Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 D'un isolement à ... La suite.

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Sov Falaël
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MessageSujet: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeDim 22 Nov - 0:51

Suite de http://the-jail.jdrforum.com/salles-d-isolements-f18/qui-ne-risque-rien-n-a-rien-t242-15.htm#14051

J'entrouvre les yeux... Je suis au chaud... Pourquoi ? Un lit... Une fille me palpe et me remue un peu. Je veux soulever mon bras mais j'abandonne même avant d'avoir essayé, seulement trop fatigué pourquoi-que ce soit... Apparemment. Je suis où... ? Elle dit que je suis à l'infirmerie... Ah... Malaise ? Bah je ne suis pas mort alors,je me sens vide, comme toujours non ? Sauf que cette fois là j'ai même pas assez de force pour vraiment m'exprimer. A boire ? Bonne idée, je me hisse tant bien que mal puis je prends le verre, je bois une gorgée puis le pose, pas soif en fin de compte. L'eau ma revigoré ? Ou simplement l'effet placebo ? En tout cas je me sens déjà mieux, un peu. La situation... me revient petit a petit... Je suis moins fatigué, essayons de voir la situation actuelle des choses, ils en sont où ?

"Merci... A vous ? Oui je vais mieux... Que s'est-il passer d'autre ? Ou en somme nous... ?"


Je suis pas du genre à perdre le nord, enfin bon, elle m'aurait porté jusque ici toute seule... ? Elle me semble bien frêle pour ça... Ce serait qu'on lui ai donné un coup de main alors, le nain blond ? Ca me parait être le plus probable, demander de l'aide dans la position dans laquelle nous nous trouvions lui aurait attiré des ennuis... Il est où... ? Juste à côté du lit dans une position de réflexion... Je le regarde un air légèrement interrogateur. Je dois me ressaisir, finalement je suis encore un peu fatigué, mon corps me supplie toujours de ne pas bouger, un malaise... Ca ne m'était jamais arrivé de prendre mal comme ça, ce n'est pas si dur à vivre que ça. Bref, que vont-ils faire maintenant ? Je ferme les yeux inspire un bon coup puis reprends.

"Que compter vous faire maintenant ?"
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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeDim 22 Nov - 22:44

L'autre pose enfin la question la plus intelligente, il me semble. Enfin, il faut dire qu'il répète la mienne d'une manière plus paysanne. C'est donc tout à fait logique qu'il prononce une parole intelligente. Les perroquets peuvent aussi réciter des théorèmes ou des démonstrations philosophiques mais ils n'en deviennent pas plus intelligents. Je rétorquais néanmoins à sa parole :

"Je compte faire la chose la plus sensée pour le moment : m'en aller."


Finalement, rester ne m'attirait pas. J'avais eu un instant la curiosité d'apprendre quelques rudiments de médecine mais cela m'indifférait à présent. Je ne souhaitais que partir de cet endroit morne qui m'ennuyait. Peut-être pourtant me serais-je moins ennuyé ici qu'ailleurs. J'haussais les épaules pour conclure à mon raisonnement intérieur. Je m'en fichais.

"Au revoir numéro cent-onze."


Je me tournais vers la demoiselle et m'inclinais galamment.

"Damoiselle, je suis certain que vous accomplirez votre travail avec la plus grande attention. Nous nous reverrons sûrement une prochaine fois. Passez une excellente fin de journée. Au revoir, mademoiselle Adélie Roche."

Et paf, règle numéro un de la bonne manipulation, ne pas hésiter de prononcer le nom de votre interlocuteur. Les scientifiques l'ont récemment prouvé : c'est le mot le plus apprécié et donc qui le met donc le plus facilement de bonne humeur. Je me dirigeais donc vers la porte d'en l'intention de retourner dans les parties communes. J'avais soudainement l'envie de voir l'état de la bourse.


[a vous de voir si vous me laisser partir ou pas.]
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Adélie Roche
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeVen 4 Déc - 22:37

[Désolée pour l'attente, en plus je trouve que c'est très moyen :/]

Le prisonnier évanoui ouvre enfin les yeux, apparemment avec difficulté. Normal, les malaise font toujours un effet un peu bizarre. Il prend le verre, boit et me dit qu'il va mieux, puis me demande ce qui s'est passé. Je lui réponds donc avec un léger sourire contrit : « Vous vous êtes évanoui... Cet homme vous a porté jusqu'à l'infirmerie. Heureusement qu'il était là, j'aurais sans doute eu du mal à vous porter toute seule. » Tout ça pour dire que finalement, le lord ne l'aurait sans doute pas abandonné dans sa geôle. Et qu'on peut sans doute avoir confiance en lui. Mais quand même, je me demande ce qu'il aurait fait si je lui avais donné la clé qu'il me demandait. L'aurait-il rendue, au risque d'avoir des ennuis ? Ou bien l'aurait-il gardée ? Je n'en sais rien du tout, mais franchement je ne vois pas trop ce qu'il aurait fait d'une telle clé. Elle ne sert à rien, à part ouvrir et fermer une cellule d'isolement. Et je ne vois pas ce qu'il irait faire dans une cellule d'isolement... C'est un endroit plutôt sinistre. Cela dit, il est vrai que s'isoler de temps en temps peut faire du bien. Mais tout de même, je pense qu'il y a des endroits plus tranquilles. D'autant plus que la direction de la prison aurait tôt fait de changer la serrure, en s'apercevant qu'une clé manquait.
Alors c'est sans doute ça, il l'aurait rendue... en la gardant, je lui évite sans doute des problèmes. Tant mieux.

Après quelques instants, le jeune homme demande (à moi ou au lord, je n'en ai aucune idée !) ce que « vous » compte faire, et je n'ai pas le temps de m'interroger sur l'identité de ce « vous » car le lord répond. Il s'en va, il a sans doute autre chose à faire. Tant mieux, il vaut mieux qu'il évite de traîner trop par ici. Je ne suis pas sûre qu'il ait le droit de partir de l'infirmerie sans être accompagné (puisqu'il n'a pas le droit d'être dans cette tour sans être accompagné), mais il n'y a personne à part moi, et je dois m'occuper de l'autre prisonnier. Il faut donc espérer qu'il ne croisera personne et n'aura pas d'ennui.
Avant de s'éloigner, le lord me dit qu'il me fait confiance, me souhaite une bonne journée et me dit que nous nous reverrons. Je rougis lorsqu'il prononce mon nom (ça me fait souvent cet effet-là), je le remercie en bredouillant et ajoute :

« Merci... A vous aussi... bonne journée, au revoir... »

Puis je ne sais pas si je dois ajouter quelque chose, car les codes conversationnels m'échappent un peu, j'ai toujours peur d'en faire trop ou au contraire, de n'en pas faire assez. Bon. Mieux vaut sans doute que je me taise. Je reporte mon attention sur le jeune homme alité, prête à lui demander si ça va mieux. Lorsqu'il y aura un médecin, il faudra que je lui demande de vérifier qu'il n'a rien de grave. En tant qu'infirmière, je ne peux pas poser de diagnostic ni faire beaucoup d'examens. Alors je pense qu'il a dû faire un simple malaise vagal, mais je n'ai aucun moyen de m'en assurer seule.


[Je n'ai vu aucune raison, pour Adélie, de retenir Adel, mais Sov ça ne t'empêche pas de le faire hein ^^]
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Sov Falaël
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeSam 12 Déc - 18:17

Je me redresse un peu... J'aurais vraiment pus crever en bas, ils m'ont sauvé alors ? Dans une prison... Venant d'une infirmière passe encore mais, un prisonnier... Ca fait bizarre quand même, ça faisait longtemps que personne n'avait fait quelque chose pour moi. Je me sens... Complètement redevable, j'ai jamais ressenti cela auparavant, ma famille s'occupait de moi mais je ne me sentait pas autant redevable que pour ces personnes qui m'ont sauvé la vie, en y songeant c'est à la fois beaucoup et tellement peu d'effort... Je suis toujours à la recherche de ce "sentiment", peut être que de si je faisais tout ce que je peux pour les remercier le sentiment me serait donné ? Je n'ai jamais essayé de faire le bien, mes choix s'apparentait toujours au mal avant... Parce que je me sentais mal sûrement ? Je sais pas trop mais je ne me sentait sûrement pas bien ! L'infirmière s'inquiète pour moi ? Je suis pas influençable ce point non... ? Seulement parce qu'ils m'ont sauvé la vie je vais changer ? Seulement... Je suis idiot, c'est plus que suffisant, je ne me suis jamais sentit redevable pour personne comme à cet instant, mon sentiment peu tout aussi bien se trouver dans le droit chemin que dans un chemin bifurqué. Je dois leur demander...
Hein ?

"Damoiselle, je suis certain que vous accomplirez votre travail avec la plus grande attention. Nous nous reverrons sûrement une prochaine fois. Passez une excellente fin de journée. Au revoir, mademoiselle Adélie Roche."

Je vais pour répondre, coupé par L'infirmière.

« Merci... A vous aussi... bonne journée, au revoir... »

"Non rester un instant s'il vous plait, je... J'aimerais pouvoir vous remercier tous deux, dans la pleine mesure du possible."

Ni plus, ni moins... Je ne suis plus fatigué, je suis plein de... D'espoir ? Ils appellent ça comme ça dans les shonens je crois. De l'espoir... Peut être que le "sentiment" m'attend au tournant, je pourrais alors vivre.

[ Excuser mon retard à moi aussi, de nouveau problème avec le net. ]
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeJeu 17 Déc - 0:41

[désolé j'avais pas compris que tu attendais une réponse de ma part. >.<]

Je m'en vais pour partir vers les profondeurs de la prison. Image facile lorsqu'on se trouve au plus élevé de ses étages. Je m'en retournais déjà lorsqu'une voix faible m'arrêta. Un sourire intérieur me prit. Me remercier ? Mais quelle délicate attention. Bien sur mon ami, nous nous enverrons cordialement des fleurs devant une tasse de thé avec des scones recouverts de marmite ! Je t'aurais laissé crevé, crétin, pour m'avoir fâché si cette infirmière n'avait pas été dans les parages !

"Gardez votre calme, reposez vous plutôt. Vous me remercierez lorsque vous serez remis. Plus tard..."

Je fis demi-tour. Nous nous reverrions de toute façon inévitablement. Quoique, non en fait. Si je m'évade avant qu'il ne soit guéris, nous ne nous reverrions pas. Je descendis vers les cuisines. Mon ironie m'avait mis en appétit. C'était traitre. En réalité, j'aurais bien voulu une tasse de thé et de la marmite. Mais il ne fallait pas rêver : le jour où j'en aurai, ce serait en dehors de ces murs.

[à un prochain sujet, vous deux. Dites moi dès que vous en avez envie. ^^]
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeLun 21 Déc - 13:29

[Désolée pour le temps d'attente... manque de temps et d'inspiration, et j'avais l'esprit ailleurs :/]

A peine ai-je salué le lord que l'autre prisonnier lui demande de rester. Il veut... nous remercier. C'est impressionnant comme il a changé d'attitude en quelques minutes. Lui tout à l'heure si agressif... voilà qu'il semble considérer avoir une énorme dette envers nous. En ce qui me concerne, j'estime n'avoir fait que mon travail, il n'a pas à me remercier. Mais cela fait vraiment plaisir. Comme quoi, tous les tueurs ne sont pas de simples monstres dénués de sentiments comme on veut parfois nous le faire croire. Bon, il y en a certains qui sont réellement monstrueux. Mais pas tous. Et je suis sûre qu'en grattant un peu sous la couche de méchanceté, on peut trouver des gens normaux.
Bref.
Le lord lui demande de se reposer, et ajoute qu'il le remerciera plus tard. Tant mieux, parce qu'effectivement il faut qu'il se repose. Je ne sais pas encore exactement d'où est venue sa perte de conscience, donc en attendant la venue du médecin, il faut simplement qu'il se repose. Le lord fait demi tour et s'en va, pour de bon cette fois, je pense. Je me retrouve donc seule avec le "malade". J'espère qu'un médecin arrivera vite, car en attendant je ne peux pas faire grand chose. Et vu que faire la conversation à un inconnu n'est pas mon point fort, ça n'aide pas à attendre sereinement. Le mieux serait peut-être que le prisonnier s'endorme. Ou qu'il soit bavard, ça me va aussi. Au moins, ça meuble. Je n'ai pas envie d'un blanc qui dure et qui se fait lourd. A choisir entre être mal à l'aise parce que je parle à un inconnu et être mal à l'aise parce que personne ne parle et que je sens que je devrais dire quelque chose, je préfère encore la première solution, je crois.

En attendant, je prends une feuille de soin dans une armoire et commence à la remplir. Dans la description de l'arrivée du patient, j'omets volontairement la présence du lord. Je ne veux pas lui attirer d'ennuis. Dire que j'ai porté cet homme toute seule n'est pas franchement crédible, mais si on me pose des questions je pourrai toujours dire qu'il m'a fallu du temps. Tout en finissant de remplir, je demande au patient après m'être assurée qu'il ne dormait pas :

« Il me faudrait votre nom et votre matricule, s'il vous plait... c'est pour la fiche d'infirmerie. »

Et puis j'attends la réponse en silence.
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeSam 6 Fév - 18:12

« Il me faudrait votre nom et votre matricule, s'il vous plait... c'est pour la fiche d'infirmerie. »

"Ah ! Oui... Sov Falaël, matricule 000111..."

Je suis en train de rêver, encore stone... Je suis un peu moins sûr de ma décision m'enfin bon, il y a des choses exaspérantes, comme ces personnes qui reviennent toujours sur leur parole... Je n'ai aucune raison, de ne pas leur faire confiance... Je suis encore si fatigué... Je n'ai pas envie de dormir, je veux encore y penser. A tout ce qu'il vient de ce passer, j'ai du omettre certaine chose, en oublier...
Je m'allonge, ce lit est dur, "on soigne vraiment des gens là-dessus ?" dis-je à voie basse, à moi même... Ce détail est insignifiant... Bref.
Je me prends toujours trop la tête, du moins c'est ce que je pense, là maintenant dans cet état, puisque d'ailleurs, d'habitude j'apprécie ça. Le nain blond avait l'air bien sur lui même, l'infirmière naine à l'air d'aller mieux... Tant mieux. Je donne des surnoms ? Débiles...

C'est bizarre, moi qui cherche un sentiment, je vais peut être le trouver dans une prison, c'est lieu qui sont censé être dénué d'émotion, gris et froid... En y pensant j'ai jamais froid, réellement, physiquement... Peut être parce que mon coeur est déjà glacé, que je sois en tee-shirt ou pas, sa ne change donc rien... Qui plus est ce sentiment m'est totalement inconnue, il peut donc être encore inconnu à notre vocabulaire... C'est encore plus drôle en y pensant, un sentiment comme ça dans la pire prison qui soit... Drôle, pire, voilà des mots que je n'ai pas l'habitude d'employer...

Je tourne ma tête et je regarde la petite infirmière... Que fait-elle là... Elle fait tache dans tout ce gris... instinctivement je lui demande...

"Que faite vous-là... ?"

Je m'intéresse à autre chose que à ce sentiment, vraiment, un trucs ne vas pas...

(forcer de faire rapide désolé, je n'ai même pas corriger)
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Adélie Roche
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeMar 16 Fév - 19:35

Je note sur la fiche les informations sur le prisonnier. C'est un nom qui m'est tout sauf familier. D'après son accent, j'aurais plutôt dit qu'il a grandi dans le sud de la France... mais du coup, je me demande s'il n'est pas d'Europe de l'est. Remarquez, ce n'est pas incompatible. Les gens migrent parfois, que ce soit pour échapper à un danger ou pour trouver une « vie meilleure »... qu'ils ne trouvent pas toujours. Bref. Il ne sert à rien d'y penser, je ne suis même pas sûre que cet homme viennent d'Europe de l'est. Et si c'est le cas, je n'ai aucune idée de la raison de sa migration.
L'homme s'allonge et murmure un commentaire. Je n'ai pas compris ce qu'il dit, mais je comprends qu'il ne s'adressait pas à moi, alors je n'en fais pas mention. Je termine d'écrire le matricule du jeune homme lorsqu'il se retourne vers moi et me pose une bien étrange question. Je reste un instant en suspens. Qu'est-ce que je fais là ? Est-ce qu'il veut dire que je le dérange et que j'ai sans doute mieux à faire que de rester près de lui ? Non, je ne pense pas... le ton de sa voix n'avait rien d'agressif ni de las. J'y ai plutôt senti une sorte de curiosité. Pourtant, je me mets à stresser un peu... des fois qu'il ait un quelconque grief à mon encontre. Après une ou deux secondes de silence, je réponds enfin, pas vraiment assurée :

« Là ? Euh... c'est à dire ? »

Et c'est alors qu'il me semble comprendre. Enfin je ne suis pas sûre du tout... mais peut-être se demande-t-il pourquoi je travaille ici ? Il est vrai que ça peut étonner. Je ne vois d'ailleurs pas qui trouverait naturel de me rencontrer ici. J'ai plutôt l'allure d'une lycéenne avec mes traits trop jeunes et mon physique trop menu. A la limite, on peut penser que je suis aide soignante, voire même infirmière... mais pas dans une prison, et encore moins dans cette prison-là. Une des prisons les plus dangereuses du monde, une des prisons les plus sordides. Où les prisonniers n'ont plus de droits, voire n'existent plus aux yeux du monde. Oui, à la réflexion c'est peut-être cela qu'il veut savoir. C'est pourquoi, avant qu'il ait eu le temps de répondre, je réponds avec un petit rire gêné :

« Ah... pourquoi je travaille ici, vous voulez dire ? Eh bien... »

Est-ce que je vais lui dire la vérité telle qu'elle est vraiment ? Vais-je avouer que je suis ici parce que je suis une petite idiote qui voulait apprendre à vivre comme tout le monde, en se mêlant aux gens, en allant leur parler ? Vais-je avouer que je me suis laissée enfermer comme une criminelle parce que je n'osais pas contredire les gardes ? Vais-je avouer que j'ai été plus qu'humiliée lorsque les policiers ont découvert cette erreur ? Vais-je avouer enfin que j'ai décidé de devenir infirmière et de travailler dans cette prison précisément, afin d'avouer mon mensonge à ceux auxquels j'ai menti ?
Ce serait honnête, n'est-ce pas ? Mais je n'en ai pas le courage, alors je vais masquer une partie de la vérité. La partie la plus importante. Je vais lui dire qu'apporter un peu de douceur aux gens est une vocation, chez moi. Que je veux être utile à quelqu'un, à ceux qui n'ont plus d'espoir. Que je veux montrer à ceux qui n'y croient pas qu'avec un peu d'humanité, on peut redonner un peu de cette même humanité à ceux qui sont considérés comme des monstres.
Je poursuis :

« Eh bien... il faut bien une infirmière pour s'occuper des prisonniers, non ? »

Eh bien non, finalement. Pas de vocation, pas de désir de rendre cet endroit un peu meilleur. Je dépeins ma venue ici comme un devoir. Comme si c'était ma hiérarchie qui m'avait nommée pour travailler ici. Finalement, non seulement je n'ai pas dit toute la vérité, mais en plus je crois bien que j'ai menti. A moins que ce soit à moi que je mente... Mes joues me brûlent, je dois être rouge. Je suis décidément incapable de garder mon sang froid.
Je souris doucement, comme pour m'enfoncer un peu plus encore dans mon mensonge. Mais mes yeux ne savent pas mentir, eux. A défaut de joie ou de gentillesse, ils n'affichent qu'une sorte de mélancolie mêlée de détresse.
Qu'importe.
De toute façon je me déteste déjà, ce n'est pas un mensonge de plus ou de moins qui y changera quelque chose.
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeVen 19 Mar - 19:43

L'envie de bouger me prends, j'ai déjà essayé et je sais que le résultat sera le même... Sauf que là je m'impatiente dans ce lit, je suis vide et pourtant j'ai envie de me défouler... Quelle envie à la con !

« Là ? Euh... c'est à dire ? »

Tiens ? Je pensais qu'elle m'avait ignorée... J'ai pas vraiment posé la question par intérêt, je l'ai posé par machinisme, c'est vrai qu'elle fait tâche, on lui pose sûrement souvent la question... Pas le temps de répondre, j'avais bien ouvert la bouche pourtant.

«ah... pourquoi je travaille ici, vous voulez dire ? Eh bien... »

Elle va rester combien de temps dans le silence... ? J'ouvre de nouveau la bouche mais cette fois-ci encore je dois là refermer, putain je me sens con à faire le poisson là !

« Eh bien... il faut bien une infirmière pour s'occuper des prisonniers, non ? »

Woaw, quelle réponse... Décevante, elle n'a pas envie de me répondre ou quoi ? Bien sûr qu'il faut des infirmiers, mais pas forcément en prison, et même partout sauf en prison ! Personne, à moins de n'être un taré complètement dégénéré, ne voudrait bosser en prison, surtout dans cette prison là... Ici on en viendrait même à se demander par quelle bonheurs une infirmerie est présente. Et puis, qui imaginerait une personne aussi petite dans tous les sens du terme ? On penserait plus à un gros mec baraqué et plein de balafre, qu'à une petite souris timide et paniquée... Non honnêtement, sois elle a honte d'une chose, sois elle se moque de moi... À moins qu'elle ne soit condamnée elle aussi ?

"C'est un bien grand luxe pour une prison tel que celle-là, je me demande si vous êtes vraiment une infirmière, pardonnez mon impolitesse mais, qu'avez-vous fait pour vous retrouvez en prison ? Personne de sensé n'aimerait y travailler, vous semblez bien trop normale..."

M'oui... J'ai plus ou moins réussi à exposer ma pensée...

Je ne me souviens pas d'avoir déjà aidé volontairement des personnes, en dehors du bénévolat pour être le citoyen modèle je n'ai jamais aidé mon prochain, c'est vraiment sur cette route que je vais trouver ce "sentiment" ! Sinon, il ne me reste plus qu'à consulter un psychiatre... Il faudrait que j'arrive à aider les gens autrement que par intérêt personnel, car si je les aide dans l'unique but de trouver mon "sentiment" ,ce ne sera pas ce qu'on peut définir comme étant une bonne action, non ? Chaque chose en son temps, voyons déjà si je peux aider quelqu'un... Il faudra que je me demande à la naine, si elle ne saurait pas comment je pourrais aider dans cette prison, il doit bien y en avoir des gens à aider dans des lieux tel que celui-ci !

J'ai glissé, je me redresse tant bien que mal... Je jette un coup d'oeil sur la naine...

"Je sais plus si je connais votre nom... Peut-être que la question n'est pas convenable, mais il faut bien ça pour que je puisse vous êtres utiles, non... ?"
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeDim 21 Mar - 18:50

Au visage du prisonnier, je sens bien qu'il est déçu par ma réponse. Pas convaincu, peut-être. Ce qui n'est pas étonnant, étant donné que j'ai caché la vérité et que je ne sais pas mentir. Du coup, je m'en veux. Bien que ça ne serve à rien, étant donné que je ne rétablirai sans doute pas la vérité. C'est drôle, je suis venue dans cette prison pour avouer mes mensonges, et tout ce que je fais, c'est en inventer des nouveaux. C'est vraiment pitoyable. Je suis quelqu'un de méprisable. Le mieux serait sans doute que je disparaisse de la surface de la terre... cela ferait un poids de moins à traîner pour l'humanité, elle ne s'en porterait que mieux.
Je chasse ces pensées morbides et fais un petit sourire navré forcé au prisonnier. Je ne sais pas quoi dire. Peut-être que je devrais justifier ce que je viens de dire... Mais je n'ai pas le temps d'y réfléchir davantage, car le jeune homme me pose une question. Si je suis bien infirmière ? Comment ça ? Est-ce qu'il pense que je me fais passer pour ce que je ne suis pas ? La suite me le laisse supposer, puisqu'il me demande ce que j'ai fait pour être en prison. Heureusement, la fin efface mes doutes : le mot « travailler » ne laisse aucune place à l'hésitation.

Ce que j'ai fait pour venir ici ? Pourquoi je travaille dans un endroit pareil ? Je réponds presque immédiatement :

« Il faut bien des gens normaux pour prendre soin des prisonniers ! Vous n'êtes certes peut-être pas des anges, mais je suis convaincue que vous n'êtes pas les monstres que l'on prétend... Vous êtes humains, vous existez et vous avez parfois besoin de soins. Et en tant qu'humains, vous avez le droit d'être soignés, c'est pour ça qu'il y a une infirmerie. Et je suis venue travailler ici pour... plusieurs raisons. »

Voilà que je deviens un peu plus honnête, sans trop savoir pourquoi. Je ne le connais pas, mais il y a des moments où mes barrières tombent d'elles-mêmes, quitte à s'ériger à nouveau un peu plus tard. Je poursuis :

« Je connais des gens qui étaient dans une autre prison telle que celle-ci, et qui avaient de grandes chances d'y venir. Des prisonniers et des gardiennes... je voulais... leur avouer quelque chose, un mensonge que j'avais fait par lâcheté. »

Je m'arrête, les joues en feu. Les barrières sont tombées, mais pas complètement quand même, je ne peux pas me résoudre à lui en dire davantage sur ce fameux mensonge. Pas de moi-même, en tout cas. S'il me pose des questions, me connaissant, j'aurai sans doute tout le mal du monde à oser dire non. Je suis beaucoup trop faible pour ça, beaucoup trop facile à soumettre.
Le silence s'installe, bientôt brisé par le jeune homme qui me demande mon nom. M'être utile ? Je pense qu'il a davantage besoin d'aide que moi ! D'un point de vue officiel, je suis tout à fait libre ! Et la seule chose qui m'empêche de l'être, c'est bien moi. Nulles chaînes pour me retenir, nul barreau. Je peux démissionner de ce stage quand je le veux, je peux rentrer en France dès demain si j'en ai envie. Mais c'est sans compter sur le fait que je serais bien incapable de jamais dire au directeur que je veux m'en aller. Et puis je commence à l'apprécier, je crois... je ne voudrais pas le décevoir.
Après un instant de silence, je réponds enfin, ignorant son commentaire final :

« Je m'appelle Adélie Roche. Et vous ? Euh... si ce n'est pas indiscret, bien sûr... »

Dit-elle en rougissant, pour changer.
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeVen 21 Mai - 22:17

« Je connais des gens qui étaient dans une autre prison telle que celle-ci, et qui avaient de grandes chances d'y venir. Des prisonniers et des gardiennes... je voulais... leur avouer quelque chose, un mensonge que j'avais fait par lâcheté. »

Franchement je sais pas quoi dire, on passe au stade supérieur ? Le discours est quand même différent... C'est étrange non ? De me dire une chose, et de me dire juste après une autre chose, elle ne sait pas cacher les choses, ma question/remarque aurait été déclencheuse ? Elle est toute rouge après avoir dit ça, elle n'aurait pas l'habitude de parler ? Comment a-t-elle fait pour rester aussi longtemps en prison avec un caractère aussi faible ? J'ai des tas et des tas de questions à lui poser... Bien des questions que je peux probablement pas me permettre de poser. J'ai probablement déjà pousser le bouchon trop loin, la naine doit probablement s'énerver et péter un câble à un moment, je ne vois définitivement pas comment elle aurait tenu aussi longtemps en prison sinon... Ridicule, et pourtant, peu importe comment j'y pense, je vois pas d'autres raisons. Je me masse le crâne.

Inspiration, expiration, j'ai jamais su si ça servait vraiment de le faire pour se calmer. Je poserais avec le temps chacune des questions qui me taraude, maintenant il me faut une question normale, que j'arrête de me prendre la tête et que nous nous reposions tous les deux, non pas que l'évènement ai été riche en émotion, mais stressant, avec la conversation en prime. J'ai l'impression d'être tout le temps fatigué depuis l'isolement, un pressentiment lourd, qui me pèse et ma fatigue, comme si c'était la preuve que je m'approchais de lui, ce foutu sentiment. Ah tiens, et maintenant, une fois que le docteur sera passé, il se passera quoi ?

"Excusez moi, je dois attendre que le docteur me fasse un diagnostic c'est bien ça ? Et après... ? Il se passe quoi... ?"

Une question de la mort qui tue, je sais plus quoi faire, étant donné que les autres questions m'occupent l'esprit, je ne sais vraiment pas comment faire pour les oublier. Enfin non, pas oublier, mais les sortir de mon esprit pour le moment quoi ! Histoire d'y voir plus clair et faire autre chose que de discuter de choses futiles... Je me gratte la tête, trouvant la question stupide... Je pense à un morceau de musique que j'aime, je le passe en boucle dans ma tête pour faire sortir le reste, tellement longtemps que je ne l'ai pas écouté que je me souviens que du refrain... Ce bon vieux Higelin, avec "lettre à la petite amie de l'ennemi publics numéro 1", c'est ironique... ?
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Adélie Roche
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeDim 30 Mai - 22:11

Le prisonnier ne répond pas. Il me regarde un moment, l'air un peu interloqué. Je n'ose pas lui demander pourquoi il me regarde comme ça, mais très vite mon regard se détourne et va se réfugier au sol, dans un coin d'ombre. Comme une petite souris, voyez ? Une petite souris qui fuit devant une présence trop impressionnante...
D'un côté, je comprends son étonnement : mes explications peuvent sembler un peu décousues. Et vagues, au passage. Si ça se trouve, il ne me croit même pas... mais peu importe. Il faut que j'apprenne à me détacher du regard des autres, et davantage encore à ne pas faire d'hypothèse sur ce qu'ils pensent. Les hypothèses, c'est un truc qui peut miner quelqu'un de l'intérieur. Je sais de quoi je parle, j'en fais très souvent l'expérience. Et c'est bien pour cela que j'essaie de me contraindre à arrêter ces comportements autodestructeurs. Ce n'est pas facile, j'échoue bien souvent. D'ailleurs, c'est le cas actuellement : je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'il pense de moi. Est-ce qu'il me juge ? Est-ce qu'il a de moi une mauvaise opinion ? Est-ce qu'il me trouve enfantine, faible ou autre ? Très certainement, et ce n'est pas ça qui va m'aider à ne plus essayer d'interpréter le comportement d'autrui.

Le silence s'installe, d'abord un peu tendu, puis un peu plus léger - en ce qui me concerne - au fur et à mesure que j'arrête de penser à ça. J'ose à nouveau regarder mon patient, il a l'air épuisé. Normal, me direz-vous... non pas à cause de son évanouissement - et encore - mais rien que par sa présence dans cette prison. Je parle d'expérience... peut-être ne s'agit-il que de moi, mais là fois où j'ai été en prison, j'étais toujours sur le qui-vive et je ne dormais jamais très bien. Résultat, j'étais épuisée. Je suppose que c'est normal, dans un endroit pareil. C'est ici que sont enfermés les pires meurtriers du monde, alors il y a de quoi avoir des insomnies. Sans compter ce qui se passe dans le donjon, d'ailleurs. Parce que les prisonniers ont beau être dangereux, les gardiens ne sont pas tous des anges !
Lorsque je lui demande à mon tour son nom, le jeune homme ne répond pas. Je ne sais pas pourquoi... peut-être était-ce une de ces questions que l'on pose parfois avant d'oublier d'écouter la réponse. Peut-être n'a-t-il pas envie de répondre, peut-être estime-t-il que cela ne me regarde pas. Je serais bien tentée de réfléchir à cela et de me prendre la tête pour un rien, pour une hypothèse... comme toujours.

Le prisonnier me tire de mes réflexions avec une question. Une question... à laquelle je n'ai pas vraiment de réponse précise. Je m'efforce pourtant de lui expliquer le mieux quelle est la situation :

« Le médecin va s'assurer que votre perte de conscience n'était qu'un malaise vagal. Si c'est le cas, alors vous pourrez sans doute sortir très vite de l'infirmerie ; nous devrons juste nous assurer que vous lever ne vous donne pas le vertige. Dans le pire des cas, au bout d'une demi heure vous pourrez partir.
Si ce n'est pas le cas... alors cela dépendra de ce que vous avez, et de ce que préconise le médecin. Désolée, je ne peux pas être plus précise...
»

Je baisse les yeux, comme une enfant coupable d'avoir mal répondu à un professeur. C'est con, mais c'est comme ça. Je suis Adélie, on ne va pas me changer en trois jours !
Du coup, comme je ne me sens pas très à l'aise, je garde les yeux au sol, et je me tais en attendant que l'on me donne la parole. Ou que le prisonnier fasse mine de vouloir discuter.
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeMer 28 Juil - 20:55

Je vais donc devoir prendre mon mal en patience... Enfin mon mal, on est pas trop mal ici, la compagnie de la petite chose n'est pas désagréable... Du peu que j'ai vu... C'est rafraichissant, un havre de paix à elle seule. De voir un comportement plus humain, ça redonne des couleurs à tout ce gris. Comment la remercier... Je me tourne et tente un sourire maladroit et un peu forcé... Puis retourne la tête en rougissant légèrement ! Les sourires c'est pas pour moi ! C'est désagréable... J'ai l'impression qu'on peut lire en moi si je fais ça... Je ne voudrais pas être prévisible... Peut-être ? Bref. Pense à autre chose du-con, revenir sur les choses essentielles, la remercier.

- ... Bah... D'accord.

Allez !

- ... Et merci...

Un remerciement sincère, enfin, plus que d'habitude. D'habitude hein... Je me demande vraiment si je ne suis pas mieux en prison qu'en liberté, chez moi... Ici, les gens sont plus dignes d'intérêt, les faux-semblants et sourires factices ont plus de sens, ils me font presque rire... Une prison remplie de faux-culs, comme en vrai en fait, mais là c'est amusant... Je saurais pas vraiment dire pourquoi. Enfin, amusant, pas tant que ça... De toute manière je sais que ça va vite redevenir chiant. En regardant le petit chat, je me dis que c'est peut-être pas que des faux-culs...

Le temps passe, non ? Le temps passe, je réfléchis, je regarde dehors de temps en temps... J'ai pas pour habitude de parler... Pour autres choses que le strict nécessaire. Les gens se sentent mal à l'aise quand le silence s'installe non ? Si je veux le ressentir, il faut que je sois aimable... Donc, ne pas la laisser se sentir mal... J'ouvre donc la bouche.

-..........

Et la referme... Je n'ai jamais parler, même pas de la pluie et le beau temps en fait... C'est une habitude à prendre... ? Je ne fais que réfléchir sur moi-même, je suis trop égoïste, si on regarde mes phrases, ne commencent-elles pas à soixante-dix pour-cent par "moi", "je", et tout ça... Les autres sont pour des désirs personnels et informations qui ne servent qu'à moi... Je suis loin de lui...
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MessageSujet: Re: D'un isolement à ... La suite.   D'un isolement à ... La suite. Icon_minitimeMer 4 Aoû - 0:39

Le prisonnier accepte avec patience d'attendre l'avis du médecin. Ça ne m'étonne pas vraiment, car il a l'air plutôt calme. Cela dit, ça me rassure quand même, car il aurait pu le prendre mal, sait-on jamais. Ce qui m'étonne vraiment, c'est qu'il me remercie. Je ne comprends pas vraiment pourquoi, car je n'ai fait que mon travail, sans aucun excès de zèle... du coup je rougis un peu et je ne sais pas trop quoi lui répondre. Je crois que je bafouille une sorte de « De rien » plutôt inaudible. Vraiment, je ne comprends pas ces remerciements, je ne les mérite pas, et j'ai tendance à être mal à l'aise quand on est plus gentil avec moi que je ne le mérite. Peut-être est-ce une sorte d'instinct, de prédiction... comme si en recevant trop de gentillesse, je risquais de future représailles. Ou peut-être ai-je peur que mes interlocuteurs soient déçus en s'apercevant plus tard que je ne suis ni intéressante, ni particulièrement gentille. Bref, c'est sans doute totalement égoïste. Je ne veux pas que l'on m'aime trop car j'ai peur que l'on ne m'aime plus. Assez paradoxal, finalement...
Le silence s'installe et dure, et dure... J'essaie de m'occuper en remplissant un verre pour le prisonnier, puis en faisant mine de lire sa fiche d'entrée. Mais je prête attention à ce qui m'entoure. J'ai l'air absente, mais je suis bel et bien concentrée sur la moindre parole de ce jeune homme, sur sa moindre tentative de communication. De mon côté, je ne sais pas trop quoi dire. Alors tout en me concentrant, je me dis qu'il faudrait peut-être que je prenne congé. Ce serait le plus simple, le plus sage. Je dois le déranger, à ne pas parler et à rester dans les parages. Il doit préférer se reposer, ma compagnie n'a rien d'extraordinaire. Et de mon côté, je ressens un malaise grandissant. C'est donc facile, je lui dis que je vais le laisser, et voilà. Oui, voilà, je vais faire ça. A trois. Un, deux, trois. Non, je préfère attendre un peu, finalement.
Eh oui, c'est juste parce que je n'ose pas. Prendre congé, ce serait un peu comme l'abandonner. Et s'il ne veut pas être seul ? Et s'il a quelque chose à me dire ? Si je lui coupe la parole pile au moment où il allait parler ? Et si je lui parais impolie ou brusque ? Et si... et si ?
Ta gueule, Adélie !
Ah oui, tiens, ça fait du bien quand ça s'arrête.
Allez, je me lance, je lui dis que je vais y aller. Il n'y a aucune raison pour qu'il se vexe, il sait que j'ai du travail et qu'il n'est pas mon seul patient. Il sait que je ne peux pas rester ici indéfiniment. Il sait que je ne suis pas méchante ni brusque (d'ailleurs, qui pourrait croire une telle chose en me voyant ?). Je n'ai que des bonnes raisons pour me lancer. Ce ne sont que quelques mots : je vais vous laisser vous reposer. Le plus dur, c'est de se lancer. Comme toujours. Allez, décide-toi, Adélie.
Première étape, je pose la fiche de renseignements sur mon patient. Comme ça, je ne peux plus faire croire que je suis occupée. Soit je parle, soit je m'en vais, désormais. Je le regarde, prends une respiration et finis par me lancer, non sans mal :

« Je vais y aller... reposez-vous, je passerai plus tard, lorsque le médecin sera là. N'hésitez pas à appeler si vous avez un problème ou si vous voulez quelque chose. »

J'esquisse un petit sourire, et puis je m'en vais doucement, encore un peu troublée par ma foutue crise d'indécision. Je vais me plonger dans mes livres, ça me fera du bien.
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