Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]

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Irvin Durand
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Irvin Durand


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MessageSujet: Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]   Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any] Icon_minitimeVen 6 Mar - 21:52

Aujourd'hui, enfin au milieu de la nuit, je me suis réveillé pas à la prison mais dans un appart' dans une grande ville (ah ah) du Luxembourg. Ces trajets entre la civilisation et la prison vont me tuer un jour, surtout quand je conduit mon Tas de Merde avec tout un tas de trucs pas très catholiques dans le sang et l'estomac. Enfin là n'est pas la question, la question est : Comment remettre mes vêtements et ma dignité sans que le Monsieur là qui dort dans le lit ouvre ses jolies yeux ?
Pourquoi partir si vicieusement et si discrètement ? ... je sais pas, j'ai pas spécialement envie d'une deuxième tournée et puis... je sais plus. C'est comme ça, par habitude, c'est tout, une connerie que je veux sans suite. Le sexe est une connerie dont je ne veux assumer aucune conséquence. Pas de sentiment, pas d'IST, pas d'engagement. Enfin dans la majorité des cas. J'ai déjà été amoureux, si si, mais pas souvent, et pas trop longtemps, ça fait désordre, et puis au bout de trois mois tout fout le camp. Ma philosophie, j'essaye de m'y tenir, et si je m'y tiens pas... Tant mieux quelque part, j'aurais atteint une forme de bonheur.
L'after-sex est toujours le meilleur moment pour songer à la solitude.
Donc c'est pour ça que je me suis levé, que j'ai ramassé mes vêtements, et que je suis parti. Voilà, comme ça, ce pauvre jeune homme blond se réveillera seul ce matin, il me cherchera un peu, devinera, et se sentira floué. Il allumera une clope, assit sur son lit, totalement désabusé et plein d'interrogations. J'le sais ça m'est déjà arrivé.

***


Miroir de poche, paille, et coton près au cas ou mon nez exploserait. C'est comme Zidane qui met sa chaussette droite avant celle de gauche, moi aussi j'ai mes rituels. Dans ma voiture, avant d'aller dans la prison. Dans ma tête, je vois mille étoiles.
C'est pour rentrer dans mon rôle, tout comme quand je me rase et que j'enfile mon string, pareil. On est toujours un peu déphasé quand on vous enlève vos petites habitudes.

***


Et ben me voilà à la cafet' ! C'con, j'suis rentré pour midi, donc je bouffe, parce que j'ai faim. Conclusion logique hein ? Bon, y a pas Jayden ou Shu, tant mieux tu m'diras, je saurais pas trop quoi leur dire... « Hey salut coquine, tu m'fous un coup de pine ? », j'ai pas beaucoup de dialogue au compteur, enfin si, mais pas à midi dans une cantine moisie. Logique. Y a que les enfants de cinq ans et les fonctionnaires de l'éducation nationale pour être opérationnels à ces heures là. Et les petits vieux. C'est pas tellement que j'sois une créature nocturne, j'suis surtout une créature d'aucun créneau de la vie en fait. C'est ce qui fait tout mon charme !
Donc j'suis là, à une table, en face mon plateau à la con qui arbore fièrement des pâtes sans sel mal cuites et un poulet dur comme du bois avec un petit gâteau dans un sachet en plastique et une banane pas assez mûre (j'adore les bananes, pas vous ?). J'ai l'impression de répéter mon leimotiv de ma vie lycéenne : La cantine c'est à chier que j'aurais plus équilibré en bouffant mon vomi un lendemain de cuite. Je sais, ami voyeuriste de mes pensées depuis quelques temps déjà, tu as été (ou es toujours) du même avis que moi, tout le monde l'a été, tout le monde est allé au lycée. Et avoues qu'un tel retour en arrière est très désagréable. C'est pour ça que quand mon regard se pose sur une petite vieille toute maigrichonne, l'idée géniale de lui filer mon petit gâteau me vient en tête. Il y a un pacte ancestrale entre les folles et les petites vieilles, ou peut être juste que je les aime bien (mais j'aime faire de mon cas une généralité et rendre les autres aussi névrosés que moi, un peu façon pro-ana), enfin bref. J'me lève et j'me dirige vers le machin tout maigre assit tout seul là comme un con.

- Hey faut manger madame ! Surtout à votre âge, z'allez claquer connement sinon.

Oui, effectivement, c'est une prisonnière, donc quelqu'un suceptible de me filer le SIDA/la tuberculose/de me tuer, mais rien à foutre.
Ah bah c'est un jeune homme en fait, à bon. Drôle de modèle tiens.

- Cool la coloration ! Ca va ? D'solé d'vous avoir pris pour une petite vieille, mais c'est moi lep lus déçu dans l'histoire, c'est cool les petites vieilles.

Nan j'déconne j'suis toujours pédé hein, pas gérontophile.
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Anastasiah H. Von Stern
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Anastasiah H. Von Stern


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MessageSujet: Re: Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]   Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any] Icon_minitimeSam 7 Mar - 15:20

"…Ah."

Réponse assez peu engageante, je vous l'accorde.
Mais que voulez-vous ? Peut-être certains facteurs eussent pu permettre à ce…délicat… jeune homme de prévoir ma réactions. Comment puis-je formuler ceci, en termes justes et surtout, élégants ?
Premièrement.
Personne ne m'a jamais pris pour un vieillard. C'est là quelque chose d'assez vexant, sinon de relativement perturbant… pour la conception que j'ai de mon apparence. Je hausse un sourcil en émiettant lentement un morceau de pain dans mon assiette, intacte. Ce n'est pas parce que mes cheveux sont blancs que mes épaules sont basses… Je n'ai pas trente ans… Ce garçon est myope, je crois.
A moins que… mes côtes ? Ah…Répondis-je, ah… Ironie.
Deuxièmement.
…Une femme ? Comment a-t-il pu me confondre avec une femme ? Je laisse échapper un léger soupir, replace délicatement un mèche derrière mon oreille. Repousse d'une main trop fine le plateau, devant moi.
Non, je ne vois vraiment pas.

Tout à ces réflexions, j'en suis presque venu à oublier sa présence. Je n'ai même pas daigné levé les yeux sur lui. Mes paupières légèrement baissées, je ne fixe rien en particulier. Je ne fais que me demander, assez vaguement, ce que je fais ici. Sa remarque jouissait néanmoins d'un certain degré de vérité. Non, je ne mange pas.
Oui, laissez-moi tranquille.

Mais je ne lui en veux pas. Loin de moi l'idée. A quoi bon ? Il n'a fait que relever les…quelques particularités de mon anatomie. Avec un manque de délicatesse assez effrayant, j'en suis conscient, mais avec une certaine innocence assez attendrissante.
Ma foi.

Un innocent.
Je consens enfin à le regarder.
Un gardien.

"Il n'y a pas de mal."
J'ai parlé en français, comme lui l'a fait tantôt. J'ai été surpris d'entendre si souvent cette langue, à Sadismus. Peut-être du fait de ses proximités avec le premier pays d'accueil du pénitencier. Ou peut-être simplement la France est-elle une bonne fournisseuse en matière de chair corrompue. Aaah… Je ne sais pas.
De toutes les façons, je maîtrise cette langue.
Pour le peu que je parle.

Je me lève lentement, rajuste mon uniforme, tends les bras pour me saisir du plateau plein.
Latence. Le mouvement a légèrement relevé les manches du chandail sombre que j'ai pris l'habitude de porter sous la chemise de ma tenue de prisonnier. Je me ravise, tire nerveusement sur le tissu, histoire de faire oublier mes poignets meurtris.
Lui souris doucement, me retourne.

Lorsque je dépose mon plateau, à l'extrémité opposée de réfectoire, je repense vaguement à ce qui vient de se passer. Non pas que ce ne fut un événement marquant. Je constate simplement que je ne suis plus le même. Pas totalement, du moins. Je ne parle pas d'une différence d'adaptation, entre les deux pénitenciers. Pour le moment, Sadismus et le Château des Terres Brûlées ne se ressemblent que trop. Mêmes murs, mêmes silences, et mêmes visages, quelquefois.
Quelquefois.
J'ai changé.
Avant… j'aurais ri de tout cela. De son fourvoiement. De son air un peu niais, mais sincère. J'aurais même peut-être pris plaisir à parler un peu avec lui.
Je suis devenu plus grave. Plus désireux de ma solitude, aussi.
Je change. Et cela m'effraie.

Quand je passe la double porte, je repense à ses yeux verts. Les deux ne se ressemblent vraiment pas, mais cela me rappelle ce garçon, que je rencontrai, une fois, sous la pluie. Qu'est-il devenu ? Je ne l'ai pas revu à Cendres et Flammes. Peut-être son transfert traîne-t-il.
Je me souviens de sa main brûlante.
La mienne est glacée.
J'aimerais.
Pouvoir réchauffer quelqu'un.
Plus personne.

"Stern !"

***


Et cela recommence.
N'est-ce pas ? Il faut dire que je n'ai pas une position particulièrement confortable. Si je baissais les yeux, je crois que je pourrais entr'apercevoir le détenu qui vient de m'ouvrir l'arcade contre le mur du couloir. Ses deux…amis… me tiennent désormais solidement par les bras. Du sang rouge tache ma chemise rouge.
Je n'aurais peut-être pas dû sortir du réfectoire.
Comment dire… Une des règles primordiales, dans un pénitencier tel que celui-ci, est de toujours se mêler à la masse des autres détenus. Ne pas se faire remarquer. Ne pas s'entretenir trop longtemps avec un gardien.
Ne pas se promener seul dans les couloirs, alors que tout le monde déjeune.
Je me retrouvent à genoux.

"C'est toi l'aristo, non ? Tu dois être assez thuné, dans le genre… Peut-être même que tes potes t'envoient de quoi… Fouillez-le, les gars."

Mes deux nouveaux…amis… se mettent en tête de retourner mes poches. Ils ne trouvent rien. Evidemment. Serais-je assez stupide pour ranger ce que j'ai de plus précieux dans un endroit tellement…accessible ?
Je ne réagis pas vraiment lorsqu'ils me plaquent au sol pour m'arracher mes chaussures. Je n'ai pas envie. Certes, aucun n'est plus grand que moi, ni n'a la même largeur d'épaules… mais voyez-vous, même s'il s'agit uniquement de me battre pour la forme…
Je suis trop las.

"Une photo, c'est tout ?…Mais c'est qu'elle est potable, ta gonzesse… Pour la peine je prends… ça occupe, tu vois…"
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]   Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any] Icon_minitimeSam 7 Mar - 16:56

- Bordel mais non !

Voilà, moi ce que j'aime dans la prison, c'est les boulot administratifs qu'on m'attribue, des trucs à la con, où on est en position assise. Ma première fois où je dois fricoter avec du prisonnier (en fait c'est la deuxième, mais chut, ne repensons pas à ce douloureux évènement). Stress et panique, un conflit là, à l'autre bout couloir, des gens qui bougent, c'est à moi d'y aller, alors que je ferais bien demi-tour en faisant semblant de n'avoir rien vu. Pourquoi je le fais pas ? Parce que moi, dans la vie, j'aime que les trucs positifs. L'argent, la fête, gober du foutre, le soleil, les petits oiseaux, sucer, manger au MacDo... Et voir un mec se faire tabasser, ça titille une corde chez moi, genre je pourrais remédier à une injustice tout ça. Surtout que c'est cheveux blancs. Mais qui est cheveux blancs ? Un prisonnier un peu... Etrange, qui m'a snobé alors que j'allais le voir, armé de bonnes intentions. Bon OK, se faire prendre pour une vieille par un petit con , c'est vexant, mais voilà, de dos, pas bien réveillé... Il avait l'air d'une petite vieille mal foutu, vraiment, alors que bon, si on le considère comme un mec, les cheveux longs et lâche, les hanches fines, oui tout de suite ça passe mieux, mais je pouvais pas savoir !
Bon, j'suis un petit peu gêné quand même de l'avoir vexé, donc je vais le sauver avec mon Super Flingue Que Je Sais Pas M'en Servir. Je le tiens avec conviction tendu devant moi, et je compte sur tous ces films porno avec des Cow Boys pour trouver comment enlever la sécurité. Allez, mal rasé (pas eu le temps depuis avant hier, je l'ai dis, être imberbe m'irait bien mais j'le suis pas) avec l'air méchant, je serais peut être presque convaincant. Non ?

- Hey les branleurs, filez moi le machin que vous tenez là et lâcher ce mec.

Ils m regardent, l'air pas très convaincu. Bon, OK, je porte un slim en cuir et des talons aiguilles, mais ils peuvent pas comprendre. OK j'ai l'air d'un travelo un lendemain de fête, mais j'en suis pas un; il ne faut pas se fier aux apparences voyons. Être une femme ne m'attire pas, mais les talons-aiguilles si. Puis qu'est ce que c'est être un homme hein ? Les talons plats ? Mettre son pénis dans un vagin ? Mort de lol quoi.

Putain mais faites ce que je vous dis bordel de pompe à merde !

OK, j'ai une voix un peu nasillarde pour prétendre au grand prix de la virilité, mais si on me dit pas les critères de jugement aussi... mais ils vont arrêter de fixer mes pompes ?! OK j'ai des talons aiguilles, et je bosse en prison, j'ai pas peur du viol, youhouuuuu.
Mais c'est moi qui ai le flingue.

- Bon putain vous bougez votre cul et vous arrêtez de fixer mes pompes que j'ai oublié d'enlever après la gay pride ou j'appelle mon pote le grand black de 30 cm qu'il vous défonce le rectum.

Et ben voilà ! Là il se passe quelque chose ! Bon OK, c'est aussi parce que j'ai appuyé sur le machin du flingue ou les Cow Boys appuient tout le temps et que ça a fait clic, mais avouez que mes menaces sont pas mal non ? ... Euh, comment je fais pour remettre la sécurité, maintenant qu'il m'ont filé le papelard et qu'ils sont partis en courant, histoire de pas me tirer dans le pied ? Ben je verrais plus tard, en attendant je sais pas, je m'en fout, et si je pouvais poser ce truc nécessaire à mon boulot loin de moi, ça m'irait bien. Puis j'ai pas digéré ma banane, en plus. Vie de merde.
Je matte le papelard, qui se révèle être une photo, et je constate une présence féminine sur le machin. Dieu, il lui volait une photo pour se branler devant une femme, voilà un truc que je ferais jamais (et pour une photo de mec non plus en fait, mais après j'suis pas prisonnier).
Mais j'arrête mes basses considérations sexuelles en me disant que ce type, là, la photo, ça doit être le seul truc personnelle qu'il ai sûr lui et que je considère gravement le sujet pour définir si c'est baisable ou non. Je lui rends un peu précipitamment, parce que ma maman m'a appris la politesse une fois.

- Désolé.

OK je m'excuse platement à un prisonnier, pour avoir matté sa photo et l'avoir pris pour une vieille, c'est un peu bizarre mais j'ai dû mal à être malpoli voir méchant. Il est hétéro, on joue pas dans la même cour voyez. Je vais pas insulter un enfant de l'école d'en face alors que j'ai tant à faire avec ceux de ma cour de récréation. Ou pour formuler autrement, j'suis tellement pédé que je vais que dans des boîtes pédé, que je parle que à des pédé, que je suis un connard insupportable qui balance son orientation sexuelle à la gueule des gens et basta.
Mais c'est pas gentil pour mes oreilles.

- Ils vous ont pas fait mal ?

J'ose pas trop le toucher, l'aider à se relever, un machin comme ça. J'ai un peu honte parfois. Un mec qui sait parfaitement marcher dans des talons-aiguilles ne sait pas forcément parler à un hétéro sans lui toucher les fesses. Ou bien suis je le seul dans ce cas.
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Anastasiah H. Von Stern
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MessageSujet: Re: Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]   Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any] Icon_minitimeSam 14 Mar - 19:30

(25 minutes chrono, n'ai pas plus de temps pour écrire, désoléee)


S'ils m'ont fait du mal ?

Pardonnez-moi, car je crois que cette question manque de pertinence. Voyez-vous, c'est à cause de ces murs, autour de nous, et puis quelquefois, en nous. Il y a, il y a le silence, la neige, l'absence. Alors voyez-vous, entre de tels murs, rien ne peut véritablement nous heurter, nous toucher, alors… nous faire du mal ? Illusion. Mais cela, je ne vous dirai pas. Je ne le vous dirai jamais. Et ce n'est pas de ce sang, et ce n'est pas de cette blessure, et ce n'est pas de cette violence-là, dont je parle. Savez-vous, saviez-vous, que personne ne peut me faire de mal ? Ah… Car voyez-vous… Personne ne peut faire pire.
Que moi.
Qu'elle.
Qu'eux.
Que ces regards qui me hantent, et me suivent, et me tuent.
Mais cela…
Je ne vous le dirai pas.

"Je crois que vous leur avez fait peur."

Voix douce, voix d'ange, donne le change. J'ai encore ce contrôle-là. Cette dignité-là. Alors je lève le visage, et je lui adresse un gentil sourire. Seigneur, que sais-je faire de plus ? J'en ai conquis, des batailles, avec cette expression-là. Comme une douceur, entre intérêt poli et sincère reconnaissance. Mais toujours, toujours avec cette forme de réserve, cette pudeur qui ne vous livre à personne, à rien. Un signe, pour rassurer, pour figurer. Oui, je suis là, tout va bien. Merci. Vous êtes quelqu'un de bien.
Alors oubliez moi.
Merci.

Je me saisis délicatement de ce que mes agresseurs m'ont tantôt arraché. Une chaussure. La chemise que je porte par-dessus le maillot de corps de prisonnier. Je rattache en silence mes lacets, me lève prudemment. Remets la précieuse icône dans la poche de mon pantalon. J'avoue que pendant un bref instant, j'ai cru la perdre. Pourquoi a-t-il mis autant de temps à me la restituer ? Je n'ai pas compris. Pas compris son expression alors qu'il regardait le visage de ma femme. Mon regard glisse comme une goutte d'eau sur son revolver. Revient à ses yeux verts.

"Merci."

J'enfile précautionneusement la chemise, l'épaule un peu raide. Je n'ai jamais su si cela était normal, mais depuis l'opération, je ressens une légère gêne lorsque je dois mouvoir mon bras gauche. Il paraîtrait que l'outil… le pacemaker, soit placé légèrement trop haut. Tant pis. Je ne vais pas retrouver mon lit d'hôpital pour si peu. Deux ans m'ont largement suffi. Et le blanc des couloirs m'effraierait, désormais. Je crois. Il y a tellement de sortes de blanc. Celui de la neige, celui d'une cuvette de toilettes. Celui d'un nuage, celui de la chaux. Celui des Anges, celui d'une blouse.
Celui de la vie. Celui de la mort.
Ces choses.

"Ne vous excusez pas. Si il y a d'aventure quelque chose à pardonner, cette chose vient de moi. Pardonnez l'impolitesse dont je fis preuve sur l'instant. Je…pensais à autre chose."

Nouveau sourire.

Je plonge un doigt dans la poche de l'uniforme de détenu, en retire un élastique. Attache mes cheveux d'une manière assez lâche. Il fait chaud. Encore cette gêne. Tant pis. Stop.
Nouveau regard sur l'arme. Nouvelle goutte de pluie. Vitrail glissant. Retour aux yeux verts. J'avise les talons aiguilles.
Nouveau sourire.

"Vous n'êtes pas un gardien comme les autres, n'est-ce pas ?" Latence. "Je ne parle pas que de ça. Je veux dire, je vous suis redevable. Et ce n'est pas commun. A Sadismus, les gardiens les plus doux résistaient le moins longtemps. Faites attention à vous."

Je me tais assez subitement. J'ai beaucoup parlé. Pourquoi ?
Je veux dire… Pourquoi suis-je encore-là ? N'étais-je pas en train de fuir ? Je regarde le couloir, une vague expression d'envie fixée aux traits. Et une certaine question me revient à l'esprit. Lente, récurrente, présente comme le lent, mais immuable reflux d'une mer paresseuse.
Pourquoi suis-je là ?
Pourquoi suis-je encore là ?
Encore…

Encore un regard à l'outil de mort. La chose luit faiblement, sous les néons du couloir. Mon alliance répond. Cet éclat dans mon œil. Je cille. Il fait chaud. Pourquoi. Cette sensation, tout au bord de mes yeux. Chaud. Des larmes qui ne viendront jamais. Jamais. Je le veux.
Oui, je le veux.
Frisson.

Action.
Ma main se pose sur son épaule, le pousse au mur. Fermement, mais pas violemment. Je ne suis pas de ceux-là. J'agis juste suffisamment rapidement pour que lui, ne se défasse pas de ma poigne. Je place mon avant bras sur sa gorge, presse lentement. Je sens son odeur. Je ne veux pas lui faire de mal. J'espère qu'il comprendra. Ses yeux verts.
Je me saisis du canon de l'arme, le presse gentiment contre ma poitrine, à l'emplacement du…cœur.
Je cille, détourne la tête.
Fixe le néon qui me fixe.

"S'il vous-plaît."
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]   Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any] Icon_minitimeDim 15 Mar - 18:01

[HJ : T'inquiète, j'suis au jus que tu peux rp que tout les deux mois des années bissextiles. ]

Bonjour, je m'appelle Irvin, et aujourd'hui je vais mourir étranglé.
Au début ça partait bien, il a sourit, il a parlé – avec des mots classes – et il s'est excusé. Gardien pas comme les autres hein ? J'ai fixé ostensiblement mes pompes, mais c'était pas de ça qu'il parlait, ah. Si mes souvenirs sont bons, Sadismus était une prison allemande, effectivement. Et donc les gentils se faisaient latter les couilles, okay, informations notée. J'en prend bonne note, je ferait gaffe, thanks 'kay bye. Même si je crois que l'adjectif « doux » ne colle pas vraiment à ma personne. Prions pour que je ne me fasse pas violer par un Grizzly en rut un soir de Noël, ça serait triste.
J'aurais voulu dire quelque chose, n'importe quoi, mais son regard vers mon flingue puis vers son alliance m'a captivé deux secondes, deux secondes de trop, j'ai eu le temps de comprendre que la nana sur la photo était bien sa meuf, et puis fini.
J'ai pas compris tout de suite où il voulait en venir, peut être est ce pour ça qu'en me plaquant contre le mur, j'ai bandé. Réflexe corporel con, sac à hormones dérangées, je sais pas trop. Son bras a appuyé sur ma trachée, merde, c'est douloureux ça. On va me tuer, pas me violer, changement de programme, mais j'ai toujours une foutue érection. Au cas où on aurait pas compris que j'aimais les hommes, hein, sait on jamais. Je suis pédé même dans la mort, quelle classe, quelle subtilité. Je crois que c'est mon pire défaut, sans exagérer
C'est là que j'enregistre que le revolver est braqué sur sa poitrine, et que c'est mon doigt qui est sur la gâchette.
Suicide.
Merde.
Si ça me plaît ? Certainement pas. Mon dieu la pulsion de ouf; dire « vas te pendre avec tes lacets, comme tout le monde », mais je le fais pas. Ne ferais je pas pareil à sa place ? Mais peut importe, c'est pas très courageux de me demander de le faire à sa place. J'avise les traces sur son poignet, entre deux hoquets étouffés. Ah. Essayé, raté, game over, encore une vie, try again ! Bien pensé le coup de se faire tuer par un gardien. Propre, pas douloureux, et en plus comme il m'attaque, je pourrais dire que c'était de la légitime défense. Oui, surtout que ma gorge m'informe qu'elle douille pas mal là, que si je bande c'est pas par désir mais parce que j'étouffe, faire quelque chose, n'importe quoi, merde. Tirer ? Hors de question. Je tue pas les gens moi.

- N... Ngrmfg arg.

Le problème des talons-aiguilles quand même, c'est que pour tenir debout, on a fait largement mieux. Surtout plaqué contre un mur avec des étoiles plein les yeux. Surtout quand le con en face fait facile plus de dix centimètres de plus que moi. Merde, je perds l'équilibre, le seul truc qui me retienne ? L'avant bras, sur ma trachée. Je meurs pendu. Ah ah ah.
Mais Irvin n'a pas dit son dernier mot, hey non. Coup de genou dans les couilles, je tire les cheveux. Combat de fille, je lâche le flingue, un coup part, pas dans mon corps la balle, je rattrape le maigre jeune homme qui me fait face, enfin j'essaye, je sais qu'un coup osseux de genou dans les parties, ça fait mal, pas d'oxygène dans les poumons, on tombe.
Get down.
Il tombe sur moi, je me mange le mur à l'arrière de la tête. Le flingue, loin, petites étoiles, je respire, mais j'ai mal. Laisse moi juste deux secondes, deux petites secondes, minuscules. Putain grand dieu que j'ai l'air con.

- Non j'te tuerai.. pas.... J'sais pas pense aux p'tits... Oiseaux... Pas au... Suicide...

Oui parce que bon, il se rejette sur moi pour m'étrangler, je meurs quoi, merde. Essayons de convaincre la bête que les petits oiseaux valent plus le coup que la mort par balle.

- T'veux en parler.

Après, phase suivante : Se relever et se remettre à réfléchir.
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Anastasiah H. Von Stern
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MessageSujet: Re: Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]   Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any] Icon_minitimeSam 21 Mar - 20:55

Ses yeux, encore une fois.
Je sais. Ses yeux.
Il ne le fera pas.

- "N... Ngrmfg arg."

Réponse assez évasive s'il en est. Il faut dire que mon bras est sur sa gorge. Tout contre. Trop. Il y a, d'ailleurs, comme un détail qui me gène, comme quelque chose qui ne cadre pas. Alors que je le tiens contre le mur, alors que je saisis finalement sa main pour que l'arme ne lui glisse pas des doigts, un contact plutôt incongru, et… dirons-nous… peu familier, se manifeste de son côté.

Pardon ?

Choc.
Il est des choses qui arrivent.
Assez ridicules, ces choses.
De fait.
Et je me dis, les larmes aux yeux, tentant vainement de retrouver mon souffle, que ce gardien en talons aiguille n'est peut-être pas aussi dénué d'initiatives qu'il semblait l'être.


A vrai dire, ce qui me surprend, c'est que je sens les mains du gracieux jeune homme s'agripper maladroitement à ma chemise, en me pinçant vaguement au passage. J'en déduis qu'il tente de me rattraper. Charmante attention. Mais voyez-vous, le problème est que même amaigri, diminué comme je le suis, je crois peser plus que cette brindille. Certes, je reconnais la tentative –il faut bien tenter, croire en sa force, ces choses- mais le résultat est là : je l'écrase positivement sous moi. Je crois même avoir entendu un certain impact… il est à craindre que le mur n'ai fait la connaissance de son crâne. Dommage. Pour qui ? Oh… une bien profonde question. Puis-je avouer que je n'ai guère le loisir de réfléchir sur de telles idées ? Disons que… je suis encore sous le choc de son… "attaque". On ne se remet pas si rapidement de ce genre de petit méfait, je crois. Question technique. Disparité chromosomique.
Je crois que j'ai un peu honte, de fait.
Mais pour le moment, nous dirons que le physique transcende le sentiment. En d'autres termes… Je ne peux que m'agripper à lui, cassé en deux, les doigts pris dans le tissu de sa chemise. Position relativement inconfortable, notons.
D'autant plus qu'il y a toujours cette chose-là, contre ma jambe.

"Du calme…" Un pitoyable sifflement. Mais c'est tout ce qui me vient à l'esprit. Et tout ce que je peux articuler.

Je crois que jamais je n'ai vécu de situation pareille. Aussi gênante, je veux dire. Contre toute attente, je considère comme extrêmement embarrassant que de me traîner au sol en m'accrochant désespérément à un homme, le souffle coupé par un coup le plus…bas qu'il puisse être.
Je ferme un instant les yeux, savourant l'intensité de la chose.
Il ne manquerait plus qu'une chose.

"Qu…qu'est-ce qu'il y a, ici ?"

Je serre douloureusement les mâchoires.
Subitement, je n'ai guère envie de lever le visage pour constater qu'une gardienne, interpellée par la détonation, s'est décidée à émerger du réfectoire. Et pour voir quoi ? Ce pitoyable, pitoyable tableau que nous offrons tous deux. Mais une idée me vient… peut-être va-t-elle penser que je veux du mal à notre brindille. Elle ne me connaît pas. Ne sait pas que je n'arrive même pas à en faire suffisamment à moi-même.
Je lui ai fait mal, mais je ne voulais pas.
Tu sais.
Je me redresse sur un coude, adresse un petit geste à la femme de haute taille, histoire de la rassurer.
Nous sommes tombés. Il n'y a pas de mal. Ne vous inquiétez pas.

Contre toute attente, je la vois s'empourprer.
"D…désolée… je n'ai rien vu, j'y vais, j'y vais !"
Atterré, je la vois s'engouffrer à nouveau dans le réfectoire, toute empêtrée dans de maladroites excuses.

Un Ange passe.
"Je crains qu'il n'y ait un léger malentendu."
Un peu précipitamment, je pousse sur mes bras pour retrouver une position plus…digne. Je suis affreusement gêné. La chose se voit, je le crains, dans la légère coloration de mon teint, la sensible raideur de ma posture.
Pitoyable.

L'arme.
Mon regard est retombé sur l'arme.
Et soudainement, je me souviens.
De tout.

Cela va vous paraître, étrange, peut-être même stupide, ou que sais-je encore. Mais je fais partie de ces êtres volubiles, qui peuvent être, pour un instant du moins, et par le plus menu des événements, détournés de leurs propres pensées. Il y a eu la douleur, puis la musique paradoxale de sa chaleur à lui, et puis cette puissante, cette puérile honte.
Peu de place pour autre chose dans mon esprit trop simple.
Mais maintenant, tout me revient. Et je tremble. Et je sue. Et j'ai peur.
Oui, j'ai peur.
Car je me rends compte qu'en fait.
Je ne le voulais pas.

Un spasme tranchant saisit mon corps, violemment, impitoyablement. Me jette en moi-même. Me fait contempler mes mains, le souffle court, au sol. Malaise.
Je ne veux pas mourir.
Je ne sais pas. Je ne sais plus. Où, qui, pourquoi. Je suis mort mais ce n'est pas moi, et cela respire, et cela bouge, et cela se défend pour continuer à vivre, encore, encore un peu, juste un peu, parce que le ciel, parce que l'eau et parce que la nuit.
Tu vois.
Mais… est-ce moi ?
Maintenant ?
Simplement… moi ?

Froide, froide destinée, froide mort, froide joue. Cercle d'une larme inachevée.
Non. C'est d'un chaos que je parle. D'un vide où nul Bien, d'un vide où nul Mal.
Mais quelque chose en moi, avec moi, sans moi, cherche désespéramment à créer.
L'un, ou l'autre.
Je… Je ne sais pas.

Je saigne.
Je me souviens, maintenant. Mes agresseurs. Mon visage. Je porte lentement la main à mon visage. L'arcade. Mes lèvres, goût métallique.
En parler ?

"Désolé. Je…" Je fais un geste assez vague, de la main. "Votre tête. Vous vous êtes cogné." Ma main revient au sol."Je crois."

Je me relève lentement. Tente de me concentrer pour atténuer ce ridicule rosissement qui s'étale sur mes joues blêmes. Lui tends la main pour l'aider à se relever.

"Et votre talon est cassé."
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]   Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any] Icon_minitimeDim 22 Mar - 17:01

[HJ : Voilà, en espérant que ça te convienne. * Se pisse dessus d'angoisse, symptôme habituel du postage de rp. * ]

J'ai rarement vu un sol aussi confortable, sérieusement, ou alors c'est que je suis tellement sonné que la pierre me paraît moelleuse comme un lit, au choix. J'adore me manger les murs, y a pas à dire, vraiment. Toi aussi n'est ce pas ? Ah ! Quelle bonne grosse tranche de marade que de se prendre un coup d'mur derrière la tête ! Surtout en pleine strangulation ! Surtout quand un type essaye de se suicider avec ton flingue ! Mais mort de lol quoi sérieux, quel déliiiire.
Bon, suffit de lauler, place à l'action.
Une femme vient, et je la regarde avec des yeux un peu humides, un peu sonné. Voyons voir la vision que nous offrons : Deux hommes, l'un sur l'autre, dont l'un avec des talons-aiguilles, j'en conclus... ? Un beau couple de fiotes possédés par leurs hormones, magique. De plus, je connais cette nana, je l'ai déjà vu, et elle m'a sans doute vu rouler des pelles à un quidam quelconque. A quelle occasion ... ? Oh bah Shu ! Elle est entrée dans la cuisine tandis que Shu et moi, vêtus de notre seule dignité, nous nous tripotions amicalement. Mystérieusement, là, en cet instant, mon orientation sexuelle me fatigue à un point inimaginable. J'aimerais soudain que, quand je rentre dans une boîte gay, le barman me précise que c'en est une parce que j'aurais une tête d'hétéro. Mais ça dure pas longtemps, vous inquiétez pas hein.
Cheveux Blancs tire une drôle de tronche là d'un coup, il s'est éloigné de moi (ce qui permettra à cette foutue raideur de pantalon de partir peut être). Qu'est ce qu'il a ? Je cligne douloureusement des yeux histoire de replacer le contexte et le décor à sa place dans mon cerveau, mais j'ai plus l'impression de sculpter la tour Eiffel dans de la confiture que de classer correctement mes pensées. Je passe le bout de mes doigts derrière ma tête, du froid, du sang. Ah, ça explique la douleur (en passant, je me masse le cou avec l'autre main, parce que j'ai mal aussi ici, et puis je tousse). Bon, c'est pas encore une hémorragie, juste un peu de sang. Je ne dis rien, parce que j'ai un peu de mal à faire preuve d'une réaction poussée envers ce qui concerne de près ou de loin le tragique. Je constate juste : je saigne, j'ai mal. Ah.
Cheveux Blancs saigne aussi, plus, du visage. Je le regarde et je mets mes doigts dans un geste qui pourrait faire croire que je montre le sang, alors que ce n'est pas le cas. Il s'excuse, faut pas. Vraiment. Il doit avoir plus mal que moi, en toute logique c'est moi qui devrait m'excuser. J'essuie mes doigts sur mon pull à col roulé blanc préféré. Cheveux Blancs se lève, il a pas l'air spécialement bien, moi je me mets en position assise, mais pas longtemps, vu que dans un élan de courage comme on en a qu'une fois dans sa vie (ah ah ah) le type m'aide à me relever. Trop aimable.

- Aaaaah putain de meeeeerde. J'ai trop d'mal à en trouver à ma taille !

Le cri du coeur, poussé d'une voix abimé par la strangulation. Ca, c'était pour le talon. Quelle belle oraison funèbre... Ca se répare tu crois ? Parce que trouver de belles bottes en quarante deux, bah bonne chance hein. J'enlève du coup mes chaussures, dévoilant des jambes pas très imberbes (le problème quand on se rase ? Ca repousse plus long et plus fort... Une erreur de jeunesse que je regrette bien). Contraste amusant.
Merde y a un mec qui saigne ! Les chaussures plus tard !
Pieds-nus, mes bottes à la main. Je me rapproche du type, non pas pour lui faire du mal mais pour examiner ce sang. Bon, la lèvre, c'est pas grave, ça cicatrise très bien tout seul, quant à plus haut... Je n'en sais foutrement rien. Alors, que faut il faire en ce cas ? Que faire d'un type qui veut mourir et qui saigne ? Il va pas être très chaud pour aller à l'infirmerie (intuition masculine, il a l'air de l'archétype du mec qui n'aime pas être tripoter par des médecins je le sens), et j'vais pas le ramener chez moi façon chaton abandonné hein. Il est mignon (non je vais pas le draguer), ça serait tentant, mais je crois que non.
Et je sais pas ce que j'ai mangé aujourd'hui, ou peut être est ce le contre coup de la strangulation mais je débande pas d'un iota. Toujours de ma voix de cancéreux de la gorge (un contre coup de mon étranglement aussi ça) je dis :

- Vous voulez aller à l'infirmerie ou un truc dans ce goût là ? Ou être tranquille ? Enfin j'suis désolé de vous avoir malmené, j'ai eu... - Allez vas y dis le – Peur. Petite pause. Vous allez pas recommencer hein ? J'ai peur que ma trachée survive pas.

Confiant ? Gentil ? Non, c'est juste que je ne peux pas croire qu'un homme puisse m'aider à me relever, s'excuser, et me tuer ensuite, criminel ou pas. Ca aurait peut être pas donné le même truc si il avait été une jeune femme gothique en manque de fruits, à tous les coups. Je m'allume une cigarette (ça faisait longtemps) et je me mets à tousser tripes et boyaux. Ah oui, j'ai mal à la gorge, effectivement,maintenant que tu le dis. Quelle loose.
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Anastasiah H. Von Stern
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MessageSujet: Re: Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]   Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any] Icon_minitimeMer 22 Avr - 23:40

Spoiler:

« Etre tranquille. »

Ma main passe dans mes cheveux en un geste charmant. Comment lui dire que je ne sais pas où se trouve l’infirmerie ? Comment lui dire que ce sang sur mon front, que ce voile sous mes yeux, m’importe autant que le vent qui souffle sur les murailles de Cendres ?
Oh… Comment.
A ceci, répondons… Ne répondons rien. Je baisse tranquillement les yeux, lisse pensivement ma chemise, du plat de la main. Chut. Je note vaguement ses pieds nus. Ses jointures osseuses lorsqu’il allume sa cigarette.
Je tousse.

Oh. Non. Non pas ce genre de petite toux mondaine, mielleuse, visqueuse comme le doigt d’une fée décharnée. Non.
Je ne suis pas un homme poli. Je suis pire.
Je suis aimable.
Et si je m’étouffe, ce n’est pas, ce n’est aucunement pour lui signifier de gracieuse manière que, Seigneur de nos pères, me voici indisposé, et que, grâce des Anges, mon étiquette lui colle mal… Ahh…
Non.

Je ne suis pas poli.
Je suis cardiaque.

La chose me surprend. La chose m’égare, et al chose m’irrite. Cri sans voix. Mais voix sans souffle. Une pauvre et simple pensée de fumée, pas même de quoi inquiéter le souffle blanc d’un enfant malade. Un air un peu plus lourd, voilà tout, une émanation quelconque, et me voilà tout prêt à défaillir.

Pitoyable.

Je tourne les talons, m’éloigne aussi prestement que ma dignité le permet. Non, je ne suis pas poli. Car je suis fier, et je ne veux pas admettre que mon corps n’est plus bon qu’à marcher un peu. Oh… La faute à, la faute à tant de… Des choses. Diverses. Plus ou moins. A commencer par cette ascèse, ces pierres, ces oiseaux blancs.
Au fond de moi.

Blanc.
Mon corps souffre. M’envoie des signaux de peine ? Comme de lentes, comme de longues vagues, paresse, paresseuses. Silence. Mes coudes. Mes hanches. Mes genoux. Et mes chevilles. Trop fines. Trop faibles. De leur faute. Pourquoi. Me suis.
Effondré.

Panique.
Je contemple ma main droite, et me rend compte que je ne peux tout simplement pas bouger. Quelque chose brûle, mais la sueur qui m’oint d’une pénétrante caresse me glace. Quelque chose suinte, mais mes lèvres mais ma langue mais mon palais sont aussi secs que ceux d’un mort. J’aimerais. J’aimerais fermer les yeux.
Mais cela fait mal.
Mais cela fait peur.

Ah…
Il me semble que l’on mouche une chandelle. Et que cette chandelle. C’est moi. L’onde broie et le vent tue. Mais il y a dans cette eau-là comme un soupçon de froidure, comme un soupçon de souillure, qui chante et qui mue et qui implacable, chute.
Délire.
Fièvre.
Ce pied menu n’est pas celui d’un humain. Cette cheville, cette cheville mince comme un jeune roseau de printemps, n’est pas celle d’un être qui vit et qui souffle.
Une robe blanche. Comme un cri de violon dans les orphelinats de Varsovie.
Ta main sur mon front.
Frisson glacé.
Frisson d’horreur.

« Tu es morte. »

Je ferme les yeux. J’ai peur. Mais je sens ta hanche légère s’appuyer contre mon flanc étendu. Deux doigts de marbre viennent effleurer la ligne perlée de mes cils. J’ai peur, car je sais que ces choses-là ne sont pas vrai. Car je sais qu’elles ne le seront jamais. Regrets. Ah ? J’ai peur aussi parce que je sais que je suis fou.
Que les mortes ne se relèvent pas.
Que les mortes ne sourient pas.
Que les mortes ne parlent pas.

« An… An, pourquoi fermes-tu les yeux ? Il fait grand jour.
Lève-toi An. »


Les morts ne font pas ces choses.
Non, Eva.
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]   Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any] Icon_minitimeMar 28 Avr - 7:53

Et puis je le vois prendre une tête tout chelou, tousser. Une petite toux bien étouffée. Quoi ? Qu'est ce qui se passe ? Et il aspire l'air, mais ça vient pas visiblement, vu comment il ouvre la bouche. Il est en train de claquer ou quoi ? Je commence à paniquer là, sérieux. Et puis je comprends... Ma cigarette, c'était ma cigarette. Je l'écrase violemment, mais Cheveux Blancs est déjà parti. Il a tourné les talons et il est parti, et moi je suis resté con, là, comme ça. Il y a des choses comme ça qui vont trop vite, j'allais pas le poursuivre... il veut visiblement pas. C'est incroyable, ce mec est visiblement aux trente sixième au dessous, et il refuse formellement qu'on l'aide. Je sais pas si c'est une question de dignité ou de... Quoi ? Il est peut être drogué, mais il en pas l'air. Ça serait plus simple pour moi si il l'était, comme ça je pourrais attribuer tous ses comportements bizarres à une cause facile.
Allez, continuons la vie avec enthousiasme.
Je me rallume donc une autre cigarette, et décide qu'il est l'heure d'un rail. Enfin, c'est toujours l'heure d'un rail, mais là, c'est encore plus, enfin vous voyez le délire quoi. Une petite pèce sur la gauche ? Parfait, moi je dis paaaarfaiiiit. Allez hop.

...

Oh, un homme à terre ! Appelez le SAMU ou trente millions d'amis, faites quelque chose ! N'importe quoi ! Je m'agenouille vers lui, et il m'annonce froidement, sans me voir, que je suis... Morte ? Non seulement je viens d'apprendre mon décès, mais en plus que je suis une femme. Dur. J'ai pas mes talons-aiguilles pourtant, je les ai oublié... Quelque part. Alors oui, je suis bien défoncé, si vous vous posiez la question (maintenant elle ne se pose plus du coup, great). Bref, ma féminine personne se doit de faire quelque chose pour cet homme écroulé là, sur le sol, tel... un truc écroulé sur le sol. Désolé(e) j'ai pas la folle imagination de faire une comparaison oiseuse, vraiment et sincèrement désolé(e). Et puis pourquoi je veux t'aider d'abord hein ?! Pourquoi je te suis comme ça comme si t'étais important ? On a pas gardé les cochons ensemble pourtant. Peut être pour pouvoir dire « regardez, je suis quelqu'un de bien aussi ! », pour placer mes valeurs sur autre chose.
Puis peut être parce que t'es en train de crever aussi.
Je le prends par les épaules pour le secouer un peu : Mauvaise tactique, il est trop lourd pour moi. Une seule option : appeler quelqu'un pour m'aider à le porter à l'infirmerie. Ouais, bon plan. Le pire c'est qu'il est pas évanoui, il est ailleurs, autre part, mais je sais pas où. Le problème c'est que j'ai perdu ma faculté de parler quelque part loin ailleurs, et un mec passe, et je lui fais signe, et il accourt, et il le porte tout seul parce que rien que pour soulever un bras, je pédale dans la semoule. Je sais pas si vous avez remarqué, mais en tant que nana, je suis pas grosse, alors en tant que mec qui se doit d'être tout musclé de partout même des paupières... Mais je crois qu'on peut légitimement attribuer ça à la drogue, entre autres, mais surtout ça. Évidemment, c'est pas le genre d'argument qui me fera arrêter en fait. On peut même dire qu'il y a que dalle qui me fera arrêter de moi même, c'est triste hein ? Oh vous savez, je vis ça bien hein. Sinon je le ferais pas.
Le type emmener Cheveux Blancs à l'infirmerie, et moi j'essaye d'avoir l'air net et intelligent en suivant derrière, enfin bref je m'attribue des qualités qui ne m'appartiennent pas. Je m'assoie sur une scène, et je vois la scène d'un film en accéléré, vous savez là, quand un gonze est debout au milieu de Shibuya pendant que toute la population japonaise lui passe autour à toute pompe, avec des traits de lumières, et que ton gonze là, il est tel une statue au milieu. Ben moi c'est pareil, mais dans une chambre d'hôpital. D'ailleurs on me dit rien si je reste là, ou alors j'ai pas entendu, mais pour ma défense, faut dire que je fais pas chier. Finalement le gonze de Shibuya se lève – ô un miracle, c'est beau hein ? - et vient voir Cheveux Blancs

- C'est quoi ton nom en fait ?

Ouais parce qu'il est réveillé et tout, enfin il a les yeux ouverts. Arf j'sais plus moi.
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Anastasiah H. Von Stern
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MessageSujet: Re: Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]   Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any] Icon_minitimeSam 2 Mai - 15:03

« Matricule 704704. »

Vaine tentative pour me redresser. Echec. J’ai comme froid, quelque part. C’est gelé, un peu. Alors peut-être que la mécanique marche moins bien. En hiver. Je cille. Car mes yeux sont ouverts, ouverts sur quelque chose qui n’a guère à m’offrir, sinon un léger mal au crâne. Le plafond. Vrombissement. Un néon. Je n’aime pas cette lumière. Ce n’en est même pas une. Juste une lame, un souffle mécanique. Un feu blanc, cherche l’eau dans mes yeux. Hurts. Je me souviens de l’hôpital, et j’aimerais l’oublier. Oublier. Mais vois-tu, une prison n’a pas de Soleil. Non. Rien que ce pâle simulacre de vie. Quelque éblouissant mensonge, tout désireux de dissimuler l’absence de ciel sous son éclat trop, pas assez, sous son éclat… son éclat…
Quel éclat ?

Une main froide sur mon front brûlant. Une main de femme. Pas elle. Je n’ai pas besoin d’avoir peur. Pourquoi la craindrais-je, elle, de toutes les façons ?
Mais pourquoi ?
Tout ne devrait être que… Paix.
Mais non.
Ce que je dois dire, ce que je dois m’avouer, c’est que… qu’elle me fait peur. Je pose ma main sur les doigts délicats. Pense. Ces délires… sont-ce vraiment les miens ? Je veux dire.. Ce que je veux dire, c’est que je ne suis pas… coutumier, de ce genre de visions. Je n’ai jamais espéré croiser la charnelle présence de mon aimée. C’eût été d’un certain degré de morbidité. Je l’aime. Mais je ne suis pas fou, et je sais que ceux qui sont passés ne reviennent pas.
Je ne crois pas aux fantômes.
Mais je l’ai vue.
Alors… La seule conclusion… Ce n’est pas elle.
Je suis fou.

Pas elle. Mais alors… qui ? Qui me reste-t-il… qui me reste-t-il à chercher ? L’homme est comme une flèche, lancée au point du jour. Pour que le voyage soit valable, il faut un début, et une fin. Un bras solide pour tendre la corde, un cible lointaine, mais vraie, entre le firmament et la tombe.
Je n’ai plus rien.
Mon esprit cherche une cible, mais les horizons sont clos. Alors je me perds. Alors je me trompe.

Je n’ai plus rien.
… Vraiment ?

Rappelle-toi tes propres paroles, An… On n’a que ce que l’on crée. On ne vit que de ce que l’on bâtit. On ne respire que de ce que l’on partage. Ce n’est pas la cible qui te manque. Il y en a tant ;
Ce qui te manque, c’est le bras.


Qui…
Eux.
Non.
Toi.
Seul.
Non.

« - J’ai besoin que vous le releviez.
- Bien, madame. »


Il est là.
Encore. Je dois avouer que la chose m’intrigue. Ce gardien me semble définitivement être un homme assez singulier. Dans son genre. Je ne suis pas vraiment coutumier de la chose, et je ne sais guère ce qu’il attend. Peut-être est-il simplement bon. La doctoresse dégrafe un peu ma chemise, et se met au devoir d’inspecter ma cicatrice.
Elle commence à me connaître. J’aime son silence. Alors j’ai confiance.
J’ai conscience d’avoir un peu… éprouvé notre gardien. Mais j’avoue ne guère savoir que faire de lui. Comment lui dire… de ne pas perdre plus de temps avec moi ?

« Je m’appelle Anastasiah Hernani Von Stern. »

« Il n’y a rien. Pour cette fois-ci. Juste de la fatigue…
- Puis-je réintégrer ma cellule ?
-Non.
-
- Je ne laisse partir personne sans…
- Vous êtes déjà surmenée.
- Vous parlez de l’altercation d’hier.
- Je n’ai rien.
- C’est ce que vous dites.
- Oui.
- … Je dois m’occuper de ce garçon. Sa tête.
- Laissez-moi partir. Je n’ai rien.
- C’est vrai.
- Alors pourquoi refusez-vous… ?
- …
- C’est fini.
- Bien. Partez. Monsieur Durand ? Auriez-vous l’obligeance de… ramener ce détenu dans sa cellule ? La sept.
Et trouvez vous des chaussures, nom de Dieu. »

L’instant d’après, nous sommes seuls.
« Désolé. De sérieux détours pour vous. »

Je remarque ses cernes.

« Allez-vous bien ? »
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MessageSujet: Re: Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any]   Oh Lilith ! Tu sais comment ça jouit, les mecs finis... [PV Any] Icon_minitimeLun 4 Mai - 20:49

Annastasiah... C'est bien un nom de petite vieille ça. Je souris intérieurement (ma maman m'a dit que c'était sale de se moquer des gens) et je tourne la tête quand le docteur l'examine. Par pudeur. J'espère qu'il ne relèvera pas le mouvement. Ils dialoguent tout les deux, et au jeu de celui qui sera le plus con à pas se laisser soigner, the winner is... C'est vrai que, somme toute, il n'a rien. Sauf dans la tête, mais là j'ai peur que les bandages ne suffisent pas. Beaucoup de compresse peut être ? Oh, finalement, je crois que ça ne servirai pas, mais c'était beau de tenter.
Ta gueeeeeeule cerveau.
J'agite mes orteils tandis que la nana conclu finalement que, oui, Cheveux Blancs peut rentrer dans sa petite maison en béton et en barreau et que je suis censé l'accompagner (ah oui, c'est vrai que c'est mon boulot, maintenant que tu le dis). Chaussure ? Hi hi... Euh... Oui, chaussure, ça serait bien oui. Je le suis vers le couloir, et je prends pas la peine de le menotter d'un air agressif, de toute façon les prisonniers se baladent comme ils veulent dans ce bordel, j'vais pas me fatiguer, et puis une question de dignité pour le monsieur là, on va pas l'emmerder. Déjà que de se balader avec des fringues de clodos et de pas pouvoir pisser sans surveillance, ça doit être relou, j'vais pas en rajouter. Enfin c'est l'effet qu'il dégage, une envie de dignité, un petit peu. En fait, je trouve ça un peu sale, un peu plombant, l'atmosphère de la prison est très lourde, et j'ai pas trop les nerfs à ça. Mais bon, j'y bosserai pas pour l'éternité je pense. C'est juste que j'ai pas de plan de secours à coté, tu vois quoi ? Non tu vois pas, mais se retrouver un boulot sur Paris sans diplôme ou presque qui permet de vivre tout seul dans un appart' sans trop en chier... Voilà quoi. Et puis merde ! Ils ont fait un crime, ils ont violer des gens, ils ont fait je sais pas quoi, je vais pas les plaindre non plus ! Genre Cheveux Blancs, ce mec si sympathique, si poli et si silencieux, à tous les coups c'est un genre d'Hannibal Lecter et il a violé sa grand mère avant de tuer sa femme, ou l'inverse, j'sais pas, j'm'en fous.

- Nan ça va, j'adore me balader ! Le pire c'est que je suis sincère, ça me fait pas chier jusque là. Jusque là.

Et là, la question con, la question à cent mille balles, la question qui fait chier, moulée sur mesure pour mes besoins : Allez vous bien ? Je porte l'ongle de mon index droit à ma bouche pour donner un bon coup de dent dedans. MAIS EST CE QUE MOI JE TE DEMANDE SI T'ES HEUREUX DANS TA VIE DE CON CONNAAAAARD ?! ... Non bon bah alors, fais pas chier. Je réponds d'un ton plus froid que je ne l'aurais voulu :

- Je vais suffisamment bien pour ne pas m'évanouir dans un couloir, disons.

Silence de mort. La méchanceté n'était pas sorti dans le but de faire mal, mais le ton, le regard, tout indique chez moi que je suis pas content de la question. Pourquoi elle m'énerve autant ? Je sais pas. Disons que c'est me casser dans mes élans pour aller bien, me demander une remise en question. C'est sûr qu'avec un peu de recul sur ma vie, je me jette dans la Seine direct. Evitons donc cette confrontation entre ma lucidité et la réalité voulez vous ? Braves petits va, je savais que vous comprendriez. Bref on s'avance dans le coin des prisonniers, avec pour seul fond sonore mes fringues trop moulantes qui font un bruit d'enfer. Pas mes talons, ils sont cassés, bordel de merde. On va aborder les problèmes un par un hein. D'abord rapporter le gentil monsieur chez lui, ensuite les chaussures. Non j'ai pas froid aux pieds, mon corps devrait traverser un épais mur d'engourdissement corporel pour arriver à m'envoyer ce genre de signal, et puis avec Cheveux Blancs à coté de moi, j'm'en voudrais de souffrir de quoi que ce soit.
Nous voilà devant la cellule sept, je l'ouvre, je laisse passer le monsieur. Ah bah j'me sens con debout devant sa porte, un peu biscuit dans le cul quoi. Nan, en fait j'me suis enfilé toute la boîte là, c'est douloureux.

- Euh... Excusez moi de vous avoir mal parlé, voilà. Aaaaah, ils ont enlevé la boîte ! Putain qu'est ce que je suis heureux ! Désœuvré, mais heureux ! J'peux vous tenir compagnie ? J'ai rien à foutre.

Là dessus je m'assois sur un lit, complètement paniqué d'un coup à l'idée de me retrouver tout seul (et puis la cellule est vide à part nous deux, donc j'ai pas l'air trop con). J'agite les orteils, les deux mains entre les cuisses. Mon boulot actuel ? Surveiller que Cheveux Blancs se suicide pas en avalant sa langue exprès. Un boulot à plein temps, j'vous jure, si si c'est vrai, on sait jamais, on maîtrise rien hein de nos jours ma brave dame, ah c'est la crise, les gens ils se suicident en avalant leur langue, affreux affreux. Je regarde la fenêtre en adoptant tous les tics nerveux que je peux (je viens de tuer l'ongle de mon index droit et je vais avoir une crampe des orteils). Oh mon dieu, une boîte d'After Eight ! En entier ! Raaaah c'est douloureux. C'est pas des biscuits ? J'en sais rien j'en ai jamais mangé ! C'est des chocolats pour le thé, c'est ça ? Enfin ça fait genre une grosse boîte quoi. Je sais pas quelle aura dégage Cheveux Blancs, mais sur un mec tout fragile des nerfs comme je le suis, ça donne envie de devenir cette femme morte qu'il a invoqué tout à l'heure. Là, tout de suite, sur un carrelage, avec un couteau dans un ventre gonflé par une grossesse. C'est la seule vision du meurtre conjugal que j'arrive à invoquer dans mon esprit, désolé. Douloureuse contraction des muscles des cuisses et du dos, je me penche en avant, j'inspire, et je me relève. M'aérer la tête ? Oui, voilà, c'est ça. Mais je ne finirais pas avec un couteau dans un ventre doté d'un foetus, je n'en ai pas la capacité physique. D'avoir un bébé, pas un couteau. Mais c'est la seule mort que je m'imagine bien là, battu par un homme. Alcoolique de préférence.
Un peu glauque comme pensée non ?

- Vous êtes là pour quoi en fait ?

Raccrocher les wagons de la réalité, raccrocher les wagons de la réalité... Pffff...
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