand la vie elle-même sera brisée comme un cristal d'argent répandu, alors là, et là seulement, nous accéderons au ça. A l'apocalypse, le lever du voile. Et ça nous sera complètement révélé. Ça existera pour tous, et non plus que pour nous, nous autres prototypes. Ça et moi, sommes liés. Ça ne me quittera pas. Même après ma mort. Je crois que j’ai peur de briser le silence de la pièce, c’est pour ça que je chuchote :

« J’veux faire de mal à personne. »

Mes lèvres se scellent aux tiennes dans un autre baiser où je franchis la barrière de tes lèvres. Laisse-moi m’immiscer en toi, sans heurt. Ma langue enrôle la tienne et s’en suit un ballet des plus… intéressants. Une main se pose sur ta nuque tandis que l’autre vient parcourir tes cheveux. Tu ne m’en voudras pas si je te décoiffe un peu ?
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeSam 14 Mar - 3:36

Oui effectivement, c’était très niais, tellement que j’aurais été comme d’habitude, j’m’en serais mordu la langue avant de faire un sourire un peu faux du style « allons mon grand, tu t’égares là ». Mais je suis pas comme d’habitude, ce qui est flippant et délicieux à la fois, et ça me fait bêtement sourire encore plus contre son cou. Pour la peine, il aura droit à une légère morsure dans le cou, histoire de dire quand même que je me laisse pas faire par ses gamineries, même si elles me rendent précisément tout … tout je sais pas. Y’a beaucoup de choses que je sais pas aujourd’hui, faut vraiment que je pense à méditer là-dessus, mais … Pas maintenant. Je suis bien contre lui, très étonnamment, même si on est encore fringués, même si y’a mon cœur qui fait des putains de ratés que je sais même pas pourquoi ça lui prend (ou je sais trop bien et j’ai pas du tout envie de mentaliser ça), et je le laisse relever mon menton, pour regarder dans ses yeux trop clairs, avec mon regard trop sombre, sans répondre.
Je sais pas exactement de quoi je me cache, sûrement de l’effet que tu me fais, et je crains sans doute la même chose, en même temps que j’en veux, juste pour voir jusqu’où ça peut m’emmener. Ou nous emmener, dans le meilleur des cas. Faut m’pardonner, j’suis vraiment pas habitué à ces trucs-là, les sentiments j’avais rangé ça dans la case des légendes urbaines en ce qui me concernait, et il semblerait bien que j’ai eu tort … Si vite ?
J’ai jamais dit que j’étais fou amoureux, mais à force de ne ressentir que de l’attirance purement physique pour les gens, tu fais bien la différence avec une autre forme d’attirance. Et quand ça te tombe sur la gueule alors que t’étais persuadé que toi, t’y aurais pas droit, parce que t’étais spécial, qu’il te manquait un truc ou au contraire, que t’avais un je ne sais quoi en plus qui faisait que ça te touchait pas, ce genre de choses bah … Ça fait bizarre, tu peux me croire. Très bizarre.
Et c’est d’autant plus bizarre que c’est pas aussi désagréable que ce que je croyais sans jamais l’avoir expérimenté. J’te souris sans trop savoir quoi dire, parce que c’est tellement le bordel dans ma tête que j’suis à peu près sûr que j’arriverais pas à t’expliquer … Puis je suis pas sûr que j’ai envie que tu saches à quel point ça peut me toucher.
C’est vachement plus personnel que de baiser, et même que de faire l’amour, tu vois le truc ? J’me redresse un peu, pour te pousser doucement sur le dos sur le canapé, répondant un peu plus fort que toi, de ma voix naturellement très basse et ronronnante :

« Ne m’en fais pas, alors. »

Ouais, c’est une demande, parce que même si c’est très confus, je sais que toi, tu pourrais m’en faire très facilement, et très violemment. Alors que je suis l’archétype du mec je m’en foutiste, super difficile à atteindre tellement j’arrive à me détacher des autres humains, tout ça quoi. Ironie ironie, quand nous tiens … Je réponds à ton baiser, me plaquant contre toi, la respiration qui s’accélère et le cœur qui s’affole, et pas seulement pour des raisons physiques, pas seulement parce que ton corps est chaud et que t’es beau.
Flip intégral.
Ça m’empêche pas de rester contre toi, j’crois que c’est ça le plus important – et sans doute aussi le plus significatif.
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeMer 25 Mar - 2:40

« Ne m’en fais pas, alors. »

Sa réplique est comme le détonateur d’une bombe atomique larguée en plein milieu du champ de bataille qu’est ma vie. Je suis bringuebalé dans un perpétuel conflit qui se résume à l’opposition entre une ataraxie habituelle et un électrochoc salvateur. Mais, en fait, j’ai tellement peur de tout ce que cela peut provoquer que je tâtonne, me prends les pieds dans les fils invisibles et manque de peu de m’écrouler lourdement sur le sol pour peu que celui-ci daigne me soutenir. Il n’est donc pas étonnant de me voir dans un état de transe avancé et de constater que je réfléchis encore beaucoup plus qu’il ne faut et que ça va encore me nuire si je continue sur cette voie. Mais j’aimerais pouvoir dire qu’il n’arrange pas les choses. Et lorsqu’il m’embrasse comme il le fait, c’est un beau méli-mélo de sentiments divers et variés qui s’entremêle au niveau de mon organe vital. Et je ne vous raconte même ce qu’il m’inflige à se coller ainsi contre moi, bouillant d’un désir si perceptible. Je suis aussi transparent que lui si ce n’est plus. Je crains pour mon thermomètre interne, je vais saigner du mercure dans pas longtemps avec toutes ces émotions.

Je veux entendre sa voix rocailleuse et me perdre dans son regard noir de jais, m’enfoncer dans son aura de ténèbres et errer dans son labyrinthe d’indifférence. Laissez-moi encore un peu de temps pour accepter une évidence ou devrais-je dire, une révélation. Je ne peux rien dire, ou alors je n’en ai pas le courage. Et puis je dois me faire des illusions. J’invente ses battements de cœur un peu trop marqués et ses sourires plus que significatives. Non, je suis en plein délire, je me fais des films et il va falloir que j’arrête rapidement mon cinéma avant que ça ne tourne mal. Mais son souffle sur ma peau est bien réel et je préfère me laisser bercer par ce flot de pudeur plutôt que casser l’ambiance en prétextant que j’aime être plus trash. Imaginez la scène, j’aurais été aussi crédible qu’un pingouin dans un désert (oui bon, l’inspiration n’est pas toujours au rendez-vous, qu’est-ce tu veux).

Passé passif pour fuir un futur futile. Se sentir vide de toute émotion, las du monde et de la vie même. Je suis, je le crains, plus à demi-mort qu'à moitié vivant. Marcher sans but, regarder sans voir, écouter sans entendre, vivre sans ressentir. Voilà à quoi commence à ressembler mon existence. Je ne suis plus, je le crains, que l'ombre de moi-même. L'ombre d'une ombre. Parviendras-tu à me redonner une certaine joie de vivre ou seras-tu un de ses amants dont les baisers trop mûrs écorchent les lèvres et rendent le cœur âpre ? Je crois que l’éphémère me sied mal mais la durée joue les abonnées absentes. N’es-tu qu’un pion que je dévorerais avec autant d’avidité qu’un guépard se jetant sur sa proie ou alors as-tu dans l’optique d’être plus qu’un inconnu de passage ?

Mes mains qui descendent sur ton corps, sur ton torse, sur tes hanches, redessinant ces formes que j’appréhende et dont je me méfie. Mais le jeu en vaut la chandelle, tu ne crois pas ? Je t’embrasse, doucement, puis de manière plus osée. Progressivement, je prends confiance en moi même si je suis dépassé par les événements. J’agis mécaniquement, sans trop savoir quoi faire ni comment et j’aimerais parler mais il me semble être devenu muet. De toute façon, elle est occupée, réessayez plus tard. J’ai beau me retenir, il arrive un moment où c’est trop tentant pour se priver, mes doigts glissent sous ton tee-shirt et effleurent ta peau avec précaution. Je ne sais pas pourquoi je suis aussi méticuleux tout d’un coup mais c’est comme s’il ne pleuvait plus en moi et que mon cœur affichait le beau fixe.

Encore un paragraphe. L’auteur fait ce qu’il veut, à ce qu'il paraît. Je déglutis sourdement, frôle tes tétons, passe plusieurs fois par-là, me dirige autre part et continue ainsi tout en te bouffant les lèvres de baisers. Si je t’effraie, dis-le moi, je me ferais plus sage, plus docile. En attendant, je me débats et me distingue pour te prouver que j’en vaux la peine. Il ne me reste plus qu’un souffle pour te chuchoter à l’oreille :

« Fais-moi visiter ton chez-toi… »
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeDim 29 Mar - 11:15

Je viens de comprendre, sans doute pour la première fois de ma vie, le sens de l’expression « être chaud ». C’est pas seulement avoir un peu de transpiration sur les pommettes et trembler légèrement parce que t’as très très envie de te faire le mec qui est pas loin de toi, c’est pas seulement de la fièvre comme quand t’es malade. C’est un putain d’assèchement qui te tombe sur la gueule au moment où t’en as le moins envie ou besoin, parce que t’aimerais foutrement être bon, pas faire de conneries, pas trembler à ce point-là, et tout un tas de trucs dans ce style.
Et j’m’en étais jamais rendu compte avant, si j’avais pas présentement la tête à des milliers de kilomètres de ces trucs-là je crois que je me poserais de sérieuses questions. Mais actuellement c’est genre impossible de se poser des questions, tu vois pas ? Shu est en train de m’embrasser à la chaîne, et ça fait systématiquement envoler toute pensée même pas cohérente qui tente de se former dans mon esprit en surchauffe. Une seule envie, et y accéder relève de l’ordre du réflexe bien plus que de la réflexion ; je vire mon t-shirt parce qu’il fait vraiment trop chaud.
Une chaleur agréable, cela dit, qui se love au creux de ton estomac comme un gros poids rassurant même s’il est complètement inconnu, et qui se propage partout où il a portée. Sur le bras du canapé, contre les reins de Shu, sous mes doigts ramassé en flammes souples et prêtes à foutre le camp … Partout. Je me dessèche d’une sensation bizarre, et j’apprécie ça, et je me dis que moi, ça va pas du tout. Je me laisse repousser un peu, grognant vaguement de ma voix très basse une vague question trop murmurée pour qui que ce soit puisse entendre (même moi je l’ai absolument pas entendue, c’est dire), et l’embrasse à nouveau.

« Ma piaule tu veux dire ? »

J’arrive même pas à me demander de façon cohérente pourquoi diable il veut qu’on se lève de ce canapé (supplice infâme) pour se traîner jusqu’à ma chambre, où le colocataire n’a pas intérêt à y être. Si c’était le cas, je l’enverrais faire une ronde dans l’aile des prisonniers, parce que je n’ai aucune envie que la brûlure maintenant remontée dans ma poitrine reste toute seule comme une conne. Je lui souris, encore une fois – jamais sans doute je n’ai autant vraiment souri qu’aujourd’hui, et le relève après lui avoir attrapé le poignet. Des fois qu’il ait l’idée tordue de se barrer, je sais pas … Et puis j’ai besoin de contact, j’le sens dans les fourmillements pas discrets qui courent sous mes doigts, qui ne disparaît que quand j’ai une parcelle de sa peau sous la main.
Je sais, c’est parfaitement idiot, mais je crois que je ne vais plus essayer de catégoriser ce qui est idiot de ce qui ne l’est pas, parce que la classification ne se ferait certainement pas en ma faveur, et que j’ai encore besoin d’un ego en état de marche. Bref, sans attendre sa réponse j’arrive à me mettre debout, à récupérer mon t-shirt et puis je l’emmène dans les couloirs. Manifestement, il a été bien inspiré, y’a deux nanas qui se radinaient dans la salle qu’on vient de quitter précipitamment, et elles nous suivent du regard avec une expression un peu interloquée. Faites pas gaffe, mesdames, tout autant qu’on fait pas gaffe à vous, tout mâles que nous sommes … Mais on est toujours dans le coup de feu de midi, et y’a personne d’autre pour nous regarder passer ; même si ça ne change rien, je m’en fous complètement.
Arrivé dans le couloir des piaules des employés, c’est plus mes doigts qui fourmillent, c’est tout mon corps, et le dessèchement est un peu passé, ou moins agréable je sais pas. Je remédie à ça en me plaquant à nouveau contre Shu, les lèvres sur les siennes, les mains baladeuses sous son t-shirt. Le genre ardent mais pas méchant, dirait le réalisateur de porno que j’connaissais.
N’empêche que j’veux sentir ses jambes contre ma taille, et j’veux qu’il soit à moi. Sinon maintenant, au moins dans pas longtemps.
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeJeu 2 Avr - 20:21

HS – J’ai la flemme de créer un nouveau topic \o/


Éparpille mes sens, allez vas-y, déchire-les que je me sente libéré. Et puis, brûle-moi de caresses que je me damne pour tes baisers. Encore et encore, jusqu’à n’en plus finir, jusqu’à ce que je ploie devant toi et tes courbes, toi… Tu sais, tu vas me rendre fou. Et contre ce mur, j’ai l’impression de m’incruster dans le décor avec une facilité déconcertante. Mes mains sillonnent ton corps tandis que je te ramène complètement contre moi, je veux m’approprier tes lèvres. J’ai le cœur qui bat à cent à l’heure, comme si j’avais couru le marathon de j’sais-pas-où, mais je crois que tu l’entends, j’arrive pas à être discret pour ce genre de chose. Mes mains sur ta nuque, dans tes cheveux, rendent le baiser plus langoureux encore, mais je suis pas rassasiée. Je te prends la main et te tire dans ta chambre, je sais pas si c’est le chemin le plus court ou si c’était mieux d’aller dans la mienne mais cette question est bien futile dans un tel contexte.

Est-ce que tu m'aimes ? Ou suis-je seulement un autre trip dans cette étrange relation ? Tu me repousses et me reprends jusqu'en perdre la tête. Est-ce simplement une perte de temps ? Tu continues à jouer comme si je t'appartenais. Je continue de courir, regarde-moi sortir par cette porte, je t'entends derrière moi. Donne-moi cette étrange relation, je n'ai jamais ressenti de plaisir et de peine comme ça. Quelque chose de tellement bon mais qui fait terriblement mal, je continue de m'y accrocher. Je t’en prie, donne-moi cette étrange relation, l'un de nous doit céder. Je continue de te repousser et tu t'accroches toujours, quel est le compromis ? Est-ce que tu m'aimes ? T’es-tu déjà mis avec quelqu’un ? N'ai-je pas juré à moi-même que plus jamais... Mais oh que m'as-tu fait ? Tu m'as déshabillé de mon honneur et je n'ai jamais pensé que j’allais... Je dois me libérer de ces jeux d'esprits. Tout ce que j'essaye de faire, c'est de ne pas trop m’éparpiller, de me concentrer sur ce que je fais. Tu continues à jouer comme si je t'appartenais, comme si tu me contrôlais. Puis-je te suggérer un nouveau plan d'attaque ? Ne t’inquiète, j’ai le mien en défense. Tu es difficile à faire craquer, tu es une sortie sans issue. Je veux que tu restes et, en même temps, je veux que tu partes. Peut-être que je suis fou de m'y accrocher…

Il faut que je trouve un moyen de me calmer, n’importe lequel. Je crois que même un seau d’eau froide serait pas efficace tellement je suis bouillant. Ouais, j’évapore le désir pour former des nuages d’envie. - La preuve qu’on peut même rendre le cycle de l’eau super poétique ! – Donc, que j’vous explique un peu la situation. On est sur un lit dans sa chambre à s’embrasser comme si on allait mourir dans cinq secondes et l’ambiance est assez olé olé (ce qui n’est pas pour me déplaire). Le tee-shirt enlevé, qu’est-ce qu’il est bien foutu ! J’vous épargne les détails ou plutôt j’les garde pour moi, histoire de vous rendre jaloux. C’est la vie, j’ai d’la chance, beaucoup de chance, et j’ai réellement envie que ça dure parce que ça fait un putain de bien de se sentir chanceux et heureux à la fois. Très lentement, je descends le long de ton corps. J’éprouve un certain plaisir à parsemer ton torse de baisers, à te mordiller la peau et à caresser tes flancs. J’en profite pour déboutonner ton jean et le faire glisser le long de tes jambes. Découvrir au fur et à mesure ton corps m’excite de plus en plus et je n’ai aucune honte à avouer que je bande sans trop de difficultés.

Je me redresse et te surplombe, les jambes de chaque côté de ton torse, à genoux. Mes doigts saisissent mon tee-shirt et l’enlèvent fébrilement. Tu m’as mis dans un état second, c’est assez bizarre. J’arrive plus trop à situer la limite entre le rêve, le fantasme et la réalité. Parce que ton corps que j’suis en train de mater là, il appartient carrément aux trois domaines. Ma langue vient jouer avec un de mes piercings à la lèvre, totalement absorbé jusqu’à capter ton regard noir. J’en frissonerais presque. Tu as cette façon bien à toi de sonder les gens, c’est comme si tu parvenais à les dépuceler rien qu’avec un regard, c’est assez orgasmique comme description mais ça décrit bien c’que j’ressens en ce moment.

« Jay’… Prends-moi… »

Un murmure qui se perd entre nous. Et mes lèvres qui reviennent à la charge contre les tiennes. J’en meurs tout simplement d’envie, si tu savais ce qui m’agite de l’intérieur. Mais peut-être ne l’as-tu pas remarqué, ou sans doute fais-tu semblant de ne pas l’avoir remarqué. Je n’en sais rien, je me poserais la question une autre fois. En attendant, j’ai un beau gosse à impressionner… et les beaux gosses, on les fait attendre.
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Jayden O'Clock
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeMer 8 Avr - 3:15

J’ai de sombres impressions qui me rentrent dans le ventre en faisant des picotements, et j’arrive pas trop à situer l’origine de ces picotements chauds et froids à la fois, cette espèce de sentiment glacé dans le ventre qui ne dure que quelques instants, mais qui se répercute dans tout le corps. À tous les coups c’est juste parce que t’as dit « prends-moi », et que c’est le genre de phrases qui me fait de l’effet (malgré le passage dans le porno, qui m’a un peu échaudé rapport à tout ça). C’est peut-être aussi parce que je viens de me rendre compte que t’es sûrement trop fragile pour moi, que je vais sans aucun doute te faire du mal parce que je suis pas doué. Tu vois, j’ai comme l’impression que je pourrais faire un effort, sinon dire au moins montrer ce que je ressens, ce genre de trucs. Ça se fait, y paraît. Ça se fait, ouais moi j’veux bien y croire, mais j’ai pas eu droit au mode d’emploi. Tu sais y’a des gens pour qui c’est facile, des gens quand tu leur parles, t’as l’impression que t’es la meilleure chose qui leur soit arrivé dans leurs vies. Et même si des fois c’est de l’hypocrisie totale, bah ça fait toujours du bien ce genre d’affirmation. Je crois pas que ça existe quelqu’un de tellement sûr de lui qu’il a pas besoin de l’avis des autres pour évoluer, et continuer à se sentir si fier de lui-même. Moi en tous cas j’suis pas comme ça, et toi quand tu me parles, et quand tu me regardes, et aussi quand tu me touches, bah j’ai l’impression d’être quelqu’un d’important, et que tu pourrais pas me remplacer en claquant des doigts. Je sais, on dirait pas que je suis aussi angoissé de l’extérieur, mais pourquoi tu crois que j’ai l’air aussi peu avenant ?
J’suis désolé de pas arriver à faire la même chose, à te montrer autant de trucs que toi tu me montres. J’ai jamais trop réussi à dire ce que je ressentais, puis de toute façon y’a tellement peu de gens intéressants sur terre que j’préfère autant fermer ma gueule et garder ce que je pense et ressens pour moi. Les gens que j’aime bien, ils se comptent par paquet de pas énorme, tu vois. T’en as fait partie très vite, j’ai pas compris pourquoi, et c’est pas juste physiquement et ça c’est … Flippant. Carrément flippant, et pas désagréable à la fois.
Mes mains remontent le long de ton dos, lentement. J’sens les petites bosses régulières des côtes sous mes doigts, et tes omoplates, qu’on dirait aussi mobiles que les ailes d’un piaf. T’es pas gaulé, vraiment pas. J’ai beau être mince, j’ai pas cette carrure-là, déliée comme une liane, fine comme un coup de couteau. Ça empêche pas que j’aime beaucoup, et que tu m’excites beaucoup plus que ce qui serait autorisé. Je passe une main contre ta nuque pour que tu arrêtes de bouger, cherchant ta langue de la mienne, l’autre main qui part à l’aventure sur ton propre jeans. Tu crois pas qu’il est en trop ? Moi je pense que si.
J’me redresse, j’me réveille un peu et me laisse enfin plus faire passivement. J’y vais doucement, parce que déjà je suis pas une brute au pieu, le SM c’est pas mon truc. Ensuite parce que c’est toi, et qu’il y a un je sais pas quoi dans ma conscience qui me dit que je regretterais si j’y allais trop franco. Alors j’y vais doucement sans trop savoir pourquoi au final ; je suis branché sur l’instinct là. Tu bascules doucement sous moi, j’m’installe entre tes cuisses comme si c’était ma place depuis super longtemps et que malgré tout ce temps j’la découvre super adaptée pour moi. J’vire ton jeans comme je peux, en me redressant un peu, et sans cesser de t’embrasser.
J’avais jamais été très fan du roulage de pelles pendant des heures … Encore une fois, là c’est pas pareil. ‘Peuvent pas comprendre. J’peux sûrement pas non plus, et j’essaie pas, j’laisse juste faire, et j’me lasse pas de t’embrasser, fermement collé contre toi. Je sais pas pour toi, Shu, mais moi je suis déjà en train de crever de chaud. J’t’embrasse aussi dans le cou, je mordille, j’ai envie d’être partout à la fois pour te rendre dingue jusqu’à ce que tu saches plus comment tu t’appelles. On en arrive à des choses fort intéressantes, et si je mourrais de chaud avant, je sais pas ce que c’est pour maintenant. Le coup de la sécheresse est revenu, et inexplicablement j’adore.

« Attention … »

Souffle de voix rauque, la mienne.
Je t’embrasse à nouveau, et là, j’y vais très doucement. Tout le monde n’a pas été acteur porno, et je sais pertinemment que je suis pas franchement calibré « petit modèle ». Mais là, maintenant, sur ce coup-là, ça peut pas foirer, tu sais ? Tu sens combien j’y mets de … de je sais même pas quoi ? Rien que pour pas te faire mal …
J’me sens vraiment très bien – et très bizarre.
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeLun 13 Avr - 2:32

Ses mains semblent partout. Son toucher brûlant me déchire le corps et m’arrache des souffles de passion.
Mon esprit chavire sous les assauts des vagues de ses doigts. Mon corps fait de douces ondulations. Sa bouche trace des peintures humides sur mon torse crispé. Ses mains déjà partent au combat. Mon pantalon moulant quitte ma peau et finit par terre. Le froid m’envahit alors que je me réchauffe. Mon boxer est dressé par la puissance d’une érection déjà bien entamée. Le tissu noir cache pudiquement mon intimité. Il est ma dernière barrière. Une bien faible défense.
Jubiles-tu devant ma soumission forcée ? Je crois que tu te sens aussi puissant que j’ai pu l’être il y a quelques instants. Je m’habitue à ton exquise domination et m’y habitue avec une joie peu dissimulée.
Je sens ton boxer frotter sur le mien. Je ferme les yeux et me laisse envahir par ses caresses inquisitrices. Je sens ta langue descendre dangereusement. Je frissonne de plus en plus alors que mon bas ventre semble chauffé par un soleil puissant. Tes mains froides décuplent mes sensations. Mes sens se brouillent. J’ai des sortes de petits spasmes incontrôlables. Je gémis doucement et n’arrive pas à me retenir. Je n’ai plus aucune influence sur moi-même. Je me laisse entraîner vers la pente du plaisir. J’accélère et coure maintenant vers la perte de ma neutralité.
Je ne sais pas réellement ce qui se passe dans mon dos pourtant je m’en doute. Je l’attends, je suis prêt à le recevoir. Oh oui, je suis prêt.
J’écarte encore plus mes jambes. Je rougis de ma soumission. Je m’aperçois que cela me plait, plus que je ne l’aurai pensé. Cette attente me plait. Savoir qu’il dirige tout. Qu’il Me dirige. Tout cela ne fait que renforcer mon excitation.
Une sorte de chaleur me prévient qu’il est contre moi. Une pression bouillante tapote contre mon intimité qui s’ouvre rapidement.
Je sens une vague de douleur me pénétrer. Le plaisir arrive lui aussi, lentement et avec moins de puissance. Je ne pensais pas que ça ferait si mal. Je crois que je me suis crispé. Mais je parviens à maîtriser et mon corps se détend. Le plaisir monte.
Tu commences à bouger. Doucement. Tu t’adaptes au rythme de ma respiration. La douleur est encore là mais elle est chassée par le désir que j’éprouve.
Je réalise peu à peu que tu es en moi. Je sens ton sexe en moi. Je sens ta peau contre moi. J’entends ta respiration qui s’accélère. Ton rythme fait de même. Je sens le bonheur monter à chaque coup de tes reins. Les mouvements de ton bassin s’accélèrent. Tu ralentis. Tu accélères.
Tu m’emmènes dans un doux manège. Nos gémissements résonnent. La pièce semble s’être réchauffée. J’ai chaud. Tu es chaud.
J’entame aussi des mouvements de bassins. Notre coordination est parfaite. Je sens le plaisir monter. Rapidement. Trop rapidement. Sur moi, tu continues tes mouvements toujours plus fort. Ta respiration est rapide. Je gémis plus que tout à l’heure.
Je ferme les yeux, me laissant noyer par la jouissance qui m’envahit. Je sens ton sexe se durcir encore.
Et puis plus rien. J’halète. Ma respiration irrégulière me rappelle ce qu’il vient se passer. Tu tombes sur le lit. Mes bras passent autour de ton corps brûlant. Je souris paisiblement.
Nos souffles se calment.

Je reprends difficilement ma respiration… tu es couché sur moi.

Je crois qu’on est resté peut-être une vingtaine de minutes sans rien se dire, après avoir sommairement essuyé nos ébats. Tout est redevenu tiède, ta respiration s’est calmée dans mon cou, mes mots se sont échoués dans ma bouche en silence, j’avais fermé les yeux.
Mes lèvres recherchent les tiennes, les trouvent, les prennent, sans pudeur ni morale.

« Jayden… »

Je n’ai pas la force d’en dire plus, ni même le courage de le prononcer plus fort qu’un murmure. Je suis exténué mais tellement bien. Oui, j’me sens apaisé et heureux comme pas possible. Jayden ou la nouvelle pillule du bonheur, satisfait ou remboursé !
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeMar 28 Avr - 6:04

La pudeur c’est une notion qui est, et qui reste, importante dans ma vie. A ton avis, c’est pour quoi que je prends toujours des airs d’en avoir rien à battre, d’être super froid et tout le bordel ? C’est pas pour faire joli. C’est parce que j’veux pas que les gens sachent, parce que j’ai toujours eu au bide une trouille terrible d’avoir mal. Pas physiquement, pas dans ma dignité (j’suis un ex-acteur X j’te rappelle, au cas où t’aurais zappé cette partie de ma biographie, donc la dignité c’est pas ça qui m’étouffe). Je sais pas, j’ai peur c’est tout, alors j’me livre pas facilement, et quand j’parle de pudeur c’est pas forcément se mettre à poil. Je suis pas très clair, je suis au courant mais figure-toi qu’après un orgasme je réfléchis terriblement moins bien.
Je suis bien conscient que je suis sûrement en train de l’écraser sous mon poids conséquent (je suis plus baraqué que lui, j’ai dit), mais j’ai aucune envie de bouger de là. J’ai un bras passé contre ses côtes, le nez dans son cou, et j’reprends calmement et tranquillement ma respiration, allongé sur lui de tout mon long, avec contentement, exactement. En règle générale, j’aime le sexe. Qui n’aime pas ? … Bon si okay. Y’a des gens qui aiment pas, c’est vrai. En l’occurrence, moi j’aime, même après un court passage dans le porno (ça te change toujours la conception du cul ces trucs-là). Enfin bon bref, j’en étais à dire que j’aimais le sexe, mais que là, ça avait carrément été encore autre chose. Un peu plus loin, encore au-delà de ce que je connaissais, et c’est la faute (enfin « grâce », on dit dans ces cas-là) à cette attirance bizarre pour ce mec que je ressens queq’part vers l’estomac. Ou au niveau de l’entrejambe, va savoir, on connaît pas bien les raisons du cœur des fois.
Oups du cœur, calme-toi Jayd’n, le mec va te prendre pour un sentimental qui tombe amoureux dès qu’il baise s’il le remarque … Et ça m’ennuierait qu’il me prenne pour ça, parce que c’est pas ce que je suis, et que je n’ai pas envie qu’il se fasse des idées fausses sur moi. Comme tout le monde ? … Non p’têt plus que tout le monde … Heureusement pour ma pauvre tête, il m’embrasse, et je peux débrancher les pensées qui vont trop loin pour moi pour répondre à son baiser, une main glissant sur sa nuque parmi ses cheveux.
Je finis par me laisser tomber de côté, mais hors de question de le laisser dans son coin, j’passe un bras contre et appuie ma main dans le creux de ses reins pour le coller contre moi. Le coloc’ a eu la bonne idée de ne toujours pas débarquer, et c’est tant mieux pour nous. Je l’embrasse à nouveau, dans le cou, répondant à mon prénom prononcé quelques minutes plus tôt (je suis pas un rapide, je sais). J’aime bien la façon qu’il a de prononcer mon prénom. Je sais que c’est une remarque stupide, n’empêche que je serais capable de l’écouter répéter mon prénom pendant des heures, je crois. (Alors que je le connais, mon prénom, ça a été le même toute ma vie, si tu suis ce que je veux dire.)

« Tu crois que t’aurais froid si j’enlevais la couverture ? »

J’ai envie de l’emmerder. Genre j’ai à la fois envie de lui sauter dessus pour l’écraser (pas très dur vu nos différences de carrures), et en même temps de le protéger. Moi j’ai le droit de l’écraser pour l’emmerder, ou de lui tirer la couette, mais les autres z’ont pas le droit. J’suis en train purement et simplement d’essayer de me l’approprier, et je suis effrayé de la facilité avec laquelle je fais ça alors que d’habitude …
J’me méfie. Là non. J’commence à récupérer des efforts faits, et j’passe mes deux bras autour de lui pour le plaquer contre moi, lui ébouriffant les cheveux d’une main. C’est pas pour dire mais une fois qu’on a fini les efforts physiques, il fait foutrement froid, et il est bienvenu comme radiateur (même s’il est foutrement nul, je chauffe vingt mille fois plus que lui). Je lui souffle dans le cou, les lèvres sur sa peau, sans trop savoir pourquoi je pose cette foutue question inintéressante :

« Si j’avais été un prisonnier tout à l’heure, t’aurais fait quoi ? »
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeLun 4 Mai - 23:12

La façon qu’il a de m’enlacer, de m’embrasser, de passer sa main dans mes cheveux, tout en lui me déséquilibre. Je ne sais pas très bien où est-ce que je mets les pieds, ni dans quoi je m’embarque mais j’ai envie de le suivre, juste par curiosité, jusqu’au bout du chemin.
Emmène-moi jusqu'à la lune. Laisse-moi jouer parmi les étoiles. Laisse-moi voir à quoi ressemble le printemps sur Jupiter et Mars. En d'autres mots, prends ma main. En d'autres mots, embrasse-moi. Emplis mon cœur d'une chanson et laisse-moi chanter éternellement. Tu es tout ce que je désire, tout ce que je respecte et adore, sur le moment.
Je vois les gouttes de pluie tomber comme de petits cristaux et tu vois la beauté de tout ça. C'est quand le soleil vient briller à travers pour faire ces arc-en-ciel dans mon esprit, quand je pense à toi, comme maintenant. Je veux passer du temps avec toi, seulement nous deux. On peut le faire si nous essayons, construisons des palais dans le ciel. Toi et moi. Nous cherchons l'amour, pas de temps à perdre pour des larmes, de l'eau gâchée voila tout ce qu'elles sont et elles ne font pousser aucune fleur. Les bonnes choses viennent à ceux qui les ont attendu, pas à ceux qui ont attendu trop longtemps. A quoi bon tremper les oreillers ? Ces larmes assassines deviendront la rosée du matin. Beau gosse, quand le matin arrivera et que je verrai le soleil matinal, je voudrais être le seul pour toi.
J’ai l’impression que t’as envie de me faire chier, pas par méchanceté. C’est quand tu tires la couette et que je frissonne que je m’empresse de me blottir contre toi et de protester :

« Hey ! Remets ça tout d’suite ou fais monter la température parce qu’il caille ici. »

Vous n’aurez rien noté de l’énooorme sous-entendu. Bien sûr que non. J’ai pas le droit d’en redemander ? Parce que pendant qu’il est là, autant en profiter. Après, il ira se barrer ailleurs et se retrouvera dans un autre pieu. Et tu vois, ça j’veux pas le savoir. Ca dépasse les limites supportables de mon ego. Donc quand je dis, j’en profite, je passe sur lui. Mes lèvres viennent se balader dans son cou, ma langue suçote quelques parcelles de sa peau, mes mains effleurent doucement ses flans. Ta question me surprend et je me redresse légèrement, plantant mon regard bleu grisâtre dans le tien, si sombre et ténébreux. J’essaie de capter des choses que je ne comprends pas et qui m’échappe plus que de raison. Après quelques secondes de trop, je me mets à rire et tente de répondre avec sincérité :

« J’t’aurais raccompagné à ta cellule, avec un beau discours improvisé du genre : ‘Tu ne devrais pas être ici, toi. Tu sais que c’est pas le bon plan pour toi de t’exposer à des merdes supplémentaires donc on va bien gentiment retourner à ta cellule. J’espère que tu as fait une belle balade jusqu’ici mais je suis au regret de te dire qu’elle s’achève.’ J’aurais même dit tout ça avec un air super sérieux, les sourcils froncés et une voix qui impose le respect. »

Ça, c’était pour me rajouter un peu de prestige. Parce qu’en vérité, j’suis aussi crédible qu’une moule sur un canoë-kayak. J’en ai assez de vivre en me sentant enfant. Je veux pouvoir porter à nouveau mon masque adulte avec fierté. J’en ai assez de me demander si je suis important. Je vis toujours avec le poids écrasant du ciel au dessus de moi. J’en ai assez de me dire que je serais toujours seul. Je serais celui que je suis, seul ou non. Je finirai ma vie ainsi. Et puis, j’en ai assez de croire en une quelconque destinée, je ne suis pas exceptionnel, juste autre. Alors que tous, vous rêvez d'une vie extraordinaire, une vie où vous êtes célèbre, riche... d'une vie où tout vous est possible, parfois même vous rêvez de mourir, d'en finir, tandis que d'autres veulent partir loin, voyager, d'autres encore rencontrer le grand amour, vivre ce que l'on souhaite au plus profond de nous. Alors que vous rêvez de tout et de rien, que vous rêvez d'un été éternel, de neige sur le monde, d'apocalypse et d'aube du monde... moi je rêve... d'une vie. D'une simple chose qui remplit le cœur. De vivre. D'être. De ressentir enfin ce que j'ai perdu. Je dis qui je suis. Mais je ne le suis plus. Tout s'envole. Tout fuit. Je reste, là, sans rien d'autre que moi. Et alors que je me retourne, je vois un mur froid, sans espoir. Et je me dis... qu'un jour je devrais l'abattre et laisser passer le soleil. Car la lune, aussi belle qu'elle soit, est aussi futile qu'elle laisse un goût amer. Je dois cesser de rêver. Et vivre, tout simplement. Même sans personne avec moi. Peu importe de ce que je n'ai plus.
Mes lèvres s’accrochent aux tiennes et glissent jusqu’à ton oreille où je te souffle comme une confidence :

« Mais intérieurement, j’me serais mordu les doigts parce que devoir raccompagné un aussi beau mec dans sa cellule, c’est du suicide psychique… et un peu physique. Et puis, si tu avais par la suite utiliser la force, j’aurais été dans la merde. Parce que je sais pas me servir du flingue, enfin je sais pas viser… et je crois, enfin maintenant j’en suis même sûr, que tu m’aurais réduit en miettes. »

Un sourire étire ma bouche. Je suis naïf et impuissant. Trop gentil aussi. Ce genre de qualités devient trop souvent des défauts chez moi.
Amène un peu de douceur dans l'aigreur de ma vie, tu penses pouvoir le faire ?
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeDim 10 Mai - 13:09

Je le laisse s’installer sur moi, c’est pas pour ce qu’il pèse qu’il me dérange, et je pose les mains sur ses hanches, souriant quand il vient m’embrasser, et aussi parce que son sous-entendu m’amuse terriblement. Il a tout ce mec, en plus d’être beau, il est gentil et drôle, c’est dingue que j’ai réussi à tomber dessus avant que quelqu’un me le chope, beaucoup de chance. Shu, c’est pile le genre de mec que j’ai jamais. Parce que déjà, j’me sentais pas fait pour garder quelqu’un longtemps (trop froid, trop renfermé et pas assez sentimental), et ensuite parce qu’ils ne le voulaient pas. Peut-être que se taper un acteur X c’est la classe (du reste, ça l’est, Irvin me l’a bien signifié …) et je sais pas si je peux appeler ça un avantage de mon ex-profession … Ça fait un peu … Bête de foire. Non ? Si un peu. J’aime à croire que je suis autre chose qu’un ex-acteur de porno, un truc un peu … mieux ? En tous cas, j’espère bien être intéressant pour autre chose que mes prouesses dans un pieu, qui sont d’ailleurs pas si exceptionnelles que ça quand tu vires la caméra et les indications du réalisateur. Je suis quelqu’un de très normal niveau cul, au risque d’en décevoir. Je fais glisser ma main sur ses reins avec un sourire quand il parle de faire monter la température, avec un sourire amusé aux lèvres :

« Je peux faire ça, avec plaisir … Mais avant, il me faut une clope. »

Façon détournée d’en réclamer une, j’me trouve super subtil comme mec. Au final, j’arrive à en attraper une tout seul comme un grand, et même à l’allumer. Après il s’agit de fumer sans brûler personne, et ça c’est un peu plus dur à gérer, mais en surveillant ma clope du coin de l’œil, ça devrait le faire. Je souris à Shu alors qu’il est en train de prendre une voix « super sérieuse » comme il dit si bien en me déclamant son petit discours improvisé. Ça me fait rire, mais je dois avouer que c’est classe, si jamais un jour je chope un prisonnier, je penserais à lui resservir en plagiant tout. Ma main dans son dos continue de le caresser, remontant jusqu’à sa nuque avant de redescendre le long de sa colonne vertébrale, et de recommencer dans l’autre sens. Je tiens ma cigarette éloignée de lui alors qu’il vient m’embrasser, et sourit en caressant ses cheveux. J’ai pas rêvé, c’est un compliment que je viens d’entendre, et alors qu’habituellement ce genre me laisse de marbre, eh bah venant de lui, ça me fait plaisir, vraiment. Je lui caresse la nuque, puis la joue, et lui vole un nouveau baiser avant d’écraser ma cigarette distraitement.

« Tu plaisantes … J’te réduirais certainement pas en miettes, tu mérites que je fasse un peu gaffe quand même … »

Un peu, ouais. Parce que je suis par moments maladroit et brutal, et je fais pas exprès de blesser profondément les gens avec mon côté trop ténébreux. Tu me diras, avant lui, j’avais jamais eu vraiment envie de baisser ma garde, ça faisait une sorte de barrière protectrice entre le reste du monde et moi. Lui il a été admis dans la zone où je suis déjà un peu plus sensible, c’est une première, c’est flippant, mais je suis prêt à jouer le jeu avec bonne volonté, parce qu’il a l’air profondément gentil et que, confusément, je sens que c’est le meilleur moyen pour qu’il ne se barre pas et que je puisse le garder avec moi. Parce que oui, j’ai envie qu’il reste.
Que de choses nouvelles dans ma vie, c’est hallucinant. Je souris à nouveau, appuie sur sa nuque pour qu’il revienne m’embrasser, et en tendant les abdos, le fait repasser sous moi. J’fais quand même gaffe à pas l’écraser de tout mon poids, mais j’suis sensiblement appuyé sur lui quand même, venant l’embrasser dans le cou, yeux fermés, mordillant la peau et passant la langue sur les marques.
J’ai envie de le chauffer à mort, de voir comment il est quand il est quasiment dingue, et d’être celui qui le délivrera de ça … Après.
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeVen 22 Mai - 22:48

HS - Tadam ! *Okay, je sors, et vite x)*

Tu veux du médiocre et moi j'en ai pas. Tu veux l'univers et moi je n'ai que moi. Tu veux le silence quand je n’suis que musique, qu'on marche parallèle quand je vais qu'à l'oblique. Tu veux des rivières au milieu du désert. Tu veux les voyages, moi je suis sédentaire. Que je fasse des chansons qui m'emmènent aux sourires, j'y peux rien moi je n'ai que des larmes à leur dire et des plaines de pluies pour unique empire... Quand je serai parti, qui lira mes poèmes ? Un autre romantique qui se verra en moi, il se dira sans doute: "Oh c'est beau comme il l'aime! " Mais qu'il sache que je n'ai jamais aimé que moi; qu'au lit ou dans le cœur l'égoïsme est la mère des générosités. Que les femmes me pardonnent de n'être fait pour elle, d'être comme un nuage qui recherche son ciel, de n'être qu'un navire toujours à la détresse, et cette envie de fuir ceux qui sont en laisse ... Pardonnez-moi vous tous qui vous liez les mains. Vous qui pensez qu'à deux vous ferez mieux le chemin, vous qui pensez que l'autre vous sauvera la peau alors que de votre âme il fera des lambeaux. En amour, que l'on soit le plus grand des guerriers ou la triste brebis qui cherche le berger, on finit tous à terre à chercher les morceaux, au bord du précipice à deux pas du grand saut, à deux pas du tombeau...

Et pourtant, l’appel est si fort que je ne peux résister bien longtemps à tes lèvres, à ta peau. Les effluves de ton corps me transportent dans un monde parallèle d’où je sens poindre les prémices de ma perte. Mais je m’y jette à cœur ouvert sans me rendre compte que je m’expose à un danger bien plus grand que celui de me fourvoyer. Je n’éprouve aucune crainte et pour une fois, je ne m’intéresse ni au passé ni au futur. Au contraire, je savoure l’instant présent, chaque seconde compte et je m’en délecte. La seule peur que je pourrais éprouver, c’est de gâcher ce moment d’intimité et m’en vouloir ardemment plus tard. Profite, jouis de l’existence ! Il faut juste se rendre compte à temps que la vie est courte bien que ce soit une salope. Il est venu le temps des rires et des chants… ah merde, j’me suis gouré de bande sonore. Bref, Jean-Pierre, j’ai pas dit mon dernier mot. Et puis, de toute façon, j’ai pas le temps de le dire parce qu’il se remet sur moi. Je perds une fois de plus le contrôle, redevenant le dominé, mais ça me plaît. Je ne me sens pas plus faible, juste conquis. J’ai moi aussi fait fondre quelque peu la glace de tes terres gelées. La flamme ne cesse de s’accroître, prends garde à toi, dans celles-ci tu pourrais te brûler.

A moins que tu aimes jouer avec le feu, dans ce cas je t’invite volontiers à contempler ce brasier…

Mais tu en as décidé autrement. C’est moi qui vais périr dans ce bûcher. Tes lèvres prennent d’assaut mon cou tandis que ta langue sonne l’attaque. Mon cœur joue les roulements de tambour tandis que tes dents m’attaquent sans vergogne. Tu me pardonneras si tu retrouves des marques d’ongles dans ton dos ou sur tes hanches ? C’est pas que je cherche à te faire du mal, juste que le plaisir est trop bon et que je l’ai extériorisé comme ça sur le coup. Je sais même pas pourquoi j’explique, ça me paraît évident. Et puis, j’aimerais bien savoir si tu te rends à quel point je suis incandescent. Tu vois pas la chaleur s’échapper par tous les pores de ma peau ? J’ai l’impression qu’à chaque frôlement de plus, mon compte à rebours personnel diminue. Et progressivement, je comprends que tu n’attends que ça, que le 0 s’affiche. Intérieurement, j’essaie de me fixer des limites, de me contenir mais le plaisir est vraiment grisant et je perds très vite les pédales. Trop vite je m’essouffle, je frissonne, et gémis même de temps en temps. J’ai rapidement tilté que me tortiller dans tous les sens n’allait pas arranger mes ‘problèmes’ et que rester raide comme un bout d’bois non plus. Je sais ni comment me mettre, ni comment me contrôler. Bordel, ne me dites pas que je suis réduit à l’état de marionnette goûtant au plaisir insoupçonné d’une bouche experte profitant de mon corps… rha, c’est trop bon ! Un énième baiser prononcé et je gémis plus fort. Ce con (plus qu’amical) a le don de m’arracher des soupirs de jouissance que je ne me savais pas capable de pousser. J’ai beau me dire que je saurais rester impassible, rien n’y fait. Je suis condamné à subir, mais quelle agréable condamnation ! Il paraît même que j’en redemande. Si c’est pas abusé ça. J’essaie d’articuler quelques mots, autant vous dire que c’est comme marcher sur l’eau, inévitablement tu coules, ba là c’est presque pareil :

« Tu… m’au… ras… pas… T’es… pas… si… irré… sis… ti… bordel… ! »

Tentative de déstabilisation échouée.
Vous étiez pas au courant que j’étais aussi crédible qu’une crevette anorexique ?
Tout en me mordant violemment la lèvre inférieure, je ferme les yeux. Plus rien n’importe, à part toi.
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Jayden O'Clock
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeVen 29 Mai - 4:48

J’adore son cou. Littéralement. Je crois que j’pourrais passer deux heures à lui mordiller et à y foutre des coups de langue, alors que j’suis en train de me demander où est-ce que je vais bien pouvoir lui laisser un suçon. Il y coupera pas, son cou est trop génial et limite fait pour ça, et j’ai vraiment très envie de lui en laisser au moins deux ou trois, super visibles. Oui, l’idée qu’ils soient visibles me plaît aussi terriblement, et je ne m’en cache absolument pas ; je suis plutôt franc du collier quand je veux. Et là en l’occurrence, j’veux que tout le monde soit au courant que ce mec-là, je me le suis fait, et qu’on a tous les deux adoré ça, au delà de ce qu’on se croyait capable. Avant j’le disais souvent : « okay le sexe c’est agréable, mais ça m’a jamais fait voir des étoiles que j’aurais même pas imaginé ». Là, si, j’les vois les étoiles. Sa phrase me fait sourire, surtout quand il la loupe, et mes lèvres se collent dans son cou à l’endroit où un suçon sera du plus bel effet. Je fais gaffe à pas lui faire mal (c’est con si ça fait ma)l, et il termine avec une énorme marque violette dans le cou. Je m’appuie sur un coude pour revenir l’embrasser, le plaquant impérieusement au matelas.
Je sais pas s’il sent à quel point je le veux rien que pour moi. Je sais pas si c’est passager, comme sentiment, mais dans tous les cas c’est un peu flippant, parce que j’avais déjà ressenti des tas de trucs, mais pas de cette violence-là. C’est débile, mais j’ai l’impression que j’suis en train de faire connaissance avec une partie de moi-même sur laquelle j’étais jamais tombé parce qu’il fallait que ce soit Shu qui la débloque. Un truc un peu particulier avec un fonctionnement bancal, mais au moins ça explique un peu. Le coloc’ a toujours pas radiné ses fesses et c’est tant mieux, parce que ça me ferait chier d’arrêter alors que je suis si bien parti. J’le caresse doucement, j’lui fais écarter les jambes pour me foutre au milieu, sans réussir à me lasser de l’embrasser.

« Shh … De toute façon, c’est toi qui est irrésistible … »

Oui bon d’accord, c’est pas crédible parce qu’il manque ma respiration qui fait plein de bruit et qui coupe ma phrase. N’empêche qu’en gros, c’est ça ma phrase, et il ferait bien de pas l’oublier ; habituellement je suis très maître de moi, même (surtout) au pieu. Là non. Tu me diras on était même pas arrivés dans le pieu que je maîtrisais déjà que dalle, j’aurais dû m’en douter … Et bizarrement je regrette absolument rien. J’adore l’avoir avec moi, j’adore le prendre et lui laisser la marque de mes dents dans le cou, tout autant que j’adore avoir la marque de ses ongles dans le dos. Il peut même y écrire son prénom, ça me dérange pas, tant qu’il me laisse faire et qu’il est aussi heureux que moi de ce qu’il se passe présentement. Je viens de trouver un truc, quelque chose que je cherchais pas vraiment mais qui m’est tombé dessus comme ça …
Et c’est pas désagréable, cette saloperie. Pas désagréable du tout. Je pose ma tête sur son épaule, accélérant un peu mes mouvements en cherchant les fêlures dans sa voix et son souffle. J’ai bien dit que je voulais le rendre fou, non ? Je m’en tape complètement si les gens dans le couloir nous entendent (ça leur fera de la distraction tiens), si on avait des tours de garde qu’on aurait laissé passer (en fait j’dis ça mais là présentement, je suis foutrement incapable de penser à mon emploi du temps) ou si ça plaît pas à quelqu’un.
Je suis en train de découvrir de l’intérêt, une mine d’intérêt, à quelqu’un de mon espèce. Ça mérite un bien beau silence et des applaudissements ensuite. Je jouis, peut-être un peu vite (de sa faute, il m’excite trop), en mordant dans son épaule, et me redresse pour l’embrasser à nouveau. Il m’a l’air fragile, et en même temps pas du tout, mais surtout déjà incroyablement blasé. Un peu comme moi, il doit pas croire des masses aux relations entre humains, et c’est dommage parce que là, même moi, j’y crois. Je veux y croire.

« Hey. »

J’le regarde, mortellement sérieux.

« Tu me crois si j’te dis que je ferais gaffe à toi ? »

HJ / C'est bizarrement construit comme action mais moi j'ai trouvé ça clair ... ô_o pas prouvé que ça le soit.
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Shu
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeVen 26 Juin - 22:09

HS -C'était clair, j'te rassure.


Arrête-toi là où je vais finir pas me dissoudre dans tes bras. Tu me mènes en bateau et je te suis sans rechigner. Pourquoi je te suis ? C’est une question à laquelle il faudra que je réponde, un jour, une autre fois. Je suis bien trop occupé pour le moment, j’ai vraiment mieux à faire. Et ouais, j’crois pas que tu réalises l’effort considérable que je fournis pour pas laisser éclater mes gémissements. Mais faut dire que tu m’aides pas énormément. Surtout lorsque je sens ta bouche s’arrêter quelques secondes de trop au même endroit que je comprends que je te porterais sur moi pendant encore quelques temps. Et bizarrement, je m’en réjouis. Putain, j’ai un suçon de Jayden ! Outre ces considérations vaguement fantaisistes, je ne peux pas m’empêcher de sourire lorsqu’il me renvoie la balle. Promis, je dis plus rien. De toute façon, j’arrive plus à parler, et c’est ta faute. Mais t’inquiète pas, j’t’en veux pas tant que ça et puis j’me comporterais autrement si je t’en voulais ou alors j’aurais une façon bizarre de t’en vouloir. Bref, c’est reparti pour un tour, tout ça gratos !
Je te sens. Ton soleil brille. Je te sens dans mon esprit. Tu m'emmènes ici. Tu m'emmènes et me mènes à travers l’envie. C'est le matin de notre passion, serait-ce l’aube de notre amour ? Je te sens. Ton cœur chante. Je te sens. La joie que cela apporte où le paradis attend, de ces portes dorées. Et revenir encore, tu m'emmènes et me mènes à travers l'oubli. Je te sens, ton âme précieuse, et je suis entier. Je te sens, ton soleil grandissant. Mon règne arrive. Je te sens, chaque mouvement que tu fais. Je te sens, chaque souffle que tu prends. Où les anges chantent et déploient leurs ailes, ma passion est la plus grande. Tu me ramènes dans un tourbillon d’envie, vers le trône glorieux, encore et encore.

Si je pouvais te soustraire à cette limite et attester d'un dessein divin, t'affranchir de toutes ces contraintes éphémères et rester ton drôle d'amoureux.

Au cas où des personnes traîneraient dans le couloir, oui j’ai pris mon pied et oui, je crois que ça s’est entendu. Et oui, je vous emmerde ! J’ai même pas le temps de jouer mon anarchiste plus longtemps car il capte mon attention avec brio. Son air soudain sérieux me met mal à l’aise. Et puis, sa question me laisse sur l’cul. Je m’attendais à tout sauf à ça. Choqué n’est pas le mot, plutôt surpris ou sonné, oui c’est ça, je suis sonné. Déjà que j’avais du mal à m’exprimer mais alors là, c’est vraiment plus la peine que je l’ouvre.

« Je… »

Dans mes yeux, on y lit l’incertitude, l’étonnement et la peur. Ça défile à vitesse grand V et j’ai le temps de rien dire, de rien faire que je sens déjà un étau enserrer mon cœur. Le regard fuyant, je me mets à réfléchir. En fait, j’avais peur que ce moment arrive, et il est arrivé. J’ai appréhendé et j’avais raison, bordel. C’est fou comme il a su me déstabiliser en quelques mots. Je déglutis silencieusement et cherche à reprendre consistance au lieu de me liquéfier complètement sous ses yeux. Et puis je sens son regard pénétrant sur moi et ça me stresse encore plus. Je dois lui donner une réponse, et rapidement. Les relations et moi, ça fait deux. Être gentil, aimable, serviable je sais faire mais quand il s’agit d’entrer dans une réelle relation, tout de suite je me braque et m’éclipse. Sauf que cette fois, je suis pris au piège et je me vois très mal me lever, prendre mes fringues et sortir de la piaule avec le peu de dignité qu’il me reste. Et c’est juste affreux cette peur qui me talonne et me fait suffoquer. C’est vraiment pas contre toi, je t’assure. C’est juste moi qui sait pas gérer ma vie sociale comme il faut. Je dois te paraître tellement inutile tout d’un coup. Mon visage est devenu une autoroute de sentiments, et la peur c’est pas une Mini, c’est un quinze tonnes.

Tomber sur toi, c'est tout ce que j'ai toujours fait semblant de faire. Quand j'atteins la bouteille, car j'ai peur d'être seul, déchire-nous en deux, c'est tout ce qu'il y a à faire. Comme la colère disparaît, cette maison n'est pas loin de chez nous. Parce que je te veux aussi, parce que je te veux. Trébucher sur toi, c'est tout ce que j'ai toujours fait. Ma mémoire est embrumée... et j'ai peur d'être seul. Déchire-nous en deux, c'est tout ce que cela va faire. Comme les maux de tête disparaissent, cette maison n'est pas loin de chez nous. Ne délaisse pas un rêve, ne délaisse pas un désir. Et tout cela est vrai. Parce que je te veux aussi, parce que je te veux.

« Oui, j’te crois… »

Si je pouvais te soustraire à cette limite, je suspendrais le temps autour de nous et j'inventerais une toute nouvelle façon de voir, tes yeux à jamais rivés aux miens.
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeDim 19 Juil - 2:52

Pourquoi tu crois que j’ai l’impression de pas avoir évolué depuis que j’ai terminé ma crise d’adolescence ?
Je sais pas. J’me trouve pas spécialement moche, sans vouloir me la péter, j’ai même, je crois, plusieurs arguments physiques en ma faveur. Ça m’a pas empêché de rester toujours plus ou moins célibataire. C’est pas que c’est inexplicable, ça relève pas du surnaturel, j’suis pas imbu de moi à ce point-là, mais c’est quelque chose d’étonnant. Et ça c’est parce que j’suis comme toi, au fond. Sauf que toi, la trouille, tu la laisses éclater, montrer ce que tu ressens, t’en es capable. Moi, non, du coup j’me camoufle derrière mon expression glaciale (je sais qu’elle est glaciale, j’fais pas forcément exprès de faire peur aux gens et de leur rentrer leurs mots dans la gorge d’un regard). J’y arrive, j’m’en sers ouais j’avoue, c’est tellement simple d’écarter les gens de toi en leur donnant aucune raison de rester avec toi, tout ça parce que t’as juste peur de lâcher du lest, de laisser couler un peu.
On va pas revenir sur le sujet, j’crois que tout le monde a compris que tu m’as fait l’inverse, ô miracle, chansons dans les cieux, et l’apocalypse qui est censée arriver juste derrière, elle a l’air de prendre son temps. Tant mieux. T’es comme moi au fond, on a peur de quelque chose, et on sait pas ce que c’est. Dans le genre con, ça se pose là. J’suis pas certain que tu sois mon genre de gars, c’est pas dit que nos caractères soient compatibles, et puis physiquement, y’aura sûrement plus sexy que toi. Mais quitte à rien branler, autant l’faire à deux, ce serait p’têt pas mal que tu sois plus ou moins mon mec.
Enfin j’sais pas moi, j’pense ça, j’suis pas certain. Mais bon, l’idée me plaît, et ça déjà, c’est un grand pas dans ma vie. En arrière ou en avant, j’en ai foutre aucune idée, mais bon au moins ça bouge, et le mouvement, j’peux te dire que ça manquait. Je souris, et me laisse enfin glisser sur le côté (parce qu’en fait j’étais toujours appuyé sur lui en l’écrasant). J’ai trop chaud, mais j’ai pas envie de décarrer de là où je suis, et je me cale contre lui, le caressant vaguement. D’un coup j’suis crevé.
J’ai des tas d’avertissements à lui donner ; j’suis pas romantique, par exemple. J’veux dire déjà à la base je l’étais pas vraiment, mais alors depuis que j’suis passé dans le porno, laisse tomber mon romantisme j’l’ai revendu depuis longtemps. J’suis con aussi, j’suis qu’un mec, j’réfléchis pas toujours avec ma tête, et j’peux faire d’énormes conneries. Faut pas trop m’en vouloir, peut-être qu’en insistant un peu, t’arriveras à quelque chose. Et y’a aussi le fait que je suis froid, que je suis pas forcément gentil, que j’ai de longues périodes « sans ». Ça après j’sais pas, c’est sûrement le risque inhérent à tous les humains, mais … J’lui ai rien promis après tout, il m’a rien promis non plus, et là j’me fais stresser tout seul pour que dalle. J’appuie mon menton sur son épaule, étouffe un bâillement, et étire lentement mon dos :

« Si tu me crois, c’est bien. »

J’lui remets des mèches de cheveux en arrière (il a vachement de cheveux sur les yeux, presque autant que moi), et l’embrasse doucement sur la pommette. J’ai envie de poser une question stupide, et j’la retiens un peu, le temps d’attraper une autre cigarette, et même de lui en donner une.

« Ça va ? »

Et voilà, question stupide posée. Moi en tous cas, ça va super bien, j’ai les hormones qui gazent agréablement dans ma tête, j’suis un peu fatigué mais pas trop, et j’ai la nicotine qui circule dans mes p’tites veines encrassées, en plus d’avoir un mec trop bien dans les bras.
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeDim 26 Juil - 18:39

Je suis… - Petit temps d’arrêt qui s’impose – en couple. Attends, j’vais essayer de le redire pour voir. Je suis… - Y’a rien à faire, j’arrive pas à l’dire sans hésitation – en couple. Allez, une dernière pour la route : je – suis – en – cou… ple.

« Ça va ? »

C’est con mais sa question m’a fait sursauter. Enfin, c’est pas la question en elle-même qui m’a fait peur parce que c’est une question banale et que si tu as peur pour ça, je sais pas comment tu fais pour avoir une vie sociale. Bref, j’ai dû par la suite le regarder avec des yeux de merlan fris. Le genre de regard un peu désespéré, légèrement niais et complètement attardé. Mais je crois qu’il en a l’habitude, à force. Je suis assez prévisible comme mec. Je pense qu’on arrive facilement à lire en moi, savoir c’que j’pense, c’que j’ressens. Faut dire aussi que je sais pas cacher mes sentiments, de ce point de vue-là, j’suis extroverti. Mais c’est plus fort que moi, j’ai besoin de montrer que j’suis heureux, ou le contraire.
J’m’en suis pas rendu compte tout d’suite mais j’ai une clope dans la main et j’en déduis qu’il vient de me la donner. Après avoir choppé le briquet, je savoure la première taffe. Avec tout ça, j’ai pas encore répondu et ça craint. Donc je lui sors un de mes plus beaux sourires avant de répliquer :

« Bien sûr que ça va ! J’vois vraiment pas c’que j’pourrais rêver de mieux. »

Hop, un compliment. Je ne fais pas dans la demi-mesure, j’aime être franc, surtout lorsque je suis concerné. Mes doigts se complaisent à caresser ton torse tandis que je te bouffe du regard. Je suis conquis par cette tendresse qu’il emploie à mon égard. Comme ce baiser sur ma pommette, c’est tout con mais tu peux pas savoir à quel point j’me sens heureux.

Parfois, il ne vous suffit que d'une personne, pour comprendre tout un phénomène.

Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours, ou nous rappelons le passé pour l'arrêter comme trop prompt, si imprudents que nous errons dans les temps qui ne sont point nôtres et ne pensons point au seul qui nous appartient, et si vains que nous songeons à ceux qui ne sont rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C'est que le présent d'ordinaire nous blesse. Nous le cachons à notre vue parce qu'il nous afflige, et s'il nous est agréable nous regrettons de le voir échapper. Nous tâchons de le soutenir par l'avenir et pensons à disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance pour un temps où nous n'avons aucune assurance d'arriver.
Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé ou à l'avenir. Nous ne pensons presque point au présent, et si nous y pensons, ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin. Le passé et le présent sont nos moyens, le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.

Je m’empare de tes lèvres, mordillant avec envie ta lèvre inférieure, pour finalement caresser ta langue de la mienne. Ton regard est de braise mais il se peut que ton cœur soit aussi noir que la nuit. Tes lèvres sont douces, tellement que je ne peux les égaler. Je ne sais pas pourquoi tu es arrivé dans ma vie, dans un si bon timing, mais j’te laisse traîner autour de moi. Je crois que je suis voué à perdre la tête, à me laisser entraîner dans ce jeu car tes mains m’emprisonnent alors que tes sentiments pourraient être complètement inventés. Ton cœur ne serait-il pas aussi noir que la nuit ?

« Jay'... J'suis attiré par toi... peut-être trop, j'en sais rien. C'est un peu confus. »

Si les étoiles étaient miennes, je te les donnerai toutes pour allumer ton cœur et éclairer ton âme. Je saisis alors ta main et en pose la paume sur ma poitrine.

« T'entends ? Tu me fais perdre tous mes moyens ! »
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitimeMer 12 Aoû - 3:51

C’est bien, bravo, t’arrives à faire naître des sourires stupides sur mes lèvres, félicitations. Tu me diras, tu m’as un peu pris en traître sur ce coup-là, après deux orgasmes, c’est pas vraiment du jeu. Avec le compliment en plus, c’est certain que j’arrive pas à garder ma tête habituelle pas sympa. Je me cale contre lui avec un petit soupir de contentement, m’arrangeant pour ranger plus ou moins correctement mes jambes contre les siennes, sans me tordre la colonne vertébrale, et sans lui faire mal au passage. Dit comme ça, ça a l’air tout con, mais à appliquer, c’est un peu plus dur que prévu. Parce que figure-toi que le pieu, il est une place, et que Shu il a beau être très mince, il prend de la place. Remarque, ça m’arrange plutôt, parce qu’à cause du manque de place, je suis « obligé » de me coller contre lui. Outre le fait bassement matérialiste qu’il fait froid (et qu’il y a des trous à ma couverture, ce qui est franchement merdique, disons les choses clairement), j’aime bien ça, être collé à lui. Hein ouais, je sais, je suis terriblement égoïste, terre à terre, et je sais même pas exprimer le pseudo-romantisme qui déborde de mon cœur qui vient de se rendre compte qu’il n’est pas fait en pierre, ou je ne sais pas quelle connerie.
Bref, toujours est-il que je suis bien collé contre lui, et que je me laisse complaisamment caresser, la respiration calme et régulière, les yeux demi-fermés. Si jamais ça se voit pas, j’informe la terre entière que je suis super bien installé et que je compte pas bouger avant quelques bonnes heures. Je fais l’effort de répondre à son baiser, laissant une de mes mains glisser contre sa taille pour lui caresser ensuite le dos, lentement.
Sa phrase me fait sourire, et je m’appuie sur son épaule, en bougeant légèrement (je suis en train d’appliquer la thèse du « moins de mouvement possible »). C’est le moment qu’il choisit pour m’attraper la main, et comme je suis bon joueur, je ne râle pas et le laisse faire. J’apprends donc que c’était pas rien que pour m’emmerder et me faire bouger quand j’avais pas envie, mais pour me monter que son cœur bat très vite. Je souris encore (ça devient malsain) :

« Oui oui j’entends … J’aime beaucoup ça … »

Pour la peine, je le ramène contre moi (il s’était un peu barré pour pouvoir attraper mon bras), et le caresse lentement, étouffant un bâillement dans son épaule. Je sens que ce serait le moment idéal pour placer un truc réciproque, du style « oui tu comprends tu me fais le même effet ». Sauf que j’ai un poil peur d’être ridicule, vois-tu. Oui oui, je suis un ex-acteur X qui craint le ridicule, cherchez l’erreur promis vous mettrez pas beaucoup de temps à la trouver. C’est pour ça que je garde soigneusement le silence, en me faisant la courte réflexion que je fumerais bien encore une clope, et juste après que je devrais éviter de fumer autant parce que c’est vraiment pas bon pour ma santé.
J’en remets donc le jugement à ma flemme, qui tranche pour le fait de ne pas bouger, et j’attends donc patiemment que l’envie de nicotine soit assez violente pour me mouvoir. (Tout ce qu’il se passe dans mon corps, c’est vraiment impressionnant non ?)
Je lui soupire dans le cou en attendant cette fameuse envie de nicotine, ferme les yeux et ne bouge plus, parce que je suis super bien installé. Et puis j’ai envie de dormir, ça combat l’envie de clope et je sais pas laquelle va gagner. Je pose un bras en travers de sa taille, l’autre sous ma tête, et le regarde à nouveau, l’air très sérieux.

« J’pourrais tomber amoureux de toi. »

Ouais j’avoue, j’ai un peu noyé le poisson en vous racontant les histoires de mes envies de clope et de ne pas bouger, parce que j’ai pas forcément toujours envie que vous sachiez ce qu’il y a dans ma tête. En plus, c’est un peu compliqué.
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MessageSujet: Re: Can you feel my heartbeat ? Pv Shu   Can you feel my heartbeat ? Pv Shu Icon_minitime

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