Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 [La Folie des Sullivan.]Corps à Coeur.

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Archimède Hastet
1857 Who's sane, who isn't ?
Archimède Hastet


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Ch/Cel : La N°5 avec un coloc' que je ne connais pas pour l'instant...
Emploi/Crime : J'suis psychiatre. Tu me crois pas ?
Loisirs : Etudier les autres, regarder les autres, jouer aux cartes et la cigarette.
Date d'inscription : 12/10/2008

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MessageSujet: [La Folie des Sullivan.]Corps à Coeur.   [La Folie des Sullivan.]Corps à Coeur. Icon_minitimeSam 25 Oct - 21:04

Petit début de nouvelle policière en cours. Cette histoire sans prétention englobe beaucoup de perso créer par moi et Lily sur pas mal de forum depuis deux ans.
Ainsi Sullivan et Julius sont de ma création, mais VonLenon et Artémis appartiennent à Lily. Ce fut assez drôle à écrire, et l'écriture se poursuit encore aujourd'hui sur papier.

[La Folie des Sullivan.]Corps à Coeur. Sanstitre1cv9
Corps à Cœur.

I.Page retrouvée chez Lady Von Lenon.
Dix-neuf heure, la pendule sonne et le brouillard s'étend dehors.
Corset serré, elle pose son masque et s'admire devant la glace. Ces longs cheveux noirs, acheté pour l'occasion, font magnifiquement ressortir ses yeux bleus. Elle donne un coup de tête en arrière et lance un regard froid, je m'attelle derrière elle pour arranger sa robe de velours rouge. Le velours est une matière fascinante, ses reflets sombres et ses éclats de couleurs qui vous arrivent dans l'œil, comme des bouts de verre. Je prends ses cheveux pour les associer en une coiffure compliquée, piquant quelques roses préparées pour l'occasion puis je me fonds dans l'ombre d'un rideau. Elle m'a toujours appris à disparaître lorsqu'il le faut, comme à présent.
Ses paupière tombantes font le tour de la salle puis, avec dignité, elle sort ,emportant ses longs gants écarlates. Je balaie quelques pétales qui sont tombés et vais à la cuisine. Elle s'appelle Alice, une grande dame de cette ville, moi je ne sais plus... Elle m'a dit d'oublier, depuis je n'ai plus de nom. Parfois je m'appelle Monica ou encore Léonie. Comme elle décide. Je vois sa calèche s'éloigner dans la brume et j'attends. Que faire d'autre ? Courir, peut être.
Je ferme la porte derrière moi et reste plantée là.
Elle revient. Déjà. Au loin, j'entends l'horloge sonner deux heure. Déjà.
J'attrape son manteau et l'accroche à une patère, il est trempé. Il doit pleuvoir dehors. Je l'aide à se déshabiller, comme chaque soir le velours est encore plus rouge que la veille, je vais la laver. Elle est poisseuse. Maudite pluie de Londres.

~*#*~


II.Carnet de Julius MacPharlain retrouvé dans son bureau après sa disparition.

Lundi.L'enquête.
« C'est apparemment un tueur en série. Nous voilà avec cinq morts sur les bras et pour ceux qui ne le sentirait pas, cela pèse excessivement lourd cinq cadavres. C'est à chaque fois une perle de plus qui s'enfile sur le collier de sa victoire. Je veux que cette histoire soit bouclée au plus tôt... »
Il écrase son cigare dans un cendrier et se tourne vers moi. Un sourire posé orne mon visage long et parcheminé. Vieillesse qui contrastait beaucoup avec ma chevelure épaisse et l'éclat de vigueur qui brillait au fond de mes yeux, je mets ma casquette et jette un coup d'oeil à mes collègues. Personne n'a envie de trainer dans les rues ce soir à la recherche d'un malade qui poignarde chaque aristocrate à sa portée. Surement un pauvre bougre qui a perdu son travail à cause d'eux, ou un confrère jaloux peut être. C'est si banal.
« Je prends.
-Bien, MacPharlain. Sullivan vous aidera. »
Sullivan ? Je me tourne vers le jeune homme, son sourire me file le bourdon. Il est exacerbé, son regard me fait penser à celui d'un chien un peu fou. Il n'a d'ailleurs qu'une moitié de regard, la partie gauche de son visage est parcourue d'une entaille le long de la joue et continuant un peu sur son front. L'oeil est blanc laiteux, c'est dommage ce gosse avait un visage tout ce qu'il y a de plus correct. Il s'avance vers moi et mit un bandeau pour cacher « l'immonde chose. » J'espère qu'il n'est pas du genre à me mettre des bâtons dans les roues, je déteste ça. Je déteste déjà son sourire.
« Ce soir, il y a une belle petite fête dans le centre avec tout le gratin environnant. Nous y serons. »
La pièce s'est vidée, le cigare écrasé fume encore un peu. Sullivan fait un signe de tête pour me montrer qu'il a compris puis il sort. Etrange garçon tout de même. Dehors, il y a une éclaircie, avec un peu de chance, il ne pleuvra pas ce soir.

Mardi. Rencontre avec mon partenaire.

Il pleut. Nos deux parapluies supportent la force de l'eau tandis que notre marche s'éternise le long du trottoir. Sullivan à la drôle d'habitude de sauter, ou plutôt sautiller, au dessus des petits ruissellements qui se forment. Nos parapluie s'entrechoquent , un peu d'eau lui tombe dessus. Il sourit. J'ai la mauvaise impression d'être accompagné de mon petit fils, moi et lui, comme un mélange d'huile et d'eau. Il n'a pas lâché un mot depuis notre départ, je ne l'ai d'ailleurs jamais entendu parlé. Il n'y a que le bruit de cette pluie incessante, qui refuse de s'arrêter. Il joue à présent avec ses mains, son parapluie plié sous le bras, toute cette joie me semblait presque malsaine.
« Tu connais la cause des morts ? »
J'essayais d'engager la conversation, mais le jeune homme ne fit que hocher sa tête trempée d'un air pensif. Peut être est-il muet ? En ce cas, il ne m'est pas très utile.
« Le cœur arraché, le visage défiguré avec minutie. Les corps ne sont joli à voir, gamin. »
Il secoua encore une fois la tête, tandis que nous nous arrêtions prêt d'un grand appartement. Sullivan pris appuis sur une gouttière manufacturé et grimpa rapidement jusqu'au toit.Quelqu'un ouvre la porte, je présente un morceau de papier, on me donne un loup noir que je place sur mon visage, Sullivan semble ne pas vouloir descendre de son perchoir. J'entre, le laissant dans son délire.


~*1*~



La soirée est ennuyeuse à mourir, pour MacPharlain. Malgré sa famille aisée, malgré les quelques honneurs dû à ses enquêtes résolus était hors de ce temps doré, hors du mouvement de valse qu'imprimait les pas des danseurs. Parfois, son regard s'attarde sur un valet qui passe moucher les bougies et en rallumer d'autre, le tout avec discrétion. Lorsqu'il surprend le regard du vieil homme, il baisse la tête avec un air contrit ou désolé. Julius sourit, et son regard se perd à nouveau parmi la luxure. Dans sa tête, résonnent des notes de musiques étrangères à l'orchestre composé d'instrument à corde, des notes au goût de métal. Il est sûr que cela vient de Sullivan, que fait-il encore ? Il souffle dans les cheminées ? Le vieil homme sourit lui même à cette hypothèse : c'est de l'harmonica. Sullivan joue de l'harmonica en attendant que le meurtrier se dévoile. Comme si tout cela n'était qu'un jeu. Hors du temps, c'était peut être ce point commun qui rendait audible à Julius l'étrange musique du jeune homme.
La soirée se passe, banale, ils s'amusent. Paré de leurs plus beaux costumes, il ne respire que de cet air doré, rare, ce qui en fait sa beauté. Les dames portes du velours ou de la soie, un petit Venise au milieu de Londres trempée d'eau froide, une énorme gondole qui emporte loin ses participants sans bouger. Les couples s'entremêlent, se séparent et chacun va vers quelqu'un d'autre, ce soir, chacun ignore qui se trouve derrière les masques.
Une soirée parfaite pour mourir, pensa siniquement Julius.
Un noble l'accosta alors que les musiciens faisait une pause, son visage devint particulièrement sombre en reconnaissant le volumineux maitre de soirée, relation intéressante dans le cadre des enquêtes, beaucoup moins dans beaucoup des autres cas.
« Voyez vous cela ?Julius MacPharlain, c'est bien la première fois que je vous répondez à une invitation ! »
Son habit de soir le serre tellement que le tissu tendu semble prêt à se fendre, il porte un loup agrémenté de plumes blanches et parait si petit par rapport à Julius. Ce dernier répondis d'une voix monocorde :
« Je ne pouvais pas rester dans l'ombre toute ma vie. »
Le rire tonitruant de l'aristocrate fusa. L'inspecteur aurait vendu son âme pour retrouver le calme qu'il avait perdu avec l'arrivée de l'homme.
« Vous avez bien raison. Moi même, je... »
Le discours l'intéressa tellement qu'il n'eut aucun mal à se concentrer sur la musique mécanique du borgne. Son regard repartit dans le vide, comment vérifier la maison à présent qu'il était bloqué à écouter cet homme ? Il ne devait pas parler de ces morts, cela paniquerait toute la gondole et elle risquerait de se renverser. Scotland Yard a déjà du mal à camoufler l'affaire à la presse.
L'harmonica de Sullivan s'arrêta, et il y eu un cri. La gondole va se renverser et tout le monde va passer par dessus bord. Julius se mis à courir vers la source du bruit, sans être véritablement sur de sa provenance. Il est reproduis à l'identique par chacune des nobles paniquée, cette maison est un dédale de couloir et de hurlement à présent. Sullivan apparaît totalement trempé dans un couloir, le vieil homme prend sa suite avec un peu plus de mal. A un virage, apparaît une femme en pleurs, effondrée devant une porte. Le jeune borgne la prend en charge tandis que Julius entre dans la pièce.
Trop tard. Le malade s'en était donné à coeur joie.

Une main flasque et livide dépassait du tissu qui recouvrait la victime. Julius remonta ses lunettes le long de son nez avant d'entamer la lecture des feuilles qu'il tenait en main. La description de la scène telle que trouvée et le rapport du légiste, il énuméra avec un petit froncement de sourcils les différentes caractéristiques de la mort à l'intention de son collègue venu ramasser le cadavre.
"Peau découpée avec rage, cage thoracique brisée, cœur arraché. Dit-il avec flegme, comme s'il lisant une recette de cuisine. Le visage est, lui aussi, très abimé, il fut difficile de mettre un nom sur ce morceaux de chair. Le coeur à été retrouvé un peu plus loin, dans la rue."
Le deuxième personnage hocha la tête après l'avoir écouté attentivement, Julius aurait apprécié que ce soit Sullivan. Mais après une nuit à surveiller les allée et venues dans la pièce, il n'avait trouvé meilleur endroit pour dormir qu'un des coin de celle-ci.
"Quel crime horrible, souffla l'enquêteur."
Du sang tapissait l'endroit comme l'âme tenace du crime. Julius alluma sa pipe et en tira une longue bouffée. Il pointa du doigt le sol où des traces montraient le passage de deux personnes avant que le sang ne sèche.
« Un homme nu-pied et et une trace continue. Peut être une robe ou un sac imbibé de sang.
-Une femme n'aurait jamais la force de commettre une telle chose. »
Le vieil homme ne pris pas la peine de répondre et rangea ses lunettes. Son regard maintenant légèrement flou fixa Sullivan dont la lente respiration rappelait justement celle d'une jeune fille, il se pencha vers le cadavre et recouvrit la main qui dépassait.
Edward Sylfer, un homme d'âge mur, n'avait surement pas eu de chance ce soir là : mauvais endroit, mauvais moment restait une des thèse les plus plausible. Il ne semblait avoir aucun lien avec les dernières victimes. Célibataire, une vie aisée qu'il se permettait grâce à une compagnie d'import-export géré par son frère. Rien ne le distinguait des autres, mais rien ne l'en rapprochait non plus.
L'enquêteur et les policiers emportèrent le corps, laissant Julius seul ou presque dans la pièce. Le presque, c'était Sullivan, dormant toujours comme un enfant. Le vieil homme profita des quelques instants de ce calme relatif puis un éclat de lumière attira son attention, il provenait de la main du dormeur. Sans la moindre considération, il déserra l'étreinte des doigts. C'était une pièce d'une livre sterling tachée de sang, donc témoin du crime, malheureux que l'on ne puisse pas faire parler le métal. Sur le coté pile était gravé « Je t'aime », sur le coté face, sous le portrait de la Reine d'Angleterre : « Elise. ». La diminution du prénom Élisabeth.
Combien d'Élisabeth parcourait Londres en ce moment ?Des milliers.
L'indice était maigre, pourtant le sourire exacerbé de Sullivan réapparut et avec lui, la haine de Julius.
Il savait. Ce maudit borgne savait beaucoup, mais il trouvait cela si drôle.
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Archimède Hastet
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MessageSujet: Re: [La Folie des Sullivan.]Corps à Coeur.   [La Folie des Sullivan.]Corps à Coeur. Icon_minitimeLun 1 Déc - 11:50

~*2*~
L'éclat argenté roulait le long du bureau de MacPharlain, le vieil homme jouait avec l'indice comme avec une balle. Il avait demandé la liste des personnes présentes lors de la soirée ainsi que leurs alibis. Mais à quoi cela pouvait-il servir ? Chacun portait un masque ce soir-là !Et la pièce du meurtre donnait sur l'extérieur par une porte-fenêtre. Tout le monde pouvait entrer. Pourquoi feu Edward a-t-il cherché à s'isoler dans cette partie de la maison ? Les interrogatoires de la famille n'avaient désignés aucun ennemis capable de cela. Trop de suspect sans qu'une seule Élisabeth ne montre le bout de son nez dans la liste d'invité.
Rien.
Le crime était brutal, les indices monstrueusement banals. Il accusaient trop de monde, c'était sans doute leur pire défaut, il n'y avait que cette pièce...Sullivan était allongé de travers dans un des confortable fauteuil du bureau où siégeait Julius, il triturait son demi masque, resserrant les lanières de cuir, testant dureté du métal qui simulait un œil. Le blanc était fait de fer et la pupille, d'argent, une création habile destinée à suggérer la présence de l'organe plutôt qu'à remplacer ou imiter l'original. L'inspecteur avait fini par apprendre le prénom de son compagnon de malheur : Felix. Cela lui allait étrangement bien. Le vieil homme se demandait encore comment un tel olibrius pouvait être mêlé à une enquête policière. La porte s'ouvrit, offrant une distraction plus intéressante.
« MacPharlain ?On a retrouvé un poème dans la poche du mort ! Ainsi que son destinataire et...
-C'est une des invités ?
-En effet. De plus, l'écriture ne semble pas être la sienne.
-Sans doute un écrivain publique. Cherchez de ce coté là. Avec Sullivan nous allons rendre une petite visite à celle qui aurait dû recevoir cette lettre. Bougez vous un peu Felix. »
Le nommé lui lança un coup d'oeil surpris avant d'emboîter ses pas dans ceux de Julius.
Ce fut durant le voyage que l'inspecteur entendit la voix de son compagnon forcé pour la première fois, lorsqu'il lu le prénom de celle qu'ils devaient rencontrer : Alice.
« Alicia. »
Il avait mal compris ?Ce n'était pas le bon prénom, même si la différence était minime. Felix posa le poème à coté de lui et afficha un air frustré. MacPharlain en déduit que tout ne marchait pas comme prévu. Cela lui fit plaisir.

Le manoir, la demeure, le château peut être. C'était un agréable mélange de plusieurs de ces mots que l'architecte avait réussi à mettre sur pied, et cela sans que la construction ne paraisse bancale. On aurait sans doute pu lui reprocher sa densité, cette habitation était grisante et très tassée sur elle même. Un peu comme une femme qui se tient droite mais que l'apesanteur oblige tout de même à ressembler à un carré plus qu'à une Milady. Ces femmes, loin de la grâce se révèlent souvent intelligentes et difficiles à berner. Julius se méfia donc dès son arrivée sur le palier, Felix arborait l'air insouciant du gosse qu'il était. Son demi masque, bien en place sur son visage. Il ne l'avait pas lors de leur toute première rencontre, ce masque.
La porte s'ouvre. Qui a frappé ?
Une servante au visage long et plat les fixe d'un air ébahis. Après quelque minutes, ils remarquèrent vite que cette grimace n'était pas signe d'un ébahissement particulier, mais un état de fait naturel.
« Que puis-je pour vous ? »
Elle avait un foutu accent français, Julius a toujours détesté cet accent (Bien qu'il n'ait aucun reproches contre ce pays), d'ailleurs rien que pour cela, il était certain que Sullivan en possédait un.
« Scotland Yard. Nous voudrions voir Lady Alice VonLenon. »
L'étonnement s'afficha sur son visage, le rendant encore plus long et plat.
« Veuillez me suivre. »
Ils entrèrent dans un hall immense, bien trop grand pour la demeure. La servante s'engouffra dans un couloir, laissant les deux hommes seuls. Sullivan regardait son reflet dans une horloge, il commença une série de grimace destinée à imiter la domestique française, mais il ne réussi rien de concluant sinon de rouler les yeux avec un air demeuré. Il haussa les épaule après s'être frotté l'arrière du crâne juste à l'endroit où Julius, exaspéré par son manège, lui avait donné une petite tape. Derrière la vitre, le balancier d'une belle mécanique égrenait patiemment les secondes. Felix Sullivan posa sa main contre le bois, sans doute pour sentir la balance à travers cette boite opaque. Comment pourrait-il sentir cela ?Non. C'était sans doute pour le vibrement de la mécanique.
« Sullivan, c'est la dernière fois que je t'emmène. »
Le jeune chien fou vint alors reprendre sa place à coté de l'ancêtre.


« Ce qui s'est passé lors de la soirée ? »
Lady VonLenon avait de magnifiques cheveux roux, digne d'une écossaise, sa voix était douce et posé comme une plume contre la peau. Une immense bibliothèque parcourait les murs, contre celle-ci luisait parfois l'éclat doré d'une échelle pour aller attraper une antique reliure.
« En effet, cet homme m'a 'déclaré sa flamme', mais je l'ai repoussé. Voilà bien trois ans que mon mari est partit dans les colonies mais je ne supporterais pas de lui donner des cornes. »
Un sourire affable passa sur les lèvres cachés par la barbe, Julius écoutait attentivement, cherchant à examiner tout les différents tons de la voix de son interlocutrice. Sa neutralité était stupéfiante.
« Il est mort ?Mon dieu ! »
Même jusqu'à la touche d'étonnement mêlé de compassion. C'était sordide.
Il va sans dire que Felix était tout aussi passionné, mais plutôt par les livres qu'il examinait ,juste après avoir mangé une grande partie des petits gâteaux que la Française avait apporté. Le tout avec une certaine discrétion. Ce garçon et cette femme mettait le vieil homme mal à l'aise.
« Je vous remercie de votre témoignage.
-Dites moi. Votre parfum. C'est l'Elise ? »
Sullivan feuilletait un traité de mécanique, qu'il referma avec ce claquement sourd, si particulier au papier. Alicia porta son regard vers lui et son masque de cuir. Les mots sortaient enroués de la gorge du borgne, comme si cela avait fait des années qu'ils ne s'étaient pas échappés.
« De quoi parlez-vous ?
-Votre servante. Alors ?
-Votre nez doit vous tromper.
-Excusez moi. »
Les deux hommes quittèrent la pièce, passèrent dans le Hall, où l'horloge s'était arrêtée.
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