Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu)

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Luka Jan
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Luka Jan


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MessageSujet: Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu)   Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu) Icon_minitimeMar 23 Déc - 15:20

Je dois bien avoué qu’être gardien à ses avantages. Au moins j’ai pas à me trimballé un surveillant derrière mon cul pour voir où j’allais, comme le fait un chien avec son maitre. Il est quoi…deux heures du matin. Insomniaque moi ? Jamais. J’ai juste pas envie de rejoindre les bisounours et leur nuage tout doux pour cette nuit. J’ai pas envie de dormir, peut-être parce que c’est ma première nuit ici. Va savoir. Je vagabonde parmi les couloirs de la prison. Il y aurait de quoi avoir peur , c’est pas mon cas. En faite j’m’en fou littéralement de ce qu’il peut se passer. Bon j’arrête là mon esprit du « je m’en fou ». Relativisons. J’suis dans un couloir, il fait noir, seul la lune me sert de lampe torche. Je suis seul, ce que je trouve assez bien pour le moment. Je ne sais pas où je vais, ça c’est moins cool. Suivre son instinct avant tout.

Tout est calme, c’est paisible. Je n’aime pas le brouhaha, ça m’agace plus qu’autre chose et sa me tape sur le système. Je préfère de loin le calme d’une bibliothèque par exemple. Elle aimait bien les bibliothèques…Voilà ce qu’il advient lorsque je suis seul avec pour compagnie l’ombre et le silence. Des souvenirs percutants et parfois douloureux. Pourtant parait que ce sont eux qui maintiennent les êtres disparus en vie. Foutaise…j’ai mainte fois pensée à elle, et elle n’est jamais revenue. Je passe une main dans mes cheveux avant de continuer mon parcours de combattant. Je descends quelques escaliers avant d’arriver à un autre couloir…à croire qu’on est dans Fort Boyard ici. Elle est où la clef ? Et où sont les nains ? Vous êtes pas drôles franchement...Oui a défaut d’être seul, j’m’occupe comme je peux. Les mains dans les poches, tâchons de redevenir un peu plus sérieux. Ma première journée ne c’est pas trop mal passé. J’ai même été accueilli par une très charmante demoiselle du nom de Damara Galanis. Ses yeux m’ont frappé, aussi bleu qu’un ciel d’été. Je ne savais pas qu’une femme aussi jolie qu’elle, était gardienne dans ce genre de prison. Soit elle est suicidaire…soit elle est suicidaire. Non, ou tout simplement, histoire de se prouver quelque chose.

J’arrive enfin face à une lourde porte en bois. Intrigué je la pousse, ce qui provoque un jolie grincement très peu discret. Oh et puis quoi, ça me permet de faire une petite ronde voir si aucun prisonnier n’avait transgressé les règles. J’entre et découvre la pièce. Enfin découvre…disons que les rayons lunaires m’aident un peu mais sans plus. Je vois juste quelques canapés dans un sale état. Des tables peut-être. Ouais c’est ça. Sa doit être la salle commune alors…Notez mon sens de déduction hyper développé. J’avance lentement près de la fenêtre, celle qui laissait le plus entré les rayons de Mlle Luna. Je la regarde. Je me suis toujours demandé si ma mère me disait vrai en disant que les étoiles étaient des âmes…Ah vous aussi vous vous êtes fait berné ? Conneries hein ? Bon, je ne nie pas qu’elles sont belles à regarder. Et voilà Luka, l’homme fleur bleue qui se pointe. Comme si j’avais besoin de ça. Hey Ho ! Un peu de virilité, t’es dans une prison merde ! Oui mais l’un n’empêche pas l’autre. Appuyé contre le mur, je jette un coup d’œil sur l’extérieur. J’avais vus sur la cour, rien de bien extraordinaire. En revanche, on arrivait à voir par delà les murailles et ça, ça me plait déjà plus. Une étendue d’une forêt et plaines. La prison était placée en haut d’une colline, ce qui laissait les possibilités d’évasion presque nul.

Un prisonnier serait-il assez fou pour tenter quoi que se soit ? En sachant que des fusils sniper les dégommeraient dans la seconde ? En sachant que t’es condamné à perpétuité, ça ne m’étonnerais pas. T’as plus rien à perdre alors c’est un peu le jeu du « sa passe ou sa casse ». Ici, ça casse à 99%. J’me souviens quand j’étais gamin, que j’aimais toucher le danger du bout des doigts, jouer avec le feu. Pousser mes limites jusqu’à ce que je me fasse chopé, ou jusqu'à avoir assez mal pour arrêter. J’ai même failli m’prendre une balle en pleine tête…sa m’aurait évité d’être aussi con parfois. En même temps je serais mort…Encore une fois, le sens de la déduction est mis à rude épreuves. Pfff.

Grincement, mon cœur saute un coup avant de s’emballer comme un fou. Ce bruit m’est parvenu dans la seconde. Muscle bandé comme un arc, ma main c’est aussitôt posé sur mon arme, prête à être dégainé en peu de temps.


Emmerde ou pas emmerde ?[/size]
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Shu
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MessageSujet: Re: Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu)   Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu) Icon_minitimeJeu 1 Jan - 4:52

Deux heures du matin. T’es sensé dormir comme un bon fonctionnaire qui s’respecte. Dormir pour pouvoir assurer ta journée du lendemain, te lever le matin et te dire que tu vas bosser pour gagner ta vie et peut-être aussi parce que le métier que tu fais te plait. Et puis sereinement, de doux rêves tout roses, tout bleus, quitte à ronfler tellement tu t’sens bien dans ta couette, au chaud.

Tom, c'est pas grave si tu veux, viens pas ce soir. J'fais comme tu disais, j'me mets dans le noir et j'pense à toi. T 'es barré où ? Ca fait vingt jours que j'vois tout flou… c'que j'ai mal. J'compte le temps, tu sais plus où j'suis sur le plan. J'sais pas où t'es mais si tu t'caches, j'te sens tout près. Si tu savais c'que j'ai à t'dire, tu reviendrais. T'avais promis. Seul dans une chambre ils m'ont mis, m'ont privé d'mon ami, c'est l'docteur qui m'l'a pris. Ouais, c'est fini, même, que si j'étais gentil, tu viendras pas ici, me chercher. C'est fini, Tom. Toujours personne, je r'garde en bas mais tu viens pas. Et c'est pas drôle, tu fais semblant mais tu me mens. J'crois qu'c'est grave, j'me suis caché, j'suis à la cave mais tu m'entends pas…

Je me réveille en sursaut, sueurs froides. Il fait trop noir et j’en frissonne. Passant une main dans mes cheveux, je tâtonne sur la petite table de nuit et trouve finalement l’interrupteur. Une faible lueur se diffuse dans la chambre. Du moment que je réveille pas Thorkel, c’est bon, sinon je vais me faire détruire. Et un ticket pour l’enfer, un ! Je ne sais pas pourquoi j’ai rêvé de lui, de Tom, surtout pourquoi ce soir ? Trop souvent, je fais des cauchemars, répétitifs. Sur ce jour où je l’ai haï du plus profond de mon être. C’était puérile mais j’étais enfant et je pensais le mériter plus que lui alors qu’au final, on était sur le même pied d’égalité. Je me demande ce qu’il est devenu, s’il a réussi dans la vie, si ça a fonctionné avec sa famille… Plus tard, je lui ai souhaité d’être heureux, de se construire une nouvelle vie, de réaliser ce que je n’ai jamais pu réaliser. C’est dur à admettre lorsque l’on est enfant et que l’on ne comprend pas pourquoi ton père et ta mère t’ont rejeté sans aucune raison apparente. Tu te dis constamment que c’est ta faute, que tu n’étais pas assez bien pour eux. Et au fur et à mesure, tu te mets à y croire. Tu es persuadé que ton hypothèse est viable et alors, ton monde déjà pantelant s’effondre complètement. J’ai perdu mes repères le jour où je me suis réellement rendu compte que je n’étais rien aux yeux de tout le monde. Mes parents m’avaient abandonné et aucune famille d’accueil ne me désirait. C’est un cercle vicieux. Plus tu ressasses, plus tu coules. Plus tu te dégoûtes, plus tu te noies.

Ca ne sert à rien que je me recouche, je n’arriverais pas à dormir. C’est même pas mathématique, c’est ma propre logique, un peu bringuebalante, je vous l’accorde. Alors je me lève et cherche des yeux mon jean. J’le trouve sur une chaise, posé négligemment, plutôt jeté ici. Je remets le tee-shirt de la veille, tout ça très rapidement puis sors de la piaule en tâchant de pas faire grincer la porte. Une fois dans le couloir, je me permets de respirer. Ouais, généralement, quand je dois pas faire de bruit, j’fais de l’apnée en restant persuadé que ça m’empêchera de faire tomber un truc ou autre. D’ailleurs, c’est stupide car vu que j’ai du mal à récupérer mon souffle, je peine toujours à respirer normalement après. Mes exploits passés, je parcours le couloir sans trop de conviction et arrive devant la porte de la salle commune. A ma droite, il y a un escalier qui descend dans les profondeurs, pas très rassurant. Il caille un peu en tee-shirt bizarrement. Je me décide à rester dans l’étage du personnel et pousse le battant de la salle commune. Ca grince…

J’entends du bruit dans la salle et sors machinalement c’que j’ai dans ma poche. Normalement, j’ai le flingue accroché à ma ceinture mais là, je l’ai pas remis, j’y ai pas pensé. Et donc, n’étant pas très frais, doté d’une très grande conviction, je pointe mon… paquet de clopes sur l’ombre. Tout à coup, j’regarde ma main et me mets à rire de ma connerie. Pitoyable… Celui qui m’voit doit halluciner et surtout se dire qu’il est en présence d’un détraqué mental niveau 8 sur l’échelle de Richter. C’est pour ça que je me ressaisis et décline mon identité :

« Shu. Matricule 0210… Ami ou ennemi ? »
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Luka Jan
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MessageSujet: Re: Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu)   Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu) Icon_minitimeLun 5 Jan - 21:01

Et me voilà partis dans un fou rire énorme. Mon rire fut accompagné par celui cristallin d’un jeune homme qui n’a pas trouvé mieux que de dégainé…son paquet de clope. Celui là ne manque pas d’humour et je dois avouer que j’apprécie tout particulièrement. Histoire de ce détendre, c’pas mal comme truc. Je ne le vois pas très bien puisqu’il est caché dans l’ombre, mais je ne peux m’empêcher de lui dire d’une voix amusée mais pas moqueuse. Non loin de là, j’aurais été capable de la même chose si j’avais été dans son cas !

« C’pas comme ça que tu risque de me faire grand mal ! »

J’me trouve assez décontracté face un inconnu. C’vrai quoi ça ce trouve c’est un céréale…pardon Serial-Killeur. LA blague pourri! j'vous pris d'applaudir s'il vous plait! voilà d’humeur joviale et surtout d’humeur à connerie. Non restons sur nos gardes, car même s’il a pas l’air d’être l’un de ces prisonniers, il n’est jamais trop prudent de garder les sens en alerte. Parce que Ok il n’a pas l’uniforme d’un détenu, mais si j’ai bien compris, ils ont le droit de s’habiller « normalement » à condition de garder le numéro de leur matricule sur le torse. J’ai mal pour eux…Quand j’suis entré ici, j’en ai croisé quelques uns dans les couloirs, c’est pas du jolie jolie. Camé jusqu’au bout des ongles pour certains, d’autre entrain d’attendre la mort au détour d’un couloir. Parfois j’ai envie de leur foutre une tourniole dans la tronche pour qu’ils se réveillent…Pff, comme ci j’étais le Superman des Terres Brûlés. A leur place j’serais pareil. Plus aucune raison de vivre lorsque tu sais que tu es condamné, sauf si par chance tu as pus trouver quelqu’un à qui te raccrocher, mais j’doute que se soit fréquent par ici.

‘Fin bon, tout ça pour dire que l’inconnu, ne garde pas son anonymat bien longtemps puisqu’il décide de se présenter. Shu, matricule 0210. Shu, c’pas un nom commun mais j’aime bien. En faite, j’aime tout ce qui sort de l’ordinaire, les gens se donnant une fausse image ou qui tente de copier autrui me gave. De nos jours, on ne sait plus rester nous même, répondant à des critères bien définis. Surtout les femmes…toujours entrain de se plaindre sur leur poids alors qu’elles sont très bien comme elles sont. Et on aura beau dire, nous les hommes qu’elles sont parfaites à nos yeux (à moins d’être un connard de première couper de menteur et de manipulateur)…Ca ne fonctionne pas comme ça. Puis nous…macho en tout point, fier comme pas deux. Pleurer…alors là j’vous explique même pas, trop peur de se faire passer pour une tafiole !...Oh mais je suis une tafiole ! A demie ? Nan il y a pas de demie qui existe, peu importe qui tu es et ce que tu es. C’est toi point final ! Ouh me voilà philosophique se soir ! A mes heures perdues ça arrive.

Ami ou ennemi ? Tu es un gardien alors je dirais ami. Détenu…sa aurait pu être ami aussi. Nan j’suis pas là juste pour leur casser la gueule. Sauf s’ils m’emmerde. La j’dis pas, mais sinon, non. J’suis là pour surveillé et peut-être même aider. Qui sait après tout hein ? Un sourire aux lèvres je m’approche de lui, relâchant un peu la pression de mes muscles. On respire, il ne va pas te bouffer. Un collègue qui a l’air sympathique en plus. J’ai pas eu trop l’occasion de faire la connaissance avec les gardiens d’ici, mais je pense pouvoir m’intégrer assez rapidement. J’suis pas quelqu’un de chiant. J’continue ma course jusqu’à lui, en tendant la main…et là c’est le drame. Ce con a une sacrer belle bouille j’dois l’avouer. Mais c’est pas permit de laisser entrer des gueules d’anges comme ça ici putain ! Gardant ma surprise bien au creux de moi, je le détaille discrètement. Arrivant pile poil à ma hauteur, mais un peu plus maigre que moi. Ses yeux bleus faiblement éclairé par la lune, me captivent. Baigné d’un peu de gris, ils sont je dois dire, envoutant. Hey ressaisis-toi vieux ! Okay, il est plus que pas mal…bon d’accord même absolument séduisant.

" Luka, 2731. Ami ou ennemi…à toi de juger mais j’pencherais plus pour le côté ami. "

Un sourire et je retourne à ma place initial, c'est-à-dire près de la fenêtre dos à la lumière. Sa présence est tranquille. C’que je veux dire c’est que parfois la présence de certaine personne vous stresse, même si vous savez pas pourquoi. Pesante, elle vous foute mal à l’aise. Vous êtes pas tranquille en gros. Sauf que là ça va. Shu à l’air d’être du genre à pas trop se prendre la tête, cool en faite. Je pose mon regard sur lui, passant une main dans mes cheveux vite fait. J’sais pas pourquoi, ses yeux me frappent de cette manière. En ce qui me concerne j’suis habitué vu que les miens sont verts à partir de l’iris et partent vers le bleu au final. Je trouve que ça fait un bon mélange. Peu importe, je sors de ma poche arrière mon propre paquet de cigarette, en prend une avant de l’allumer. Je ne suis pas un gros fumeur mais j’aime bien de temps en temps. Puis me tournant vers Shu, je lui balance le tout.

« J’sais que tu as le tiens, mais faut bien partager entre collègue »

Je lui envoie le briquet pour qu’il puisse en allumer une.


« Ca fais longtemps que tu travaille ici ? »
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Shu
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MessageSujet: Re: Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu)   Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu) Icon_minitimeMer 7 Jan - 1:08

Il se moque de moi, de ma connerie mais qu’importe, il peut. C’est vrai que je suis con et pas qu’un peu. J’arrive juste à le masquer assez avec un sourire, du coup, ça se passe toujours bien. Alors je le laisse parler. Pendant que je range mon paquet dans ma poche, je le laisse s’avancer, à lui de sortir de l’ombre. Je plisse les yeux pour distinguer quelque chose et finalement, le voilà face à moi. Là, tu sais pas pourquoi, t’as un sourire malicieux qui s’dessine sur les lèvres, t’as envie de te faire une gueule sérieuse mais non, ce bâtard de sourire foire tout ton semblant de crédibilité. J’vais pas jouer mon associable alors je lui serre la main tandis qu’il se présente.

" Luka, 2731. Ami ou ennemi…à toi de juger mais j’pencherai plus pour le côté ami. "

Bon, il a quatre chiffres dans son matricule, c’est-à-dire deux de moins qu’un détenu. Ce rapide raisonnement par récurrence a démontré que c’est un gardien. Oui, je sais, je suis très fort en maths. Bref, on parlera algorithmes et exponentielle plus tard, j’ai mieux à faire. Du coup, j’ai oublié de retirer ma main. C’est un truc de chez moi de serrer la main longtemps, hein. Pathétique. Ne le quittant pas des yeux, je décrète :

« J’te désigne comme ami, c’est pas génial ça ? »

Il repart dans l’ombre et je bouge pas. Pas que j’ai pas envie de lui parler, loin de là, il vient même d’attiser ma curiosité, mais plutôt parce que je réfléchis. Oui, ça m’arrive parfois, c’est à marquer dans les annales. Enfin, c’est pas vraiment réfléchir, c’est plus une sorte de flash back mélo-dramatique qui m’prend de temps à autre et dont j’arrive pas à me débarrasser. Je vous avoue que c’est assez contraignant parce que, dans ces moments, c’est comme si je me déconnectais total du réseau Terre et que j’partais dans les confins de la galaxie en quête de réponse ou en proie à des questions existentielles purement et simplement inutiles.
De toute façon, rien ne sert de penser, la plaie est immortelle, à jamais, elle marque mon âme. Rien ne sert d'éviter le combat car il revient toujours, inlassablement, il te déchire intérieurement jusqu’à ce que tu en crèves. Mais après tout, c’est un des buts de la vie, crever. Mais toi, tu dois connaître ça, atteindre des sommets, qu'on morde la poussière et croire en des idées. Définir des possibles pour défier l'impossible et puis aussi m'exploser le cœur. J'en ai plus rien à foutre, après tout repousser les limites et achever le futur, c’est un bon moyen d’avoir une vie potable.

« J’sais que tu as le tien, mais faut bien partager entre collègues »

Ensuite, il faut se reconnecter, et c’est généralement plus dur. Parce que t’es parti tellement loin que tu t’es paumé en chemin et que t’as pas prévu les cailloux comme le P’tit Poucet, et ouais, t’es pas aussi intelligent. Du coup, tu galères et t’arrives trop tard dans la réalité. Heureusement, j’arrive à temps et rattrape le paquet de clopes sans trop de difficultés, ensuite le briquet. J’crois pas qu’il est remarqué mon moment d’absence, ça a pas du duré trop longtemps et c’est tant mieux. Parce que j’ai pas envie de me plomber le moral avec tous mes souvenirs. Je baisse les yeux, contemplant d’un regard mort le paquet et le briquet, comme un autiste qui saurait pas c’que c’est. Bordel, faut que j’me secoue.

« Ca fait longtemps que tu travailles ici ? »

Reprenant en quelque sorte vie, j’lui souffle un « Merci » reconnaissant. Pour autant je passe à côté de la table où je dépose ce qu’il m’a lancé et continue mon chemin jusqu’à lui. Tu sais, quand j’ai une idée dans la tête, j’y vais jusqu’au bout et j’ai justement une idée. J’m’adosse contre le mur, à présent, je vois son visage et je préfère. Il est en train de tirer sur sa clope et moi, j’trouve rien de mieux à faire que de lui piquer sa clope et de tirer à mon tour, tout ça avec un demi-sourire et en lui recrachant la fumée au visage. Je consens à lui répondre :

« Ça fait un peu plus de trois mois maintenant ! Et toi ? »

Si je lui ai renvoyé sa question, c’est parce que j’avais rien de mieux à dire. On meuble comme on peut, n’est-ce pas ? Encore une ou deux taffes et je lui rends sa clope, tout content. J’en profite pour capter son regard, histoire de lui montrer que j’suis parfaitement conscient et maître de moi-même.
Dans tes yeux, y'a la flamme, y'a le feu qui ne s'éteint pas. Dans tes yeux, on y voit toujours plus loin. Dans tes reins… Plutôt pas mal, n’empêche.

Oh non, non c'est plus fort que moi.
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Luka Jan
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MessageSujet: Re: Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu)   Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu) Icon_minitimeJeu 8 Jan - 0:14

Me considérer comme un ami ? Bien sur que si que c’est génial ! Et j’gagne quoi en échange ? Une peluche comme à une tombola ? Ah non…on dirait même que j’gagne plutôt une sorte de provocation de sa part. Mais avant ça, j’apprends que ça fais trois jolies mois qu’il travaille ici. T’es toujours vivant, ça rassure quand même. J’me demande à combien la durée de vie est limité ici ? Ba quoi, c’est quand LA prison la plus dangereuse d’Europe. Du moins, les personnes jugées les plus violentes et cinglées. Pourtant, j’en ai croisé quelques uns et j’ai pas l’impression qu’ils vont te bouffer dans la seconde. ‘Fin bon ! Tout ça pour en revenir à ce cher Shu qui vient gentiment se planté devant moi, me piquant ma clope au passage. Et bien sert toi sans problème, c’pas moi que ça gênera. J’esquisse même un léger sourire. En plus de ça, il me recrache la fumée en pleine figure. Ca par contre j’apprécie moins. J’sais pas si je dois le prendre dans le genre « je te provoques pour te faire royalement chier et je t’emmerde » ou le contraire.

« J’suis arrivé il y a quelques jours seulement »

Simple et courte comme réponse, mais pour le moment je suis centré sur autre chose. Son regard qui capte le mien. Arg arrête de me regarder comme ça bordel. J’aime pas l’effet que ça me fait. Non pas que c’est désagréable mais…je sens le « danger » arriver à des kilomètres. En général lorsque ce genre de regard me fait cet effet, c'est-à-dire : l’estomac qui se tord et le cœur qui tourne à l’envers, c’est mauvais signe pour moi. Ca veut dire que je suis pas indifférent. Je suis quelqu’un qui, depuis…sa disparition, est un peu volage. Couché pour couché point. Jamais plus, j’ai pas envie de me raccrocher encore à un espoir inutile et éphémère qui s’envole à la première occasion a cause de Mlle La Vie et de ses Aléas. Seulement j’aime pas l’effet que me font ces yeux. Certes, j’suis peut-être pas indifférent, mais maitre de moi-même, ça oui.

Je ne suis pas vantard, mais je sais aussi que mon regard et mon sourire en coin sont l’un des mes atouts physiques qui en ont charmé plus d’uns et d’unes. Je récupère au final ma cigarette que je reporte à ma bouche avant de lui demander doucement :

« Et comment ça ce passe le travail pour toi ici ? »

J’veux dire en gros : tu t’en sors ou pas ? Je pense que oui, du moins il a pas l’air brutalisé hein. Son regard en dit long sur sa façon d’être. Disons qu’il a l’air plutôt sur de soi, mais joueur. Feras-tu de moi ton jeu ? J’ai bien l’impression que oui…Alors jouons. Au clair de la Lune…mon Ami Shu ? Oui c’est bien toi. Pourtant si tu es maitre de toi, tu ne seras pas maitre de moi et de la partie. Bordel…j’ai cette impression que si j’agis, tout ça ne sera pas sans conséquences sur ma personne. Ca me plait beaucoup moins. Shu est quelqu’un de très attirant…je dirais même trop. Une de ces personnes qui le savent et qui parfois en joue. Je repense à Elle…Pardonne moi, mais je dois me perdre de nouveau.

Une nouvelle fois je plante mon regard dans le sien, Bleu Océan contre le Bleu Ciel mélangé au Vert Prairie. Mes couleurs changent en fonction du temps. Parfois elles tournent au totalement vert au soleil, et au bleu lorsqu’il pleut. Magnifique tu ne trouve pas ? Sauf que là, elles sont mitigés ces foutus couleurs. Un sourire en coin j’aspire la toute dernière bouffée, m’approche à quelques centimètres du visage de Shu, avant de lui rendre la pareille lui soufflant légèrement dans le visage. D’ici je peux sentir son souffle sur ma peau et d’un coup, t’sais pas pourquoi la tension grimpe d’un cran. Je passe alors derrière sa personne, frôlant mon corps contre le sien, lui dos à moi. Mon regard se porte sur la lune et l’extérieur. Je viens lui murmurer à l’oreille :

« J’ai toujours aimé regarder notre amie La Lune. Je passais des heures à le faire en été. »

Après tout, qu’est-ce qu’il peut en avoir à faire de ma vie et de mon passé ? Je sais mais, au moins j’ai quelque chose à dire. C’est toujours mieux que de rester comme un con dans le silence. Ais-je l’air ridicule ? Rien a ciré. Et je disais vrai. Avec Marie –et là je sens mon cœur se tordre de douleur…Vive l’écrasement-, on passait des soirées entières à regarder la Lune en été, dans les bras de l’un et de l’autre. C’était des moments absolument parfait à mes yeux. Moment d’inattention de ma part, je m’empresse de revenir sur terre et de laisser mes souvenirs à la porte. Je n’ai surement pas envie de tout exploser une nouvelle fois autour de moi, parce que Mr Cerveau à exiger de moi que je me souvienne.
Je ne suis pas le genre entreprenant, mais avouer que les deux esprits se cherchent et le pire –ou le mieux ?- c’est qu’ils aiment ça.

Un léger rapprochement, mon souffle contre son oreille…Cède.
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Shu
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MessageSujet: Re: Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu)   Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu) Icon_minitimeVen 9 Jan - 0:47

Alors comme ça, tu es nouveau, comme c’est mignon. Là, si j’étais vraiment salaud, je pourrais le traiter de proie facile, mais j’ai un minimum de jugeote alors je t’approcherai avec tout le tact dont je suis capable. T’as besoin de repères dans ce nouveau lieu, je peux t’en créer. Je peux t’aider à évoluer dans ce système. Je suis capable de beaucoup de choses quand quelqu’un en vaut la peine. Certes, personne ne se fait d’illusion. Il me plaît bien, il m’intrigue serait plus juste. C’est peut-être le fait qu’il n’use pas de supériorité ou tout autre subterfuge pour me parler, il est lui-même. Dans un sens, moi aussi mais beaucoup se forgent une autre personnalité, d’une personne plus dure. Comme si ça allait changer quoique ce soit au final. Tu es ce que tu es et que tu t’illusionnes ne résout pas le problème. J’admire parce qu’il transpire la décence.

« Et comment ça ce passe le travail pour toi ici ? »

Il s’inquiète pour moi, c’est sympa de sa part. De plus, c’est une question pertinente parce que je me suis jamais posé la question depuis que je suis ici. Disons que j’ai fait tout une histoire pour mon entrée ici et le résultat, c’est que je vois pas extrêmement de différence. Ah si, j’ai plus tous ces pecnos sur mon dos à longueur de temps. Mais je crois pas que leur mentalité a changé. Si ça se trouve (et ça ne m’étonnerait pas), ils sont persuadés que j’suis déjà mort et enterré je n’sais où au Luxembourg avec marqué sur ma stèle : « Il vécut seul, pour le bien de tous. » Ma bouche se tord en une grimace de désapprobation et je glisse mes doigts entre les cheveux de ma mèche, tout en fermant les yeux. Je lâche, sur un ton monotone :

« Bien… J’ai pas eu de problème jusqu’à maintenant. La preuve, j’suis toujours entier. »

Je souris et relève la tête pour replonger mon regard d’acier dans le sien. Laisse-moi me perdre dans le bleu-vert de tes pupilles, me noyer quelques instants pour remonter à la surface, assoiffé. Souris encore un peu que je te détaille plus longuement. Et puis, pendant que tu y es, approche-toi de moi, histoire que je teste quelques trucs, savoir si tu es réactif.

Tu sais ce que c'est toi la solitude ? Tu sais ce que c'est ? La solitude, celle du hasard, tu sais bien, la solitude, celle dans laquelle on se noie à petit feu, comme une drogue dans le sang, celle qui vous arrache au néant et qu'on ose appeler la vie, celle qui fait qu'on doit bien couper le cordon, la solitude de l'orphelin qu'on trimballe de foyer en foyer et qui sait plus son nom, celle de celui qu'on appelle gosse de riches et qui passe ses nuits entières à mouiller ses draps parce qu'il a oublié si ses parents étaient morts ou en voyage, celle du morveux qui se prend des cailloux à chaque récréation, celle de celle qui, une fois donné l'infini, se retrouve seule le ventre vide, celle des deux amoureux qui ne le sont plus, celle de ceux que les parents s'échangent de week-end en week-end sur une place de parking, celle du père qui marie sa fille, celle de ceux qui voient leur vie perdue à trop avoir voulu la gagner, et celle de celui à qui on a volé le toit pour offrir la rue. Tu la connais toi ?

A beaucoup, je leur ai craché ces mots. Non, toi tu fais semblant, non, toi t'écoutes, plein de ta foutue sagesse, les pauvres gens comme moi qui, épris d'on ne sait quelle nostalgie, te parlent encore. La solitude, c'est cette pute de vie qui vous croise un matin, vous baise toute la nuit, puis vous fait payer le prix du voyage par le retour à la case départ, le néant. Qui a demandé à avoir faim ? Qui a demandé à hurler à l'agonie de jour en jour un peu plus comme un poisson le ventre à l'air ? Personne. Voilà donc un don du ciel ! Tu sais, toi qui fais construire des églises, des mosquées, des temples... Tu sais, toi la perfection, toi le Bien Incarné, tu pourrais réfléchir parfois. De tout façon tu comprends rien, t'es nul, j'en ai marre de te parler tous les jours, tu t'en fous, pauvre égoïste. Après tant d'années à te parler du matin au soir, tu sais toujours pas aligner trois mots. Fais attention ! Un jour je ne serai plus là et toi tu seras tout seul. Faudra pas pleurer parce que sans moi t'es rien, tu sais. Je le jure, un jour je partirai et quand je partirai, tu verras la solitude…

Et tu viens à moi, je crois que tu vas m’embrasser mais tu n’en fais rien, tu recraches simplement la fumée, me rendant la pareille. Ca pique les yeux mais je survis. Et j’ai pas le temps de faire quoique ce soit qu’il est déjà derrière moi. Sa présence s’impose à moi dans toute son immensité et je ferme les yeux pour en apprécier toute la profondeur.

« J’ai toujours aimé regarder notre amie La Lune. Je passais des heures à le faire en été. »

Des millions de questions s’entrechoquent dans mon esprit qui s’embrouille et son souffle sur ma peau n’arrange pas les choses. Je dirais même que mon cœur s’emballe et du coup, je reste figé, comme hypnotisé par ses paroles. Tu cherches quoi au juste ? Je me retourne, les yeux sur lui, les lèvres légèrement entrouvertes et je ne sais pas quoi dire. Sans doute parce qu’il n’y a rien de particulier à dire. Aussi parce que je suis démuni et impuissant. Tu m’as coincé, salopard… Alors j'ouvre la fenêtre en prévision. J’enferme doucement ton menton de mes doigts, sans exercer aucune pression. Tu sais ce que je m’apprête à faire, tu en as conscience, tu l’avais prévu aussi p’t’être. J’suis un mec prévisible de toute façon. Je réduis la distance entre nous et pose mes lèvres sur les tiennes. Mais je le fais pas sauvagement genre viens j’te jette contre le mur et j’te baise jusqu’à c’que t’en puisses plus, j’y mets beaucoup de douceur. J’en suis capable, j’suis même plus doué pour ça. Juste mes lèvres contre les tiennes, pas plus, et je me recule. C’est dans un murmure que je lui propose :

« On peut regarder la lune ensemble si tu veux… »

J’suis plein de volonté aussi. Tu peux me rejeter ou tu peux profiter. Simplement, choisis ton camp. L'air froid de la nuit s'empare de nos corps...
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Luka Jan
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MessageSujet: Re: Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu)   Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu) Icon_minitimeLun 12 Jan - 2:57

Il se retourne face à moi et à cet instant précis je sais déjà comment tout ça, va tourner. Et je dois avouer que le cœur ne m’aide pas vu comment il a décidé à tambouriner contre mes côtes. S’pèce de lâche ! Maitre de moi-même, je tente de ne pas flancher et de pas lui sauter dessus à la seconde ! Non j’suis pas un sauvage! Quand j’dis lui sauter dessus c’est l’embrasser fougueusement et avec douceur à la fois. La tension est palpable, ça devient limite insoutenable. Pourtant, je reste impassible, avec juste un léger sourire à en faire craqué plus d’un sur mon visage. 3…2…1, clash ! Ses lèvres sur les miennes et je sens mon ventre se tordre…de plaisir. Il fait ça avec une telle douceur que j’en reste tout étourdi. J’ai l’impression que le temps se fige à la seconde même où le baiser débute. Si je m’attendais à ce qu’il m’embrasse, j’étais loin de me douter que ce serait si…doux. La fenêtre ouverte laisse échappé un courant d’air froid mais pourtant je ne frisonne pas. Tout simplement parce que ce p’tit con –non c’est pas péjoratif beau gosse- a sue avec subtilité faire grimpé ma température corporelle en moins de temps qu’il ne faut pour l’dire. Je n’peux pas empêcher ma main se poser délicatement sur sa hanche. Ouais j’aime pas resté statique pendant ce genre d’instant. Il faut que mon corps bouge d’une quelconque manière.

Et le voilà qui se retire. J’ai envie de te dire « Nan continue bordel ! », mais c’est pas mon genre. Je suis bien trop…intentionné par les envies et désirs de l’autre que je ne réclamerais rien. Mais si je ne réclame rien, j’attise par contre à merveille. Je plante mes yeux verts-bleus dans les siens et ne le lâche pas du regard une seule seconde. C’est perturbant hein ?! J’espère bien…

« On peut regarder la lune ensemble si tu veux… »

La chose à ne pas dire…Le sous entendu qui manquait pour me donner « l’autorisation » à mettre en œuvre ce que je voulais. Les battements de mon cœur me font défaut et me trahissent. Tu me perturbe plus que de raison et surtout…me rend autre. Enfin j’me suis jamais comporter si docilement avec les autres hommes. T’es un enfoiré Shu, me demande pas pourquoi, c’est comme ça c’est tout. Mais j’t’aime bien…Pourtant ça fais dix minutes que l’on se connait. A croire que parfois, ces dix minutes suffisent. Mes yeux ne te quittes pas. Je passe mon bras juste au dessus de ton épaule pour refermer la fenêtre, ce qui m’oblige à coller mon corps contre le tien et par la même occasion à t’entrainer contre la fenêtre à présent fermé. Et tout cela…en douceur et délicatesse. Je dirais même sensuellement. Pendant tout ce geste, mon regard n’a pas quitté le tiens. Puis je viens murmurer au creux de ton oreille :

« Avec plaisir…Petit Prince »

Petit Prince…si je n’étais pas dans cette situation j’me ferrais presque rire. Pourquoi j’l’ai appelé comme ça moi ! Que j’suis con… Mais j’sais pas là aussi. C’est d’sa faute ! Il est si…mignon que t’as envie de lui faire un gros câlin. C’est l’genre de gars qui à la gueule à étreinte. Nouveau sourire de ma part…à croire que tu me rends encore plus Fleur Bleue que je ne le suis. Non j’ai pas honte et j’vous emmerde –pardonnez moi mon impolitesse ! Mes lèvres viennent embrasser ta tempe glissée sous ton oreille gauche où je viens y mordre le lobe. Ce genre de chose à tendance à faire grimper les envies chez nous, les hommes. Ma main droite contre le carreau, juste à côté de ta tête me sert d’appuie pour éviter que mon corps se colle à toi. Doucement mon cher…ne brutalisons pas trop les choses, mais profitons du temps offert. Mes lèvres descendent cette fois au creux de ton cou où je viens y mordre avec légèreté ta peau, qui s’avère être particulièrement délicieuse. Je continue comme ça le long de ta gorge, avec la délicatesse qui m’est propre. J’aime pas être bourrin, sauf quand c’est sauvage parfois. Et encore je reste délicat dans ces moments là. Disons que j’peux être fougueux mais doux.

Je reviens planter mon regard dans le tien, où mon visage n’est qu’à quelques centimètres. Toi aussi tu sens le danger n’est-ce pas ? J’aime faire languir parfois…pour mieux attiser le désir. Et là, j’peux vous dire qu’il y en a, à la pelle. C’pour vous dire, limite on le sent. Je viens alors effleuré et je dis bien effleuré tes lèvres avant de murmurer de nouveau...

« C’est une forme de ‘Bienvenue à la maison’ que tu me donnes là ? »

Léger rire et je viens cette fois poser mes lèvres sur les tiennes, et ce franchement. Je suis ici aussi doux que toi sauf que j’y reste plus longtemps. Ma main gauche vient alors se poser sur ton torse où je sens sous mes doigts, ta musculature. T’as l’air plutôt bien galbé comme garçon…mais en faite, c’est pas pour moi le plus important. Oui même dans ces moments là, je privilégie la personnalité du gars…Bon d’accord, j’le fais que très rarement. D’habitude c’est : j’regarde le mec, il me plait, je couche avec et on en parle plus. Sauf que là, j’sens que quelque chose cloche. C’est…différent. Bref. Parlons peu…jouons bien. Et respectueusement s’il vous plais.

« Dans ce cas là…ça me plait. »

Et de nouveau je t’embrasse et je viens briser la barrière de tes lèvres avec délicatesse pour y glisser ma langue qui vient rejoindre la tienne avec joie. Le contact est doux et agréable. Le ballet commence timidement puis, avec plus de vigueur. Ma main posé sur ton torse descend sur ton ventre et vient se poser sur ta hanche. L’espace entre nos deux corps de quelques centimètres seulement me gêne, mais je ne céderais pas. J’ai besoin de voir que toi aussi, tu me veux…
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MessageSujet: Re: Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu)   Au clair de la Lune...Mon ami? (PV Shu) Icon_minitimeDim 25 Jan - 22:42

HS - 'Scuse-moi du retard.

Fais gaffe à c’que tu fais, pretty boy. T’es en train de jouer avec le feu et la flamme va te brûler les doigts. Parce que, quand on me chauffe comme ça, j’suis généralement pas très docile après. J’emploie l’adverbe ‘généralement’ étant donné que je me contrôle pas trop mal pour le moment et que j’ai envie de voir jusqu’où tu peux et tu veux aller. T’as le don de capter mon regard, un truc de malade et moi, comme un con, je te lâche pas des yeux non plus. Je suis le moindre de tes gestes, essaye de les anticiper mais collé-serré, j’ai l’esprit qui se brouille. Tu m’appelles Petit Prince et un sourire étire mes lèvres. Mes doigts viennent s’égarer sur tes hanches pour te rapprocher de moi mais tu sembles vouloir garder une légère distance. Très bien, je le respecte (pour le moment). Je m’empresse de te murmurer :

« On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux… »

Si tu as lu Le Petit Prince de Saint-Exupéry, tu comprendras. C’est pas que j’aime étaler ma science mais j’trouve que cette citation se prête bien à la situation. Embrasse-moi bordel, fais pas semblant. Je tremble, tentant de me maîtriser comme je peux. Excuse-moi si mes ongles ont agrippé ton tee-shirt un peu trop violemment. Ta réplique me fait rire et les yeux au ciel, je réplique :

« Prends ça comme tu veux. »

Tu sais, pour moi, la seule chose qui puisse bouleverser à ce point, c'est de vouloir vivre avec les autres, et de ne plus être seul. Surtout quand on y peut rien. Quand la solitude s’accroche à nous, comme une ombre et qu’elle vous ronge l’âme jusqu’à la moelle. Alors, j’te souhaite la bienvenue, c’est d’accord et j’trouve cette méthode plus qu’adéquate. J’aime profiter de mes hôtes, surtout quand ils sont aussi… Bref, j’vous fais pas un schéma.

Mais peut-être que là, je deviens trop expansif. C'est embêtant. Faudrait pas que j’me laisse aller. Renfermons-nous sur nous-mêmes. Concentrons-nous sur nos nouvelles en cours, et laissons le monde extérieur vivre en dehors de mon monde. Les moments où je parle le plus de façon légère sont les moments où je me renferme le plus sur moi-même. J'ai noté qu'ils précédaient à une période de dépression, aussi ferais-je mieux de rester sur mes gardes. Avec un peu de chance, je déprimerais en vacances ! Les moments où je semble sourire sont les moments où je n'ai pas envie de sourire. Juste une envie primitive d'oublier, de m'évader, de penser à autre chose. Juste un passage, comme ça, dans une vie de détails. Une question de silence, cherchez pas. Les moments où je semble à peu près en paix, sont avant ceux où je m'écroule sur moi-même, et c'est plus dur de se relever à chaque fois. Quand viendra donc le jour où je resterais à terre ? Combien de jours avant la fin ? Combien de gens pour me tendre la main ? Combien de crises d’identité avant de pouvoir respirer à nouveau ? Combien de temps, avant la fin ? Ce n'est ni combien, ni comment, ni quoi, qui, où et quand, mais bien le pourquoi qui me tourmente. Pourquoi cette fin ? Pourquoi cette douleur ‘sans raisons’ ? Pourquoi ça ? Ma faute ? Ma faute seule ? N'appartiendrais-je pas à ce monde ? Tes lèvres me ramènent à la réalité et l’ombre d’une seconde, j’estime que la vie est belle. Dans un élan de bonté, je déclare :

« Tant mieux si ça te plait, faut bien que j’me rende utile. »

N'empêche... ça fait du bien. En début de semaine, je n'étais qu'une marionnette sans fils, appuyé contre le mur, sans aucune vie, sans aucune envie, sans rien que le froid trépas. Depuis, j'ai fait violence pour reprendre contrôle de mon corps, à celui auquel je l'ai ravi. Fais attention à ce que je ne me serve pas de ton corps pour y déverser mes souffrances. Je ne suis qu’une boursouflure de douleurs. Si je te fais du mal, par avance, je m’en excuse. Je fais pas trop gaffe à ça. Je couche avec la personne et puis, j’oublie. Je passe à autre chose, en l’occurrence, à un autre mec. Je m’encombre pas de tous ces sentiments à la con. Mais il est vrai que, lorsque tu joins ta langue à la mienne, je suis obligé de ressentir quelque chose. Parce que là, c’est plus des conneries, c’est du sérieux.

Je t’attire contre moi, rompant cette barrière invisible que tu as voulu créer entre nous. Tu n’iras pas bien loin. Tu ne peux d’ailleurs plus t’échapper, à part si je te l’autorise. Et pour le moment, je ne suis pas consentant alors tu vas rester avec moi encore un peu. Surtout que je me suis décollé du mur et que je t’entraîne lentement vers le canapé où je finis pas t’y allonger. C’est avec le plus grand tact du monde mondial que je m’allonge sur toi et reprends possession de tes lèvres. Une de mes mains se perd dans ton cou tandis que l’autre s’est posée sur ton torse que je flatte de caresses. Ma langue frôle la tienne et l’embarque. Collé-serré, c’est tout d’suite une autre histoire.

Se persuader que tout ceci n’est qu’un jeu, l’histoire d’un soir, c’est tout et on en reste là.
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