Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)

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Luka Jan
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Luka Jan


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MessageSujet: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeDim 21 Déc - 18:43

Bon sang, il caille dans ce pays ! Je me frictionne les mains à l’intérieur de la voiture qui me conduit tout droit vers le lieu de mon nouveau travail, tendis que le chauffeur est d’un silence que l’ont peu qualifié de « chiant ». Sortez le champagne, c’est moi qui paie. J’ai comme un nœud dans le creux du ventre. Une sorte d’impatience de découvrir l’endroit où j’vais vivre. Et même exercé ce nouveau job. Non pas qu’infirmier me déplaisait, mais juste envie de changer d’air. Et merde, j’ai pas à me justifier sur le pourquoi du comment. C’est comme ça et c’est tout. Je regarde le paysage défilé à toute allure sous mes yeux. C’est triste ici, surtout qu’on est en Hiver. Je n’ai même pas adressé la parole au chauffeur de tout le voyage. A vrai dire j’m’en fous un peu de son cas, en plus de ça il a l’air d’un croquemort avec son costume, ses gants et sa casquette noire. Vous savez le genre de gars qui conduit les superbes limousines de luxes. T’as l’air malin j’te jure. En remarque t’es peut-être même comparable à un manchot de la banquise. Manque plus que la chemise blanche.

Il n’a pas encore neigé. Dommage, j’aime bien cette poudre froide et parfaitement blanche qui vient se coller à la terre et au reste du pays. Quand j’étais gamin, je m’amusais dans les rues a bombardé les fenêtres du quartier de boules de neiges. Je me souviens m’en être prit plus d’une pour ça d’ailleurs. Souvenirs, souvenirs ! C’est complètement désert ici, un coin reculé du pays bien cacher du regard de certains curieux. Après plusieurs minutes, bien plongés dans mon silence, j’aperçois enfin au loin une immense bâtisse. Je retiens une exclamation de surprise. Pour être énorme, elle est énorme. Pardonnez-moi l’expression, mais c’est loin d’être la prison de mickey. Ah non, même pas une ressemblance avec Disney Land. Rien de tout ça…Juste une grande chose de pierre qui se dresse, pointant du doigt le ciel. Je sens la voiture ralentir légèrement, puis s’arrêter complètement face à une grille.

« C’est ici »

Ah enfin, j’te croyais muet à force. J’hausse légèrement le sourcil avant de descendre de la voiture en lui balançant un merci sans sincérité. Le voyage a été loin d’être agréable et inutile de compter sur ce type pour au moins faire passer le temps en parlant. Je claque la portière après être descendue. Il caille sévère quand même. Je récupère mon sac de voyage dans le coffre et regarde la voiture s’éloigner. Je peux dire bye bye à mon boulot tranquille de petit infirmier, et bonjour à celui de gardien, qui promet d’être assez éreintant. A vrai dire, c’est un peu pour ça que j’ai choisis de changer de milieu. Non pas que de donner certains soins aux patients me déplaisais, mais l’endroit me rappelais beaucoup trop de choses…Bref, suffit les bons sentiments. Je me retourne et prend un temps pour observer les lieux. De la colline où était situé le château, on pouvait voir les alentours. La vue aurait pus être agréable si ce n’était pas si triste ici. J’entends même le clapotis de l’eau. Je suivis le son et arriva face au liquide qui entourait le château…Bordel…C’moi ou il y a des poissons ressemblant à des piranhas la dedans. C’est là que j’en viens à me demander si l’autre croquemort ne c’est pas trompé d’endroit. La bâtisse est carrément un château fort, avec le pont levis et tout. C’pas d’la rigolade dis moi. Digne d’émerveillé un gamin de huit ans croyant qu’il allait revivre l’époque des chevaliers. Mon cul ouais ! En voyant l’extérieur, j’ai de quoi me demander si je vais pas regretter mon choix…Enfin.


Je me dirige vers le pont levis –j’ai vraiment l’impression d’être un genre de Lancelot venant voir le roi Arthur…- où quelques gardiens sont postés. Je m’approche de l’un d’eux, le saluant brièvement pour finir par me présenter. Okay, j’veux bien croire qu’ici on est dans une prison de haute sécurité, mais à croire que l’amabilité à été bannie en même temps que la liberté. Il regarde sur un registre avant d’acquiescé et d’ordonner l’ouverture. Tadaaaammm, C’moi Luka Jan, le chevalier des terres brûlées…A croire que le froid me monte au cerveau. Plusieurs tours se dressent, je me demande quelle pièce s’y trouve. J’ai quand même hâte de visité les lieux. J’attends un petit moment que le pont se baisse puis entre sans un regard derrière moi. C’est ce que j’ai essayé de m’enseigner ces dernières années. Aucun regard vers le passé…Connerie.
J’avance d’un pas lent, lorsqu’un autre gars vient m’interpellé.

« Hep, attends ici. Quelqu’un va venir te chercher pour te faire visiter les lieux et te donner ton uniforme »

Je soupire. Okay, alors j’attendrais bien sagement avec ce putain de vent qui me gèle la gueule. Que j’suis vulgaire quand même. J’en connais une qui n’aurait pas aimé m’entendre penser de la sorte. Je lève les yeux au ciel. Sentant la pointe de la lame venant de nouveau creuser son trou dans le torse, je secoue la tête. Inutile…Le passé, est le passé. J’attends que le présent vienne me chercher.
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Damara Galanis
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Damara Galanis


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MessageSujet: Re: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeMar 23 Déc - 17:05

Dire qu’un simple dossier renferme toute une vie. Bien que celle-ci puisse être inventée de toute pièce, mais ça reste encore peu probable. Les humaines jouent un peu avec le passé en le ressassant, je sais que le mien aussi trône dans les archives mais y a-t-il vraiment tout ? J’ai bien évidemment la possibilité d’aller vérifier mais ça ne m’avancera à rien et puis, ce n’est qu’un espèce de CV. Seul les détenus avaient leur vie écrire sur du papier. Pour les gardiens ou le personnel, c’est autre chose parce que la société n’a pas besoin de connaître notre histoire. Nous ne sommes pas condamnés. Enfin bref. C’est donc cette après midi que j’ai reçu le dossier et que je ne l’ai toujours pas ouvert. Pourquoi faire ça ? Très bonne question peut-être pour juger sur les aptitudes. Voilà maintenant près de cinq ans que je côtoie le monde carcéral, j’avais mon expérience même si les gens étaient assez surpris de me voir travailler dans ce milieu de barbare. Que fait une jeune rose au milieu des tulipes … Si vous saviez. Quoi qu’il en soit, cela fait une bonne demie heure que je suis devant le dossier fermé. Ce n’était vivement pas dans mes habitudes de lire les paperasses des gens. Je l’avais fait une seule fois. La première et la dernière. C’était avec Siriel, il m’avait encouragé à parcourir son passé et qu’en fut ma surprise. Je vous laisse deviner Dieux de l’Olympe, vous qui écrivez mon demain, jour après jour.

Assise sur mon lit, les genoux ramenés contre ma poitrine. Je fixais d’un air absent la couverture sombre du document posé à côté de moi sans y toucher. Athis lui, était couché sur sa couverture devant le radiateur. Les temps prennent un peu plus de constances. Ca tue les microbes au moins. La seule information que j’avais c’était qu’il s’agissait d’un homme. En même temps : « dossier de Luka Jan », on ne s’y trompe pas. J’imagine qu’il est encore débutant, enfin, si je ne parcours pas les feuilles, je n’en serai rien avant demain matin. Ma compagne de chambre n’était pas là. Peut-être avait-elle pris congé quelques jours. Enfin, au moins plus besoin d’être silencieuse. Après tout … D’un geste vif, je me saisis du dossier en l’ouvrant. Sur le coin supérieur droit de la première page, il y avait une petite photo d’un jeune homme. Les cheveux aussi sombres que mon Anthony … Enfin passons. Nous avons là un jeune débutant en effet. Agé de vingt cinq ans, il avait une formation d’infirmier. Par contre, rien ne disait sa motivation à devenir Gardien. Je parcourais ainsi ses loisirs, il me semblait assez simple dans l’ensemble. Pour son comportement, sociable. Le genre de garçon qu’on rencontre de plus en plus dans une prison et de moins en moins dans les rues. Un bruit me fit sursauter. La porte de ma chambre venait d’être ouverte. Instinctivement, je tourne mon regard vers la couverture du chien … Vide. Ca lui arrivait de temps en temps de partir comme ça. Tant qu’il revenait et qu’il ne faisait pas de bêtises. Ma montre affichait près de minuit, il était temps de fermer les lumières. En reposant le dossier sur ma table de nuit, je ferme la porte -le vent est froid dans le couloir. Et tout en m’étirant, je plonge sous mes couvertures, les yeux clos. Ce n’était qu’une question de …


« Aouuuuuuuw ! »


En lâchant un soupire, je me redresse vers la fenêtre. Dans la cour, la silhouette noire chantait sous la pleine lune. Parfois je me dis qu’il a vraiment des attitudes de loup ce chien. Enfin, ça n’allait pas durer bien longtemps. Les autres molosses de la prison l’accompagnaient dans un hurlement de joie mais le chant rauque et doux d’Athis les dominait largement. Je retourne à mon lit en tirant la couverture jusqu’à mon visage. Bercée par le vent …

Le matin arriva assez rapidement. En me réveillant, mon compagnon était allongé à mes côtés et tout en me collant contre lui, je caressais son pelage. Lové contre mon ventre, il prenait énormément de place mais bon, j’ai l’habitude. Huit heures. Je me décide enfin à me lever. J’avoue, il y a eu hésitation en entendant le vent souffler contre la fenêtre de ma chambre. La journée promet d’être glacée … En peu de temps, je me « jette » sur le radiateur en l’augmentant à son maximum. Je ne m’étais pas vraiment encore habituée au froid hivernal. Pour preuve ? D’accord. Je m’avance vers la fenêtre en l’ouvrant ... Et là. Mettez vos gros manteaux ! Brrr. D’un coup sec, la vitre se referme ce qui tire Athis de son sommeil. Le froid ou le chaud, rien ne lui fait peur. Puis, il est plutôt content de voir la neige ça lui change du soleil de Grèce. Encore une chance que les radiateurs chauffent rapidement. Tout en sautant sur mon lit, je me jette au cou d’Athis encore somnolant.


« Tu n’es pas obligé de réveiller toute la prison ! Vilain kuôn.»


Mes lèvres posées rapidement sur son front, je me redresse de nouveau pour aller m’habiller. Le nouveau venu ne devait pas arriver avant neuf heures, ce qui me laissait une marche d’une heure. Largement assez. En enfilant un jean et un sous pull noir à colle roulé, je passe un autre pull plus épais par-dessus. J’espère au moins qu’ils ont pensés à ouvrir les vannes dans les couloirs. Je tapote sur ma cuisse pour appeler Athis … Qui refusait de se lever. Comme quoi, aujourd’hui il n’avait pas envie de me faire de cadeau. Têtue, il voulait jouer ? D’accord. Je m’approche de sa couverture en saisissant la petite balle en mousse qu’il adorait tant. Le sourire aux lèvres, il ne broncha pas pour autant.

« Athis, lève toi … »


Encore plus fainéant, il cache son museau sous sa patte. Haussant un sourcil, je me dis que c’était perdu d’avance s’il réagissait comme ça. Alors, pour faire plus rapide, j’ouvre la fenêtre en lançant la balle vers la cour. Et à ce moment là, mon chien s’est transformé en lapin … En se levant d’un bond, le voilà sautant du lit pour aller courir en vitesse dans les couloirs. Ca, c’est du levé rapide. Satisfaite, je sors de ma chambre en fermant à clef, le dossier sous le bras. A nous deux monsieur Luka. Les couloirs n’étaient pas vides. Certains de mes collègues me demandaient ce qu’il arrivait à mon chien. Je rétorquais avec simplicité qu’il avait juste hâte d’accueillir le nouveau gardien. Alors que seul sa balle l’intéressait … Traversant les nombreux couloirs, j’aboutis finalement dans la cour où Athis, assit en plein milieu tenait fièrement sa balle dans la gueule. Moqueusement, je lui souris en lui tirant la langue avant de me diriger vers l’entrée de la prison. Je fais signe aux gardiens des tourelles d’abaisser la grille pour que le nouveau puisse entrer. Et là, effectivement il était là. Chaudement enveloppé dans un long manteau noir. Bon d’accord, j’avais regardé vite fait la photographie. Il avait les yeux d’un vert émeraude, c’est ce qui me frappe en premier chez lui d’ailleurs. Tout en m’avançant, je chante à tue-tête :

« Bien le bonjour Monsieur Jan. Si vous voulez bien me suivre. »


Mais bien sûr, mon compagnon n’avait pas encore dit son dernier mot et comptait bien me rendre la monnaie de ma pièce. Le vent glacé me donnait des frissons malgré la couche plus que limite de pull que j’avais sur moi.
En se plantant devant moi, le chien m’oblige à m’arrêter. Assis, la tête levée vers moi, il regarda rapidement l’homme qui m’accompagnait. En un rien de temps, Athis se laissa tomber la balle sur le sol avant de me bondir dessus en me faisant basculer vers l’arrière. Pour finalement atterrir sur le nouveau venu qui n’avait rien demander. Au sol, je me frotta la tête en lançant des regards noirs au chien qui victorieux, s’en allait rapidement plus loin. J’en oublie même Monsieur Luka … Dans un empressement, je me retourne vers lui. Assise en tailleur en le regardant d’un air désolé. Je me dépêche de m’ rapprocher de lui pour l’aider à se redresser en lui tendant la main.


« … Désolé !!!! »

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Luka Jan
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Luka Jan


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MessageSujet: Re: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeMar 6 Jan - 3:06

Me frictionnant les mains pour tenter de les réchauffées comme je le pouvais, je commençais à sérieusement me demandé ce que foutait la personne qui devait m’accueillir. C’est que j’commence à congeler mine de rien. J’ai toujours détesté le froid…j’suis à la bonne enseigne ici croyez moi. Et enfin ! je ne sais par quel miracle, je vois une silhouette se dessiner au loin suivit…de ce qui ressemble à un gros toutou bourré de fourrure noir. Aussi noir que les cheveux de son propriétaire…Ah, rectification : de SA propriétaire. En effet, il s’avère que la personne qui devait m’accueillir n’était d’autre qu’une jeune femme. J’observe de loin, attendant patiemment. Ce chien courant avec une balle bleue dans la gueule me fait marrer. J’sais pas, j’ai toujours aimer les animaux, j’les vois un peu comme des amis fidèles, contrairement aux humains. Et on peut dire que celui là est une grosse boule de poil enthousiaste. Je lève la tête et là j’avoue que j’ai mon estomac qui à jouer le rôle de serpillière essorée…De grands yeux bleus magnifique qui me saisissent totalement…semblable aux Siens. A Elle. De longs cheveux bruns qui retombent légèrement sur ses épaules, un sourire désarmant et doux à la fois, mais surtout une voix clair et cristalline. Elle m’accueil avec un sacré enthousiasme, comme si j’entrais en club de vacances, genre le club Med. Mais pourtant…ça me fait sourire. Comme un gamin.

« Bien le bonjour Monsieur Jan. Si vous voulez bien me suivre. »[/b]

Jan...D'origine Polonaise, je tiens se nom de mon père. Ouais j'sais ça fait un peu bizarre comme nom. On c'est jamais si on doit le prononcé "Jan" comme Jeanette ou "Jan" en prononcant le "j" comme un "y". Mais cette demoiselle ne c'est pas trompée. Bien joué! Seulement figurez vous que je n’eu même pas le temps de lui répondre que je la vois basculer contre moi, m’entrainant lourdement sur le sol enneigé. Et me voilà qui rigole comme un gros gamin. Pourquoi ? J’en sais rien, ça fais longtemps que j’ai pas rigoler comme ça. Peut-être que c’est due à la pression d’entrée dans cette prison, à l’aura douce et joviale de cette gardienne ainsi que…la présence de cette foutue neige qui me mettent dans cet état. En face de moi, je la vois assise en tailleur tendis que de mon côté je fais de même. Et la voilà qui exprime un « Désolée » qui me fait deux fois plus marré. J’sais pas mais cette femme à quelque chose de particulier. Elle est drôle, maladroite et en plus…un peu simplette sur les bords. Ou peut-être est-ce juste parce qu’elle est euphorique. Allez savoir pourquoi. Je prends la main qu’elle me tend, mais ce fut moi qui la relevai plus que le contraire. Mes yeux croisent les siens. Une sensation bizarre envahis mon être tout entier. Je sens mon cœur se réchauffé un instant, lorsque ma main fraiche serra par la même occasion la sienne, douce et chaude.

« Ne vous en faite pas…Ca fait bien longtemps que j’me suis pas roulé dans la neige et je dois avoué que je trouve ça particulièrement…drôle.»

J’émis un petit rire sincère. Qu’elle est toute mignonne ! La balle bleue qui détonnait avec le blanc de la neige attira mon intention. Je la pris entre mes doigts et aussitôt la lança loin. Je sais que les chiens adorent ce genre de jeu avec nous les humains. J’me souviens qu’en étant gamin, je passais des soirées entières avec mon labrador pendant l’été, lui envoyant mon ballon de rugby et lui le ramenant devant moi, ne voulant pas le lâcher attendant que je vienne le récupérer par moi-même. Que les souvenirs d’enfance sont bons…Je reviens vers la gardienne dont je ne connais toujours pas le nom. D’ailleurs une boule de neige c’est formé dans ses cheveux. Je viens l’enlever avec douceur avant de dire d’un ton enjoué :

« Bon c’est pas tout ça, mais j’connais même pas votre prénom ! »

Et tout ça avec un grand sourire…bon sang qu’est-ce qu’il me prend moi ! En même temps, j’ai beau être un superbe Bisexuelle, le charme des femmes ont toujours eu un certains effet sur moi. Quoi que …moins depuis qu’elle a quittée ma vie. J’me suis plus rabattue sur les hommes après ça. Mais ça n’empêche pas que cette jeune demoiselle est mignonne à croquée. Comme un p’tit four ! Nan, mais un p’tit four que tu déguste tu vois ? Le genre de p’tit four que tu prends dix minutes à manger parce que c’est le seul que tu pourras goûter dans toute ta vie. Ouaip’, j’divague à fond. J’vous ai dis, l’effet « neige » sur ma personne me rend dans une très bonne humeur. Je pris mon sac dans une main et m’apprête à suivre ma collègue a qui je souffle un « enchantée » à l’entente de son prénom. Le chien nous suit de près. Quand vous le regardez, n’importe quel gamin aimerait foutre son nez dans son poil pour lui faire un gros câlin. Il ressemble à un loup coupé d’husky d’ailleurs. Je m’approche doucement de Lui, en tournant mes yeux verts trempés de bleus verts son mentor…

« Je peux ? »

Lui effectué une caresse, s’vous plait, demande le grand enfant.
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Damara Galanis
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Damara Galanis


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MessageSujet: Re: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeSam 10 Jan - 1:59

Il rit aux éclats, j’avoue que je ne comprends pas toujours bien mes gaffes. Enfin, si ça fait rire quelqu’un, tant mieux. Je suis maladroite aujourd’hui. Rougissant de plus belle, c’est plutôt lui qui m’aide à me relever. En même temps, rassurez vous, ça ne m’est jamais arrivé de rouler dans la neige. C’est une première mais par contre, j’ai déjà patiné sur la glace pour me retrouver assise dans la neige. C’était il y a deux ans, que je quittais la prison d’Allemagne. Ce jour là d’ailleurs, Athis n’avait sans cesse le besoin d’aller se rouler dans le tapis blanc, il me revenait frigorifié. D’ordinaire, les gens sont plutôt « neutre » mais pas lui. Oh que non, je sentais mes joues me brûler encore plus qu’il n’y a que quelques minutes. Anthony avait aussi l’habitude de retirer les morceaux d’herbes que j’avais dans les cheveux à force de traîner dans les bois. Quoiqu’il en soit, le geste était le même et ça me rendait un peu mal à l’aise. Parce qu’il n’était plus là et qu’à présent, il me manquait encore plus … Mon nom ? Quel manque de tac, je souris avant de murmurer entre mes dents :

« … Damara Galanis. »


Sans comprendre ce qu’il arrivait, je reprends le chemin en direction de l’intérieur. Seulement, je n’entendais plus les pas de Monsieur Luka. En plus de ça, il est aussi grand … Bon, Damara, tu vas commencer par te calmer. Il ne pouvait pas être la réplique exacte de mon ancien compagnon. C’est impossible. Bon d’accord, il est grand, cheveux foncé, yeux vert. Mais le caractère n’y était peut-être pas. Et puis même s’il lui ressemblait qu’est ce que cela aurait bien pu me faire ? Tu es stupide ma pauvre. Bref, je me retourne pour découvrir qu’Athis s’était retrouvé derrière nous. Troublerait-il notre nouveau venu ? C’est fort probable. On ne rencontre pas tous les jours un chien comme ça. Sa demande me surpris quelque peu. C’est bien la première fois que quelqu’un avait envie d’aller mettre sa main sur le poil de mon compagnon. Tournant la tête vers l’intéressé, il était debout, les yeux luisant de malice. Le regard qui me forçait à me méfier. Je ne sais pas ce qu’il avait aujourd’hui, ça doit être l’effet de la lune … Ca le rend bête. Je me rapproche à la hauteur de Luka, haussant un sourcil. Non, ce n’était pas normal qu’il réagisse comme ça.

« Euhm. Je ne sais pas si c’est une bonne idée … . »


A ma remarque, Athis avance lentement vers mon collègue. La tête baissé, traînant les pattes sur le sol. Le museau s’approchant de la main de l’homme. Mais avant qu’il n’ait le temps de toucher Athis, celui-ci s’abaissa vivement en se retirant d’un bond. De plus en plus stupide. Je pose ma main sur mon front, me disant que ce n’est pas possible. Je vais finir par me demander si on ne lui avait pas mis quelque chose dans ses croquettes … Heureux de sa ruse, il courra vers sa balle plus loin. Soupirant, je reprends le chemin en soufflant à Luka :

« Méfiez-vous de lui, il est fourbe avec les gens qu’il ne connaît pas. »


Je tourne la tête en le voyant fier, la balle dans la gueule, secouant vivement la queue. Comme s’il avait toujours été aussi gentil qu’un labrador. Non mais j’vous jure. Quand ce n’est pas moi qui fais des gaffes, c’est mon chien. Sauf que moi, en ce moment même, j’ai l’esprit tourmenté par ce garçon. Je me maudis en cette instant de voir en lui, un peu de celui qui à été mien. Ca me met même très mal à l’aise. Je n’avais aimé que lui et revoir son fantôme ne me fait gère du bien. Plutôt tout le contraire. Et ça, mon compagnon le voit bien. Marchant dans ma direction, il avait abandonné son côté joueur pour laisser place à celui que je connaissais bien. Droit et fier. Je n’étais pas loin de Luka, à même pas un mètre à vrai dire.


« Vous avez déjà travaillé dans une prison ? »

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Luka Jan
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Luka Jan


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MessageSujet: Re: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeDim 8 Fév - 16:36

Damara Galanis... peu commun mais qui lui va a ravir. Je la fixe un instant, me perdant dans ses yeux bleus... déstabilisé, je sens mon cœur s'accélérer d'un coup. Hey, calme mon grand. Ce n'est pas le regard d'une jeune femme qui va te perturbée tout de même! Elle est certes... très jolie...Et ce qui m'agace le plus c'est que ses longs cheveux bruns me fait penser à la seule qui a sut faire chavirer mon cœur. Marie avait ce même teint, ce même regard, ce même sourire... Une grosse claque dans ma face en soi. Mentalement, je me secoue un peu. C'vrai que la demoiselle à un sacrer charme et ça ne m'étonnerais pas qu'elle est déjà un de ses mâles dans les pattes. En attendant, je regarde son compagnon tendant un peu plus la main vers lui. Il s'approche doucement puis se retire d'un bon. Surpris je sursaute légèrement. Le bougre! M'a fait peur ce fou. J'émis un petit rire avant de pencher la tête sur le côté regardant sa maitresse qui me dit d'une voix exaspérer :

« Méfiez-vous de lui, il est fourbe avec les gens qu'il ne connait pas ».

Je souris, la suivant dans sa course. Et c'est partit pour les entrailles de l'enfer parait-il. Ici ou ailleurs, le monde n'en est pas plus meilleur. Des ordures, il y en a partout, à chaque coin de rue. Je glisse un regard en biais vers mon guide. Oui j'avoue que vraiment elle m'intrigue! Je n'ai croisée très peu, voir pas du tout, de personne qui dégageait une telle douceur de leur personnalité. Voir d'eux tout court. Ce petit détail... me rend... Non! Ne te refais pas THE big film à l'eau de rose toi! J'te vois venir avec tes gros sabots. Oui elle est charmante, oui tu es charmer. Quoi de plus naturelle et normale. Un point c'est tout. Le problème c'est qu'elle correspond par sa voix et sa manière d'être à Marie... et ce tout en restant unique et elle même. Je ferme les yeux en secouant très légèrement la tête. Enlève toi ça tout de suite de l'esprit mon grand, un conseil!

Je suis Damara tranquillement, je n'avais pas particulièrement hâte de visité cette prison même si du renouveau me ferait le plus grand bien. En même temps si je suis ici, c'est pour me « guérir » définitivement de cette foutu douleur qui me donne la nausée chaque matin lorsque je me lève. Pour me sortir de cette routine qui se chargeait de me détruire au fur et a mesure. Maintenant me voilà et hop, allons de l'avant mon ami!

« Vous avez déjà travaillé dans une prison? »

Question qui me fit légèrement sourire. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je n'ai jamais mit les pieds dans une prison. Mais j'en savais assez pour ne pas me laisser bouffer par les détenus. J'étais loin d'être effrayé, même si j'avais cette petite pointe d'appréhension au creux de l'estomac. J'm'en fou un peu en faite. J'dois même dire que mon intention est plus accaparé par cette jeune femme que par mon prochain rôle... je me désespère.

« Non, mais j'ai fais mon service militaire de 17 à 19 ans. Ça ou la prison, j'pense que ça reviens au même, vous ne croyez pas Damara? »

Son nom prononcé avec une douceur que je ne sors que très rarement. Pour tout dire, je me suis bloqué au femme depuis sa mort et lorsque mon bras frôle sans le vouloir le siens, je sens une bouffée de chaleur monté le long de mon corps. Bordel, j'ai l'impression d'être un ado au collège face à son premier vrai béguin. J'me fais rire de temps en temps. La neige crisse sous nos pas lents et tranquille. Mon service militaire n'avait pas été une partie de plaisir, loin de là. Surtout pour la tête brûlée que j'étais à l'époque. J'avoue ne pas avoir été un ange. J'dirais même un gamin a tête à claques. Mais bon, le temps à fait que les choses se sont arrangés... pour tout démolir après. J'ai pas envie de reprendre le train des mauvais souvenirs. Mon « problème » est ce qu'il m'arrive à l'heure actuel. Cette étrange sensation que j'éprouve au regard de Damara et à sa voix.

Apaisante et douce, elle a tout pour être... mère. Et non gardienne. Franchement petite fleur, je ne vois pas ce que tu fais ici. L'endroit est remplie de ronce qui risque d'écorcher tes fines et belles pétales. J'ai l'impression que c'est le genre de personne qu'on aurait du mal à détester, même si on le souhaitait du plus profond de nos entrailles. J'aime bien sa compagnie, elle est agréable. Et puis son chien me fait rire. Il détend un peu l'atmosphère et puis il est jovial. J'aimais beaucoup les animaux, j'ai toujours voulu avoir un bon labrador ou même un Husky avec moi. Des rêves de gamins, comme avoir une femme... et un gosse. Je déglutis difficilement. Tout ces rêves envolés, brûlés vulgairement, comme si ce n'était rien. Hop, change Luka! Conversation!

« Et vous, vous avez toujours travailler dans une prison? J'dois avoué... que je vous aurais plus vus dans un hôpitaux en tant qu'infirmière, œuvrant à soigner ceux dans le besoin... qu'à être gardienne. »

Ce n'était pas péjoratif, loin de là. Au contraire même. Étant moi même infirmier, je sais quel plaisir on ressent lorsque l'ont porte secours à quelqu'un de blesser physiquement, mais aussi moralement. Faut pas croire, notre rôle ne consiste pas seulement à faire des points de sutures ou même à poser des pansements et basta. Oulà non. On prend aussi le temps de rassurer les patients, de parler avec eux, de les aider à se libérer d'un poids qui les gênes depuis bien trop longtemps. J'ai eu le droit à des cas très différents les uns des autres. Une personne qui m'a le plus marqué... était cette jeune fille aux bras meurtris. Auto-mutilation qui pour moi, correspondait à une douleur bien plus profonde que le physique. Enfin... après avoir lancé plusieurs perches j'ai réussis à savoir ce qui la rendait si mal. Viol par son géniteur. Voilà ce qui est le plus dur dans ce métier.. prendre sur soi et être professionnel. Parce que croyez moi que je lui aurais bien défoncé la face à cet enfoiré. Bref. Je me demande ce qu'elle devient aujourd'hui d'ailleurs...

Écoutant attentivement Damara, je la regarde avec un léger sourire aux lèvres... Je suis attendris. Mode Bisounours bonjour à toi...
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Damara Galanis
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Damara Galanis


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MessageSujet: Re: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeVen 13 Fév - 0:27

Je dois me l'avouer, je n'écoute pas ce qu'il me dit. Non, plutôt à moitié. Étant presque déséquilibrer à cause d'un simple frôlement, à cause du son cristallin de sa voix, à cause de sa ressemblance avec Lui. A cause de lui … Tout simplement. J'ai dû mal à voire la faille, peut-être qu'il n'y en a pas après tout. Ce ne serait alors que le destin. Quelque chose de déjà écrit depuis longtemps. Peut-être a-t-on voulu me le rendre à travers un autre? Impossible. Chassant vivement cette idée de ma tête, je me concentre sur Athis à mon côté. Ses yeux sombres me fixant, je le supplie intérieurement de faire passer le temps plus rapidement. Plus rapidement, quelle idée stupide! Pourquoi voudrai-je m'éloigner le plus possible de cet homme? Ah oui, je m'en souviens. Parce qu'il a en lui mon autre. Ou quelque chose comme ça … J'abandonne mon compagnon du regard pour fixer le sol-même. Là où des flocons tombent et couvrent le sol. Rouge de gêne, je tente tant bien que de mal de me cacher derrière mes cheveux. Pour finalement répondre au bout de quelques minutes :


« J'ai toujours travailler dans le milieu carcéral. Mais c'est ma deuxième année … Avant je travaillais dans la police. Pas bien différent à quelque détail près du métier de gardien. »


J'aurai pu devenir infirmière, après tout, enfant, c'est moi qui m'occupait de Sebasten lorsqu'il se blessait durant ses recherches. Rien de bien difficile, des écorchures. Parfois des plaies plus profonde, mais c'était rare. J'essayais de me changer intérieurement les idées, de ne plus penser au fantôme. A mon fantôme. Je n'ai pas le droit!C'était contre nature, contre moi, contre tout. Mon mort doit cesser de venir me hanter à chaque fois que je l'appelle. Il faut que je cesse de l'appeller … C'est ma faute. Déglutis silencieusement, je frôle le poil d'Athis, mal à l'aise. Après tout, ce qui m'avait pousser dans cette voix là, ce n'était qu'une folie passagère. Il me fallait me prouver à moi même qu'il ne suffit pas d'être arrogant, violent, injurieux pour se faire respecter des autres. Et que j'étais encore capable de donner tout ce qui me restait … La joie, l'amour, le bonheur. A côté de ma douleur qui persistait en me brûlant l'âme. Et tout compte fait, l'endroit n'a pas que des mauvais côtés. D'ici, je peux déjà imaginer ce que font mes protégés. Elle doit soigner les blessés, lui doit attendre que la nuit arrive, elle … Je ne sais pas. L'absence d'une présence, ça pèse donc si lourd? Au point d'avoir des illusions, des hallucinations. Je me giflerai bien. Enfin bon, revenons sur terre, tout va bien. Enfin j'espère. Devant nous, la porte se dresse, je m'empresse de l'ouvrir en laissant passer Athis et Luka. Dans le hall, les gestes habituels, je me dirige vers la réception, prend l'uniforme et demande le numéro de chambre 08. Sans un mot de plus, je me dirige vers l'aile des gardiens. Je sais qu'ils me suivront sans que je n'ai besoin de leur dire. Les escaliers semblent très court cette fois ci. Sans avoir le temps de penser à quoique ce soit, je me retrouvais déjà au dessus de la dernière marche. C'était ça ou je venais inconsciemment de galoper rapidement sans m'essouffler. D'un pas plus que rapide, je m'arrête net devant la porte huit en me retournant pour me retrouver face au nouveau venu. Mais dès que je croise ses yeux, j'ai vite fait de baisser les miens. Toujours les joues rosies par on n'sait quoi, je lui tend son uniforme en lui annonçant d'une voix précipitée :

« Voici votre chambre, vous serez en co-habitation avec un autre gardien … Sur ce, bonne journée. Vous commencez dès demain. »


Et me voilà filant comme l'éclair jusqu'à ma chambre, où je ferme brutalement la porte en me laissant aller contre celle-ci. Recroquevillée sur moi-même, Athis vient poser son museau sur mes genoux. Tremblante, je ne parviens pas à chasser de l'esprit cet homme. Tout aussi mystérieux qu'Anthony et aussi … Impénétrable. Sans me soucier de ce qu'on pouvait penser, les larmes coulent lentement sur mes joues. Il me manquait bien trop.


Les semaines suivantes, je me faisais plus discrète, faisant attention de ne pas croiser son chemin. Et quand je le voyais avec quelqu'un d'autre, de me retirer de suite pour ne pas l'alerter de ma présence. Bien que je doute qu'il ne l'ai remarquer à mainte reprise. Ce qui me semblait évident, c'était que je l'évitais et Dieu savait pourquoi. Dès qu'il tentait de venir vers moi, je faisais demi tour. Athis me suivait à la trace, refusant de me laisser seule. Au courant de ma gêne de voir Anthony dans les yeux d'un autre. De mon mal être rien que d'être à quelques mètres de lui. Je me sens bête, pire qu'une adolescente. Mais le plus incompréhensible dans cette histoire, c'est qu'il n'avait rien demander. Il n'était ici que pour faire son travail, et moi, je lévitais comme la peste. Quoi que plus normal, n'est-ce pas ?

Aujourd'hui, c'est mon jour de congé. Heureusement d'ailleurs. A force de courir de droite à gauche, d'interpeller tel ou tel. Je m'étais involontairement épuisé moralement. Surtout pour jouer les lapins sauveurs. Sortant de ma chambre, en regardant des deux côtés de ne croiser personne, vêtue d'une simple robe sombre à colle roulé. Bien que je ne supporte toujours pas le froid, il faisait tout de même doux du côté du personnel. Faisant face à la porte, je sors ma clef de ma poche, mais voilà que celle-ci décide de tomber sur le sol. A peine ai-je eu le temps de m'abaisser pour la reprendre, que je le voyais déjà une nouvelle fois à mes côtés … Tétanisée, la bouche entrouverte, impossible de prononcer la moindre parole.
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Luka Jan
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MessageSujet: Re: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeVen 13 Fév - 3:07

« J'ai toujours travailler dans le milieu carcéral. Mais c'est ma deuxième année... Avant je travaillais dans la police. Pas bien différents à quelque détail près du métier de gardien. »

Étonné, je le suis ça c'est certain. Si elle a mal choisit sa route, j'pense pas non plus. J'me suis toujours dis que si on se trouvait quelque part avec quelqu'un en particulier c'est parce que ça devait être fait. La situation actuel est le bon exemple. Si Damara c'est retrouver à bosser ici, c'est parce qu'il y a une raison et qu'elle a quelque chose de particulier à effectuer. Même chose pour moi direz vous... Je la regarde du coin de l'œil. Mademoiselle serait-elle entrain de rougir? Je souris... j'aime bien quand elle rougit comme ça. J'la trouve mignonne en faite. Et revoilà Miss Claque qui vient me fouetter le cœur. Le fantôme de ma disparue hante le brouillard de mon cerveau. S'il te plait, je t'en conjure... laisse moi respirer. Seulement, trop tard Luka. Elle t'a piégé de nouveau. Les souvenirs se bousculent par centaine. Ses bras, son odeur, ses yeux, sa peau, son rire, son sourire... Sa ne loupe pas. Je sens mon cœur se tordre de douleur, hurlant à la mort comme un loup hurle à la lune. Mâchoire serrer, je ne dis rien. Je suis un homme, c'pas pour autant que j'me fous de tout. C'est le cliché même des mâles. J'suis un grand sensible depuis que je l'ai connu, et ça n'a pas été en s'arrangeant. Oui j'ai déjà chialer comme une fille, et alors?


Les mains bien caché dans les poches de mon long manteau noir, je ne laisse transparaitre aucune émotions, bien que je sois tendu comme un arc. Je continue de suivre Damara à travers la cours. Elle a l'air perturbée et beaucoup trop silencieuse à mon goût. On arrive enfin à l'intérieur où elle demande mon uniforme ainsi que mon numéro de chambre. Puis nous montons les escaliers accompagné de son animal de compagnie, qui d'ailleurs je ne connais toujours pas son nom. Je la suis... elle cours plus qu'elle ne marche. Seulement ma belle, je suis bien plus grand que toi, donc grande jambe. J'arrive sans peine à la suivre mais son comportement m'étonne un peu. T'as hâte de te débarrassé de ce fardeau d'accueil? C'est ce que je commence à croire, sauf que ce qui suis me fait changer d'avis. Arriver face à la porte numéro huit, elle se retourne. La suivant de très près, je me retrouve face à elle, nos corps beaucoup trop... non espacés pour moi. Mes yeux croisent les siens et je ressens encore cette foutu sensation au creux du bide et dans la gorge. Il se passe quoi là bordel! Damara baisse le regard avant de me dire d'une voix précipité, le visage rougissant au fur et à mesure de ses mots... Le truc c'est que je ne l'écoute pas.

En faite, mon intention est fixé sur chaque détails de son visage. Ses yeux d'un bleu profonds me saisissent et me transpercent. Je m'y perdrais des heures entière, c'est ça l'plus terrible. Visage doux et parfait, qui inspire la tranquillité et le bien être. La douceur et la fragilité. Je revois en elle ce que l'on m'a arracher il y a quelques années. Ce vide incomblé et cette brèche béante qui s'infecte chaque jours que je vie. Me voilà philosophe? A la bonheur! Ça n'empêche pas que je suis... déçue et limite attristé qu'elle s'en aille si précipitamment loin de moi. Tenant mon uniforme sur les bras, je la suis du regard, trop étonnée par son départ si brusque pour dire quoi que se soit. J'ai l'estomac et le cœur douloureux. Marie me manque putain! J'ai envie de taper le mur, même s'il m'a rien fait j'm'en fou. J'aime pas ce trop plein de sentiment ancien et nouveaux qui se mélange d'un coup là! La chambre est vide, je tourne en rond comme un lion en cage. Ôtez moi tout ça, tout ce qui peut me permettre d'aimer et de ressentir. J'vous jure que c'est lourd, surtout lorsque l'on vous enlève la personne que vous aimiez plus que votre propre vie....

*~*~*~*~*~*~*
Tic tac, le temps passe super vite, et ce à ma plus grande joie. Le boulot, tranquille. Les détenus, aucun problème avec eux. J'ai même couché avec l'un d'entre eux... Pour oublier? Oui c'est bon, chacun à sa manière. J'avoue qu'il était pas mal du tout en plus... même très beau et perturbant. Mais ce qui m'a le plus perturbée justement ces dernières semaines... c'est Elle. Inconsciemment, je voulais la recroiser, juste pour revoir ses deux grands yeux bleus. Et c'est arriver... sauf que c'est sans compter sa farouche idée de m'éviter. Aller savoir pourquoi. Pourtant j'ai pas le souvenir d'avoir été désagréable ou trop con. Sa me gêne, sa m'emmerde même. J'ai même tenter de l'aborder, mais sans succès. C'est la première fois que ça m'arrive. Mais l'pire de tout c'est que ça me pousse encore plus à la croiser et tenter une approche. Parce que je ne comprends pas et je n'aime pas comprendre. Surtout que... voilà. J'suis comme aimanté par ce qu'elle constitue. Son « Elle » m'intéresse, m'intrigue.

Je viens de finir mon service et je range ma veste de maton dans le placard, gardant quand même la chemise blanche, retroussant les manches sur les avants bras. Je dépose mon matériel dans la boîte exprès avant de ressortir d'ici, les mains dans mon pantalon noir d'uniforme. La nuit avait été plutôt calme. Je passe une main dans mes cheveux avant de tourner la tête vers la droite... Surprise. Et badaboum... Vous connaissez ce genre de ce sentiment? Où là d'un coup, à la seule vue d'un être ou de quelque chose, vous donne comme l'impression de recevoir un coup de poing au creux de l'estomac et que votre cœur loupe un battement. Ba voilà. Jolie créature vêtue d'une robe épousant parfaitement ses formes de femmes, avec de long cheveux ondulés... J'en reste comme un con, bouche bée surtout lorsque je réagis que c'est elle. HOP! Ressaisis toi dépêche! J'avoue qu'elle est resplendissante. Et merdeeee! T'va arrêter oui!

J'avance doucement vers Damara qui venait de faire tomber sa clef. Plus rapide qu'elle je m'abaisse, la ramassant moi même. Nos regards se recroisent de nouveau. Le cœur s'emballe et je ne peux m'empêcher de sourire comme un grand dadet que je suis. Penchant la tête doucement de côté je lui murmure un doux « J'crois que c'est à toi ». Et je sens le danger venir à grand galop. Je freine le tout et me concentre sur ma main qui dépose la clef dans le creux de la paume de Damara. Lorsque ma peau entre en contact avec la sienne, je frissonne violemment. Électrochoc, des bouffées de chaleur me prenne de court. Je ne sais pas qui tu es précisément Damara, mais je te rappel que tu es la première femme à me perturbée autant depuis Elle. Je retire ma main avec douceur. Le silence s'installe, la gêne avec. Mais n'oublions pas la raison précise du pourquoi je tiens tant à la voir en premier lieux...

« C'est moi où tu m'as éviter depuis le début... je fais si peur que ça? »

Je rie avec légèreté. Attendez c'est que j'suis un tit marrant moi! Bon j'ai peut-être été un peu trop rentre dedans je dois l'avouer. Mais ça m'intrigue le fait qu'elle ne veuille pas me croiser. Puis après tout qu'est-ce que ça peut me faire... j'suis censé ne PLUS tombé sous leur charme à ses demoiselles, pour m'éviter bien du mal. Le truc c'est que je peux pas avec Damara... c'est plus fort que moi. Je me sens poussé à l'envie de la voir, ne serais-ce que de la croiser. Mais surtout à l'envie de la connaître et de me lier d'une certaine façon. Le plus dangereux la dedans, c'est que ce processus me ramène à beaucoup trop de souvenirs que j'ai bien tenter d'enterrer dans le creux de mes cellules grises.

« Tu as passée une bonne semaine? »

Et je viens à la tutoyer comme si de rien n'était. Et le mieux dans tout ça, c'est que je ne laisse transpercé aucun de mes sentiments. Et pourtant, dieu sait que ça se bousculent la dedans... Aller, révèle toi à moi... je ne suis pas de ceux qui osent se faire du mal avec l'espoir illusoire. Pas une deuxième fois.
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Damara Galanis
2838 Douce Flamme
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MessageSujet: Re: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeVen 13 Fév - 23:06

Tournant les yeux, je me retrouve face à face avec cet être si mystique. Les murmures se fracassent comme du verre sur le sol, s'éparpillant en milles éclats dans mon cœur. La presque nuit tombée, Morphée aurait-il déjà décider de me faire rêver avant l'heure du couché? Je dois avoir des insomnies perturbatrices, j'avoue que j'ai peu dormis ces derniers temps mais ce n'était pas une raison pour m'animer de spasmes électriques. Dans l'élan, je me redresse en même temps que lui en levant les yeux vers les siens. Troublée et hors de moi, que pouvais-je lui répondre à ça? Que je préférais me tenir loin de lui alors que je ne le connais pas? Que dans le fond, il me persécute et me déséquilibre par sa simple présence? Je me sens bête Dieux de l'olympe. Aussi bête que Thésée quand il s'est retrouver face au minotaure. Je dois dire que la comparaison n'est pas très flatteuse mais ils sont tous deux aussi impressionnant dans les genres d'être. Et non, tu ne fais pas peur Luka. C'est autre chose. Quelque chose que je n'ai pas envie de découvrir parce que ça vient de moi. Souriant timidement, je fais face à la porte en insérant la clef à l'intérieur, tout en parlant à l'adresse du garçon :

« … Peut-être que oui, peut-être que non. »


C'est bien la première fois que ça m'arrive d'être si peu … Clair, avec quelqu'un. Je ne voulais pas donner d'explication à mes fuites répétées pour la simple et bonne raison que j'étais déjà certaine que cela ne mènerait à rien. Et puis, je pourrai très bien lui demander pourquoi il tentait de venir me parler. Mais c'était trop anodin, enfin je crois. Ou c'était ce que j'essayais de me faire croire. Qu'importe, quoiqu'il en soit, autant jouer la carte de la lapine en fuite une seconde fois. N'est-ce pas ? D'ailleurs je me demande où trainait encore Athis. Il est probable qu'il soit avec Siriel. Et faire mine d'aller le chercher pour éviter une nouvelle fois Luka serait en effet, embarrassant et gênant. Puisque ce n'était pas la première fois que mon compagnon me laissait seule. Une fois la porte fermer à clef, je me retourne face à Luka, le trousseau jouant entre mes doigts. Ma semaine ?

« Assez fatiguante … Hm, je suis désolée, mais j'ai encore des choses à faire. Bonne soirée ... »


Et ça, ce n'était pas un mensonge ou autre. Je devais effectivement me rendre à la bibliothèque pour aller récupérer un livre. Je me retourne en lançant un dernier sourire à l'homme en lui tournant le dos afin de me diriger vers l'endroit fixe. Faisant tourner les clefs autour de mon doigt, le bruit métallique qui s'entrechoque était assez gênant mais j'en abusais tout de même. Certainement la nervosité. Avais-je peur d'être suivie par Luka? Possible, mais je n'accélérais pas ma marche pour autant. D'ailleurs, je devrai aller chercher Athis avant de remonter. Les couloirs étaient vastes et encore plus sombre que je ne pensais. Le couvre feu venait de sonner, ça ne m'a valu qu'un sursaut et un petit cri d'étonnement. Rien d'alarmant bien évidemment. Atteignant enfin la dernière marche, je m'empresse de tourner à droite, vers la tour Est. Seul mes pas résonnaient, et je trouvais ça étrange et limite, effrayant de se promener seul par ici. Durant mes rondes, j'étais toujours accompagnée par mon chien ou un collègue. Mais cette fois-ci plus rien. C'est comme lorsque vous empruntez un chemin en voiture, dans une forêt par exemple. Lorsque vous êtes avec vos proches, tout va bien. Jusqu'au jour où vous devez la traverser seul. Vous vous fêtes des films, l'angoisse de voir quelqu'un sortir des bois en plein milieu de la route. Et bien, c'était exactement pareil le sentiment que j'avais en cet instant. Pourtant, les couloirs ne sont pas tous plongés dans l'obscurité. Il me faut juste entrer dans l'allée principale pour que tout soit encore éclairer. Et par chance, la personne qui gère la bibliothèque n'avait pas encore fermer le lieu.

Une fois à l'intérieur, je m'empresse d'aller chercher l'ouvrage qui m'intéressait. J'avoue m'y prendre un peu tard mais bon, il me fallait bien une nouvelle distraction pour ce soir. Longeant les allées, frôlant du bout des doigts les étagères, je m'arrête devant ce que je cherchais : l'Odyssée. La couverture représentait un paysage antique de mon pays. Je devinais sans problème que la photo avait été prise de l'acropole, donnant vue sur la mer sous un couché de soleil. Remerciant la personne, je prends la porte pour sortir de l'endroit. Assez loin dans la couloir, j'entends un claquement ensuite un bruit de fermeture. Serrant le livre contre ma poitrine, je me contente d'avancer sans faire attention à ce qu'il se passe derrière moi. Avant de regagner la tour sud, je me dirige vers l'aile des prisonniers. Étrangement, il n'y avait aucune trace d'Athis. Ce qui m'étonnait assez. J'aurai parié qu'il aurait été avec son ami. Enfin bon, il doit bien être quelque part de tout façon. Abandonnant les recherches, je me contente de marcher … Le nez rivé sur cette couverture. C'est vrai que les gens de là-bas me manquent. Tout en somme. Même si les contacts par téléphone étaient assez répétitifs, serrez les miens contre moi .. C'était ça le manque. Bon d'accord, Athis était là mais ce n'était pas vraiment pareil. Trainant encore dans les couloirs, l'escalier n'était plus très loin. Mais je me tâtais pour y arriver, absorbée par le résumé de l'ouvrage. Au point de ne plus vraiment faire attention à ce qui avait devant moi .. Du vide ? Boum. Sur le fait, je n'ai pas le temps de me rattraper et me revoilà de nouveau au sol. Frottant le dessus de ma tête, pourquoi j'ai toujours l'art de percuter des personnes assez bien battit? Oh que non ça ne deviendra pas une habitude. Les genoux repliés, j'étais mal avec ma robe. Je lève alors les yeux vers celui ou … Lui. Amusée, je ferme les yeux en souriant, maladroite que je suis.


« Euh désolé … »


Sur le coup et précipitamment, j'attrape mon livre avant de me redresser. Je passe alors à côté de Luka sans lui accorder un regard de plus. Je me sentais déjà virer au rouge. Que faisait-il là ? Oh bon, qu'importe. Remontant rapidement les escaliers, je me trouve face à ma porte. Je m'apprête à …


« OH ΌΧΙ ΕΚ Ν ΔΕΝ ΕΊΝΑΙ ΠΙΘΑΝΌ! »


Effarée, j'ai oublié mes clefs dans la bibliothèque .. Ou alors je les avais égaré sur le chemin. Maudite, maudite! Je refais alors demi tour en me hâtant vers les escaliers. Soirée tranquille ? Œdipe, je te maudis !
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Luka Jan
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MessageSujet: Re: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeDim 15 Fév - 20:38

Voilà le genre d'énigme qui a tendance parfois à vous énervez. C'est comme la réponse "J'en ai envie mais d'un côté j'sais pas trop". J'arque un sourcil devant sa réponse. Bah tiens... D'accord j'ai compris, t'as pas envie d'en parler. Je passerais outre, mais seulement pour cette fois-ci. J'suis quelqu'un d'assez galant je dois l'avouer. Mais ça n'empêche en rien cette foutu sensation qui me gagne à chaque fois que je croise son regard. Et puis pourquoi j'devrais être si intéresser par sa personne après tout? Alors qu'elle même m'évite comme la peste. Parce que la sensation de louper quelque chose me tiraille depuis la seconde même où je lui ai parler. Seulement, si l'un de nous s'engage dans les vents contraire, la situation n'avancera pas...

Encore des choses à faire? Bonne soirée... Bien sur. C'est sur qu'avec cet effort surhumain de ta part on va réussir tout les deux a se dépêtrer de cette foutu situation qui commence à me taper sur les nerfs! Non c'est pas vrai, j'm'énèrve pas... Le sourire qu'elle me lance me désarçonne. A cette seconde même, j'ai eu cette sensation que mon estomac à fait le jeu de la machine à laver et que mon cœur à de nouveau, louper un battement... Et je la regarde partir sans rien faire, ni rien dire. Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. C'est dingue comment cette phrase se confirme ici. Je ne comprends vraiment pas ses réactions. A croire qu'elle n'est pas prête à me donner la réponse vu qu'elle m'évite une fois de plus. Après tout, ça devient une habitude, n'est-ce pas chère Damara? Mais jouons alors. Le jeu de l'indifférence, ça me connait. Contrairement à toi, je sais parfaitement maitriser ce que je ressens et garder ce visage impassible qui a tant de fois énervé Marie lors de nos petites disputes conjugales. Repenser à elle, me broie une nouvelle fois le cœur. Question d'habitude. J'attends que son corps entier disparaisse de ma vue avant de retourner dans ma chambre pour m'y reposer un peu. Je n'y peux rien si sa personne me fascine et m'aimante. Comme le plus et le moins.

Je m'allonge sans me déshabiller sur mon lit, mon bras sur mes yeux tentant de trouver le sommeil. Que dale ouais. Rien, pas un brin de fatigue. A cause de quoi? Ou de qui plutôt. On se le demande! L'insomnie est née à cause d'une préoccupation bien plus profonde que ça. Une boule de nervosité me bloque la gorge. Je redoute ce qu'il va suivre... Bingo. Le fantôme frappe à la porte des souvenirs, me tenant par la gorge avec une corde. Oui je te suis, j'y suis forcé. La première rencontre, le premier regard, les sensations dans le creux du ventre et de l'âme. Le premier rendez vous, le premier baiser, la première étreinte... L'odeur de sa peau, son sourire, son rire, sa présence, sa voix, son regard, ses gestes, ses manies, ses défauts que j'aimais tant. Sa douceur, sa gentillesse... Son tout. Et enfin, la vie au creux d'elle. Une union qui prend forme. Le petit battement d'un cœur. Notre future Enfant. Un allée vers un paradis erroné. Puis viens la chute brutale, violente et douloureuse. C'est mon meilleur ami qui est venu me l'annoncer. Je venais juste de consoler une enfant de neuf ans, qui venait de se faire une petite entorse au poignet. A son visage blanc, je savais d'avance que quelque chose n'allait pas. La nouvelle est tombée, j'ai courus à travers tout l'hôpital pour enfin découvrir son corps sans vie sur ce lit immaculé de sang. Elle venait de rendre son dernier soupire. A cet instant précis, vous avez l'impression que la vie vient de perdre toute son importance. La douleur vous inflige une torture indescriptible. Tout votre être s'arrache et se déchire, le monde s'écroule, votre existence avec.

Et les larmes roulent sur mes joues. Allongé sur ce lit glaciale, je serres les dents pour ne pas craqué. Depuis combien de temps je n'avais pas verser une larme en me souvenant? Longtemps... Tout ce qui constituait ma vie, m'a été arraché violemment. Pour qui, pour quoi? Parce que, soit disant c'est le destin, que si ils ont quitté la vie c'est parce que ça devait arriver. Je n'aime pas ce raisonnement. Mes larmes redoublent. Finissant par m'assoir sur le lit, je passe une main sur le visage. Aller vieux, c'pas le moment de craqué bordel! C'est dans ses moments là que vous avez le droit au vrai Luka. Sensible et doux comme un agneau... Tsss. Puis le bleu de ses yeux viennent me rendre visite. Laisse moi en paix Damara. Je sais pas pourquoi tu me hantes comme ça, mais j'te jure que c'est particulièrement agaçant. Je me dirige vers le lavabo, me passe un coup d'eau sur la figure pour avoir meilleure mine avant de sortir de nouveau de cette chambre. Fermant à clef derrière moi, les mains bien enfoncés dans mes poches, je laisse mes pas me guider je n'sais où. Descendre les escaliers...

Choc assez fort. Pourtant je ne bouge pas d'un millimètre. Je m'apprête à bredouiller quelques excuses mais sa voix parvient à mes oreilles avant que je ne puisse articuler quoi que se soit.

''Euh... désolé...''

Je lève les yeux vers Elle. Bon sang, c'pas possible! Visage fermé mais ne pouvant m'empêcher de sourire face à sa situation. Pour sûr que c'est embarrassant de se retrouver les quatre fers en l'air avec ce genre de tenue n'est-ce pas? Elle sourit à son tour avant de ramasser son livre et de passer à côté de moi sans un regard. Tu peux faire ce que tu veux, ton visage rouge vif ne m'échappe pas. Je la regarde s'éloignée de nouveau. Soupire. Épuisante cette femme. A part courir dans tout les sens pour m'échapper, je sais pas ce qu'elle fait de plus. Quand à moi, j'dois avoir l'air frais. Blanc comme un linge, le visage sans expression et muet comme une carpe, j'ai plus l'air d'un gars au bord du précipice qu'autre chose. Humf.

Alors que je m'apprête à continuer mon chemin, un objet brillant au sol attire mon intention. Oh mais devinez quoi... des clefs. Et là c'est un large sourire qui apparaît. Je sens que la Demoiselle ne va pas tarder à redescendre vite fait bien fait. Prenant l'objet en main, je le fais jouer entre mes doigts tout en m'adossant contre le mur. Ce n'est plus qu'une question de secondes. Le couvre feu à sonner, plus personne n'est dans les couloirs a part des gardiens. Encore mieux, ici il n'y a pas un chat. Aussitôt que j'entends ses pas dans l'escalier, je sais d'avance comment les choses vont se déroulées, mais surtout quelle était ma décision. Je la regarde descendre la dernière marche, un brin essoufflée. Gardant un air sérieux et serein, je m'approche d'elle doucement, l'obligeant à reculer contre le mur. Je ne sais pas ce que tu cherche ou ne cherche pas, mais à présent je ne serais plus le chat courant après la souris.

Mon visage a quelques centimètres du sien, je pourrais sentir son souffle contre ma peau. Un long frisson me parcoure, mais je ne laisse absolument rien paraître. Maitre de la situation, calmant les battements fou de mon cœur, je prend sa main dans la mienne en y déposant avec délicatesse ses clefs.

''Je crois que c'est à toi. Si tu ne veux pas dormir dans le couloir, prend garde de pas les perdre de nouveau.''

Tout ceci dans un murmure. Mon regard s'ancre dans le sien une dernière fois avant d'esquisser un faible sourire et de partir à mon tour le long du couloir sans lui prêter la moindre intention. Les mains dans les poches, je ne me retourne pas. Je l'ai dis, je ne suis pas de ceux à se brûler pour rien. Déjà que l'effet que sa personne me fait, m'inquiète quelque peu... Inutile de m'en rajouter moi même. J'aime pas trop l'idée de l'ignorer, pourtant c'est bien ce qu'elle s'amuse à faire...Bordel, est-ce que quelqu'un peu m'expliquer pourquoi j'accorde tant d'importance au fait qu'elle m'esquive ou non? Mes pas me dirige vers d'autre escaliers et couloir qui me mène tout droit vers la cours. Plus personne ne traine par ici et c'est tant mieux. La solitude est une fidèle amie. Si elle m'a suivit ou non, aucune idée. Personnellement j'en doute. Libre à elle. A présent, c'est elle le chat et moi la souris. Si elle tient tant à ne plus rencontrer ma personne, alors aucun problème. J'suis un gentleman voyons, jamais je n'irais obstrué l'existence d'une si... charmante jeune femme. Donnant donnant... si je m'extirpe de ta vue, alors tente au moins de libéré mes penser.

Combat perdu d'avance? Tsss

La lune éclaire sans peine la cours, je peux le voir par les fenêtre du couloir. De plus, ces derniers temps les nuits sont fraiches sans pour autant nous donner de grand frisson. Agréable en somme. Tout aussi agréable que son souffle que j'ai sentis sur ma peau tout à l'heure...
Levant un regard vers le ciel vu de la fenêtre, je murmure :

"Va bien falloir que j'me passe de toi... N'est-ce pas?"

Voila que je me mets à parler au defunts...Descendez moi tout de suite.
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Damara Galanis
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MessageSujet: Re: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeDim 1 Mar - 19:01

Les cœurs se balancent inconsciemment dans le vide et mon esprit vogue vers un univers impénétré, impénétrable.

Pensant avant tout à retrouver mes clefs perdues, je n'sais où, je me voyais descendre les escaliers aussi rapidement que jamais. Le souffle, ma foi coupé. Une fois le pied sur la dernière marche, ma main se pose sur le mur afin de ne pas vaciller. Pourquoi vaciller d'ailleurs? Et bien, quand vous vous retrouvez de nouveau devant une certaine personne, l'esprit s'embrouille avec aisance. Mon premier pas se voulant hésitant, j'aurai peut-être mieux fait de remonter en vitesse. Surprise par l'attitude si soudaine de Luka, je recule en le voyant s'approcher. La peur me prend au ventre, la gorge serrée, muette jusqu'à la fin de ses murmures. Sa main saisissant la mienne, je sens un métal froid prendre contact avec ma peau. Mes clefs perdues sont à présent retrouvées mais mon coeur lui, est encore à des années lumières d'ici. La réalité tombe brutalement quand l'homme, silencieusement, se retire dans l'ombre des couloirs vides. Ne pars pas … La main serrant aussi fortement que jamais le bout de métal, je regarde dans le néant avant de remonter à toute jambe à l'étage supérieur. L'écho de mes pas se répétaient en sonorité insupportable jusqu'au moment où, je me tenais devant ma propre chambre. Discrètement, je tourne mon visage vers les escaliers, espérant secrètement qu'il remonte lui aussi? C'est peu probable. Sors le de tes pensées Damara, ce n'est pas du tout bon. Soupirant, j'ouvre finalement la porte en y entrant. Laissant passer l'air froid du couloir qui se brise à la fermeture de l'ouverture … Je tremble, pas parce que j'ai froid mais parce que j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui manque. Regardant avec attention la chambre, Athis était le seul manquant dans la pièce. Ou peut-être était-ce autre chose. Fermant la lampe, je me contente d'allumer une bougie posée sur le rebord de ma table de nuit. Prenant place sur mon lit, la flamme semble inépuisable, dansante et fragile. Soupirant, je la laisse virevolter de droite à gauche sur son pied de cire après quelque instant. Enlevant mes chaussures, je le laisse tomber sur le sol, avant de m'approcher de la fenêtre. Sous le verre incassable, un vent froid se fait violence pour entrer, ce qu'il réussit à faire. Jusqu'à éteindre la bougie. Sursaute de ma part, fixant l'ombre de la pièce. Je dois dire que cela ne me met gère à l'aise. Les fantômes n'existent que pour ceux qui y croient. Et les miens sont toujours là, que je le veuille ou non. Pourtant, le vent me souffle qu'il est possible de reposer en paix. Suivre le chant de la rose des vents, laissez partir mes aimés sans les oublier. Vivre pour moi, un nouveau départ peut-être. Tout me semble si, énigmatique. Si complexe. Oubliant la bougie, j'avance dans la pénombre jusqu'à apercevoir l'astre d'argent, haut dans le ciel. Accoudée contre le rebord, mes yeux s'en vont vers la cour, espérant trouver Athis mais rien. Seule une ombre retient mon attention, dans les couloirs. Quelqu'un se promenait ? En regardant plus intensément, ainsi une fois à la lumière de la lune, je voyais plus amplement de qui il s'agissait. D'un geste vif, je me recule dans l'ombre tandis qu'une voix intérieur me dit d'avancer, d'oser. Perdue et désorientée, on a toujours le choix. Mais si celui-ci était le mauvais? Penser à quelqu'un, l'éviter, l'aimer? Ça n'avait aucun sens, aucune logique. Ce n'est qu'un amas de question, d'espérance dans le vent. Plaquant mes mains sur mon front, je me perd moi-même. Pourquoi lui? Pourquoi maintenant? Pourquoi ici? La porte s'ouvre, je me retourne pour trouver mon compagnon debout sur ses pattes, la tête droite, les yeux clignant. Après un bref instant, je le vois s'asseoir en aboyant un coup. M'approchant de lui, je lui frôle le poil avant de sourire et de sortir de la pièce. C'était tout ou rien. J'ose l'aimer sans le connaître, j'ose me taire et ne jamais le dire. J'osais avancer sans me retourner. Courant dans le couloir, dans la précipitation, je n'avais pas remis mes chaussures. Trainant mes pieds nus sur le sol froid, ce n'était rien comparer à la folie qui me tannait l'esprit depuis des semaines.

A tout hasard, je courais dans les couloirs dont certain plongés dans l'obscurité. Je savais où il était lorsque je l'avais aperçu, mais en ce moment, allez savoir. Il était possible qu'il soit dans la cour ou ailleurs. Autant suivre son instinct, je pense. Arrêtant ma course, je regarde par la fenêtre, effectivement il était là-bas. Pourquoi pas après tout. Respirant un bon coup, j'évitais de trop rester sur place. La pierre froide d'accord, mais pas sur la plante des pieds. Sautillant jusqu'à la porte de la cour, je me dis que le pire reste à venir … Ca aurait pu être un simple hasard mais là non. Une fois que l'entrée sera ouverte, je ne pourrai plus faire demi-tour. Inspirant, le coeur battant. J'ai l'impression d'être une enfant, angoissant. Après avoir vivement, stressé mon intérieur, je pousse silencieusement sur la porte. Mais manque de chance, c'est une gros grincement qu'on entend. Serrant les dents, maudissant le métal. Je passe la tête, regardant la cour. Il était là … Sous une lune éclatante. Timidement, je sors de mon trou après hésitation. S'il m'avait vu ? Je n'en sais rien. J'approchais maladroitement, essayant d'éviter de hurler sous les pierres froides. Mais dans le coeur, c'était un volcan chaleureux qui me réchauffait. Après quelque pas, j'étais certaine qu'il m'avait remarqué et reconnu. Baissant la tête vers le sol, je me contentais d'avancer aussi lentement que jamais. Les joues prenaient feu et l'idiotie la raison. A bonne hauteur, je redresse les yeux vers lui. Je n'étais pas loin du tout, à moitié tremblante de froid, j'en faisais abstraction pendant un instant. Plongée dans ses yeux émeraudes, je lui prend ses mains dans les miennes. Tout en inspirant, je me redresse sous la pointe des pieds … Mes lèvres sur les siennes. Rien que quelques secondes. J'arrive à murmurer faiblement toutefois :


« Si je t'évitais c'était pour une bonne raison … »


Relâchant ses mains, je baisse la tête. Je n'étais pas honteuse plutôt, « nhabituée ». Tournant le dos, je venais de lui fournir deux réponses. La première, je l'évitais belle et bien même si c'était inconsciemment au début. Ensuite, que je n'étais pas indifférente, loin de là. Mon premier pas aurait pu être arrêté à temps, mais ce n'était pas le son d'une voix qui m'avait retenu aussi longtemps … C'était peut-être Lui.
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Luka Jan
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MessageSujet: Re: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeLun 2 Mar - 2:57

J'avance doucement le long du couloir, effleurant d'une main distraite les pierres froides des murs qui nous enferment. Je finis par pousser la lourde porte qui émet un grincement a vous hérissez le poil. Bordel, save pas graisser les gonds ici ou quoi?! L'air frais me saisit la peau mais c'est avec plaisir que je l'accueil. Sa pensée me met sans dessus dessous. J'vous jure que c'est un bordel comme pas permis dans ma tête. Récapitulons... J'fais sa connaissance, tout ce passe pour le mieux jusqu'au moment où je remarque une légère distance de sa part. Dès le premier regard, cette femme a attiré mon intention. Puis je la recroise et recroise dans les couloirs, ses fuites répétitives aiguisant de plus en plus ma curiosité mais aussi... une sorte de fascination. J'en ai vu des femmes, toutes aussi belles les unes que les autres, mais jamais aucune ne m'avait intrigué a ce point. Mise a part, Marie. Cette fois c'est au tour de Damara de me faire tourner au bourrique... et ça me plait pas forcement. J'ai risquer de me brûler une fois, la vie c'est permit de me l'arracher avec violence. Alors sincèrement, j'suis pas vraiment chaud pour une seconde fois... En repensant à tout à l'heure, j' comprends vraiment pas a quoi elle joue. Le problème maintenant, c'est que tel un charmeur de serpent, Damara m'a guider de sa musique jusqu'à elle, et me voilà comme un con, hypnotisé par sa personne.

Relativise mon vieux... Elle se fou de ce que tu es. Ou pas. Arg, j'vous jures que j'ai cette impression d'être au collège. Vous savez les moments où vous passez votre temps à analysé les faits et gestes de la personne qui vous plait tant. La c'est pareil... j'me dis que si vraiment elle se foutait de ma présence, elle ne rougirait pas tant que ça quand j'suis là, ou même comme quand j'l'ai approcher de si près tout a l'heure. Mes pas se stoppent en plein milieu de la cours où mes yeux baignent dans la lueur de Mlle Luna. Je la regarde et la supplie mentalement... J'ai toujours aimer la lune. Les mains dans les poches, mes pensées reviennent vers deux êtres. Toujours les mêmes... quand est-ce que vous allez me foutre la paix dites moi? Je me remémorais a la perfection le visage de Marie... son sourire, son nez... jusqu'à ce que soudainement ses yeux chocolats furent remplacés par le bleus de Damara. J'étouffe un juron. Je ne peux pas faire ça à Marie. J'ai comme la sensation de la trahir lorsque je pense à cette gardienne. Je passe nerveusement une main sur mon visage lorsqu'une bourrasque vient faire tourbillonner les feuilles autour de moi. J'entends la porte du couloir claquée avec force, à tel point que je sursaute avec violence... j'serais gamin j'vous jure que j'aurais fais pipi dans ma culotte. Nan mais attendez, vous êtes dans une prison de haute sécurité, dehors en pleine nuit, et là t'as un vent sortit de nul part qui vient te fouetter la face et faire claquer la porte avec une telle force que tu pourrais faire un arrêt cardiaque. Genre... y a un fantôme qui traine dans le coin. Respire... Nouveau sursaut, plus léger. Une voix presque étouffé résonne non loin de mes oreilles...

« Vivre... renouveau...destin »


Trois mots échappés du vent que mon ouïe capte sans difficulté. Intrigué, une brise beaucoup plus légère cette fois vient me frôler le visage. Soudain, je me sens apaisé... c'est étrange. Puis de nouveau le grincement de la porte me fit sursauté. Je tourne le regard vers l'ombre qui s'avance vers moi. J'suis encore un peu sonnée par ces trois foutus mots qui viennent de semer le trouble dans mes cellules grises... comme si j'en avais pas assez. Le plus perturbant... c'est surtout la voix qui les a murmuré, une douceur que j'ai entendu chaque matin pendant que son cœur battait encore...

Je distingue enfin la personne qui avance un peu plus rapidement... Mon cœur loupe une nouvelle fois un battement lorsque lui aussi comprends. Belle créature offerte au berceau de la Lune, ses longs cheveux noirs ballants, ses yeux bleus étincelants comme jamais, Damara s'approche d'un pas déterminé jusqu'à moi. Au fur et a mesure, je peux voir son visage éclairé par les rayons lunaires, qui exprimait comme qui dirait une crainte... Laquelle? Oh mais... c'est qu'en plus elle est pied nue la fille! Hey, Mlle, on est pas en été à ce que je saches! Son allure ralentit... Beaucoup trop a mon goût. Les yeux baissés vers le sol, je penche la tête légèrement de côté. Que veux-tu cette fois? Me dire merci pour les clefs ou tout simplement me faire comprendre de te foutre la paix... même si j'ai pas fais grand chose pour te contrarier. Du moins inconsciemment.

« J'sais pas si c'est vraiment la bonne saison pour se ballader sans... »


Arrêt sur image, elle se plante devant moi avec ce... regard. Si perturbant que je suis coupé en plein dans ma phrase. Mon estomac se tord bizarrement, mais c'est pas douloureux, au contraire. Une crainte mélangé à une bonne surprise. Tremblante, elle ne me quitte pas du regard. J'suis tellement... absorbé par elle que je n'ose rien dire, de peur de briser se silence qui je pense, est le bienvenue. Seuls nos respirations viennent le troublé. La sienne est tremblante, la mienne hésitante. Je la sens saisir mes mains et je vois ses lèvres offertes se rapprocher dangereusement. Hypnotisé je ne bouge pas, mais je ressens, ça soyez en sur. Lorsqu'elles entrent en contact, les battements se font accélérés. Je sens une vague de chaleur envahir chaque veines qui me constitue, comme si mon sang avait été remplacé par de l'eau agréablement chaude. Le baiser fut bref, mais totalement...

« Si je t'évitais, c'était pour une bonne raison... »


Sa voix me ramène à la réalité. Sonné, je penche la tête sur le côté. Attends ma belle, laisse moi me remettre du manège que tu viens de me faire là. Space mountains, c'est d'la pacotille a côté de ce que mon cœur vient de vivre. Sensation forte de plein fouet, ce que je viens de ressentir m'a achever. Si les doutes et les hésitations mon tiraillées pendant des semaines entières, ici plus rien. Je retrouve vite mon assurance et mon visage fermé, bien que je le soupçonne adoucit et détendu. Alors comme ça, tu m'évitais réellement. Un léger sourire vient naitre au coin de mes lèvres. La timidité et l'incertitude lui va si bien... Le baiser qu'elle vient de m'offrir me paraît soudainement évident. Comme si les pièces du puzzle commençaient à s'unir avec harmonie. Je me sens... de nouveau moi. Bordel s'fais peur cette connerie. Retrouvé mon ancien moi : Lucas vulnérable, fleur bleue à souhait... Mama...

L'évidence me frappe de plein fouet. Et si ma défunte était la cause de tout ce mal? De toutes ces hésitations... C'était donc ça hein? Évident comme de l'eau de roche. Je n'ai jamais réussi à accepter son départ... Mais maintenant, il faut que j'accepte une arrivée. Et pas n'importe laquelle. Damara me tourne le dos et c'est doucement que je m'approche d'elle, lui murmurant à l'oreille :

« Et quelle est cette raison? »


Je peux être d'une extrême douceur... c'est aussi l'ancien moi qui revient ça. Je pose ma main sur son épaule découverte et je remarque sa peau est froide, due à la fraicheur de la nuit. Désolé, mais j'pourrais pas faire comme dans ces foutus téléfilms à l'eau de rose, c'est à dire te prêter ma veste, vu que je n'en ai pas. Bon j'ai bien ma chemise, mais ça l'fait pas trop de ce balader torse nu en pleine nuit dans la court. Je pose alors ma seconde main sur son autre épaule. Ma chaleur corporelle c'tout ce que je peux t'offrir pour le moment. En faite... j'avoue avoir l'envie de ressentir tes lèvres contre les miennes, mais ce qui me désarçonne le plus c'est qu'au final, je ne la connais pas plus que ça. Je ne connais rien d'elle, si ce n'est qu'elle s'appelle Damara et qu'elle se ballade toujours avec ce chien, Athis. Pourtant... je suis captivé par ce qu'elle est et ce qu'elle représente. J'ai ce sentiment étrange qui me dicte que je dois vivre ce quelque chose, que je ne dois pas passer à côté. Oui j'ai le coeur qui bat la chamade, oui j'ai la gorge sèche parce que je suis intimidé et tout stressé par son être...

Je t'écoute attentivement, livre moi ce qui te ronge et te pousse à m'éviter et me chercher. Parfois deux fils coupés de leur destiné, viennent se noué pour reformé la raison de leur vie. Promis... cette fois je laisse mes craintes et son fantôme à la porte de mes souvenirs...

Vivre...Renouveau...Destin... c'est ce qu'elle m'a soufflé.
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Damara Galanis
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MessageSujet: Re: Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV)   Non tu viens pas pour jouer les chevaliers (PV) Icon_minitimeJeu 5 Mar - 2:03

La raison est bête, stupide mais tellement présente qu'elle m'a coupé durant des semaines dans mon élan de vie. Comme si je m'étais volontairement coupée de toutes folies, craignant peut-être qu'elles ne soient que passagères. Que tout n'aurait eu aucun sens. La peur au ventre de trahir un mort alors que je n'avais plus rien qui me connectait à lui mise à part la pensée et les souvenirs. Se refuser d'avancer en refusant l'autre. Ce n'était que ça la raison. Tandis que mes états d'âme se percutent et se brouilles, je le sens venir à moi. Debout de tout son être dans mon dos, je me mord inconsciemment la lèvre. Comme si j'étais prise au piège d'un tourbillon incessant et affolant, écrasée sous une pression démesurée. Où fuir? Où se cacher? La terre tourne et moi je tombe.

Je n'aurai jamais plus rien à perdre. Mais pour ça, il me fallait d'être sûre que c'était lui. Sans le connaître d'avantage, sans dévoiler ses habitudes que j'observais en silence. Sans me dire qu'il était peut-être possible d'un plus et non d'un moins. Plus de chaleur et moins de questions. Sa peau sur ma mienne me procurent plus de frissons qu'autre chose. Doux et si simple pourtant. Pourtant, la raison n'avait toujours pas été dite. Je n'ai pas dans la gorge, cette boule qui m'empêche de parler, ni ce mal de ventre. Aucun stress. J'étais seule avec lui et mon destin. Pour seul témoin la lune, comme mélodie, le vent. Baissant les yeux vers le sol, il me semble si silencieux. Hésitante, je pose l'une de mes mains sur la sienne. Pourquoi dégage t-il une chaleur encore plus brulante que mon défunt? Pourquoi je me sens si « bien » d'un coup ?Je me retourne pour lui faire face, tenant toujours sa main dans la mienne. Les yeux étincelants, je lui murmure en une confession :


« Je ne pouvais pas …Tu me rappelais trop une personne qui me tenait à cœur. »


C'est tout. Je me devais d'avancer à présent. On t'a mis sur mon chemin, je te promet que j'ai essayer de t'éviter mais c'était plus fort que moi. Cupidon rate rarement son tire. Oserais-je seulement affirmer que sa flèche à transpercer mon coeur? Cependant, je n'hésitais étrangement pas par rapport à Luka. Durant mon temps de réflexion, mes doigts jouaient avec les siens, n'oubliant pas de rougir quelques secondes auparavant. Suis-je bête de réagir comme ça ? Le coup de foudre est-il coupable de mes folies ou est-ce tout simplement l'amour qui re-toque à ma porte … Sentir le vent, sa présence, sa personne. Tout. Je ne veux pas le laisser partir, je ne veux pas passer à côté de quelque chose. Que ce soit ici ou ailleurs, qu'importe. Je veux tenter, avec une nouvelle chance d'aimer. Et que le froid cesse de me caresser la peau, grâce à lui je n'ai pas froid même si je tremble. Cette nuit, j'aurai certainement rêver qu'on m'apprenait les gestes tendres. Cette nuit, j'aurai certainement d'un autre monde, celui de ta peau. Un autre matin nouveau … Mais le froid l'emporte toujours, même mes mots susurrés : «  Viens … ». Sa main dans la mienne, j'avance en silence vers l'intérieur. Frôlant les pierres froides, le sol gelé. Un jour, qu'on le veuille ou non, la vie reprendra et elle me sourira comme un enfant.

La porte devant moi, je relâche sa main en poussant. Le grincement sourd se fait entendre, attirant l'attention des gardiens dans les tours. Ils nous reconnaissent et donc retournent à leur occupation. Si j'avais été seule en passant dans le coin, j'aurai certainement été les rejoindre. Les vues sont plus belles vues de là-haut. Elles passent au delà des murs, le sol et le ciel se confondent à l'horizon. Loin, toujours plus loin, être libre. Ce que souhaite tout homme ici. Et toi Luka, être libre … Ça signifie quoi? Vivre heureux avec ceux qu'on aime. Le sol de pierre grises est froid, l'air est lourd. Tel sont les couloirs de la prison. Flatteur ou non, je n'avais pas très envie de gambader dans ces lieux et ça, même en compagnie de Luka. Sa protection ne pouvait rien face aux souvenirs des ombres. Face aux flammes. Chassant les méandres, oubliant qu'il fait noir, je me rapproche un peu plus timidement de lui. Sentir sa présence m'était rassurante tout de même.

Je l'aime ...
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